L'Île aux chiens
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301 critiques spectateurs

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rogerwaters
rogerwaters

148 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 22 avril 2018
Belle imagination que celle de Wes Anderson dont je ne suis pourtant pas fan dans ses déclinaisons live, mais dont j’ai beaucoup aimé Mr Fox. J’ai été à nouveau séduit par sa technique d’animation et sa capacité à rendre attachants des personnages qui ne sont pas mignons ou beaux dès le premier abord. Les nombreuses références à la culture japonaise ajoutent un charme décalé à l’ensemble. L’histoire mélange absolument tous les genres, de la dystopie à l’aventure en passant par la comédie et même l’émotion lorsque les rapports entre les humains et les chiens sont mis en avant. A noter une excellente bande originale signée Alexandre Desplat qui se tire merveilleusement de l’exercice référentiel par rapport au Japon sans tomber dans m’exotisme de pacotille. Beaucoup de plaisir dans ce joli film poétique et décalé.
Cinéphilion
Cinéphilion

64 abonnés 201 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 mai 2018
Réputé pour sa marque de fabrique légendaire, Wes Anderson sort les crocs et dézingue l’animation classique grâce à « L’Île aux Chiens », une oeuvre brute et détonante.
Bien qu’au premier abord, les éléments graphiques peuvent paraître archaïques, l’animation base sa construction visuelle au profit d’un recyclage des matières premières. Créer l’univers d’une île de déchets avec des personnages issus d’une politique de non gaspillage, voilà ce à quoi correspond habilement la destinée écologique qu’entreprend le métrage.
Cette sensibilité visant à protéger notre planète et nos ressources se joint à une actualité dont la résonance se veut anticipative.
« L’Île aux Chiens », c’est aussi un rapport culturel direct avec la société chinoise. En prenant au pied levé le mythe du chat tant ancré dans les traditions locales, Wes Anderson traduit à travers ce virus canin fictif, une peur de l’étranger. Les chiens sont exclus, pour certains exterminés et le reste est envoyé sur une terre isolée.
Cet attrait politiquement engagé s’étend ensuite sur le fil conducteur du récit : spoiler: Des chercheurs ayant trouvé un remède médical pour contrer la maladie, le régime dictatorial chinois impose une diplomatie du silence.
Rien ne doit s’améliorer. Le film s’engage dans la dénonciation d’un système pourri jusqu’à l’os…
Quoi qu’il en soit, l’intégration du personnage d’Atari est là pour faire preuve de contre-exemple et rappeler que le chien reste le meilleur ami de l’homme. Il y a, dans nos sociétés, un besoin d’affection réciproque avec l’animal, et cette mise en narration des personnages canins offre au spectateur une intégration au sein du groupe des chiens.
spoiler: Entre autre, Spots, l’outsider rebelle du groupe, manifeste cette nécessité éternelle de présence humaine mais déçu, il la réfute. Jusqu’à l’arrivée d’Atari…

D’un style manant, cette animation atypique est une savoureuse aventure pleine d’harmonieux sentiments. Rustre, cynique, drôle mais juste, voilà le cocktail inhabituel d’une fable moderne qui a du mordant !
Bilan : « L’Île aux chiens », une interprétation rugueuse à prendre dans le sens du poil.
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anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 22 avril 2018
Connu pour son style inimitable à base de plans symétriques et de couleurs chatoyantes, Wes Anderson est devenu, en quelques années, un incontournable du ciné indé US. Pourtant, certaines mauvaises langues se plaisaient à pointer du doigt le bonhomme en lui reprochant notamment de répéter un style relevant surtout d'un savoir-faire certes très maîtrisé mais visant avant tout à cacher une absence de fond. Que ces mauvaises langues se taisent à présent car "L'Île aux chiens" est une réussite incontestable, respectueuse de ce que construit Wes Anderson depuis une vingtaine d'années tout en injectant une bonne dose de nouveautés.
Le contexte, tout d'abord, qui prend place dans un Japon futuriste et dystopique, laisse de côté les univers colorés et le flegme des héros d'Anderson pour mieux imposer une nouvelle forme de narration. Ici, le film fonctionne comme un conte écolo pour enfants dont l'emballage serait teinté de couleurs ternes et déprimantes et où les niveaux de lecture se chevauchent entre récit d'aventure adolescent et vision cauchemardesque d'un futur totalitaire obscurantiste qui plonge la planète dans sa propre perte en pointant du doigt le coupable idéal. Le réalisateur de "The Grand Budapest Hotel" offre donc une oeuvre plus grand public tout en proposant un univers plus mature et désespérant où le gris et le rouge domine.
L'autre grande qualité du film est sa mise en scène. Il est intéressant de voir à quel point Anderson à affiné son style. D'une fluidité exemplaire, "L'Île aux chiens" est un exemple d'oeuvre sachant marier à merveille le son et l'image (la BO d'Alexandre Desplat n'y est pas pour rien). Jeux d'ombres ténébreux, maîtrise incontestable des différentes perspectives des plans, travail sur la luminosité incroyable, Wes Anderson a abattu un boulot monstrueux sur ce film, comme pour faire taire tous ceux qui lui reprochaient un certain maniérisme. Sa patte est encore là mais remiser de côté pour mieux servir un récit tout simplement passionnant de bout en bout. Citant aussi bien "1984" que le "Stalker" de Tarkovski, le film s'abreuve auprès des plus grands pour en offrir une version plus accessible sans jamais verser dans la facilité ou la référence facile. Et impossible de ne pas parler du casting de voix absolument hallucinant (Bill Murray, Jeff Goldblum, Bryan Cranston, Edward Norton, ...) qui ne relève, là aussi pas du simple artifice car il parvient à donner à chaque personnage une identité propre à travers un procédé de stop-motion qui a déjà fait ses preuves dans "Fantastic Mr. Fox" du même réalisateur.
Le dernier bébé de Wes Anderson augure du très bon pour la suite d'une carrière qui prend, depuis quelques films, son envol et qui a enfin toucher les cimes du génie.
Stéphane C
Stéphane C

65 abonnés 389 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 avril 2018
Jamais à court de créativité W. Anderson nous plonge dans une solide réflexion quant à la place du chien dans notre société mais aussi sur les conséquences liées à la hiérarchisation des espèces. Ce cynique et violent réquisitoire contre l’oppression renvoie aux périodes les plus sombres de notre histoire ... Vive la révolution canine !
AZZZO
AZZZO

313 abonnés 830 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 mai 2018
Wes Anderson a lancé son audace sur une pelouse glissante, celle du film d'animation. Et c'est une réussite, une oeuvre racée, un film qui a du chien grâce à une histoire simple mais bien menée et un humour aussi fin que les poils d'un setter irlandais. Mais c'est surtout l'envoûtante bande-son composée par Alexandre Desplat qui donne tout son charme au film et fait lever l'oreille du spectateur. On se lèche déjà les babines à l'idée de le revoir en DVD. Wouf !
François-Xavier C.
François-Xavier C.

10 abonnés 50 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 avril 2018
Un bien joli conte. Un bel hommage a la culture japonaise. Une réflexions sur nos rapports avec les animaux, sur l'écologie, sur la manipulation des foules... Une dystopie traitée sur un mode poétique. C'est tout cela en même temps. La technique d'animation est très réussie, beaucoup de détails dans les plans avec en plus un artifice original quant à la traduction du japonais.... Une réussite.
dejihem
dejihem

142 abonnés 674 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 avril 2018
Par les âmes de Sion, ce film d’animation est fantastique ! Tout d’abord un univers graphique très japonisant, aux plans très composés, avec une animation très maîtrisée.
L’histoire est sombre, l’ironie subtile et la critique de la société permanente.
Wes Anderson dans ce film pose un regard sur l’humanité très Kaurismaquien : un peu désabusé mais avec empathie quand même pour ses personnages. Et la musique est toujours aussi bonne avec Alexandre Desplat.
floramon
floramon

88 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 3 juin 2018
Je ne dirais pas que c'est nul, je n'ai toujours pas réussi à entrer dans l'histoire et l'univers.Le film est trop soporifique j'ai trouvé qu'il ne se passait pas grand choses d'intéressant Malgré qu'il y ait une morale intéressante , je n'ai pas apprécié ce film.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 29 juillet 2018
En tant que film d'artisans, c'est une réussite brillante, comme l'était déjà Mr. Fox, mais je ne suis pas un grand adepte de cette méthode d'animation. Pour cet univers japonisant, en particulier, je me serais bien passé du relief, qui donne un côté un peu jeu vidéo arty par moments, alors qu'un dessin animé aurait suffi à mon avis. Niveau scénario et montage, Wes Anderson n'a jamais été un as du rythme, disons qu'il a une fois de plus son univers bien à lui, dont je commence personnellement à me lasser un peu. Mais comme toujours, il sait faire exister progressivement ses personnages pour faire naître l'émotion. Sur ce dernier point, il est largement aidé par un casting de doublage VO assez exceptionnel, Bryan Cranston en tête, dont la voix m'avait manqué depuis Breaking Bad.
Korbô D.
Korbô D.

13 abonnés 86 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 6 mai 2018
Encore un chef d’oeuvre du maitre Anderson.
Sublime animation. Les décors, la musique, les chiens: tout est à tomber.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 14 avril 2018
Triste copie américaine des films d'animation japonais. Le message est incompréhensible ou alors tellement peu subtil. Film qui n'est pas même distrayant.
Monsieur Bernard
Monsieur Bernard

12 abonnés 30 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 avril 2018
On échappe de peu au chef d’œuvre à cause d'une structure scénaristique trop classique. Le reste est une avalanche de créativité, d'humour et de beauté artistique.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 16 avril 2018
C'est un film formidable avec une très belle histoire qui vous fait sentir bien. La bande son et les images sont resplendissantes. C'est un chef d'œuvre et c'est mon film préféré de 2018.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 12 avril 2018
attention ce film n'est pas pour les enfants il aurait dû être interdit au moins de 10 ans. le problème porte sur la compréhension d'histoire l'absence de doublage des dialogues en japonais. certaines scènes ne sont pas pour des enfants. graphiquement réussi. le scénario n'est pas très original.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 12 juin 2018
Bien évidement, la principale vertu de L’île aux chiens c'est l'incroyable côté technique. Un travail d'artisanat qu'on n'avait jamais connu. Le moindre détail se magnifie grâce à la mise en scène. Chaque guignol est enregistré avec des micro-caméras qui donnent l'impression que les personnages ont été fabriqués à taille réelle. Aussi, pour créer une illusion de profondeur, les éléments du paysage en deuxième plan sont de taille réduite. Ainsi, le contraste avec les premiers plan des personnages, donnent une sensation de distance entre les différents objets.

En plus, toutes les retransmissions qu'on voit sur les télés du film sont intégralement animées au méthode traditionnel. Le contrecoup que ça crée par rapport aux marionnettes tridimensionnelles amplifie la délicatesse de chaque poupée et chaque décor. Au-delà de l'image, Anderson traite soigneusement le son. Les voix de chiens sont en anglais et la plupart des humains parlent en japonais, sans sous-titres, s'appuyant seulement sur des autres personnages secondaires qui traduisent ce qu'ils dissent. Le cinéaste sublime encore une fois le côté visuel de son film avec quelques idées bien exécutées qui font de L'île aux chiens son travail le plus intéressant jusqu'à la date.

Ce n'est pour rien que cette fois-ci Anderson va plus loin du plaisir visuel pour charger le film d'un message politique assez critique, contrairement au reste de sa filmographie, si jolie comme creuse. La déportation d'un groupe de la population visé pour le pouvoir, d'un jour au lendemain, résonne comme une claque dans la gueule de Trump même si le fond du film se cache derrière la culture nippone. Une première pour le réalisateur, qui donne un coup sur la table sans renoncer à son style si particulier.

Depuis qu'on avait connu la synopse de L'ìle aux chiens, l'attente semblait interminable. Un gamin de douze ans qui s'échappe sur une île abandonnée pour récupérer son chien. On aurait dit que, enfin, après une carrière centré sur l'extravagant et l'excentrique, Anderson misait sur l'émotion. Ces dernières années, Pixar a perfectionné la formule touchante pour les adultes qui reconnectent avec leurs sentiments de l'enfance, devenant aujourd'hui le référent principal dans l'industrie. Aussi, la figure du chien comme être naïf et câlin devrait aider le film pour émouvoir son public. Malgré toutes ces facilités, la tendresse du scénario ne sort pas en surface.

Les blagues de Wes Anderson ne marchent pas à tous les coups. C'est un humour sec, blindé de sarcasme, qui frappe les spectateurs. spoiler: On trouvera ce style comique au début du film, quand il nous fait croire que le chien du protagoniste est mort parce-que personne savait ouvrir sa cage. On le retrouve aussi quand le char de la grue avec les chiens dedans tombe dans un incinérateur, ce qui nous fera penser quelques minutes que la moitié des chiens protagonistes sont morts aussi.
Il s'agit de ces coups d'effet si fermes qui coupent le fil narratif d'une façon trop directe qui nous contrarient, incapables de nous surprendre ou nous faire rire. Dommage pour Anderson, qui préfère laisser son empreinte frivole sur l'humour au lieu d'approfondir dans le portrait des personnages si bien retouchés en surface.

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