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Sylvain P
343 abonnés
1 361 critiques
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3,0
Publiée le 2 mai 2016
Si la scène introductive n'est là que pour contenter le spectateur voyeuriste, la suite est un vrai film de la Nouvelle Vague qui nous entraîne dans les rues de Paris. Malgré la rencontre glauque et mal filmée de ces 2 jeunes inconscients, c'est davantage le film d'un coup de foudre. Comme le disait si bien de Musset, ces 2 êtres bancals et têtes à claques peuvent donner naissance au meilleur : ''il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."
Beaucoup aimé ce film, superbement filmé, bonne musique, deux acteurs touchants. On n'a jamais aussi bien filmé une back-room, ni exprimé la fulgurance du choc amoureux. Le côté spot pour Sida Info Service peut prêter à sourire (on est en 2016, plus en 1996 !) mais sans doute est-ce important pour les nouvelles générations de rappeler des évidences. Profitez de ce film tant qu'il est visible en salles !!!
Après une longue scène « d’introduction » (et je pèse mes mots) réservée à un public averti (voire inverti) ultra réaliste mais finalement esthétique et plutôt romantique derrière(s) les apparences, Théo & Hugo nous baladent dans un Paris nocturne désert, sublimé par une luminosité subtilement choisie, par les travelings incessants de la caméra, par ce long voyage initiatique depuis la rue Greneta jusqu’au métro Anvers en passant par les quais de Jemmapes et de Valmy. Une virée de deux heures en live ou presque, le temps de se connaître, de se haïr, de se fuir, de se rechercher, de s’aimer avec comme épée de Damoclès planante ce putain de virus que l’on a maintenant trop tendance à oublier. L’escale obligée à l’Hôpital St Louis est quasi documentaire et pourrait faire office de support publicitaire pour une prévention contre le sida, mais derrière les risques et les statistiques, demeure l’espoir et une ode à la vie que l’on souhaite très longue à Théo et à Hugo. Jolie rencontre à déconseiller toutefois aux âmes et aux yeux les plus chastes…
Théo & Hugo sur le même bateau? ça pourrait être vous, moi... Ce film montre une facette de la vie gay. Elle existe et ce film l'aborde. Les acteurs dégagent une belle sensibilité et sensualité. Elle nous confronte à une situation concrète et le partage de la responsabilité est à l'honneur. Cette histoire nous apprend beaucoup. L'amour est notre fil conducteur et reste l'éternel gagnant.
"quelque soit les avis, allez voir ce film et faites vous votre propre opinion!"
j attendais beaucoup de "theo et hugo" je suis ressorti mitigé en effet le tout est plutôt bancal et manquant parfois d'émotion cependant j'ai trouvé ce film plutôt réaliste dans l'intime de ces deux hommes et c'est à côté avec un côté vintage qui donne toute la force à cette "belle" histoire Amour.
La scène d'ouverture est exceptionnelle: mise en scène, esthétisme, lumière, musique... même si elle est un peu longue. A part ça, le jeu des acteurs est mauvais, la pauvreté des dialogues affligeante, et toute notion de rythme inexistante. Quel dommage... C'est complètement raté.
Sans doute le plus beau film des deux réalisateurs. Ce récit touchant et minimaliste transcende les clichés du genre par une liberté de ton et une poésie qui ne sont pas sans évoquer le cinéma d'Agnès Varda. Une très agréable surprise.
Un film auquel je me suis totalement identifié et qui m'a transporté du début à la fin, où les émotions ont été permanentes et pourtant celui-ci n'a rien de bien passionnant ni de palpitant. À ne pas mettre devant tous les yeux quand même !!!
Je viens de sortir de la salle et je me dis que je serais bien resté à suivre la balade parisienne de Theo et Hugo encore 30 minutes de plus! Comme ca fait du bien de voir un film different et audacieux! Les acteurs deviennent petit à petit attachants, juste ce qu il faut dans les dialogues pour qu on y croit meme si parfois il y a un peu de naïveté mais cela contribue à faire vrai! La musique est top raccord avec les scenes! C est pour l instant mon meilleur film de 2016. Mad max etant celui de 2015. Bravo aux réalisateurs, on a vraiment de la chance de vivre dans un pays où ce genre de film puisse s exprimer!
Il y eut "L'Inconnu du lac", film gay solaire qui atteignait quasiment la puissance d'Antonioni. Et il y a "Theo et Hugo dans le même bateau", film gay nocturne qui tend rapidement vers le clip de prévention contre le sida du ministère de la Santé. Le début est à la fois pénible et prometteur. Une longue scène de sexe dans une boîte parisienne ; de vrais choix de mise en scène mais trop trop long. Et brutalement, une fois sortis, les personnages se mettent à appeler "Sida Info Services" pour savoir quoi faire en cas d'AES. La suite est tellement didactique qu'on sort de toute espèce de fiction pour entrer dans la méthodologie de la tri-thérapie. Le tout accompagné de dialogues d'amoureux transis bas de plafond. Je suis rarement aussi critique sur un film... Mais je ne doute pas que d'autres personnes auront un point de vue différent. Ce film doit bien avoir des qualités que je n'ai pas vues...
La plus belle déclaration d'amour au cinéma, à Paris, à la nouvelle vague, aux smartphones, aux madeleines, au premier métro, et à la nuit. Un véritable bijou en temps réel, une fois ce code accepté on peut se laisser porter et suivre les troublants et sensibles Théo et Hugo. Faut il vraiment parler de la première scène? Elle est trop longue et c'est heureux. Loin d'être obscène, cette scène d'amour frontale est du jamais vu au cinéma. Lumière, ambiance, musique, émotion, on est dedans, on se sent caressé. C'est donc ainsi que deux hommes font l'amour? C'est beau. La nudité devient un costume, la sensualité traverse l'écran, plus rien n'est choquant. Quand l'ouverture se termine on reçoit une bouffée d'air, et on est prêt à courir dans Paris avec Hugo (François Nambot) et Théo (Geoffrey Couët). Il faut dire que cet Hugo brun au regard romantique bavarde et nous fait rire. Il fallait oser lui mettre dans la bouche deux monologues si bien écrits à la gloire du sexe de l'autre. Il faut dire que ce petit Théo, cupidon fort poilu au regard clair, passe par tous les états d'âme: angoisse de mort, amour, timidité, virilité, violence. L'intériorité est juste, on est en empathie avec lui, on l'aime comme un petit frère, un ami malheureux, un pote. Messieurs Nambot et Couët sont des révélations, sublimés par un film qu'ils assument et portent de bout en bout. Les seconds rôles sont aussi épatants, un regard, une réplique, des présences. Et puis mince, tout est beau dans ce bateau. Faut il le dire? Je suis hétéro et j'ai adoré ce film. Après le road movie, la comédie musicale, le feuilleton, la comédie, le drame historique, Ducastel et Martineau livrent leur plus beau film, simple et sincère, dans le prolongement de leur films précédents. Nul doute que le quartier de déambulation du film va devenir l'objet d'un pèlerinage de tous les amoureux du monde entier.
On était pourtant resté sur une très bonne note pour le duo Ducastel/Martineau. Ils m'avaient bouleversé avec L'arbre et la forêt (2010). On en est loin ici. Théo et Hugo dans le même bateau est leur premier ratage. Cela commence pourtant très bien. La première scène dans le sex-club est vraiment très réussie. Malheureusement, celle-ci terminée, et dès que les personnages ouvrent la bouche, tout s'écroule. Le débat fait déjà rage sur la toile entre les pour et les contre, entre le fait que le film soit réaliste ou pas, crédible ou pas. Pour moi, à part cette scène d'ouverture, il ne l'est pas du tout. Pour résumer : le film commence comme un Gaspard Noé, continue comme un spot pour Sida Info Service (et pour la sécurité routière !) et se termine comme une bluette insipide. Cela ne me dérange pas qu'un film ne soit pas réaliste. Téchiné, par exemple et entre autres, a été taxé de cela pour Quand on a 17 ans et j'ai beaucoup aimé. Mais il faut un minimum de choses pour me faire adhérer. Les acteurs (tous les deux débutants, soit, mais cela ne justifie rien) sont mauvais. François Nambot (le brun) un peu moins que Geoffrey Couët (le frisé). Les dialogues sont encore plus horribles, et ça, ça n'aide vraiment pas. Et puis, il n'y a aucune once d'émotion, et c'est bien là le pire. Le message de prévention est tellement appuyé qu'il occulte tout le reste (qu'il soit là, très bien, mais pas aussi envahissant). Tous ces éléments assimilés, je n'ai vu que les défauts, les incohérences et invraisemblances du scénario. Franchement, je n'y ai vu aucun romantisme. Et puis la mise en scène, ceci explique peut être cela, est loin de ce que le duo nous a déjà montré. Le manque de moyens (l’image est déjà très laide) ne justifie rien non plus. La mayonnaise n'a donc jamais pris pour moi. Quel ennui ! Quelle déception ! Surtout par rapport à ce que les deux réalisateurs nous ont déjà offert par le passé. Un vrai ratage.
La grande réussite du film est dans sa mise en scène (...) et le regard à la fois grave et enfantin porté par les réalisateurs sur ce couple qui se forme sous nos yeux.