après l'excellent "drôle de Félix", Ducastel poursuit son exploration du monde homosexuel. le départ, voyeuriste et très brut plante le décors et la force du film est de vivre chaque instant (heureux ou dramatiques) de ces quelques heures vécues par les 2 personnages. mais c'est aussi prétexte à combler du vide et certaines scènes s'avèrent inutiles, certains dialogues sonnent faux ou hors sujet. c'est aussi, et d'une manière parfois trop documentaire, une réflexion sur la prévention et les risques sexuels inconsidérés pris. finalement, une mise en scène sans relief et peu d'émotions ressenties pour un projet qui n'apporte pas grand chose de nouveau.
Après une longue scène « d’introduction » (et je pèse mes mots) réservée à un public averti (voire inverti) ultra réaliste mais finalement esthétique et plutôt romantique derrière(s) les apparences, Théo & Hugo nous baladent dans un Paris nocturne désert, sublimé par une luminosité subtilement choisie, par les travelings incessants de la caméra, par ce long voyage initiatique depuis la rue Greneta jusqu’au métro Anvers en passant par les quais de Jemmapes et de Valmy. Une virée de deux heures en live ou presque, le temps de se connaître, de se haïr, de se fuir, de se rechercher, de s’aimer avec comme épée de Damoclès planante ce putain de virus que l’on a maintenant trop tendance à oublier. L’escale obligée à l’Hôpital St Louis est quasi documentaire et pourrait faire office de support publicitaire pour une prévention contre le sida, mais derrière les risques et les statistiques, demeure l’espoir et une ode à la vie que l’on souhaite très longue à Théo et à Hugo. Jolie rencontre à déconseiller toutefois aux âmes et aux yeux les plus chastes…
Ce film n’est surement pas le genre qui va conquérir le public, son sujet est (qu’on le veuille ou non) encore trop sensible et certaines scènes pourraient mettre mal à l’aise un public majoritairement hétéo peu habitué à de la nudité masculine aussi frontale (notamment durant le premier quart d’heure et ses multiples corps d’homme nus et copulant joyeusement). Bon, il ne faut pas se faire une fausse idée du film, le reste est beaucoup plus chaste et le propos du film reste la naissance tumultueuse d’une histoire d’amour. Tumultueuse, car les scénaristes et réalisateurs Olivier Ducastel et Jacques Martineau, y mêlent une problématique, malheureusement encore très prégnante dans la communauté homo, le SIDA. Si le désir a rapproché Hugo et Théo et l’amour semblerait se manifester entre eux, l’ombre de la maladie les pousse aussi loin l’un de l’autre qu’elle ne les rapproche. On suit la déambulation nocturne de ces deux jeunes hommes qui se parlent, se disputent, s’embrassent… Bref se découvre dans cette nuit parisienne. Les dialogues sont parfois beaux, parfois un peu trop ampoulés, mais il se dégage quand même de cette rencontre la même irréalité que tout ce qui reste au petit matin après une soirée un peu folle. « Théo et Hugo dans le même bateau » est donc un drame romantique qui avec un mélange de poésie et de réalisme documentaire (la scène de la consultation à l’hôpital) offre un beau long-métrage sur un amour homosexuel naissant qui ne fait ni dans la souffrance, ni dans le romantisme kitsch, juste dans un réalisme bienvenu. Jetez-y un coup d’œil.
de longues scènes qui s'étirent sans esthétique, un mauvais son pour des acteurs sans charisme filmés à la façon "nouvelle-vague", un sujet mille fois fois mieux traité dans de nombreux courts sur le problème du SIDA, bref un film bien ennuyeux, sans ossature, qui ne suscite chez le spectateur rien d'autre que l'ennui. Les réalisateurs ont pourtant signé de très jolies choses, notamment l'irrésistible "crustacés et coquillages" que j'avais beaucoup aimé, ou encore "Jeanne et le garçon formidable"... dommage !
Ca commence comme un film porno, clairement, avec une scène orgiaque de près de 20 minutes. On va pas se mentir, on est pas dans la suggestion, on montre. Ames sensibles s'abstenir.
Quant à la suite du film, on assiste aux démabulations de deux jeunes garçons dans les rues de Paris. C'est romantique un court instant, jusqu'à ce que la question du VIH vienne foutre le bordel dans ce début de romance.
En fait, Theo et Hugo est un long-métrage de prévention, et de ce point de vue là, il a beaucoup à apprendre à beaucoup de gens en ce qui concerne la trithérapie d'urgence. Dans une société où le VIH fait encore peur, mais où trop de gens se croient encore à l'abri, le film posent de bonnes questions, et apporte de bonnes réponses.
Seul b-mol, le jeu des deux jeunes acteurs laisse un peu à désirer au début du film, mais va progressivement en s'améliorant, à croire que la romance soit plus difficile à jouer que l'angoisse face à la maladie.
Film essentiellement instructif, mais néanmoins mignon.
j attendais beaucoup de "theo et hugo" je suis ressorti mitigé en effet le tout est plutôt bancal et manquant parfois d'émotion cependant j'ai trouvé ce film plutôt réaliste dans l'intime de ces deux hommes et c'est à côté avec un côté vintage qui donne toute la force à cette "belle" histoire Amour.
Un film tour à tour brûlant, romantique, drôle, grave, instructif et léger ; rafraichissant aussi. Avec de petits moyens, l'équipe a su tirer de très belles images de Paris la nuit – du point de vue technique notamment et avec la "figuration" involontaire et vraie de la vie nocturne parisienne ou des passagers du fameux "premier métro". On trouve de longs plans-séquences assez étonnants et réussis, qui nous entrainent dans ce jeu du chat et de la souris à travers la capitale. Geoffrey Couët et François Nambot captent aisément l'empathie du spectateur et composent un couple ahurissant de réalisme, voire de magnétisme, malgré quelques dialogues un peu "théâtralisés" à mon goût, ce qui n'empêche pas le film d'être réussi. J'ai apprécié quelques références cinématographiques : on pense par exemple au très culte "Le Mépris" de Jean-Luc Godard au moment de cette scène, si délicate et si romantique – et c'est loin d'être la seule ! –, entre les deux (beaux) jeunes hommes. Un des points que j'ai appréciés dans Théo & Hugo, c'est la juste et délicate harmonie, bien aboutie, que les réalisateurs ont su créer entre l'angoisse liée à la possible contamination par le VIH et la légèreté de deux êtres qui s’autorisent à rêver, à donner libre cours à leur amour et à l'apprivoiser sans peur du lendemain. La fin m'a semblé belle et elle m'a fait sourire. On voudrait les suivre encore après l'"heure où ça commence". Un film qui parler d'Amour, tout simplement. La musique m'a plu et m'a semblé judicieusement composée pour coller au film et encore mieux le rythmer. D'ailleurs, certains morceaux de la bande originale (signée Karelle Kuntur) ne sont pas sans en rappeler certains du film "San Francisco, 1985 (Test)" de Chris Mason Johnson (musique composée par Ceiri Torjussen). Les échos entre les deux films ne se limitent pas à la musique ; en effet les deux films partagent le parti pris d'un optimisme certain, d'une absence de pathos malgré le thème principal – c'est suffisamment rare pour le souligner –, mais également une très belle photo et une alchimie incontestable, sensuelle et vibrante entre les deux protagonistes. Un film à voir. Peu importe ses goûts sexuels : l'amour est universel, ce film est beau, et certain(e)s ne manqueront pas de tomber amoureux de Théo, d'Hugo – ou des deux !
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 23 octobre 2020
La meilleure scène du film est définitivement la scène d'ouverture une orgie explicite dans une arrière-salle du sous-sol d'un sexe club gay urbain qui rend la plate-forme pour que les deux personnages principaux se rencontrent et pour que nous les connaissions au plus profond niveau. Cette même profondeur n'est plus jamais atteinte dans le reste du film. Ce que nous obtenons ce sont des conversations ennuyeuses comme "que faites-vous ?", "D'où êtes-vous?" , "J'étudie untel". Alors qu'ils marchent dans certaines des rues les plus laides de Paris comme si cette capitale française était elle-même en plein sida. Il y a aussi quelques références vagues aux auteurs classiques français pour combler le quota d'intellectualisme ainsi que quelques pépites de propagande politique douteuse. Le dialogue est insupportablement banal et sans intérêt. Je suis d'accord avec le cinéma vérité mais il faut réussir à retenir l'attention du public au-delà des 15 premières minutes...
Une demi étoile pour les 10 premières minutos dans le sexe club, le reste du film est malheuresement construit sur un scénario bébête, des dialogues très clichés et un jeu d"acteurs faible. Je ne comprends pas les éloges de la presse.
La grande force du film: nous faire partager les premières heures d'une histoire d'amour. Ses petites faiblesses qui pourront déranger: les séquences de clip de SIDA info services ou les dialogues à la Rohmer dont le but n'est pas forcément de sonner juste.
Chic un Ducastel et Martineau ! Quand la chose gay vous intéresse, ces deux là font figure de référence. Pour autant, le film est apparu plat et sans envergure. Pourquoi ? Déjà une scène de sexe, pas mieux filmée que n'importe quelle série porno comme on en trouve des milliers sur internet. Ensuite le propos : Comment peut-on encore faire un film sur la transmission du HIV depuis un traité non détectable vers un séronégatif ? Rien que ce propos consiste à faire passer des contre vérités chez le spectateur, en particulier les jeunes homosexuels. (il existerait - je reste prudent - une thèse de médecine sur le sujet avec plus de 1000 couples suivis sans transmission) Par expérience personnelle, j'ai eu trois amants séropositifs indétectables avec lesquels nous n'avons jamais utilisé de préservatif : je suis toujours séronégatif. Ensuite, une collecte d'émissions et vidéos sur le sujet émet de sérieux doutes sur les croyances en cours pour axer la réflexion sur les MST plus générales et pour lesquelles un simple baiser peut transmettre durablement les symptômes et inconvénients. Il y a d'autres sujets de réflexion, mais ce n'est pas le propos ici. Après le visionnage du film, le hasard nous a fait regarder à quelques uns le film "tableau de famille" de Ferzan Ozpetek. Ce film noté à moins de 4 ... fait figure de chef d’œuvre à coté ... Pour le prise de vue, la prise de son, le jeu des acteurs ... et surtout la réelle fraternité du sujet alors que le sexe comme le sida sont loin d'être absents ... Pour revoir des amours naissantes, "à cause d'un garçon" avec le somptueux Elkaïm, "juste une question d'amour" avec le formidable Thouvenin, et sans doute bien d'autres encore sont autrement réussis et autrement plus juste aussi bien psychologiquement que scientifiquement ...
Séance de rattrapage pour ce film de Ducastel et Martineau. Après une scène de sexe en ouverture plus qu'explicite et admirablement mise en scène, le film en déploie, non seulement, toute sa signification, sa sensibilité, mais aussi, et surtout, sa nécessité (comme quoi, une fois de plus, la pornographie ne se trouve que dans les yeux de celui qui regarde) dans une errance nocturne riche en sentiments, en choses dites et en phrases tues, en regards, en gestes esquissés. Les deux réalisateurs savent alors mieux que quiconque nous renvoyer à la scène primitive qui nous fait comprendre l'illumination que connaissent deux personnes qui se rencontrent et qui s'appelle L'AMOUR. Geoffrey Couët et surtout François Nambot, deux découvertes magnifiques, s'offrent dans le sens littéral du terme dans cette oeuvre audacieuse et faussement naïve.
C'était pas mal C'est un beau film Ça parle d'amour et de sida Ça se passe entre république Jaurès et Anvers Le ton est inhabituel c'est sympa Ça change