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norman06
359 abonnés
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3,5
Publiée le 30 avril 2016
Sans doute le plus beau film des deux réalisateurs. Ce récit touchant et minimaliste transcende les clichés du genre par une liberté de ton et une poésie qui ne sont pas sans évoquer le cinéma d'Agnès Varda. Une très agréable surprise.
"Théo et Hugo dans le même bateau" aura-t-il la même presse que certains de ces films qui ont osé le sexe sans voile, sans potiche placée au bon endroit, sans plante verte masquant les sexes ? Par certains côtés il en serait digne, car, même si moins abouti que ces illustres prédécesseurs, " La vie d'Adèle", "L'inconnu du lac" ou "Love", il a le mérite de se confronter à la représentation du sexe à l'écran et sur ce plan là, il relève le défi avec talent. Le film démarre comme dans un film de Gaspar Noé. Un filtre rouge ( comme la passion) nimbe une très longue scène de sexe entre hommes dans la cave d'un bar très spécialisé. Au milieu de mâles nus, deux jeunes hommes vont se rapprocher, s'empoigner et soudain s'aimer. Un coup de foudre sexuel que les peaux vont tout de suite identifier comme de la passion. La scène est orchestrée au millimètre, n'éludant pas grand chose, mais se débrouillant pour n'être jamais pornographique. Hormis un moment un peu kitsch fait d'une lumière blanche incandescente isolant les deux partenaires, la scène est bluffante de sincérité. Cette entrée en matière ne laisse pas indifférent et place le film sur de très bons rails dont on se demande s'ils seront suivis durant l'heure et demie qu'il reste. Vous savez ce que c'est, une fois l'orgasme passé, c'est plutôt post coïtum, animal triste. Les deux jeunes héros n'y échappent pas. Si les corps se sont enflammés et désirent recommencer, les lendemains ne chantent guère. Le rapport n'a pas été protégé et l'un deux est séropositif. Le constat est amer et le film, soudain, prend un virage vers le documentaire prophylactique. L'hôpital, le traitement d'urgence, les risques, les effets secondaires, tout est dit, énoncé, que même quelques personnages bien campés et quelques atermoiements des deux hommes n'arrivent pas à sortir de son côté pédagogique. Et puis retour à la rue et à la nuit. Malgré les griefs et l'épée de Damoclès suspendue au-dessus de l'un d'eux, les deux héros vont apprendre à se connaître vraiment, s'apprécier, s'aimer. La dernière partie, plus subtile, plus casse-gueule aussi, car pas bien originale, déambuler dans Paris la nuit, cela a été vu mille fois, redevient plus cinématographique. Si les réalisateurs n'évitent pas quelques facilités, ces scènes là fonctionnent de mieux en mieux au fur et à mesure que le film avance grâce surtout aux deux comédiens, Geoffrey Couët et François Nambot. Faut dire que ces deux là ont été admirablement bien choisis ! Aussi agréables à regarder que talentueux et subtils dans leur interprétation, ils sont les deux révélations du film. La fin sur le blog
Un film, ou une nuit longue, longue si longue que le tout et très vite devient d'un ennui mortel. Tous les clichés sont réunis autour de ce film !!! Hélas !!!
Une des perles de la Berlinale ! Une nuit engloutie de passion en temps réel où la scène de sexe d'une vingtaine de minutes avec des gros plans pourrait faire scandale chez certains. Mais ce choix est cohérent avec une esthétique réaliste mêlée d'idéalisme. Après tout, le sexe n’est pas toujours comme dans le porno.
Si la scène introductive n'est là que pour contenter le spectateur voyeuriste, la suite est un vrai film de la Nouvelle Vague qui nous entraîne dans les rues de Paris. Malgré la rencontre glauque et mal filmée de ces 2 jeunes inconscients, c'est davantage le film d'un coup de foudre. Comme le disait si bien de Musset, ces 2 êtres bancals et têtes à claques peuvent donner naissance au meilleur : ''il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."
Je viens de sortir de la salle et je me dis que je serais bien resté à suivre la balade parisienne de Theo et Hugo encore 30 minutes de plus! Comme ca fait du bien de voir un film different et audacieux! Les acteurs deviennent petit à petit attachants, juste ce qu il faut dans les dialogues pour qu on y croit meme si parfois il y a un peu de naïveté mais cela contribue à faire vrai! La musique est top raccord avec les scenes! C est pour l instant mon meilleur film de 2016. Mad max etant celui de 2015. Bravo aux réalisateurs, on a vraiment de la chance de vivre dans un pays où ce genre de film puisse s exprimer!
Je suis allé voir ce film en avant première sur un festival de film gay en avant première à Lyon. J'avais dans mon souvenir deux metteurs en scène qui avaient fait de jolis films tel que Jeanne et le Garçon formidable, Crustacés et coquillages et puis l’excellent Drôle de Félix.
Le film commence par 20 minutes de porno et quand je dis porno, le mot n'est pas exagéré. Et puis après le film part dans des inepties qui caricature le monde gay : Sexe, Sida, Inconscience , Protection, ..... Je trouve que ce film montre une image du monde gay fausse et "voyeuriste". Je ne me suis pas reconnu du tout dans ce monde parisien , faux bobo... Pourquoi ces 20 minutes de porno ? Pourquoi ce scénario? Franchement on se le demande. Le scénario est d'une légèreté et peu crédible. Le point positif du film est le jeu des acteurs. Suis ressorti déçu et l'ami avec qui j'étais allé le voir était dans le même état. Film très très moyen
Certes il y a la première scène à la limite du porno (qui pour ma part ne m'a pas choqué) qui est un peu trop longue à mon goût, mais après on assiste à la naissance d'une magnifique histoire d'amour entre ces 2 jeunes hommes. Bravo aux 2 acteurs qui nous livrent une composition d'une sincérité parfaite.
Les spectateurs ont de la chance ! Ce n'est pas un seul long-métrage qu'ils vont pouvoir regarder dans cette œuvre "Théo et Hugo dans le même bateau" mais quatre, rien de moins ! Le premier est une sorte de clip musical et pornographique, où des hommes font l'amour dans un club, à coup de sonorités techno, d'effets de lumière quasi républicains, jouant avec les rouges, les bleus et les blancs. Le second est un documentaire touristique où l'on apprend à se déambuler la nuit dans Paris, à utiliser un Vélib, à emprunter le premier métro et à manger à toute heure de la nuit. Le troisième est une propagande sur les modes de contamination du HIV, le recourt aux médicaments d'urgence, et une morale sur la discrimination. Enfin, le dernier est un échange à la Téchiné (le talent en moins), du moins très nouvelle vague sur les affres amoureuses de deux jeunes-hommes. Autant dire que ce film n'est pas à la hauteur du talent de Ducastel et Martineau. Là où "Jeanne et la garçon formidable" était une œuvre réjouissante et délicate sur une thématique assez proche, le film se perd dans un essai raté sur l'amour naissant, qui, au lieu de rehausser l'image de l'homosexualité, constitue un espace réservé, complètement communautaire où l'on comprend qu'à part Paris, point de salut, a fortiori si l'on est gay. Quelques scènes d'enchantement complet parviennent toutefois à sauver le film, comme cette étreinte sur un feu tricolore, ou l'angoisse du garçon devant l'interne, ou le récit migratoire d'un syrien. Mais cela ne suffit pas à faire de ce film, un objet artistique digne d'intérêt.
Au départ, on se demande si nous sommes dans un film pornographique ou alors dans un Gaspar Noé. En effet, pendant plus de vingt minutes, nous assistons à la rencontre et aux ébats sexuels de deux jeunes français dans une backroom de la capitale. Les corps s’enlacent avec passion et érotisme et puis les hommes sortent vers cinq heures du matin dans un magnifique Paris, vide et calme. Le film est construit en instant T. Nous ne perdrons alors pas une minute des discussions entre cet amour naissant qui marche au gré de la nuit qui se couche. Malheureusement, de nombreux dialogues font davantage office de promotion que de spontanéité. Ainsi, on sait qu’il existe une application mobile pour savoir combien de vélib’ il reste à proximité, que Sida Info Services est présent à toute heure au téléphone ou encore qu’il y a toute une procédure lorsqu’on a eu un rapport sexuel non protégé avec un séropositif.C’est vraiment dommage que ce long-métrage manque de subtilité et que les dialogues sentent la préparation à plein nez, car Théo et Hugo dans le même bateau avait quelque chose de touchant et de sincère. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Une soirée ordinaire dans une back-room parisienne. Une ambiance sensuelle glacée et caractérisée par la lumière rouge émise par les projecteurs, une « astuce pour cacher les défauts creusés par l’âge », d’après l’un des réalisateurs. Des hommes, nus, qui se promènent dans une petite salle construite par et pour l’amour dans l’une de ses plus belles formes : sa bestialité. Ici, aucune gêne : à peine le téléphone portable glissé dans une chaussette, l’un des figurants nous montre le chemin jusqu’aux futurs héros de l’oeuvre en question, Théo et Hugo, pas encore dans le même bateau, mais presque. Le duo Ducastel-Martineau délivre, avec leur mise en scène contrôlée jusque dans les moindres détails, une sincérité naïve mais touchante, plonge directement dans le vif du sujet pour mieux embarquer leur public dans une aventure non plus seulement sexuelle mais amoureuse. Et qui dit amoureuse, dit aussi dramatique. La vérité débarque devant nos yeux, implacable, mais aussi devant ceux d’un Théo qui ne peut quitter du regard celui avec lequel il est parvenu à tomber amoureux, ne remarquant qu’à peine l’autre homme qui s’abaisse devant son outillage pour le lui nettoyer. La réalisation est nette, sans bavure, s’aidant de son scénario pour proposer une suite d’idées artistiques contenant un minimum de nouveautés et de saveurs, bien qu’elles soient parfois inutiles, tout comme certaines scènes qui s’étendent trop en longueur et des dialogues qui font un plat car ils sont mal dits et qu’ils sonnent donc faux. Bien dommage de suivre la tournure barbante du film (sous forme de promenade dominicale) quand on a vu les vingt premières minutes rythmées avec talent. Mais peu importe, au final, car un certain charme opère et fait qu’on s’attache à ces deux personnages toujours en quête de buts et de solutions. Ainsi, lorsque le personnage de Hugo (dont l’interprète François Nambot parvient à en faire ressortir un naturel presque désarmant) apprend l’infortune commise dans la pièce rouge, musique électronique en fond sonore, lors de la pénétration par voie anale, c’est d’abord la colère qui le prend, mais bien vite accompagnée par son envie de rester avec Théo, ou « cette personne avec laquelle il s’est passé une chose extraordinaire, dure à expliquer ». Les personnalités de ces mêmes-personnages sont cisaillées dans le roc avec une précision troublante, le scénario étant aussi très habile de ce côté-ci. Un scénario qui malheureusement parfois nous perd dans des situations floues ou avec des comportements trio poussés, d’un seul coup, vers une extrémité, ce qui ne convainc guère. L’humour est de mise lorsque l’esprit du spectateur en question est mal tourné et que son imagination est débordante, surtout avec certaines tournures de phrases utilisées par ces « compagnons de la nuit », chose bien amusante qui peut permettre de dynamiser certains plans. Mais dans sa plus grande partie l’oeuvre n’a pas besoin de ça : elle est subtile et se permet pourtant de faire un gros plan d’un sexe en érection, elle est intelligente car elle confronte habilement deux personnalités, avec leurs peurs, leurs doutes et leurs savoirs. Un film à voir dès que l’on a atteint l’âge pour, donc.
Théo et Hugo ont le coup de foudre. Ils couchent sans préservatif. C'est ballot. D'autant que Hugo est séropo. Leur coup de foudre y survivra-t-il ?
Olivier Ducastel et son compagnon Jacques Martineau réalisent ensemble depuis bientôt vingt ans des films queer. Aucun n'a retrouvé le charme de leur tout premier, "Jeanne et le Garçon formidable". Pas même "Théo & Hugo..." malgré le Teddy Awards décroché à la dernière Berlinale.
Pourtant leur dernier film commence fort dans une back room parisienne filmée sur un mode quasi documentaire avec musique techno à fond, corps en fusion, sexes en érection, fellations et sodomies. Vingt minutes plus tard, nos tourtereaux rhabillés reviennent à des pratiques plus bourgeoises (quoique) entre Strasbourg Saint Denis et Stalingrad via l'hôpital Saint Louis où Théo se fait prescrire une trithérapie d'urgence.
Filmé en temps réel entre 4h30 et 6h dans la nuit parisienne, "Théo & Hugo..." pourrait passer pour un "Victoria" homo (pour l'ambiance after) ou pour un "Cléo de 5 à 7" noctambule (pour l'attente anxieuse de résultats médicaux). Il affiche une radicalité qui ne dépasse pas ses vingt premières minutes. Il devient ensuite une romance un peu mièvre entre deux amoureux doublée d'une mauvaise publicité qu'on croirait tout droit sortie des cartons du ministère de la santé.
Un ramassis de clichés complètement dénoué d'intérêt. Une scène d'exposition anormalement longue (plus d'un quart d'heure) sombre et sexuelle, qui n'a pour but que de comprendre le rapprochement qui dépasse le sexe, des 2 protagonistes. S'en suivent des scènes ennuyantes pas particulièrement bien filmées où l'on suit le "parcours" nocturne des 2 garçons, sans vraiment pouvoir se raccrocher à leur âme. Je suis peut-être complètement passé à côté... mais à côté de quoi? J'aimerais qu'on m'explique.