Il y a autant d'enseignements que d'enseignants.
Au delà des figures imposées par les programmes, par les valeurs universelles, par notre culture, c'est bel et bien LA MANIERE de transmettre ces connaissances, ce savoir, qui fait toute la beauté et la force du métier d'enseignant.
Tant pis si dire cela peut paraître enfoncer une porte ouverte mais il est des évidences qu'il faut savoir rappeler de temps en temps.
Le film "Mon Maître d'école" apporte une nouvelle preuve de cette extraordinaire puissance que revêt la manière d'enseigner. Son héros, Monsieur Burel, le dit simplement à peu près en ces mots : "Il faut faire éprouver de l’émotion. On n'enseigne bien qu'avec de l’émotion".
Même l'orthographe, même les maths, même l'histoire-géo… Oui on peut, on doit, faire éprouver de l'émotion pour faire acquérir ces richesses. Le grand secret est là. Et si cela est vrai pour des adolescents, c'est encore plus capital pour des enfants plus jeunes du côté du primaire.
Emilie Thérond, la réalisatrice de ce beau film le résume bien : "Nous avons tous en tant qu'adultes le souvenir d'un de ces profs qui, à un moment, nous a aidés à progresser, à changer notre regard sur le monde et à devenir ce que nous sommes. Les instits l'oublient mais ils sont souvent de véritables héros pour nos enfants… parce qu'ils "savent" et qu'ils transmettent ce savoir."
Entre rigueur et affection, "son" maître d'école enseigne en effet à ses élèves le respect tout en leur parlant de liberté et les soutient sans faillir en leur insufflant confiance dans leurs capacités.
Avec ses airs à la Pierre Perret, Monsieur Burel, instituteur aimé du village de 250 habitants de Saint-Just-et-Vacquières du département du Gard dans le Languedoc-Roussillon nous fredonne dans ce film une bien belle balade faite d'humanité, d'ouverture d'esprit, de fraternité, pleine de rires d'enfants et d'émotions partagées.
Alors adieu, monsieur l'instituteur, on ne vous oubliera jamais… Merci pour vos leçons... Et pour ce P'tit Bonheur de Film !