En 2015, Gabriele Salvatores signait un assez bon "Garçon Invisible", qui marquait, pour le pays, une première intrusion dans la SF.
"Jeeg Robot" est construit sous la forme d'un parcours initiatique. D'abord raconté comme une histoire de gangsters, le film met en avant une nouvelle vision de l'héroïsme. Et, au milieu du trafic de drogue, s'ajoute un style plutôt inattendu : les super-pouvoirs.
Le costume d'Enzo est simple, et se résume à un pull à capuche noir uniquement. La source de ses super-pouvoirs ? l'eau sale du Tibre. Solitaire, il vit dans un appartement sordide et se nourrit de crème à la vanille. Quand il découvre sa force surhumaine, il défonce un distributeur de billets devant les caméras de surveillance, de sorte que la vidéo se met à circuler sur YouTube et à récolter des milliers de vues. Devenu malgré lui une célébrité, Enzo est recherché par la police, mais aussi par le Gitan, un chef de gang fou et ambitieux.
Parmi ce déluge d'action et d'aventures, arrive un genre nouveau : l'amour. Alessia, fan de "Steel Jeeg" va être la première à croire aux super-pouvoirs d'Enzo, et c'est elle qui va le pousser à les utiliser pour faire le bien et aider les autres. Grâce à elle, notre héros, trop habitué à la solitude et aux DVD porno, va découvrir qu'il a aussi un cœur.
Attachants, les personnages sont tous bien composés et interprétés, avec un caractère différent les uns des autres.
Même si le film ne prendra pas la tête du box-office français, il est pourtant bien réalisé, pétri de bonnes intentions.
Dans une ambiance et une société ultra réaliste, où le terrorisme règne, les super-héros sont mis de côté et laisse place à une réalité pure et dure.
Intelligent, "Jeer Robot" s'avère être une nouvelle expérience cinématographique, bien loin de celle d'Hollywood ...