Un superhéros qui n'est pas sans faire penser à Deadpool, l'humour décapant en moins, le côté comédie dramatique et film social en plus. Le film traite avec originalité la naissance du superhéros et offre un spectacle plutôt plaisant bien que l'univers soit assez morose.
Long-métrage italien un peu étrange car il y a tous les ingrédients des films de gangsters à la foi violents et drôles mélangés avec des touches de surnaturel à la sauce super-héroïque. Autant on attend ça du cinéma japonais ou coréen (d'ailleurs il s'inspire d'un manga) autant voir ça dans un film italien qui n'essaie pas de singer ses sources donne un résultat inhabituel. "On l'appelle Jeeg Robot" n'a jamais rien de spectaculaire et ceux qui attendent quelque chose à la MCU en seront pour leurs frais. C'est clairement un film de mafia crasseux et sanglant qui ne se prend pas au sérieux avant d'être un film de super-héros. Aucun personnage n'est charismatique, mais c'est cohérent par rapport à l'histoire, ce n'est pas particulièrement bien filmé, mais c'est bien écrit et rythmé, on voit quelque chose qui sort des sentiers battus plutôt intéressant à regarder
Un film de super-héros italien ? Mais oui, ça existe. Évidemment, il ne s'agit pas d'une version alternative d'Iron Man. Seulement, quand il n'y pas les mêmes moyens, il faut mettre en place le fameux principe cher à James Cameron dans son Terminator de 1984 : mettre le paquet sur les personnages pour compenser. Enzo est à la base un voleur de petite envergure vivant dans un HLM entre deux vols à l'étalage pour subsister. Quand il obtient ses pouvoirs, il ne va pas s'en servir pour faire le bien tout de suite. Pendant longtemps, il restera un minable, un pauvre type solitaire, dans son univers, se nourrissant exclusivement de crème dessert à la vanille et de films pornos. Celle qui lui ouvrira les yeux sera sa voisine de palier avec qui il entretiendra une liaison louche. Je dis ça parce que, suite à un traumatisme d'enfance, elle a gardé la mentalité d'une enfant de six ans dans son corps d'adulte. Une enfant déconnectée de la réalité. Partie se réfugier dans l'univers rassurant et niais des dessins-animés japonais. Ça, ce sont pour les gentils. Pour les méchants, on quitte le film de super-héros et toute sa mythologie pour entrer vers le film de mafieux. Un gitan efféminé et toute sa clique de gros bras stupides versus des Napolitains. Ce gitan a finalement une personnalité relativement creuse. Ancien participant d'une émission de télé-réalité, son unique but est de faire le plus de vues grâce à des vidéos sur Youtube. Et ainsi, d'acquérir le respect qu'il mériterait selon lui. Son goût pour l'anarchie et sa transformation finale rappellerait éventuellement le Joker. La violence, l'humour trash aurait un petit goût de Deadpool. On l'appelle Jeeg Robot serait donc un hommage rendu par les Transalpins aux héros des comics américains. Pourquoi on pourrait pas essayer de faire pareil en France ?
Ce généreux film italien détonne et trace un sillon original, jamais manichéen, à rebours des blockbusters américains. Étonnant mélange de genres entre film de Super, de mafia et drame social, le tout accompagné d'humour régressif, de violence, de manga et de Romance, cette cuisine originale est un petit régal.
J'ai vu un film... de super-héros italien... Alors bien sûr, vu comme ça, ça fait bizarre, mais c'est film qui tient très bien la route, avec une approche qui oscille entre l'humour noir et le drame absolu... Les personnages sont des caricatures excessifs... On est tellement de ce que l'on a connu que l'on se dit que ce serait courageux de représenter les anti-héros, comme ceci plutôt que comme Deadpool ou Venom... Les personnages sont originaux, et l'univers est particulièrement réaliste. on est séduit par le casting et les personnages. L'histoire est vraiment originale. Et bien que l'on sente qu'il n'y ait pas de très gros moyens, il y a eu énormément d'intentions, et les personnages évoluent au fil de l'eau jusqu'à un bouquet final somptueux... J'ai beaucoup aimé...
GODZILLA. Une enfilade de drôlerie au super pouvoir transalpin. Le cyborg italien grassouillet à la danette facile contre le gitan karaoké qui n'a pas pu faire héros, alors il fait le salaud. Tout ce joli petit monde rencontre une fille en forme de fée. La louve hurle, le Colisée tremble, la Chapelle Sixtine prie et les gladiateurs s'effritent dans la bonne humeur. C'est l'électrocution dans les rues de Rome.
Je n'ai pas tous les noms en tête, mais j'ai l'impression que de plus en plus de pays s'aventurent dans l'univers des super héros parfois avec réussite ou pas, parfois d'une manière décalée ou sérieuse et parfois pour un jeune public ou plus large. Après la bonne surprise "Invisible Boy", l'Italie accueille un nouveau superhomme à la différence qu'ici, on a plus affaire à un antihéros en la personne d'Enzo, un homme antisocial accro aux yaourts et aux pornos... Ce n'est pas le seul à être différent puisque tous les personnages sont dans cet esprit un peu décalé avec la fille totalement dans son monde et les méchants bons à rien qui sont vraiment des bras cassés. Le réalisateur ancre son histoire dans la réalité et ne cherche pas à faire quelque chose de trop "gros" ce qui est une bonne chose. L'histoire est classique (découverte des pouvoirs, utilisation, arrivée des problèmes, l'acte de bravoure, etc.) mais elle se laisse suivre avec plaisir grâce à des personnages attachants et une bonne intrigue à la fois bien rythmée et teintée d'humour. Le film est complet, il y a de la dérision, de la romance, de l'émotion, de l'action, et même des scènes un peu plus gore ce qui donne un ensemble efficace et très divertissant.
Film italien de super-héros, enfin, d'anti-héros qui doit d'abord apprendre à s'accepter et à appréhender le monde autour de lui. Multipliant les influences, le film se révèle un peu foutraque, mal rythmé dans son final qui propose, par générosité mais aussi par obligation narrative, trop de climax et de scènes épiques qui épuisent le spectateur. Sa mise en place assez longue le pénalise de ce point de vue là. C'est dommage car le scénario posait très vite les enjeux, caractérisant de manière impeccable ses personnages. Reste que le film est très intéressant, origin story typique mais dynamisé par une envie de décaler le regard que l'on porte sur les super-héros (quoique pas tant que ça), le film est aussi porté par des acteurs éblouissants (le héros charismatique en diable, le méchant hyper inquiétant, des 2nds rôles bien trouvés) et la mise en scène compense le manque de moyens par une grande inventivité des plans et un dynamisme qui fait plaisir à voir. Les effets spéciaux sont évidents mais fait avec sérieux et application, si bien qu'on a du mal à imaginer que le film ai été tourné pour une poignée d'euros. Trop long certes mais prenant, spectaculaire, émouvant parfois, une réussite mineure mais qui donne envie de revoir son cinéaste. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
A rebours des films de super-héros américains (et maintenant russes) ultra-formatés, "On l'appelle Jeeg Robot" fait figure de bouffée d'air frais. Pourquoi? Tout simplement parce que son réalisateur et ses scénaristes, qu'ils n'essayent pas de faire une oeuvre consensuelle. Ce long métrage italien ne s'embarrase pas (ou très peu) des conventions inhérents aux films de super-héros Marvel et DC mais joue au contraire la carte de l'audace. Il joue avec les codes tout en les cassant et les déformant pour en faire une oeuvre iconoclaste. Il n'a pas peur de nous montrer du sang (voire un sein) et d'être un brin amoral et c'est bien ce piment qui manque aux blockbusters hollywoodiens aujourd'hui. Il ya bien quelques lieux communs et des passages plus prévisibles (notamment sur la fin) mais "On l'appelle Jeeg Robot" fait du bien et montre qu'on peut encore faire original en parlant de personnages avec des super-pouvoirs.
Après le plutôt réussi "Garçon invisible", l'Italie se démarque encore dans le genre film de super-héros avec ce "Jeeg Robot". Très éloigné de l'esprit Marvel, c'est le moins que l'on puisse dire, ce film d'anti super-héros en impose par sa réalisation très sobre et réussie, et par une interprétation au niveau. Un peu de violence ici, jamais gratuite en tout cas. La relation qui se noue entre les deux personnages principaux fait tout le sel de ce film qui a une âme, une vraie.
Lorsque le cinéma italien se lance dans la production de films super-héroïques, on appelle ça "Jeeg Robot". Si le film de Gabriele MAINETTI manque clairement d'enjeux dramaturgiques, celui-ci brille par la prestance de ses personnages. On s'attache aussi bien aux gentils qu'au méchant Fabio. Le réalisateur tente de dépoussiérer le genre avec brio. Sa mise en scène tient correctement la route. Il y a du rythme et de l'action. On ne s'ennuie pas devant cette fable sur le thème de la rédemption.
Un film de super-héros italien, c'est pas courant, et ça fait du bien !
Retrouvez mon analyse en 4 questions : Tiger Boy : pourquoi attendre tout un court-métrage pour que le héros retire son masque ? Pourquoi est-ce tout l’inverse dans « On l’appelle Jeeg Robot » ? Un masque cousu main… tout un symbole ? Peut-on faire un film de super-héros sans licence Marvel, DC Comics ou Vertigo ?
Et voilà l'OVNI de ce début d'année 2017. Un melting pot de comédie, drame, passion, science fiction. Mais malgré le mélange des genres ça reste cohérent. Incomparable et inclassable. Une curiosité à laquelle j'ai adhéré mais qui pourrait laisser certains sur le bord de la route.