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cinéman
40 abonnés
805 critiques
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3,0
Publiée le 10 juillet 2021
La bande son est mauvaise et souvent on comprend pas ce qu'ils disent, du coup c'est pas facile de suivre l'histoire. Sinon c'est la banlieue, des Arabes dealers, les flics... pas mal mais pas toujours bien joué, et puis largement dépassé qualitativement depuis par Les Misérables.
Pour l'originalité, faudra repasser ! Un film de plus qui ne fait qu'accabler les jeunes des banlieues. A croire qu'il n'y a que ça dans la vie des gens vivants dans certaines banlieues dites "zones de non-droit". Pour ce genre de film, il faut prévoir des sous-titres tellement les acteurs sont incompréhensibles par moment. Ils n'articulent pas du tout ! Et puis, tout est assez prévisible, la fin aussi. Tragique mais on le devine assez tôt. Pour finir, pas mal de longueurs et des moments où l'on perd le fil. Bref, très déçu du film...
Quand je vois les coms "sincère, authentique, immersion réel...", je me demande si on a vu le même film. Donc personnellement je hurle au cliché et salue particulièrement les très mauvais jeux d'acteurs qui ont animé ce semblant de film...spoiler: quand je vois la petite bande se recueillir autour de "Le Blond" fraichement assassiné, j'ai très naturellement pouffé de rire ...Je ne vois vraiment pas en quoi ce film peut représenter un quelconque génie dans l'analyse sociologique quand on comprend littéralement une phrase sur deux et que chaque expression ou émotion tentée par les acteurs semblent vouloir traduire: "qu'est c'que j'fous la moi?...". Bien sur la police relégué au rang de troll cruels et avides de bavures salaces et les pauvres dealers forcés de s'entretuer pour nourrir leurs familles de paires de nike...cliché que je hurlais un peu plus haut...donc ce film ne me pose pas de problème particulier mais arrêtez de faire croire dans vos comme que ça fleure le génie, car c'est comme cela que l'on abaisse la barre de la bienséance culturelle universelle...
Film trop caricatural , aucun fil conducteur si ce n'est la rage de venger Et la banalisation de la haine humaine. Trop surjoué Et prévisible... ne parlons pas de la fin qui est juste detestable ... déçue
Marseille, ses quartiers nord, sa criminalité. Un contexte et un sujet qui deviennent presque un lieu commun, un cliché dans le cinéma. En soi, l'intrigue de "Chouf" ressemble à celles de n'importe quel film de gangsters. Pas de grosses surprises de ce côté-ci malgré quelques bons rebondissements. Un film sacrément efficace à la mise en scène maîtrisée. On a une impression d'authenticité et d'aspect documentaire qui rend certaines scènes encore plus impactantes. Le castin fait le reste. Très bon long métrage.
Une première demi-heure quelque peu ennuyeuse......................la suite est de meilleur augure........on a du mal à comprendre les dialogues, problèmes de diction.................3 étoiles !
Au-delà du film à caractère social, Chouf est avant tout un film de genre, du genre très précis : analyse du milieu social, analyse de l'espace urbain et des comportements humains. L'immersion du réalisateur dans une citée marseillaise abouti à un scénario type scorcésien (sans les boursouflures) qui fait le tour complet de la question du trafic de drogue. Sans rien révéler, la fin est glaçante et triste, mais logique...
Bien qu'il ne révolutionne pas le genre, Chouf brille par son écriture et par l'interprétation de ses acteurs et par l'efficacité de son écriture. Empruntant certains codes des tragédies grecques, le film nous plonge dans un monde où la spirale de la vengeance semble inarretable, où le destin des protagonistes semble écrit d'avance.
Un film coup de poing de chez nous comme on n'en voit peu souvent. Un genre devenant vite cliché et compagnie. Ici, on sent la volonté de nous mettre une claque et l'effet est là^^. Mélangeant avec une certaine rugosité quasi documentaire ; mais avec la noirceur que l'on pourrait trouver dans un polar et ici mis en scène de façon propre et prenante (même pour le petit coté "docu" que l'on peut voir). Là ou l'on aurait pensé d'un film sur les traits de la violence des faits divers (sur la base du synopsis...). Il rend toutefois, une humanité perturbante et touchante. On se croirait devant à la fois percutant ou la vérité des accents est mis en place par le coté docu. Avec la finesse (lol) et la saveur d'un film de quartier et de ses gangs (même si malheureusement c'est récurrent). Bref, on ne s'ennuit pas un moment et le film nous tient en haleine du début à la fin en nous réservant quelques bonnes surprises et la claque promis^^. Mais la réalisation nous séduit, même si elle reste brute et élégante (le talent de chacun des comédiens est de même). Certains pourront néanmoins regretter le coté ou l'on ne sait parfois pas trop si l'on ait plus dans le coté docu, un polar pur et dur. Mais c'est avec plaisir que cela se laisse regarder avec un intérêt et un sujet maitrisé et bien maîtrisé et brillante. Dommage que l’intrigue soit aussi prévisible (cousu de fils blancs et simpliste (quelques effets en plus auraient pu donner un peu plus de punch mais aurait sans doute décridibilisé la chose^^) et souffre de baisses de régime, car l’interprétation est excellente et la mise en scène élégante. Et mérite sans aucun doute d'être vu, à défaut d'avoir était peu vu en salle. Bref une plongée réaliste et archiviolente dans le bain de sang du trafic de drogue marseillais, à la fois polar urbain et drame social qui en mets plein la vue. Le film repose sur une mise en scène nerveuse qui laisse peu de répit à son antihéros et au public. Une réalisation aussi spectaculaire que réalisme et évidement dans l'actualité). Un rythme d'enfer domine la chaîne des violences morales et physiques dont la furie dépasse l'âpreté même au gain. (...) Toutefois, s'agissant d'un film louable, son dynamisme est davantage dirigé à des effets de mise en scène qu'à la caractérisation vraie. Et qui globalement vaut le détour, mais pour un public averti ou du moins ayant au préalable lu le sujet (le film ne faisant pas dans le détail^^ Je me comprends).
Sofiane, c'est un peu l'enfant prodige qui revient au pays, sauf que ce pays, ce sont les grandes tours blafardes des quartiers Nord de Marseille, où sont perchés, comme sur des miradors, les guetteurs qui surveillent les trafics de drogue. "Chouf" est un film de pleine actualité. Il nous emporte dans les cités tragiques du sud de la France où les règlements de compte entre jeunes hommes criminels se multiplient. Ce n'est plus vraiment "La Haine" de Kassovitz, c'est au-delà, même si la domination sociale continue de mettre au ban du monde, ces familles d'origine immigrée, qui tentent de survivre au milieu de la pauvreté, de la violence, et des cages d'escaliers abîmées. Le droit chemin, comme dit le père, est difficile à trouver quand on peut être interrompu en plein repas de famille par un coup de feu meurtrier, d'autant plus quand il s'agit de son propre frère ou fils que l'on vient d'abattre. "Chouf" n'est pas qu'un film social. Il s'inscrit dans la pleine tradition des films policiers des années 70-80, à la manière d'un Jean-Pierre Melville. Le récit est noir, désespérant, avec en bande-son une trompette mélancolique qui appuie l'épouvante des lieux. Le spectateur est emporté dans ce thriller comme un souffle, jusqu'à la scène finale où le désespoir gagne. Le pire, sans doute dans ce film, c'est qu'il n'est pas qu'une histoire, et en cela, à l'heure où les médias nous abreuvent de radicalisme religieux, au risque de faire silence sur ces milliers de vie pauvres dans les cités de France, "Chouf" est un formidable essai politique.
Encore un film qui ne va pas arranger la réputation de Marseille et de ses quartiers Nord. Le film nous ramène, parce que c’est malheureusement encore la réalité et pas qu’une collection de préjugés, aux problèmes de la banlieue (ou comme on dit des « quartiers ») avec le trafic de drogue. Ici, Sofiane suit des études supérieures à Lyon et lors des vacances dans sa famille à Marseille assiste à la mort de son frère, rouage du trafic dans son quartier. Pour lui, va s’imposer alors la mission de comprendre les raisons de sa mort, de trouver le nom du ou des coupables et d’opérer vengeance. Il fait alors tout ce que ceux qui ont son âge et sont exclus du système font : devenir un membre des réseaux de trafic de drogue. Le film n’est donc pas une comédie, on s’enfonce rapidement dans le polar malgré le soleil méditerranéen. Et la vision de ce jeune homme intelligent s’enfonçant de plus en plus dans le cul-de-sac de la criminalité donne un supplément de désespérance à ce long-métrage. Le film est toujours en tension du fait d’un fonctionnement qui frise la paranoïa dans le réseau de drogue où Sofiane s’engage. Dans cet univers pas de loyauté, pas de famille, si tu donnes satisfaction tu es récompensé (mais sans plus), si tu faillis ou même seulement provoque le doute dans l’esprit de tes supérieurs, la punition est immédiate, sans remords et souvent définitive. Une sorte de capitalisme ultra-libéral sanguinaire. L’intrigue prend son temps, peut-être un peu trop, mais en tout cas elle permet une immersion totale dans un commerce et un quartier gangrené par celui-ci, où même ceux qui n’en veulent pas ou en sont fatigués, finissent toujours malgré eux, par en profiter. Côté interprétation les premiers rôles sont très convaincants, les rôles plus secondaires laissent parfois à désirer, mais dans l’ensemble on est presque dans un réalisme documentaire qui fait froid dans le dos, surtout au niveau de la continuité de ce phénomène, les « grands-frères » qui succombent, partent en prison (ou rarement passent à autre chose) sont immanquablement remplacés par de plus jeunes qui n’ont finalement pas d’autres perspectives. Un film âpre, puissant et très décourageant quant à l’absence de solution.
Scénario assez compliqué: Beaucoup de personnages, des trahisons, des mensonges etc... et pour garder le suspens le metteur en scène ne dévoile rien de ce qui se prépare. Du coup, j'ai été souvent largué mais au final, tout s'explique et l'effet n'en est que meilleur! Fausses pistes, mensonges, trahisons dans un quartier marseillais.... voila le programme de ce film où il faut bien s'accrocher pour capter ce qui se prépare mais la mise en scène de Karim Dridi est vraiment bien "boutiquée" car elle fait douter le spectateur et intensifie le suspense jusqu'à la dernière minute .... A plusieurs moments, on se sent perdus pour finalement se rendre compte de l'énorme travail de mise en scène de Karim Dridi qui signe là un film encore plus abouti que "khamsa" qui était déjà un super film. Bref Chouf" est un film à voir et Dridi: un metteur en scène à suivre de près!
Un peu déroutant au départ, l'aspect documentaire du film, renforcé par la réalisation minimaliste et l'amateurisme des acteurs, donne finalement toute sa force au film. Il gagne ainsi sa crédibilité et suscite l'attention pour cette explication qui ne cherche qu'à informer, susciter la réflexion mais pas à excuser.