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Nicothrash
365 abonnés
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3,5
Publiée le 12 octobre 2016
S'il y a bien un film dont je n'attendais strictement rien, c'était bien celui-là, mais c'était mal connaître Karim Dridi dont c'est le premier long que je vois. pour commencer il a une vraie aisance à la mise en scène, ce qui fait glisser son métrage du simple film de quartier à un véritable polar à enjeu. L'agacement perpétuel dû au parler type cité et au français machouillé parfois incompréhensible n'est finalement pas vraiment un frein et la plongée vertigineuse au coeur des quartiers nord marseillais (qui ne sont pas un cas isolé) et de ses trafics en tout genre est des plus efficace. La bande son est également plutôt envoutante voire entêtante et accélère par moment la tension constante présente du début à la fin, difficile de décrocher malgré quelques personnages caricaturaux et des interprétations inégales. Loin d'excuser quoique ce soit, Dridi dresse un portrait peu flatteur mais réaliste du trafic de drogue à l'intérieur des cités à risque dans lesquelles tout est calculé au millimètre près, les jeunes et les moins jeunes s'y perdent, souvent par facilité, d'autre fois par nécessité mais le réalisateur rappelle que toute décision a ses conséquences et qu'une fois dans le milieu, il est bien difficile d'en sortir. A noter pour finir quelques prestations assez remarquables, à l'image de Foued Nabba pour ne citer que lui. Apre et sans concession, "Chouf" est à voir au moins une fois.
Ah Marseille, son accent chantant, son port, ses calanques, sa bouillabaisse. Et puis ses cités gigantesques aussi, ses dealers, ses gangs, ses règlements de compte, ... Pour coller au plus près de ce qui constitue certainement l'un des endroits les plus dangereux en France, le réalisateur Karim Dridi s'est installé au coeur d'une cité marseillaise pour mieux appréhender le quotidien de ses habitants. Et pour que son film ait l'air encore plus réaliste, le metteur en scène n'a engagé que des comédiens non-professionnels. "Chouf" est une plongée totale dans l'univers du grand banditisme marseillais sous forme de docu-fiction. Dridi a ici grandement privilégié le réalisme et la critique sociale à toute forme de sensationnalisme ou de tragédie. Et pourtant, dans un tel contexte, ce choix n'apparaît pas forcément judicieux. Explications. Si le réalisateur maîtrise visiblement les codes dont usent les protagonistes de son film, il n'en est pas autant du spectateur lambda. Les motivations du personnage principal apparaissent très souvent floues et vides. En effet, s'il se retrouve très souvent confrontés à ses "pairs", qu'en est-il de son évolution au sein de sa famille? Les choix du personnage auraient étés intéressants à observer à travers le prisme de sa relation conflictuelle avec ses proches et pourtant, seulement deux scènes nous éclairent sur ce point. Par ailleurs, le message du film est très clairement celui d'un déterminisme social porté par ces jeunes de cité à qui l'on offre aucun avenir. Pourtant, aucune réflexion n'est développée et l'on se retrouve à regarder défiler des scènes où une certaine réalité nous frappe en plein visage sans que ne soit dénouées les racines de cette situation. En privilégiant l'aspect documentaire, Karim Dridi nous livre un hybride à la croisée de "Dheepan" et d'une émission Arte. Sauf que "Dheepan" contenait beaucoup de coeur et de cinéma et parvenait à rendre son sujet grave et spectaculaire à la fois. Ici, il faut avouer que l'on s'ennuie vite...
Exceptionnel, bien monté du début à la fin, scénario réaliste, pour les gens de quartier, y aura forcément des souvenirs de proches mort, à aller voir d'urgence, le renouveau du cinéma français, dans la lignée de "L'Immortel", "Les Lyonnais"....
Scarface ou encore Le parrain peuvent rester des œuvres cultes dans leurs pays sans venir piétiner sur notre cinéma français, et ça c’est grâce à Chouf, (même si j’adore Scarface et Le parrain). Chouf, un film français composé par un casting d’origine étrangère nous plonge dans le monde des petits trafics de stupéfiants que l’on peut rencontrer dans certains quartiers à Marseille. Pas de costards comme dans Les affranchis, pas de trafics hors normes et de grande envergure comme dans Mesrine, et pas de mecs hyper classes et stylés comme dans Ocean’s eleven. Ici c’est petits gangs qui subissent des tensions insoutenables en permanence, qu’ils viennent de la part des policiers, de membres de leurs gangs, de gangs rivaux, ou de clients dépendants, et nerveux. Très réaliste et bien mis en scène, Cannes fidèle à sa sélection officielle très sociale et pessimiste avec le nouveau film de Karim Dridi Un casting inconnu très intéressant. On peut également distinguer un très bon dénouement. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 5/5
Un sujet a priori traité de manière réaliste (si on croit la rubrique des faits divers de Marseille) mais évidemment assez stigmatisant. Etonnant pour un film dont la réalisation a reçu des financements au titre des "images de la diversité" (sic). Sur le fond, un scènario assez compliqué avec des interactions multiples entre gangs et bandes. Rapidement, on ne sait plus trop qui est qui, trafique quoi et préserve quelles plate-bandes de la bande concurrente. Bref, ça finit par s'entre-tuer et se venger. Thème qui tiendra en haleine avec ses rebondissements. Des scènes assez violentes.
Immersion complète au coeur d'une cité avec sa hiérarchie, ses codes, son organisation et sa violence. PLV : le vivre derrière son écran est plus facile
Le scénario est parfois un peu tiré par les cheveux et les effets trop attendus, mais Karim Dridi se montre particulièrement pertinent dans l’analyse des rapports de force. Une histoire de vengeance sans grande surprise mais habilement troussée.
La prouesse de Chouf est de donner au début du film une ambiance très descriptive, un climat haletant et très réussi du milieu des voyous à Marseille. On pense immédiatement au films policiers réalistes américains du genre comme Menace dans la nuit de John Berry, Panic in the streets d'Elia kazan ou Midi, gare centrale de Rudolph Maté. On est agréablement surpris par le rythme et la description narrative du film, par les images de la cité, mais aussi plus tard dans le scénario par les scènes à l'hippodrome ou dans un hangar. Karim Dridi a assurément assimilé tous ces grands films américains. Plus tard dans le scénario, il s'en éloigne, et on se sent plus proche d'un cinéma réaliste et misérabiliste proche dAccattone de Pier Paolo Pasolini. On ne peut faire que la parallèle entre les personnages paumés et violents, les barres d'immeubles sous le soleil méditerranéen, et la végétation desséchée qui encerclent le quartier. Pourtant malgré ces moments de fulgurance le film s’essouffle dans sa seconde moitié à cause du jeu des acteurs pas toujours très convaincants. Il aurait fallu pour garder un rythme soutenu et vu la relative faiblesse de certains acteurs, que le film dure moins longtemps. Pourtant certains de ces acteurs sont des "têtes". Foued Nabba est dans son genre un digne successeur de Lino Ventura, et Tony Fourman est une révélation. Pourtant de remarquer que depuis la sortie du film en 2016, le cinéma français les ignore et ne leur donne des rôles à portée de leur talent. C'est vraiment dommage mais si prévisible.
Encore de la violence! Encore Marseille! Encore les côtes et leurs habitants! Bref... à aller voir après les autres films du box-office disponible dans les salles!
Un film qui décrit bien la violence dans les quartiers et le peu de valeur que représente une vie humaine au milieu de ces trafics qui n'en finissent pas. Un cercle vicieux qui transforme des enfants en assassins des leur plus jeune age, le engrenant dans un système ou l'espérance de vie est faible, et les familles souffrent...
Puisqu’il y aura toujours quelqu’un pour venger quelqu’autre. C’est en substance ce que nous raconte Karim Dridi -remarqué en son temps avec « Pigalle » puis « Bye bye »- à travers son film « Chouf ».
Sofiane revient à Marseille, dans la famille, mais aussi dans le quartier. Le frère Slimane fait du business, et dans ces quartiers, le business est dangereux; Slimane se fait buter; Sofiane ne rentre pas sur Lyon reprendre ses études.Lui, naïf de tout cela, veut savoir, et
Le film profite d’une interprétation plus vraie que nature, si tant est qu’il puisse y avoir une « nature » de ce type. Les comédiens sont d’une justesse qui fait mouche. La mise en scène est sobre, presque épurée, sans esbroufe; anti-américaine même dirais-je.
Le tout bien rythmé, au montage comme à la bande-son, sous l’inexorable soleil de Marseille auquel la dureté de la vie ne parvient jamais à bronzer.