Le fiancé de Mina a été sauvagement assassiné alors qu’elle était sur le point d’être agressée sexuellement par un gang de bikers. En représailles, elle décide de se venger en éliminant un à un tous les hommes dangereux qu’elle croisera sur sa route.
L'iranien Jahangir Salehi (crédité sous le pseudonyme "John S. Rad") était multi-casquette sur ce film, à la fois réalisateur, scénariste, producteur, monteur et compositeur ! N’ayant pas d’argent pour boucler son tournage, il lui aura fallu plus de 20ans de tournage pour accoucher de ce désastre industriel. Pour faire simple, il ne pouvait tourner que lorsqu’il avait suffisamment d’argent, si bien que le tournage était sans cesse morcelé et au final, on se retrouve devant une production catastrophique qui n’a ni-queue-ni-tête.
La réalisation s’avère être d’un amateurisme effroyable tant il n’y a rien qui va. La mise en scène est flinguée de toute part, les acteurs sont surexposés à cause des réflecteurs, les scènes de combats sont toutes risibles (c’est filmé mollement, les coups pleuvent au ralenti et on sent que les acteurs ont peur de porter des coups), les transitions sont effroyables et l’ensemble donne l’impression d’avoir été monté avec le ɔul.
Vous pensez sans doute que le scénario tire son épingle du jeu afin de compenser l’absence de mise en scène ? Détrompez-vous, c’est bien simple, on n’y comprend rien, ça part dans tous les sens en l’absence de ligne directrice. On jurerait avoir affaire à un film « deux en un » façon Godfrey Ho (Ninja Terminator - 1985), certaines séquences n’ont aucune logique et les acteurs semblent être totalement largués. La B.O. quant à elle nous réserve de sacrées surprises, le score est invraisemblable, une espèce de rythmique au synthé (comme si le réalisateur s’était servit d’une bande démo ou d’un sample qu’il aurait tout bonnement passé en boucle).
On aura tout de même une pensée pour Melody Wiggins (qui incarne la naïve Mina), quoi qu’elle fasse, elle se retrouve toujours dans des situations invraisemblables qui la conduise à se faire violer par le premier pervers venu. D’ailleurs, si vous n'avez jamais vu une meuf cacher un couteau dans la raie de ses fesses, ce film en sera l’occasion.
Étonnamment, Dangerous Men (2005) a fini par bénéficier d’une exploitation (technique) plus de 30ans après le début du tournage (mais diffusé dans même pas 5 salles, ce fut un bide stratosphérique). Clairement, il n’y a rien à sauver du film tant il s’avère foncièrement mauvais et particulièrement inter'minable' (malgré sa courte durée de 80min, le temps ressenti avoisine pourtant les 120 !). Enfin, pour la petite anecdote, voir ce film sera pour vous l’occasion de voir les sosies de Michel Polnareff (Black Pepper) & Stan Lee (le shérif), mais est-ce bien la peine de prendre ce risque pour si peu ?
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