4/10, c’est une note sanction, c’est vrai. Mais nous n’aurions pas pu être plus généreux au vu de ce qu’offre «The door». Pour quelles raisons ? Tout d’abord parce que le scénario n’a (absolument) rien d’original.
Une jeune femme désespérée veut entrer en contact avec son fils mort et n’écoute pas les précieux conseils qu’on lui a donnés. Le gentil fantôme devient peu à peu méchant au point de vouloir causer du mal à son entourage… mais est-ce vraiment lui ? Il semblerait que non et, comme si cela ne suffisait pas , une méchante figure sombre venue des ténèbres vient venger et récupérer le fantôme qu’on lui a volé et évolue dans la maison familiale se contorsionnant à la « The grudge ». Des sorciers vaudous, venus d’on ne sait où, veulent rééquilibrer le monde instable qui s’est créé et ce malgré la réticence de nos héros. Vous vous en doutez, tout çà finira dans un chaos digne de « Poltergeist » ou de « Conjuring » et offrira un « twist » final maintes fois vu
. Si vous aimez tous les films d’horreur préalablement cités, vous apprécierez ce petit montage hommage aux films du genre. Sinon, si vous étiez venus chercher des frissons dans une histoire novatrice, passez votre chemin et ne poussez pas la porte du dernier film de Johannes Robert. Malgré son expérience dans le domaine (il a déjà réalisé « Storage 24 », « La forêt des damnés » ou encore « Sanitarium »), le Britannique actionne les pistons habituels sans prendre de grands risques.
Distribué en France depuis le début du mois, le long-métrage a attiré notre attention de deux façons. La première parce qu’on y voit Sarah Wayne Callies (Lori de la très populaire série « The Walking Dead ») et que l’on voulait la voir dans un rôle différent de celui qu’on lui connaît. Différent, vraiment ? Fidèle à elle-même, la jolie brune côtoie l’improbable avec tout l’appoint qu’on lui connaît. Correcte dans son interprétation, elle remplit le contrat avec aisance et établit en permanence le lien entre les spectateurs et les phénomènes paranormaux du film. La deuxième, parce que les critiques n’étaient pas très élogieuses et en tant qu’amateurs de films d’horreur, nous voulions nous faire notre petite idée sur le sujet. Mal nous en a pris car nous avons finalement perdu notre temps. Nous trouverons bien quelques petits points positifs au film comme ses décors indiens intéressants, démontrant une société que nous méconnaissons encore, le jeu des jeunes enfants (et en particulier la toute jeune Sofia Rosinsky), celui du chien et les petits effets spéciaux bien amenés (manquant cruellement d’originalité) mais malgré tout cela, on ne peut pas dire que l’expérience soit une réussite.
Nous ne nous épancherons pas davantage sur le sujet car vous l’aurez compris, ce serait ressasser tout ce qu’on a pu lire sur le sujet. Si « The door » venait à être distribué en Belgique, nous ne vous conseillons pas de dépenser votre argent pour le voir, même dans le cadre d’une fête du cinéma, c’est dire ! Nous ne désespérons pas de trouver LE film d’horreur novateur qui nous fera dresser les poils et nous impressionnera dans nos fauteuils rouges mais pour l’heure, nous le cherchons encore…