Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Adelme d'Otrante
175 abonnés
1 137 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 15 février 2019
Déçu par cette oeuvre de Yorgos Lanthimos qu'on a connu beaucoup plus inspiré et caustique. Même si la monstruosité humaine qu'il affectionne se cache dans les interstices de ce film en costume, cette histoire d'aristocrate déclassée qui rumine sa vengeance dans les couloirs d'un château filmé inutilement au fish-eye finit par lasser. La fin se devine dès les premières minutes et les saillies verbales ne sont pas à la hauteur d'un "Liaisons Dangereuses" ou d'un "Ridicule". Seule l'interprétation des personnages empêche l'oeuvre de sombrer dans un océan de naphtaline.
Excellentes actrices avec une interprétation époustouflante, des costumes intéressants dans leur modernité. Une sujet qui sort des sentiers battus : deux femmes qui emploient tous les moyens pour gagner les faveurs d'une reine malade et assurer ainsi leur réussite personnelle. Mais la perception du réalisateur ne m'a pas convaincue, ni embarquée dans cette proposition. Mon ressenti est assez négatif. Même si la période traitée se veut décadente, le film ne traite que de la gamme obscure des personnages . c'est assez cruel dans l'ensemble.
Pas de passage à Cannes cette année pour le retour de Lanthimos comme il avait été le cas pour « Mise à mort du cerf Sacré » en 2017, le film a été présenté en septembre dernier à la Mostra de Venise. Remportant au passage la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour l’excellente Queen Anne, interprétée par la formidable Olivia Colman. À la faveur des servantes, dans la chambre se livre au pied du lit la guerre des sentiments et des attouchements on y prend souvent son pied. Même à travers l’absurde, cela ne déroge pas à la règle qu’il n’y a qu’une seule reine à la fin du règne. Cynique au possible, la confrontation entre Emma Stone et Rachel Weisz est assez délicieuse dégoulinant d’une cruauté qui ressemble tellement à son réalisateur. Ce qui peut être une qualité, mais qui pour la première fois dessert son film. L’impression que Lanthimos se languit de faire du sale, que cela soit dans la mise en scène où l’inspiration semble s’évaporer à mesure qu’il s’éloigne des corps ou alors le bruit de fond inaudible et bien horrible de Johnnie Burn( Coordinateur de la musique). Cette sensation de vouloir à tout point choquer ou déranger son spectateur et qui finalement dessert complètement le récit comme si son œuvre avait besoin d’être enlaidi pour lui ressembler. Cependant, malgré certaines longueurs le film resté passionnant par son trio d’actrices, mais aussi par le travail remarquable de Robbie Ryan( Directeur de la photographie.
Prenez les trois Grâces, donnez-leur de la puissance, des dents et des griffes, et vous obtiendrez la trinité royale ici dépeinte. Une reine et ses deux favorites. Les hommes ? Dans ce tableau historique, ils sont bien peu de chose, relégués, réduits à l’état de précieux ridicules, de bouffons ou d’alliés de circonstance.
C’est du cinéma, indéniablement mais misogyne, volontairement répugnant. Tout le monde est laid, sale, physiquement ou intérieurement mais personne n’est à sauver. Le cinéaste se regarde filmer et ses effets appuyés et ampoulés (fisheye) sont lassants !
plutôt fan de comédie et de films d'aventures, je ne suis à priori pas une cible de ce genre de films. Et pourtant...je l'ai beaucoup aimé. Les décors sont sublimes, les acteurs, et surtout les actrices, sont superbes, et j'ai été pris dans cette histoire du début à la fin. Le scénario peut sembler improbable mais en réalité je ne crois pas que ce soit la principale raison d'exister de ce film. Je n'ai pas l'œil d'un cinéphile puriste, et je leur laisse le soin d'approfondir l'analyse, mais je crois qu'il peut plaire à bien plus de gens qu'il n'y paraît
De bonnes actrices et quelques beaux passages musicaux, un scénario insipide, même s'il est inspiré de faire réels, ne suffisent pas à faire un bon film.On comprend très vite le parti pris et on a tendance à se lasser. La mise en scène est prétentieuse. On nous inflige par deux fois des bruits dont on ignore l'origine, mais vraiment pénibles. Bref, on peut passer son temps beaucoup mieux qu'en allant voir ce film.
J'ai adoré ce film de fiction historique sur fond de rivalité féminine dans une ambiance hyper baroque. Porté par une image finement travaillée, une musique envoutante, un décor... royal, ce film est un petit bijou ! Ce n'est pas la peine de s'escrimer à relever les anachronismes, ce film joue dans la démesure et le grotesque (tels ces pas de danse imaginaires à la cour) et ceux qui attendent un biopic historique peuvent passer leur chemin. Olivia Colman dans la Reine Anne est prodigieuse tout comme le sont les deux favorites jouées par Emma Stone et Rachel Weisz. Un film qui se déguste image par image.
Le film le plus accessible de Lathimos. Drôle, cruel, grinçant, absurde. Les dialogues sont ciselés. Je ne lui ai trouvé aucun temps mort. Ce qu'on retient surtout, ce sont les 3 actrices au sommet. Franchement même Emma Stone que je trouvais moins bonne actrice que les autres est excellente. Rachel Weisz comme dab géniale. Et grande découverte pour moi avec Coleman. Sa composition de la reine malade est incroyable. Le meilleur film de l'année.
Mêlant fantaisie, sophistication et sadisme, "La Favorite" est un assez bon film. On y trouve rassemblées toutes les qualités des différents protagonistes impliqués. La folie douce de Yorgos Lanthimos est bien mieux canalisée ici que dans ses précédents films. La beauté et l'expressivité d'Emma Stone sont merveilleusement mises en scène. La splendeur des intérieurs et des costumes anglais du XVIIIe siècle est superbement rendue. Les psychorigides de la vraisemblance historique vont piquer une crise en voyant les mœurs et vocabulaire des personnages. Mais ce n'est pas le but d'un tel film. Ce qui compte ici, c'est la fantaisie. Le seul petit souci est que le récit s'enferre un peu dans le dernier tiers et qu'on a droit à une fin pour le moins curieuse...
Esthétiquement maîtrisé, le film nous propose quelques magnifiques plans (grand angle, travellings, scènes éclairées à la bougie...) et des personnages bien trempés. Mais comme à chaque fois avec Yórgos Lánthimos, une fois l'intrigue posée, il ne sait plus trop quoi raconter. Du coup c'est pas mal du tout mais une fois la rivalité établie entre les deux prétendantes au statut de favorite, le film perd de son intensité et la fin est bâclée.
Lanthimos est un cinéaste infiniment brillant pour dresser l'étude des caractères et construire la cruauté comme moteur du récit. En revanche, à force de s'embourber dans son cynisme omniprésent et ininterrompu, le film n'est jamais vraiment touchant, et toute ses tentatives d'insuffler de l'émotion se retrouvent atrophiées... Bref très bien mais jamais touchant
Bons acteurs, beaux décors mais déçu, des longueurs, musique souvent exaspérante, un côté tape-à l'oeil dans la mise en scène qui empêche de rentrer complètement dans le film, une fin bâclée
Magnifique! Toute la liberté britannique et sa démesure... un régal! Un combat de femmes, de pouvoirs, des personnages d'une stature impressionnante. Les actrices sont éblouissantes.toutes les trois! Un grand moment de cinéma.
Favori aux prochains Oscars, "La Favorite" est un biopic historique élégant par sa forme et grinçant par son fond, qui se transforme en grande tragicomédie baroque, à la fois perverse et grivoise. Une chose est sûre, le réalisateur grec Yorgos Lanthimos fait tout pour traiter ce genre poussiéreux à contre-pied, quitte à en faire un objet d'expérimentation. Ainsi, les décors majestueux nous surplombent par les grands angles de caméra qui déforment toutes perspectives. L'absence de lumières artificielles donne du reflet aux scènes filmées à la lueur des bougies. Et la musique anxiogène participe à cette notion d'étouffement dans le vaste espace vide d'un Palais Royal. Ici, la politique est coupée du reste du monde et rime avec manipulation, passe-temps et cruauté... Ces partis prix resserrent l'action sur ses trois personnages, cobayes des vices de la nature humaine en quête de pouvoir. Ce petit jeu de massacre ne serait rien sans son trio féminin indissociable, où chacune participe à sa manière à l'anti-conformisme moral de ce portrait royal. Olivia Coleman, en reine instable et hystérique, est à la fois curieuse et touchante. Rachel Weisz, en femme de pouvoir déterminée, semble celle qui garde la tête froide tandis qu'Emma Stone dessine une véritable ascension sociale pour son personnage, accompagné de changements d'humeur étonnants ! Leurs relations vénéneuses et leurs dialogues punchys, marqués par un humour cru et extrême ont de quoi nous captiver. Personnellement, j'en attendais beaucoup plus ! Je pensais vraiment que "La Favorite" s'éloignerait de toutes conventions, surtout dans son final. Bien que l'action s'étende sur la durée et semble parfois tourner en rond, on ne s'ennuie pas. Mais la folie machiavélique, qui est pour moi simplement effleurée, manque cruellement à cette montée d'adrénaline. Dommage, car tous les ingrédients étaient là pour en faire quelque chose de plus rock'n'roll, en total désaccord avec le cadre spatio-temporel. J'avoue être resté sur ma faim et avoir trouvé l'ensemble trop sage malgré une maitrise parfaite et un plaisir jubilatoire du jeu.