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Ceiner M
33 abonnés
205 critiques
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3,5
Publiée le 20 février 2019
c'est du Greenaway sous acide et/ou dépressif...les plans, la caméra qui virevolte et donne le tounis.. Les 3 actrices sont au top mais l'histoire évolue peu et s'étire en longueur mais j'ai bien aimé grâce à la beauté des décors, des costumes et surtout grâce aux magnifiques actrices..J'ai apprécié la description de la difficulté à vivre la douleur et la frustration associée. Sinon la trame du film ne vole pas très haut, une rivalité entre favorites, l'intérêt est maintenu par l'absurde, le comique, l'outrance, et la cruauté...
Quel film surprenant jusque dans ses excès mêmes !! Personnages outrés, caricaturaux, si "anglais" de surcroît, situations surlignées (ah la nuit de noces de la prétendante qui n'a que faire du mari maintenant qu'elle est enfin mariée pour recouvrer son rang !), excès aussi des costumes et des décors somptueux, abus des contre-plongées dans la 1ère 1/2 heure, magnifiant les personnages. Toutes ces outrances, y compris et surtout de jeu de la part des 3 actrices pour nous signifier, de la 1ère à la 120ème minute : c'est du Guignol pour adultes. Parce que nous avons bien le droit aussi de nous amuser comme des enfants… BRUNO H.
Le sujet, la reconstitution historique et l'interprétation ne manquent pas d'intérêt. Mais , par ailleurs, ce film est un vrai gâchis esthétique. Photo désastreuse : couleurs délavées, contre-jours mal maîtrisés avec surexposition des visages et sous-exposition du reste de l'image, abus (prétentieux) de focale hyper-courte, donnant des cadrages "de traviole", bande son tour-à-tour conventionnelle ou sottement décalée (cf. ces 10 minutes interminables et insupportables de bruit de forge tenant lieu de musique), le tout aggravé par une balance approximative ; et ce, en VO, sans l'excuse du doublage. Sans parler de la demi-heure de trop, s'agissant d'un schéma narratif somme toute limité et linéaire.
Une étoile en moins car le film m'a fait mal à la tête, et j'ai moyennement apprécié ces contre-jours à répétition. Les plans de Lanthimos sont tout de même très particuliers. Ceci dit, c'est également dû à la puissance du film, dans le quel on s'oublie, et à l'originalité graphique (comme la reine, on finit un peu par avoir la tête qui tourne). A un seul moment j'ai senti le jeu de la caméra (dans son artificialité, en avançant dans une salle), c'est dire le talent du réalisateur à poser sa caméra. C'est un drame historique d'une efficacité redoutable. J'ignore à qui attribuer le meilleur jeu, car tout semble se tenir à merveille. Peut-être Olivia Colman, mémorable, qu'on retrouve en reine Elisabeth dans les séries THE CROWN et dans LES MISÉRABLES (2019).
Au delà de la belle satyre qui interroge le fond humain, les frontières entre le bien et le mal, l'amitié et l'amour, la fidélité et la trahison, je retiens à la sortie du film la performance époustouflante de ce trio d'actrices remarquables ! Rachel WEISZ est mon actrice préférée, je passe. Emma STONE pour qui j'avais trouvé l'oscar de la meilleure actrice pour LA LA LAND tout sauf mérité redevient légitime à mes yeux. Mais Olivia COLMAN au sommet de son art, reste la belle surprise et le socle de ce trio humain, complexe et maléfique.
Une comédie historique pince sans rire au ton acerbe et cynique, mais à la mise en scène parfois déconcertante. Certains plans, bien trop longs, perdent dans le sens qu'ils souhaitent apporter, et l'humour délicatement absurde pourra ne pas plaire à tous. Emma Stone est géniale dans ce personnage plus profond que ses prestations habituelles.
Une réalisation très particulière dont la signature est très personnelle. L’interprétation de ces 3 femmes, entre humour et colère, ne laissera personne indiffèrent. Vérité ou déformation ? La reine Anne était apparemment un personnage compliqué et faible, très bien rendu à l’écran.
Au XVIIIe siècle, à la cour d'Angleterre, un cruel jeu de pouvoir, de désir et de manipulation entre la reine Anne, sa favorite officielle et une jeune arriviste. On est quelque part entre "Meurtre dans un jardin anglais" et "Barry Lyndon", en mode féminin saphique. Décors feutrés, verbe aiguisé, férocité parfois bien crue. C'est peut-être le film le moins "barré" de Lánthimos. Il n'en reste pas moins baroque et sarcastique. Souvent jubilatoire. La lumière du film est superbe. D'autres choix esthétiques sont plus discutables (le grand angle déformant). En termes de récit, le dénouement n'est pas forcément à la hauteur de ce qui précède. Mais l'ensemble reste d'une qualité piquante et doit beaucoup, aussi, à la performance des trois actrices principales (Olivia Colman, Rachel Weisz, Emma Stone).
Du grand cinéma: décors, interprétation, musique de Purcell; méchanceté noire, dérision, décadence….tout y est !!!! Un monde dominé par les femmes…. 3 superbes comédiennes, Olivia Colman touchante et dérangeante... La Reine est bouleversante; elle se livre, s’abandonne mais jamais tout à fait. Lady Sarah, « gouverne » avec autorité à la place de la Reine jusqu’à constater que la « première place » est fragile... Abigail est redoutable et dévorée par un esprit de revanche, elle est prête à tout ! Ceux qui restent intègres, se font piétiner; faut-il croire encore, en l’autre ?
Une partie de « chamboule tout » à la cour d’Angleterre,où les hommes sont bien peu de chose !!! C’est féroce et on ne boude pas notre plaisir….surtout si on est femme !!!
En comparaison avec les précédents films réalisés par Yórgos Lánthimos, La favorite a, par sa moindre cruauté, vocation à trouver l’adhésion d’un public plus large. Cette tragi-comédie nihiliste, troisième film en langue anglaise du cinéaste grec, dresse un portrait satirique de la cour d’Angleterre du début du XVIIIème siècle. Le cinéaste filme au grand angle cette cour et les jeux de pouvoir qui l’animent notamment à travers un trio amoureux incarné par les comédiennes Olivia Colman, Rachel Weisz et Emma Stone. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
C’est une farce tragique à la Barry Lindon, magnifiée par l’éclairage à la bougie et des plans « grand angle » pour nous perdre jusqu’ aux alcôves. Une leçon raffinée et drôle sur les gens de pouvoir, traqués dans leur inhumanité et leurs faiblesses. Cruel et jouissif, on comprend qu’une partie de la critique, habituée aux œuvres de copinage esthétisantes mais vides de sens, ne se retrouve pas dans le film. Ou que trop. On s’en moque, on est emporté par le trio d’actrices au royaume où l’homme est fat ou courtisan.
Yórgos Lánthimos est vraiment un réalisateur qui clive : certain.e.s le portent aux nues, d'autres le vilipendent à tour de bras. Et si on restait entre les deux, après tout ! Beaucoup considèrent que "La favorite" est son film le plus accessible. C'est vrai, même si on y retrouve indéniablement tout ce qui, chez lui, plait aux uns et déplait aux autres : beaucoup d'images tournées avec un grand angle, des clins d'œil plus ou moins prononcés à la tragédie grecque, beaucoup de musique (le plus souvent très agréable, le plus souvent en accord avec l'époque décrite mais qui s'en écarte vers la fin avec Schubert et Schumann. Plus, à 2 ou 3 reprises, des sons qu'il est difficile de qualifier de musique, terriblement oppressants et fort désagréables). Le scénario, auquel Yórgos Lánthimos n'a pas participé, est tiré de l'Histoire avec un grand H : au début du 18ème siècle, la rivalité féroce entre 2 cousines, Sarah Churchill et Abigail Masham, pour s'attirer les bonnes grâces de la reine Anne d'Angleterre. Un film en costume, donc, très bien mis en scène et qui n'hésite pas à employer un langage très cru. En tête d'affiche, 3 comédiennes au sommet de leur art : Olivia Colman (Anne) est en lice pour un Oscar, mais on a le droit de penser que Rachel Weisz (Lady Sarah) et Emma Stone (Abigail) le mériteraient tout autant. Quant à la photographie, magnifique, elle est l'œuvre de Robbie Ryan, qu'on a déjà vu, entre autres, auprès de Ken Loach et de Andrea Arnold : bel éclectisme !!
Une lutte de pouvoir, un duel, un affrontement...presqu'un western à la cour d'Angleterre au début du XVIIIe siècle, au ton satirique, remarquablement écrit et porté par trois actrices exceptionnelles, au sommet de leur talent, chacune dans un genre bien défini : Emma Stone en sainte-nitouche, Rachel Weisz en femme-maitresse et Olivia Colman en reine instrumentalisée par les uns et les autres, qui paraît d'abord ridicule, avant de se révéler surtout une femme éprouvée par le deuil et la maladie. À la fin, les cartes sont redistribuées, mais finalement peut-on dire laquelle des trois protagonistes a gagné ce petit jeu de massacres ? Aucune ! Et c'est la morale de cette histoire pas très drôle au final, mais assez captivante à regarder.