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lionelb30
438 abonnés
2 592 critiques
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1,5
Publiée le 28 février 2019
Seul point positif sur le jeu des acteurs. Pour le reste , le film est long et lent , les intrigues entre les personnages peu interressante , aucun interet historique et donc pas grand chose a retenir.
Dialogues enlevés, joutes verbales cinglantes et drôles, une superbe interprétation : un très bon film, qui rompt avec l'academisme usuel des films en costume. Olivia Coleman en reine mérite amplement son Oscar !
Une jeune aristocrate déchue prend place à côté de la Reine. Le film résolument moderne dans sa réalisation est porté par des actrices que l'on suit avec grand plaisir. C'est drôle souvent, méchant et incorrect sûrement pour certains spectateurs. En bref un régal justement récompensé par de nombreux prix (oscar, golden globe..). Hautement recommandable.
Cette démonstration de l'absurdité du pouvoir, en Angleterre, au XVIIIème siècle, est formidable car elle a quelque-chose d'universel: elle ne cesse de parler de notre monde contemporain. Il a changé d'aspect, de code, et de vocabulaire; mais la courtisanerie dans le but de gravir les échelons y est identique. Ainsi cette fresque grinçante raconte la chute vers laquelle mène l'excès d'ambition. Le pouvoir absolu n'est pas synonyme d'épanouissement; et surtout, il se trouve toujours quelqu'un pour être supérieur à l'autre. "La Favorite" nous raconte ce fonctionnement sociétal des dominants et des dominés, que les humains réinventent perpétuellement; comme si aucun autre schéma n'était possible. Cette peinture de l'homo sapiens est somptueusement filmée par Yorgos Lentinos. On est emporté dès les premiers instants par la singularité et la beauté baroque de chaque plan, y compris quand ils représentent l'horreur et la décadence du pouvoir. L'intrigue est littéralement captivante, avec des dialogues férocement drôles et des actrices et acteurs remarquables. D'une certaine manière, "La Favorite" parle aussi avec justesse de la solitude. La Reine est profondément seule au milieu de ses dorures, et les deux femmes qui se disputent ses faveurs sont seules avec leur ambition; prisonnières de leur perpétuel jeu de stratégie où il s'agit de se trouver au plus près de la souveraine. spoiler: C'est probablement la dernière séquence, pleine d'ironie et de lucidité sur la condition humaine, qui confirme "La Favorite" en tant que bijou cinématographique: on voit le personnage d'Emma Stone s'apercevoir silencieusement que même avec son statut de favorite, elles est encore une esclave, voire un animal en cage, comme les petits lapins de la Reine.
Ne manquez pas de découvrir cette oeuvre d'art, si riche de sens.
film très intéressant qui montre bien la vie désastreuse de cette reine, seule, trahie, malade, et "dérangée" - Les arcades du pouvoir sont aussi bien montrées et la montée en puissance de cette femme qui arrive quand même à nous surprendre jusqu'à la fin.
Je déplore par contre la musique du film .. enfin si on peut parler de musique, car il n'y a que quelques notes lancinantes ponctuées régulièrement d'un son grincant - Intolérable !
Cette Reine Anne est une femme défaite après des années de pouvoir, de ruptures familiales et une lente décomposition de sa santé. Elle évolue entre autoritarisme et faiblesse dans une cour où règnent la soif de pouvoir et la manipulation, sous fond de la grande guerre entre la France et l'Angleterre.
Voilà donc un nouveau film, formidablement en phase avec les préoccupations contemporaines. La question du pouvoir est toute entière posée, dans ce récit où les esprits machiavéliques n'hésitent pas à abuser de la faiblesse de la reine pour asseoir son pouvoir et imposer sa vision politique. La force du film demeure dans le fait que ces luttes de pouvoir s'organisent autour de femmes qui n'hésitent pas à utiliser leurs atouts physiques et intellectuels pour arriver à leur fin. La cruauté et la manipulation occupent tout le devant de la scène, dans un scénario qui n'hésite pas à jouer l'ambiguïté entre ironie, drame, sarcasme et violence.
Il faut saluer un jeu des comédiens totalement à la hauteur de ce récit où se jouent et se dénouent les destins politiques. Les acteurs évoluent dans des décors absolument magnifiques et des costumes tout aussi rayonnants. A cela surgit une manière de filmer tout à fait audacieuse. La photographie joue avec les angles, les ralentis, les vues panoramiques, rajoutant de l'effet romanesque et comique de la mise en scène. On tremble avec ces femmes tout autant effroyables que fascinantes, dans une comédie plus tragique qu'humaine.
Voilà donc un grand film tout à fait réjouissant et hypnotique dont on ne pourra que se féliciter de l'Oscar qui aura récompenser l'actrice Olivia Colman, magnifique et tragique dans la peau de cette Reine décadente.
Lanthimos, une fois de plus, livre un film formellement impeccable. Stylisé à l'extrême, très voir trop proche de l'esthétique de Kubrick, le film ravit les yeux or cette façade n'est malheureusement pas servi par un scénario à la hauteur. Le récit, derrière son verni trash très amusant, reste assez conventionnel tout comme le dénouement. C'est le jeu des actrices qui emportent la mise. Rachel Weitz et Emma Stones, toutes deux impeccables, se livrent un duel d'une cruauté jouissive tandis qu'Olivia Colman, dans le rôle de la reine, évite la caricature attendue en incarnant parfaitement tous les aspects contradictoires de la souveraine. Moins fascinant que Mise à mort du cerf sacré et canine, la favorite reste un film singulier et intriguant même s'il aurait mérité un scénario plus ambitieux. Mais Lanthimos n'est pas Kubrick...
Glauque, vulgaire et malsain. Musique parfois oppressante, je n’ai pas pu puis pas voulu entrer dans cet univers. Je suis restée jusqu’au générique de fin car je n’ai jamais quitté une séance en cours de route, mais quel supplice... J’ai détesté ce film
Tellement déçue... Une première partie (les 3/4 du film) absolument géniale. Des acteurs excellents, des personnages torturés/fourbes comme je les aime, une mise en son parfaite, des décors superbes, une manière de filmer hyper intéressante. Bref; je me régale !!! J'en arrive à me dire : "vivement la fin, que je puisse enfin parler et dire combien j'ai aimé ce film". Et puis, il y a la dernière demie heure... aucun intérêt. interminable... la fatigue de la journée n'a sûrement pas aidé. cependant, 30min à espérer que la lumière se rallume, à sentir petit à petit son opinion envers le film basculer, c'est long et douloureux... dommage
J’ai du mal à comprendre ce que le film raconte, comme l’impression qu’il manque des personnages, de l’émotion, de l’ambition, tout semble confiné pour ne rester que dans cette petite lutte courtisane, et connaissant un peu le cinéma de Lanthimos je savais que ça n’aboutirait pas à grand chose. Car généralement ce que j’aime chez lui c’est ce sentiment de malaise indescriptible qui s’installe sans prévenir et qui me guide, ce qui fait que je reste scotché, qu’ici non, rien ou presque, étant obligé de m’impliquer dans ce scénario si mince l’ennui a pris le dessus, malheureusement. Reste une direction très impliquée pour un trio d’actrices crédible, en plus de l’aspect reconstitution, mais si Lanthimos voulait faire son Barry Lyndon c’est loupé.
Cette histoire de lutte entre deux femmes (l'une arrivant de la fange, au propre comme au figuré, et l'autre installée comme "favorite") pour obtenir et conserver les faveurs de la reine d'Angleterre, est vénéneuse. Tous les coups sont permis, sous le vernis de la bonne éducation et des bonnes manières. Les ambitions personnelles l'emportent sur les désaccords politiques, les utilisent et les exploitent. La duplicité, la trahison, l'humiliation et l'hypocrisie sont les outils des personnages, sur fond de pratiques de cour bizarres et de désordre affectif et mental de la souveraine. La forme est en adéquation avec le fond : le montage sec et nerveux, les plans déséquilibrés, les travellings avant et arrières sur des personnages isolés dans un espace qui les dépasse, les panoramiques intérieurs au grand angle, produisent une sensation de vertige, d'instabilité et d'inconfort. Amateurs d'aimables divertissements, passez votre chemin devant ce nouveau grand film dérangeant de Yorgos Lanthimos.
Pourtant au départ ça partait bien, pendant on va dire cinquante minutes, on expose longuement les personnages, on voit celui d'Emma Stone prendre de plus en plus de place auprès de la reine, commence à sentir qu'il y a un jeu de pouvoir qui se joue entre elle et Rachel Weisz. Le problème, c'est que ça n'aboutit sur rien.
Le film se perd dans des niaiseries à base de caprices insupportables de la reine au lieu de jouer la carte de l'intrigue politique alors qu'il y avait tout pour. J'ai l'impression que le réalisateur a voulu absolument cantonner son histoire à ces deux femmes qui veulent être la favorite de la reine, mais sans jamais vouloir voir au-delà (ou sans pouvoir, c'est possible aussi).
Finalement cette lutte de pouvoir n'est que très rarement drôle, cynique ou que sais-je encore, c'est surtout assez convenu et prévisible. Alors je sais bien, c'est une « histoire vraie », mais il y avait sans doute moyen de faire naître plus d'émotions, plus de haine envers les personnages qui sont tous des salauds manipulateurs. Là on voit juste Emma Stone marquer des points face à Rachel Weisz et c'est tout.
Il n'y a même pas de grosse révélation où on se rendrait compte que Emma Stone est une manipulatrice, on le voit dès le départ... J'ai trouvé ça d'un plat... d'un ennui...
Et puis il y a cette fameuse mise en scène tape à l’œil... Mais si ça l'éclate de faire son film d'époque avec des ralentis putassiers, des très grands angles qui déforment totalement l'image... ça aurait pu participer à l'ambiance, s'il se passait le moindre truc dans son film... Qu'il s'amuse... Mais en pratique ça ne sert pas à grand chose, c'est plus un artifice pour dire « je suis différent »... Et c'est le moment où on explique qu'être différent n'est pas forcément une qualité et ça ne veut pas dire que c'est fonctionnel.
Bon je suppose que certains aimeront, grand bien leur fasse... Moi ça m'indiffère, je baille gentiment...
Finalement Lanthimos échoue à renouveler le film d'époque, à en faire une fresque cynique, pleine d'humour noir... Je trouve ça juste fade... heureusement qu'il y a le sourire d'Emma Stone, parce que ça sauve un peu le film. Le reste c'est des gesticulations pour faire croire qu'il se passe un truc dans un film qui se fait dépasser par son sujet et dont il ne sait pas quoi faire... et où Lanthimos choisit donc de ne rien faire, ne rien dire, ne rien proposer que de l'esbroufe.
Au début du XVIIIe siècle à la cours d'Anne d'Angleterre, les deux favorites, l'historique et la nouvelle, se font la guerre.
Tout est caricature jusqu'au ridicule dans ce film prétentieux : dialogues, accompagnement sonore, jeu des comédiens... Auxquels s'ajoute une réalisation hideuse abusant jusqu'à l'indigestion du fisheye, du grand angle et des travelling avant et arrière en parfaite ligne droite.
Décrire la démesure avec outrance, dépeindre le moche avec laideur n'est que paraphrase. Ridicule et vain.
Rarement vu un film aussi vulgaire, mal joué, plat, inintéressant, infidèle à l'histoire, malsain... bref il y a beaucoup d'autres "qualificatifs" du genre, mais ça ne vaut pas le coup de se fatiguer...