Votre avis sur La Favorite ?
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 10 février 2019
En un mot: poignant. Les acteurs sont fabuleux, et les costumes exquis pour les yeux. Une belle découverte.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 février 2019
Cette démonstration de l'absurdité du pouvoir, en Angleterre, au XVIIIème siècle, est formidable car elle a quelque-chose d'universel: elle ne cesse de parler de notre monde contemporain. Il a changé d'aspect, de code, et de vocabulaire; mais la courtisanerie dans le but de gravir les échelons y est identique.
Ainsi cette fresque grinçante raconte la chute vers laquelle mène l'excès d'ambition.
Le pouvoir absolu n'est pas synonyme d'épanouissement; et surtout, il se trouve toujours quelqu'un pour être supérieur à l'autre.
"La Favorite" nous raconte ce fonctionnement sociétal des dominants et des dominés, que les humains réinventent perpétuellement; comme si aucun autre schéma n'était possible.
Cette peinture de l'homo sapiens est somptueusement filmée par Yorgos Lentinos. On est emporté dès les premiers instants par la singularité et la beauté baroque de chaque plan, y compris quand ils représentent l'horreur et la décadence du pouvoir.
L'intrigue est littéralement captivante, avec des dialogues férocement drôles et des actrices et acteurs remarquables.
D'une certaine manière, "La Favorite" parle aussi avec justesse de la solitude. La Reine est profondément seule au milieu de ses dorures, et les deux femmes qui se disputent ses faveurs sont seules avec leur ambition; prisonnières de leur perpétuel jeu de stratégie où il s'agit de se trouver au plus près de la souveraine.
spoiler: C'est probablement la dernière séquence, pleine d'ironie et de lucidité sur la condition humaine, qui confirme "La Favorite" en tant que bijou cinématographique: on voit le personnage d'Emma Stone s'apercevoir silencieusement que même avec son statut de favorite, elles est encore une esclave, voire un animal en cage, comme les petits lapins de la Reine.

Ne manquez pas de découvrir cette oeuvre d'art, si riche de sens.
5,0
Publiée le 3 mai 2019
Le meilleur film de Lanthimos. Il lui fallait sombrer dans cette décadence très Greeneway pour toucher au sublime. J'adore ces films en costume qui n'en sont pas et sont en revanche de vraies œuvres non illustratives (comme Ridicule, de Leconte, dans un autre registre)
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 février 2019
Le meilleur film de 2018/2019, enfin du cinéma projeté sur une toile, ça nous change des "filmeurs de scénario" locaux... Tout est maîtrisé, ici, du jeu à l'image splendide, à la lumière, aux décors, bref, ce qui fait d'un film, un Film. On se laisse emporter par l'histoire et on aimerait que ça ne s'arrête pas. Les comédiennes sont sublimes, notamment la Weisz, toujours impeccable.
5,0
Publiée le 14 février 2019
J'ai adoré ce film de fiction historique sur fond de rivalité féminine dans une ambiance hyper baroque.
Porté par une image finement travaillée, une musique envoutante, un décor... royal, ce film est un petit bijou !
Ce n'est pas la peine de s'escrimer à relever les anachronismes, ce film joue dans la démesure et le grotesque (tels ces pas de danse imaginaires à la cour) et ceux qui attendent un biopic historique peuvent passer leur chemin.
Olivia Colman dans la Reine Anne est prodigieuse tout comme le sont les deux favorites jouées par Emma Stone et Rachel Weisz. Un film qui se déguste image par image.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 février 2019
Bouleversant, jeux d'actrices d'acteurs incroyables.
j'ai mis quelques minutes après le film.
on est bien loin des clichés sur les films historiques de cette époque.
La virtuosité et cruelle vérité sont à l'affiche, le sale et le luxe le beau et le laid se croisent pour donner un pur chef d'oeuvre
5,0
Publiée le 7 avril 2023
L’Histoire est toujours racontée par les vainqueurs. Cette maxime vaut pour les hommes, tant les déjà rares interventions féminines ont été occultées des manuels, minimisées ou salies à outrance par des générations de chercheurs en Histoire.

Yórgos Lánthimos rend ainsi hommage à trois femmes majeures de l’histoire moderne de l’Angleterre : la Reine Anne, Sarah Jenning qui gouvernait de fait et la cousine de cette dernière, Abigail Hill.

A force de travellings non linéaires, de panoramas déformés façon œil de poisson, de bruits de fond lancinants (la musique oscillant entre morceaux baroques, coups de feux et musique ultra-minimaliste), le réalisateur crée une tension qui s’ajoute à celle vécue par les personnages. Le scénario, lui, est entrecoupé de dialogues incisifs et teinté d’humour noir. L’humour de situation n’est pas en reste à travers les us grotesques de l’aristocratie et les mœurs rudes voire méchantes des serviteurs. Si l’on veut retrouver un parallèle avec un film relatant une époque proche de celle-ci, dans sa partie baroque, on pointera l’inaltérable Amadeus de Miloš Forman. Dans sa conception de la royauté, La folie du Roi George, de Nicholas Hytner.

L’histoire nous est ainsi présentée sans concession ni mièvrerie, comme c’est hélas trop souvent le cas dans les reconstitutions historiques, et c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce film. De fait, Lánthimos ne nous a jamais habitués à des épanchements émotifs à travers ses films mais plutôt à un réalisme au scalpel. Les trois femmes qui se répondent dans cette œuvre ne sont ni victimes ni bourreaux, juste des hommes comme les autres.

Revenons maintenant à l’Histoire : on peut reprocher à La favorite un parti pris anachronique. Jusqu’à preuve du contraire, toute œuvre artistique touchant à l’Histoire est, par définition, anachronique : il est strictement impossible de rendre compte fidèlement des faits qui se sont produits, a fortiori quand on les romance. Du reste, des événements historiques, depuis la Grèce antique, ont servi à exprimer des propos contemporains. Ainsi, la Reine Anne était-elle homosexuelle ou bisexuelle ? Rien ne l’atteste. Rien ne l’infirme non plus. Comme dit plus haut, l’Histoire ayant été racontée par des générations d’historiens non analytiques, ancrés dans leur condition sociale de mâles blancs hétéronormés, toute trace d’homosexualité, a fortiori féminine, a été savamment balayée pour ne pas perturber le bon peuple et les têtes blondes à éduquer.

La force de Lánthimos, outre ses prouesses visuelles, la virtuosité de ses images et sa parfaite direction d’actrices, outre le jeu sans faille des trois interprètes principales de ce film (dont Olivia Colman qui est prodigieuse), c’est précisément de rendre compte du climat d’une époque en osant le pari de l’anachronisme, tout en universalisant le propos.

Soyons de bon compte : Shakespeare, Anouilh et Camus ont-il agi autrement ?
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 février 2019
Mon genre De film:
J'adore les grands films avec décors et costumes et là on est au coeur de la splendeur (et miasmes) de la royauté et c'est absolument superbe ...la photographie est également très travaillée chatoyante ou même dans le noir , on se régale des plans visuels. .. la distribution est au top avec 3 actrices qui sont au sommet de leur art ...la réalisation est très audacieuse ...et le montage vigorifie le tout ...La musique est baroque et ne plaira pas à tout le monde mais c'est tout à fait mon genre de musique...le scénario aussi ne plaira pas à tout le monde puisqu'il y a des sujets très dérangeants comme (spoiling ) mais je dois dire qu'il y a vraiment beaucoup de rebondissements dans le film et donc vraiment une histoire très originale... et enfin une Olivia Colman qui à mon avis méritait largement le Golden Globe et qui part "Favorite" pour les Oscars on verra dans 3 semaines. Alors je dois dire qu'il y a un autre film qui a eu beaucoup de nominations pour les Oscars (je ne cite pas de nom) et que j'ai vu et que j'ai adoré( et que peut-être plus de personnes aimeront car il est plus abordable) aussi ce sont mes deux coups de cœur pour l'année et je vous recommande de ne pas rater ce film pour vous faire votre propre opinion en tout cas moi c'est mon style de film et j'adore ...Bien sur l'autre film aussi j'ai adoré
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 février 2019
La Favorite est un film surprenant et déstabilisant par sa mise en scène et son ton décalé. Les 3 interprétations féminines sont puissantes et amènent de la profondeur au récit : chaque émotion est significative et touche en plein cœur le spectateur. ��
5,0
Publiée le 28 février 2025
Excellent film qui dissèque les jeux d'influences autour d'une reine, incarnation du pouvoir héréditaire, incapable de gouverner. Autour d'elle, gravitent des hommes de pouvoir et des femmes d'influences. L'une, la favorite, gouverne. L''autre qui la remplacera, se cherche à tout prix, une condition sociale. Le duel peut commencer. C'est cruel, c'est implacable et remarquablement bien réalisé. De mon point de vu, un chef d'œuvre.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 4 mars 2019
Un film surprenant, qui vous met une grande claque. En haleine du début à la fin, des actrices au top dans des rôles époustouflants. Une musique qui vous hypnotise et des costumes et decors impressionnants.
5,0
Publiée le 20 janvier 2024
Un autre film immense de Lanthimos, qui constitue un pas de côté par rapport à ses films précédents. D’ailleurs il a écrit le scenario avec un autre scénariste (Tony McNamara) que d'habitude. Moins de ‘deadpan’, plus de dialogues/situations immédiatement comiques mais aussi au final plus d’émotion. Je ne dis pas que c’est mieux ou moins bien, c’est juste (un peu) différent.

Dans un premier temps, le film enthousiasme par le langage très franc, cru et drôle utilisé, notamment par Lady Marlborough, qui contraste avec ce qu’on a l'habitude d’entendre dans les film d’époque, souvent trop guindés. C’est souvent très drôle.

spoiler: Puis la tristesse gagne progressivement et le film se termine dans une émotion sincère, porteuse d’une morale de la sincérité qui m’a fasciné et ébranlé. Tout est fait ici avec une grande subtilité, sans pathos lourdingue. Exemple, un verre ou deux et un visage très légèrement bouffé suffisent à signifier l’alcoolisme d’Abigail, pas besoin d’en faire trois tonnes et de le nommer lourdement.


Sur le plan formel, on retrouve la précision intense de la mise en scène de Lanthimos, ici limitée dans le quasi huis-clos d’un château sombre, dont il utilise l’architecture pour créer un effet ‘couloir’ symbolisant l’enfermement des personnages dans un système mental basé sur la hiérarchie, la soumission et le sadisme. Superbe.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 mars 2019
En mobilisant le souvenir d’une reine anglaise, le réalisateur propose une étude de la distance sociale, de la fragilité des positions sociales et des statuts, du poids de l’arbitraire dans un système monarchique, l’étude de l’usage de la séduction-sexualité et de la manipulation dans l’espace de cet arbitraire, étude servie par des actrices-acteurs parfaits. Remarquable dans ce film, l’éclairage nocturne qui restitue un éclairage d’époque dans un temps où l’on voyait peu la nuit.
5,0
Publiée le 9 février 2024
La favorite est un fil assez exceptionnel pour sa composition. Jamais on ne voit venir ce qui va se produire, jusqu'au dernier plan on se demande quelle tournure va prendre le duel. Le trio d'actrice et de personnage est vraiment exceptionnel. J'ai cru un instant que j'allais m'ennuyer mais c'était avant de comprendre la grande ingéniosité du scénario.
5,0
Publiée le 28 janvier 2024
Ahhh what s the fuck ? Quel film ! Du cul du culot et de.l humour anglais le tout réalisé par un grec ...une histoire méconnue digne des fins de couche des tudors. colman est encore au top ...qu a t elle raté d'ailleurs ? une reine et les 2 autres actrices Stone et weisz sont incroyables...et les seconds rôles sont incroyables....une distribution aux petits oignons mais surtout une réalisation comme on en voit peu avec une.photographie qui enfin nous sort du 85 MM et du 50 MM....ba oui les gros ...le grand angle et le fisheye ça existe ...10 ans qu on se tape des realisateurs qui nous filment les poils de nez de leurs acteurs ...les.plans larges c est l école de l art ...enfin on respire et on rit ...
Les meilleurs films de tous les temps