Votre avis sur La Favorite ?
4,5
Publiée le 4 février 2019
Et un film en costumes pour Yorgos Lanthimos. Ceux qui s'attendent à ce que le cinéaste grec dépoussière l'histoire anglaise ne seront pas déçus. La favorite est à peine moins radical que Canines ou The Lobster mais comme il est fidèle, dans les grandes lignes, à l'histoire du règne d'Anne d'Angleterre, le film marque un renouvellement bienvenu dans la carrière du réalisateur. La favorite raconte la guerre farouche qui opposa la favorite de la reine à sa cousine, qui n'avait pas d'autre objectif que de la supplanter, quitte à utiliser les plus basses manoeuvres pour y parvenir. C'est à un combat de garces (c'est le terme le moins trivial que l'on puisse utiliser) auquel le spectateur est invité à assister avec moult injures et actes d'une moralité douteuse. En même temps, c'est une lutte politique sans merci qui s'engage puisque ces femmes influencent voire dirigent toute la diplomatie anglaise de l'époque, dans le contexte d'une guerre contre la France (nous sommes au début du XVIIIe siècle) et de l'opposition entre Whigs et Tories. Une cour des grandes où tous les coups sont permis et les hommes des objets que ces dames traitent selon leur bon vouloir. Ceux qui n'aiment pas le cinéma de Lanthimos trouveront sans doute le film vulgaire et outrancier dans sa vision historique. Mais cela fait intégralement partie du plaisir de ce long-métrage, qui est aussi une farce grotesque, réalisé avec une maîtrise et une virtuosité stupéfiantes. Le trio d'actrices est dément : Olivia Colman en souveraine infantile, entourée de sa cohorte de lapins ; Rachel Weisz en maîtresse de la reine, cruelle et arrogante ; Emma Stone en arriviste forcenée et manipulatrice. Cette dernière, à mille lieux de La La Land, domine la distribution en incarnant son personnage avec une délectation manifeste.
4,5
Publiée le 5 avril 2020
Après les très déroutants The Lobster et la mise à mort du cerf sacré voici enfin un film de Yorgos Lanthimos qui m’emballe complètement. La favorite est un film magnifique: décors, costumes, lumières, cadre tout est esthétiquement remarquable. On voit constamment à l’écran un faste qui n’est qu’artifice et qui semble là pour masquer le vide terrible que ressent chaque personnage. Il parle de la déliquescence du pouvoir, les jeux d’influence, les intérêts privés qui finalement guident ceux qui prétendent défendre les intérêts collectifs. Mais surtout de l’amour, de l’amour dont a besoin chaque individu, et qui rend soit trop faibles ou trop durs ceux qui en on manqué. Le trio d actrice est extraordinaire, parmi elles Rachel Weisz trouve peut être ici le plus grand rôle de sa carrière. Un film admirable en tout point qui mérite d’être vite découvert.
4,5
Publiée le 22 octobre 2018
Après les déconcertants « The Lobster » et « Mise à Mort du Cerf Sacré », le cinéaste grec revient avec une nouvelle fable d’humour dérangeante. « La Favorite » est un film à costume qui se situe dans l’Angleterre du XVIIIème siècle. La reine Anne, OIivia Colman, a la santé fragile et délègue la gestion du pays à son amie Lady Sarah, Rachel Weisz. Un jour Abigail Hill, une nouvelle servante arrive, Emma Stone. Elle est alors prise sous l’aile de Lady Sarah pensant faire d’elle une alliée. Mais la servante voit une occasion de retrouver son titre de Lady et va dangereusement se rapprocher de la reine. Entre situations extrêmement loufoques et mise en scène anxiogène, le film ne nous emmène jamais dans la direction attendue. Il fallait pourtant se douter qu’avec Yórgos Lánthimos aux commandes, le film ne serait pas qu’une simple querelle de titres. Le cinéaste nous fait douter chaque minute sur la méfiance à avoir entre la manipulatrice ou la vipère. Est-ce l’amour et la vérité qui triomphe ou le mensonge et la fourberie ? Les actrices sont sidérantes tellement elles habitent leur personnage avec conviction. Les acteurs secondaires comme Nicolas Hoult apportent également une valeur à cette histoire imprévue, déroutante et jubilatoire.
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4,5
Publiée le 12 décembre 2022
Une satire historique jubilatoire qui décrit avec une cruauté réjouissante, les jeux de manipulation à la Cour anglaise au XVIIIe siècle, portée par une mise en scène baroque, des décors somptueux, et interprétée par un trio d'actrices géniales, dont Olivia Colman oscarisée pour son rôle de la reine Anne.
4,0
Publiée le 18 août 2019
"The Favourite" se déroule au début du 18ème siècle, à la cour de la Reine Anne d'Angleterre. Souveraine affaibli psychologiquement et physiquement, elle est contrôlée (et le royaume avec) par sa favorite, Sarah de Malborough. Jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle servante, ancienne noble déchue, qui va redistribuer les cartes... Yorgos Lanthimos reprend ici le film d'époque, genre souvent très académique, pour mieux le dynamiter. Ainsi le réalisateur fait d'une part preuve d'une grande maîtrise technique et d'un véritable soin de l'image (décors et costumes somptueux, belle photographie, univers visuel que ne renierait pas "Barry Lyndon"). D'autre part, il apporte des éléments inhabituels pour le genre : de très nombreux grand angles pour souligner les bassesses des personnages et les coups tordus que cachent les pièces carrées et corridor rectilignes, un humour acerbe et cynique, des dialogues mordants, de grandes libertés (volontaires) avec la véracité historique, et une évocation sans concession de la condition féminine. Les femmes sont par ailleurs au centre de l'intrigue, avec ce trio amoureux entre une reine souffrante et larguée (étonnante Olivia Colman), et deux rivales aussi intelligentes, manipulatrices, et égoïstes l'une que l'autre (impeccables Rachel Weisz et Emma Stone, qui adopte l'accent british pour l'occasion) . Des protagonistes ambigües qui ne plairont pas à tous, mais qui permettent d'établir une histoire complexe et forte, qui dénonce des manigances politiques toujours d'actualité.
4,0
Publiée le 6 septembre 2020
Un très bon film du réalisateur grec Yorgos Lanthimos. Une bonne satire sur le royaliste au XVe siècle.
4,0
Publiée le 7 février 2019
Anne (Olivia Colman) est reine d'Angleterre dans les premières années du dix-huitième siècle. Malade de la goutte, cyclothymique, gloutonne, elle ne prête guère d'attention aux affaires du royaume, notamment à la guerre qui fait rage avec la France, et en a délégué la charge à sa favorite, Lady Sarah (Rachel Weisz).
Cousine de Lady Sarah, Abigail Hill (Emma Stone) a été réduite par les revers de fortune de son père à s'employer comme servante à la Cour. Mais grâce à une concoction d'herbes qu'elle prépare pour apaiser la goutte de la reine, la jeune femme entrevoit la possibilité de s'attirer ses grâces et de retrouver son rang.

"La Favorite" déboule sur nos écrans précédé d'une flatteuse réputation. La critique l'encense - à l'exception de "Libération" ("un barbouillis d’images qui s’affaissent sous leur propre poids") et des "Inrocks" ("Prostré derrière sa malice dont il se gargarise grassement, [le cinéma de Lánthimos] semble condamné à rester éternellement englué dans l’admiration de son propre génie"), qui prennent méchamment le contrepied de leurs confrères . Le film a raflé une moisson de récompenses à la "Mostra" de Venise et aux "Golden Globes" en attendant sa probable consécration aux "Oscars" dans quinze jours.

Yórgos Lánthimos est un jeune réalisateur grec surdoué qui, à l'instar d'un Alfonso Cuarón, d'un Denis Villeneuve ou d'un Alejandro Iñárritu, après avoir fait ses premières armes dans son pays ("Canine" en 2009, "Alps" en 2011), a tapé dans l’œil des studios hollywoodiens ("The Lobster" en 2015, "Mise à mort du cerf sacré" en 2017). Dès les premières images, on reconnaît sa patte. L'image est particulièrement soignée, qui nous plonge dans le même état de confusion que la reine malade : longs travelings, très larges objectifs, effets "fish-eye" refus du champ-contrechamp rapetissent les personnages, les isolent dans des espaces immenses, tordent les lignes droites. La bande son est tout aussi intrigante, mélange de musique baroque et sérielle.

"La Favorite" est un titre singulier pour un film pluriel. Il met en scène trois femmes : une reine et deux favorites. Des trois actrices, il est difficile de distinguer la meilleure. Qu'Olivia Colman soit en lice pour l'oscar du meilleur rôle et les deux autres pour celui du meilleur second rôle n'a guère de sens. Bien entendu, c'est pour Emma Stone que j'ai les yeux de Chimène (la bisexualité des personnages m'autorisant cette audacieuse métaphore). Elle joue à merveille la jeune ingénue, moins naïve qu'il n'y paraît. Mais force m'est de saluer aussi la maîtrise de Rachel Weisz, impériale de froideur, de beauté et de rage.

"La Favorite" a la cruauté sadique des "Liaisons dangereuses", l'ironie flamboyante de "Amadeus", la sophistication baroque de "Meurtres dans un jardin anglais". Un chef d’œuvre.
4,0
Publiée le 22 février 2019
Yorgos Lantimos qui va se risquer dans un drame historique à la cour d’Anne Stuart ? J’avoue que ça m’a mis la puce à l’oreille. Je me demandais comment l’auteur grec allait pouvoir exprimer son esprit farfelu dans un genre cinématographique aussi codifié. Eh bien – surprise – le bon Yorgos a décidé de s’assagir un peu pour mieux faire coïncider ces deux univers : celui d’Anne Stuart et le sien. Ainsi se retrouve-t-on avec une intrigue assez classique de conspiration de palais et de lutte d’influence mais le tout est clairement imprégné d’une espièglerie, aussi bien dans la forme que dans le fond, qui sait apporter le souffle (et le souffre) nécessaire pour dynamiser le tout. On sent dans la réalisation de Lanthimos l’envie de malmener ses personnages en même temps que de les prendre en pitié. Les lieux et les codes sociaux sont clairement des entraves qui oppriment ces hommes et ces femmes, les poussant régulièrement à l’absurde, au ridicule ou au vice. Aussi, chercher de l’humanité dans ce monde de fou revient à s’exposer. Et ceux (et surtout celles) qui savent jouer de ces faiblesses deviennent les rois et les reines de ce théâtre (politique) de l’absurde. Et avec cette fresque historique Lantimos sait donc se montrer sage, il n’en reste pas moins juste. Par des lentilles de très grand angle il parvient à la fois à apporter une distorsion des lignes suggérant une certaine oppression par le lieu, autant qu’il parvient à apporter de la vitesse et du dynamisme dans la plupart des dépassements opérés. Tout ceci ne traduit que d’autant mieux toutes ces tensions refoulées par chacun, puissant moteur des uns comme des autres. Et j’avoue que j’admire d’autant plus la mesure que l’auteur a su mettre dans son œuvre qu’il est parvenu à insuffler une vraie tension sexuelle aussi malaisante qu’elle est liée à chaque fois à des rapports de pouvoir, de domination et de manipulation, mais tout en sachant s’arrêter là où il faut, sans sombrer dans une sorte de racolage malsain. Bien évidemment, si l’exercice fonctionne aussi bien, c’est aussi parce que l’ami Yourgos a su réunir de l’autre côté de la caméra un trio Weiz / Watson / (et surtout) Colman remarquable d’efficacité. Alors après, certes, cela reste malgré tout, dans l’ensemble, assez classique aussi bien dans le propos que dans la démarche globale, mais ne serait-ce que pour ce dynamisme de forme et l’efficacité de l’interprétation, je dois bien le reconnaitre : j’ai été conquis. Donc bravo Yorgos ! Mais bon, après ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
4,5
Publiée le 2 février 2019
C’est une réussite totale. Un jeu de manipulation passionnant, une écriture scénaristique et des personnes très précis, un humour noir, des faux semblants, des trahisons, et un regard intelligent sur l’époque. La favorite est un chef d’œuvre incontestable. La bande originale est magnifique, et la technique imposante entre des plans serrés, des panoramas à 180 degrés très vifs, des caméras à grand angle, des plans incurvés, bombés, c’est splendide. Le rythme est endiablé et à part une légère baisse de régime sur le dernier quart c’est parfait.

https://www.facebook.com/la7emecritique/
4,0
Publiée le 7 février 2019
Ce film réalisé par Yórgos Lánthimos et sorti tout récemment est très bon ! Après avoir vu "The Lobster" (seul film du réalisateur que j'ai vu jusqu'à présent), il m'intriguait de voir comment il allait se débrouiller avec un film historique. Ce film relate les relations entre la reine Anne d'Angleterre et de ses deux favorites, à savoir Sarah Churchill et Abigail Masham. Même si le film a prit quelques libertés, je ne sais pas vraiment s'il est fidèle à la réalité ou non, m'étant très peu documenté sur le sujet mais il est tout de même intéressant de voir tous ces jeux pouvoirs qui, je pense, pouvaient quant à eux bel et bien existé. Nous ne sommes pas face à un "Marie-Antoinette" dont la réalisatrice, Sofia Coppola, prenait énormément de libertés mais nous avons tout de même quelques anachronismes qui sont très intéressants. Notamment dans l'humour qui utilise des tics de langage assez modernes qui viennent donner un coup de fraicheur dans toute cette histoire qui en est presque dérangeante par moments. Je trouve effectivement que l'humour y est ici très bon, notamment chez les personnages qui sont très bien travaillés, nous avons même quelques fois des côtés que l'on pourrait apparenter à de l'absurde (notamment dans la scène de danse qui est tout bonnement excellente) sans pour autant tomber dans la vulgaire comédie et que cela en fasse de trop ! Non, ici, tout est bien dosé, tout est millimétré jusque dans les dialogues qui sont tout simplement excellents. Nous avons un humour acide également très présent qui joue beaucoup avec les scènes psychologiquement violentes, ce qui peut parraître étrange dit comme ça mais qui donne en fait de très bonnes choses et se marient très bien. Nous sommes donc devant un film d'époque avec de très beaux costumes, de très beaux décors etc. mais dans lequel nous avons presque une histoire contemporaine (sans pour autant donner d'énormes anachronismes), ce qui en fait quelque chose de très intéressant. Et pourtant le tout reste très crédible. Nous avons parfois des scènes un peu longues qui viennent casser le rythme du film mais dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas, tellement le film nous emporte du début à la fin. La réalisation est quant à elle impeccable, nous avons des plans tout simplement magnifiques ou d'autres qui sont très originaux et qui peuvent surprendre dans un film d'époque mais finalement, qui collent bien avec le scénario. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Olivia Colman, Emma Stone et Rachel Weisz qui jouent très bien. "La Favorite" est donc un film assez particulier (dans le bon sens du terme) et qui vaut bien-sûr le coup d'être vu !
4,0
Publiée le 8 février 2024
Très bon film sur un personnage historique assez méconnu, celui d’Anne d'Angleterre, femme triste et malade, étant sur le trône britannique depuis la mort de son mari. Ici, elle assistera à la partie d’échecs que se jouent deux favorites qui essaient de s’attirer ses bonnes grâces : Sarah, duchesse de Malborough (formidable Rachel Weisz) et amie d’enfance de la reine et Abigail (remarquable Emma Stone), une lointaine cousine venue à la cour pour un petit emploi et plus si affinités ! Jeux de dupes, mensonges, retournements de situation et stratagèmes seront alors de mise entre ces deux femmes prêtes à tout pour arriver à leurs fins. Et la Reine comme les spectateurs subiront toutes ces manigances ! Nanti d’acteurs géniaux (la reine est également superbe), décors et costumes magnifiques faisant penser à « Barry Lyndon », ce film se jouant en véritable huis clos saura nous surprendre jusqu’à sa fin peut-être un peu abrupte pouvant rappeler certains métrages de Claude Chabrol, mais c’est bien là son moindre défaut !
4,0
Publiée le 24 février 2019
La Favorite est une farce et, à ce titre, convertit la fièvre misanthropique de son réalisateur en frénésie grotesque parfois très drôle, toujours captivante. L’œuvre est boursouflée, ne respire guère : sa mise en scène chérit les cadrages insolites, jouant ainsi sur la notion de naturel, tout bonnement absente de l’époque ainsi dépeinte. Surtout, trois actrices principales assurent le spectacle, avec une mention spéciale pour Olivia Colman qui, après avoir interprété Elizabeth II dans la saison 3 de la série The Crown, campe une Anne d’Angleterre impériale, à la fragilité autant ridicule que bouleversante. L’emploi du fish-eye enferme ces femmes dans leur condition et dans la cour où se joue une rivalité à mort : car il est bien question ici d’assurer sa survie, de s’élever dans la hiérarchie, mouvement que le film traduite par deux symboles : d’une part la position couchée qui place la favorite et la reine sur le même plan, d’autre part l’agenouillement final qui vient briser les illusions de notre héroïne et rétablir son infériorité. Avec La Favorite, Yórgos Lánthimos livre certainement son film le plus abouti, et fait preuve d’une indépendance vis-à-vis de l’Histoire et du cinéma qui transporte l’âme.
4,0
Publiée le 12 février 2019
Olivia Colman superbement entourée donne la pleine mesure de son talent
en incarnant la reine Anne malade de la goutte et dont les deux favorites
vont s'affronter de façon féroce pour éliminer son adversaire.
les décors costumes sont magnifiques.
le jeu d'actrices est sidérant et montre le ridicule de certaines situations.
par contre la musique est vraiment insupportable en grande partie malgré
quelques classiques mélodieux.
ce film ne repartira pas bredouille des oscars ça c'est sur.
4,0
Publiée le 13 février 2019
La Favorite, c'est d'abord un exercice de style de Yorgos Lanthimos (réalisateur d'un précédent The Lobster déjà bien barré) : on a l'impression que la caméra fait ce qu'elle veut, quand elle veut. Travellings jamais cachés mais au contraire exposés fièrement, filtre "œil de poisson" utilisé à l'excès, plans statiques sur des sujets immobiles qui n'en finissent pas et surimpression (la superposition de plusieurs images en une seule)... La liste des prises de risques esthétiques n'en termine jamais, jusqu'à un final des plus étranges (voire incompréhensible ?), La Favorite se regarde principalement pour ce traitement unique de l'image (et du son, cette musique lancinante infernale !). On adore ou on déteste, pour ma part je déteste, mais je reconnais son aspect ingénieux et audacieux. Olivia Colman est parfaite dans le rôle de cette reine Anne "gros bébé taré", Emma Stone en perfide courtisane est également convaincante, et Rachel Weisz forme une dernière pièce de ce trio diabolique qui fonctionne à merveilles. Nicholas Hoult, bien qu'en second rôle de courtisan, se fait remarquer agréablement, et la somptuosité des costumes nous ravit les yeux (il ne serait pas étonnant que le film gagne quelques récompenses pour ses costumes magnifiques). Je n'ai subjectivement rien compris à cette fin "invasion de lapins" (la folie dévastatrice qui augmente ? L'invasion du souvenir des enfants perdus comme indice qu'elle ne sera jamais heureuse ? Chimères qui représentent la fausseté des gens de la Cour qui l'entourent ? ...). En n'étant pas sensible à la forme, mais en lui reconnaissant une audace certaine, tout en contemplant les acteurs très bons et les costumes somptueux, La Favorite reste un drame toujours étonnant.
4,0
Publiée le 6 février 2024
Encore une fois Emma Stone porte le film et demeure bluffant. L'intrigue historique est captivante, et reflete bien un aspect politique jamais abordé à toutes les époques.
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