Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Maxence!
15 abonnés
107 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 17 janvier 2017
Plus un documentaire d'ARTE qu'un véritable film. Pour: le bel enthousiasme des protagonistes passionnés par un sujet qui n'intéresse pas assez. Contre: le coté agaçant d'une propagande germanique saveur Greenpeace qui feint d'ignorer que les Allemands comptent parmi les plus grands émetteurs de CO2 par habitant en Europe.
Le film est décevant car trop superficiel, plein de généralités, proche de l’enfilage de perles, manquant de concision et pétri de bonnes intentions. C’est, certes, bien filmé, comme une vidéo publicitaire ou de promotion d’un produit ou d’un lieu, avec de belles images aériennes (de panneaux solaires, d’éoliennes, etc.), prises par drone et accompagnées de musique classique (Mozart !). Le point de départ est pourtant pertinent : il part du constat que beaucoup de guerres sont déclenchées pour se procurer des ressources énergétiques et qu’il convient de passer d’une dictature énergétique (où les énergies fossiles sont largement financées et subventionnées par les gouvernements, 100 milliard € en Allemagne et 5 300 milliards € à l’échelle mondiale) à une démocratie énergétique (avec des initiatives citoyennes, décentralisées et où le profit n’est pas la priorité, comme à Heidelberg et son quartier Bahnstadt, à basse consommation énergétique, construit sur une ancienne gare ferroviaire). La fabrication de ciment écologique (moins émetteur de gaz carbonique) est également mentionnée, même si la Chine, en 10 ans, a produit autant de ciment que les Etats-Unis en un siècle ! Malheureusement, le film n’est pas toujours objectif, ce qui amoindrit son message : il condamne sans sursis et sans appel, l’énergie nucléaire, qui ne produit pourtant pas de gaz à effet de serre [certes produisant des déchets laissés aux générations suivantes, sans oublier ceux du démantèlement des centrales (22 en Allemagne)] ; la fabrication de granulés de paille servant de combustible est une fausse bonne idée d’Edy Kraus : aucune explication n’est donnée sur leur mode d’obtention (vraisemblablement utilisant de l’énergie pour broyer la paille et obtenir la vapeur d’eau pour agglomérer les particules broyées). Idem pour l’utilisation possible des feuilles mortes (qui jouent aussi un rôle écologique). Idem pour les batteries de stockage de l’électricité [plus grande installation européenne à Schwerin (dans le land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale), en service depuis 2014 et d’une capacité de 5 MWh] et permettant d’économiser l’énergie nécessaire à sa transformation en courant alternatif, mais oubliant que leurs constituants sont d’origine terrestre et lointaine. Idem pour la fabrication d’hydrogène (H2), combiné à du gaz carbonique (CO2) afin d’obtenir du méthane (CH4), autre gaz à effet de serre ! Principalement tourné en Allemagne, le réalisateur s’est aussi rendu en Ukraine où un entrepreneur allemand d’origine iranienne Amir Roughani (arrivé, enfant, en 1987, à Berlin et qui a investi dans des panneaux solaires installés dans une ancienne base militaire de stockage de missiles) rencontre des militants écologistes (à Kiev et à Sloviansk, dans l’oblast de Donetsk, région orientale riche en gaz de schistes), pays qui n’est pas forcément le meilleur modèle, étant miné par la corruption. (142e position mondiale, entre l’Ouganda et le Bangladesh).
Un très bon complément au film" Demain". Ici la lutte contre la pollution est envisagée non sous l'angle d'actions individuelles comme c'était le cas dans le film de Mélanie Laurent. Dans ce film nous sommes confrontés, à partir d'initiatives de certains industriels, aux choix politiques à prendre notamment dans les investissements publics pour développer les énergies renouvelables. En ces temps d'élections, ce film est à recommander à ceux qui veulent comprendre quels sont les grands enjeux de nos sociétés modernes pour préserver notre avenir et notre planète largement menacés.