Un ensemble qui propose de belles intentions, dont la première chose qui est flagrante, même si cela met du temps à se mettre en place, c’est que ce qui s’annonçait comme quelque chose de bien rentre dedans, non seulement cela reste classique, en dehors la teneur même du scénario, mais c’est surtout qu’il se passe finalement pas grand-chose de réellement trash au regard de ce à quoi on assiste. Et pourtant la première scène met sacrément en bouche, tout y étant de bonne augure, la mise en scène, la musique et même la surprise, tout fait son effet à souhait, mêlant sorte d’humour dans le style de la scène établie et surtout déroutant dès les premiers instants, mais une fois cela mis en place, il faut attendre une bonne demi heure pour voir commencer à porter quelque chose d’autre de réellement prenant et plutôt original, et encore cela est bien étrange. Mis à part quelques conversations et clins d’œil qui mènent clairement ce à quoi on s’attend petit à petit, seul le style de la mise en scène et du montage donnent un réel rythme, car l’ensemble de l’intrigue se joue clairement des attentes qu’apportent ce genre d’histoire basée sur le contraste de la couleur de peau, et lors du dénouement, la technique trouve enfin un écho bluffant, bien que l’intérêt commence à monter bien avant les révélations. Une certaine ambiance très bizarre règne au fur et à mesure et c’est toujours le style et l’atmosphère mis en scène efficacement qui font l’essentiel du travail, car il faut reconnaître que c’est l’aspect le plus maîtrisé de tout ce que propose le film, même si au bout d’un moment, l’ambiance devient vraiment pesante, prouvant une fois de plus que la technique cinématographique est tout aussi importante que le scénario ou encore les personnages. D’ailleurs, ce sont clairement eux qui font l’essentiel du travail en ce qui concerne le scénario, que ce soit l’ensemble de ceux qui font partis de l’entourage de la famille portant chacun des aspects intéressants, de la petite amie aux simples invités, mais parmi tous c’est clairement le héros du film qui est le plus intéressant sachant être le plus convaincant dans la façon d’amener les choses ou encore de réagir face à ce qui se passe, sans trop tomber dans le stéréotype du film d’angoisse bien qu’il arrive que certains passages semblent bien moins intéressants de par l’intérêt qu’ils apportent ou encore par un manque de cohérence de temps en temps! Car évidement, une fois toute la subtilité de l’intrigue parfaitement établie, ce à quoi on aspirait initialement et qui semblait grandement manquer dans le film, perd toute saveur une fois mis en scène car non seulement cela ne semble plus coller à l’ambiance créée mais en plus ces scènes sont moins bonnes comparées aux bonnes idées peuplant cette histoire très originale. Il faut tout de même reconnaître quelques moments bien moins réussis, non pas que la qualité ne soit pas au rendez-vous, mais il y a parfois ce sentiment qui est palpable, que de nombreux passages sont quand même assez téléphonés, peu passionnants et restant assez basique dans leur façon d’être exposer, avec encore une fois une pointe d’humour pour traiter cela, jusqu’au dernier instant, chose peu habituelle également quand il s’agit de traiter du genre de l’horreur, du moins tel qu’il a été proposé en salle. Certes, un ensemble qui tient la route et parvient à apporter un peu mieux que les promesses qui semblaient se dessiner avant de voir le film, éléments suffisamment bien amenés et justifiés tout du long de l’intrigue pour créer une agréable surprise. Ainsi, il faudra sûrement visionner plusieurs fois ce film avant de pouvoir saisir pleinement la qualité de scénario tant que cinématographique de ce film, allant même jusqu’à des références pleinement assumées au film français « Martyrs », du moins en ce qui concerne l’aspect le plus réaliste de cette histoire barrée, et rapidement il faut revoir ses attentes au fur et à mesure que le scénario se développe, car ce n’est pas l’horreur ou le stress qui est le plus intense ici, bien que le montage fasse son travail à ce qui concerne la montée en puissance progressive des tensions, et l’originalité de l’ensemble une fois tout les tenants assimilés donne finalement autant froid dans le dos que de l’horreur purement viscérale jouant sur les sempiternels même façon de traiter la question de la ségrégation raciale et autre phénomène de société liés à cette question qui font toujours couler autant d’encre et donc inspireront encore longtemps les artistes, alors si cela est fait de manière plus originale qu’à l’habitude, c’est encore mieux