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Cinemadourg
767 abonnés
1 519 critiques
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3,5
Publiée le 4 mai 2017
Mais quel cauchemar ! Un homme noir de peau, en couple depuis quelques mois avec une femme blanche, va être présenté à sa future belle-famille, non raciste au départ. Une ambiance bizarre va petit à petit s'installer dans cette famille aux contours plutôt accueillants mais avec certains aspects dérangeants. La mécanique du thriller est remarquablement et minutieusement mise en place par petites touches à la fois angoissantes et perturbantes pour une dernière demi-heure de très bonne facture ! Ce film vaut le détour si on aime se mettre mal à l'aise dans une atmosphère glauque et moderne. Un bon moment cinéma.
Jordan Peele nous plonge ici dans un thriller haletant et vertueux, l'intrigue est malsaine mais diaboliquement efficace, l'humour est très bien maitrisé car il apporte une certaine banalité au racisme alors que l'enjeu de cette oeuvre est justement de le dénoncer ! Le marasme dont est victime le personnage de Chris nous le vivons également tant GET OUT nous empreigne de son oppression !
Le cinéma d'horreur d'auteur vient encore une fois de prouver que le genre n'est pas mort, quand il est mis entre les mains de réalisateur talentueux. GET OUT est probablement l'un des meilleurs films d'épouvante à ambiance depuis les perles que sont IT FOLLOWS et THE VVITCH.
On a d'un coté le très talentueux auteur/réalisateur Jordan Peele, et de l'autre ce gros con de Jason Blum, producteur du film, qui va encore pouvoir se vanter d’être un génie dans le milieux du film d'épouvante, parce que Get Out fait actuellement un tabac au box office, pour un budget de base considérablement misérable. Ça me rend presque malade que ce type colle son nom en gros dans les génériques de début alors qu'il en touche pas une, entre toute les daubes qu'il produit à la pelle et les coups de chance (faut appeler un chat un chat) de sa carrière.
Pour en revenir à Get Out, presque pas une goutte de sang, beaucoup de questions et de mystère, une ambiance malsaine, du suspense.... Une esthétique très soignée et ce, jusque dans le choix des acteurs et les petits rôles périphériques. Littéralement, il a casté des "tronches" atypiques pour rendre son film le plus inquiétant possible.... et une fois filmé et cadré de telle façon, font naitre une certaine angoisse chez le spectateur. Jordan Peele arrive à faire ressentir tout le malaise de Chris Washington, noir et protagoniste principale du film, entouré (encerclé ?) par une horde de blanc de la haute société. Du génie.
Le rythme du film est parfait, une longue exposition, des indices semés à droite et à gauche, un petit temps d’enquête et un troisième acte ni trop long ni trop court. Ajoutons une conclusion satisfaisante, et on ressort le sourire aux lèvres, et la tête pleine de pensées. Je viens de voir un OVNI
Get out est un premier film particulièrement maîtrisé, une pamphlet antiraciste brillant doublé d'un thriller horrifique aussi anxiogène que grandiloquent. Le déroulement de l'intrigue, en plus de révéler quelques surprises lorgnant vers le genre fantastique, permet au cinéaste de distiller de vrais moments de comédie, jouant habilement avec les stéréotypes racistes. Le mélange des genres est audacieux et le scénario, aussi tordu que brillant, ne faiblit jamais. La fin ultra-violente et cynique participe au charme de cette excellent survival. Get out est une réussite indéniable qui annonce, peut-être, la naissance d'un cinéaste. Une affaire à suivre mais un film qu'il serait dommage de manquer!
J'ai adoré ce film pour son ambiance angoissante. Tout l'intérêt de cette histoire repose sur l'ambiance. Un homme noir américain découvre le temps d'un week-end la famille de sa petite amie blanche avec laquelle il sort depuis 5 mois. L'accueil est particulièrement sympa et chaleureux mais très vite des choses curieuses se passent. Heureusement cet homme a un ami dans la police et il lui dit qu'il va passer le week-end là-bas et il lui donne son chien à garder. Cet ami policier est très marrant et grâce à lui il y a des scènes assez drôles malgré le côté dramatique de l'histoire. Donc notre homme va se retrouver dans un véritable cauchemar et se retrouver littéralement piégé dans une histoire de fous. C'est un film particulièrement original, inquiétant, angoissant et surtout très réussi.
Get Out est il anti-trump ou pro-afro américain ? C'est la question qui se pose avec ce film "d'horreur" de grande qualité. Le mystère est gardé entier pendant les trois quarts du film, jusqu'au final absolument génial et dingo. Les acteurs sont géniaux et permettent d'épaissir un peu plus le mystère de l'histoire. La réalisation est complètement dingue, accompagné par un bon thème musical "horrifique". Le côté comique du film est hilarant et le côté horrifique est assez efficace bien que simpliste. Une excellente surprise.
Ah la baffe que je viens de me manger ! Pas la peine de tergiverser : "Get Out" est tout simplement l'un des meilleurs films de 2017 !! Pour un premier long métrage, Jordan Peele (connu jusqu'à aujourd'hui pour ses rôles comiques dans "Modern Family" et "Key & Peele") réussi haut la main son examen d'entrée et nous délivre un film choc comme on les aime. Partant d'un postulat de base limite sans intérêt (un couple part en week-end chez les parents de Madame et Monsieur se fait du souci parce Madame n'a pas précisé à pôpa et môman que Monsieur était noir...mouais : dit comme ça, ça fait un peu loose, hein ?!), le métrage nous expose avec une puissance et une intelligence redoutables le problème du racisme aux USA, toujours aussi présent de nos jours alors que nous sortons de huit d'années d'Obama et que les frasques du KKK semblent appartenir au passé. Dès le début du film (qui commence sur un superbe plan-séquence d'une maîtrise quasi parfaite !), un sentiment de malaise va apparaître et s'installer dans notre esprit pour ne jamais le quitter et s'accentuer au fur et à mesure du récit : on ne sait pas réellement ce qui se passe mais on est conscient que quelque chose cloche, sans jamais mettre le doigt dessus, on n’arrive pas à en deviner la source et par où cela va bien pouvoir nous rentrer dedans. Avec son utilisation habile de l'atmosphère et de la tension, Peele nous dévoile alors LA force de sa bobine : faire du racisme « ordinaire » une peur grandissante et claustro. Peur qui commencera lors de discussions anodines où certaines réflexions piqueront au vif (spoiler: « J’ai voté 2 fois pour Obama », « C'est quoi ton sport ? Le Football ? », « Avec ton héritage génétique et un peu de travail, tu serais un monstre ! » ) et qui atteindra son paroxysme lors d'une scène-clé viscérale où un homme hurlera d'un cri primal sur le héros le seul et unique conseil qui soit approprié au contexte (ce passage est d'une force !!). Chaque scène nous permet d'en apprendre un peu plus sur la situation, distillant ici et là quelques indices afin de découvrir la vérité que l'on se prendra en plein dans les dents lors du dernier acte (et sincèrement : rien ne vous prépare à une telle révélation !!). Et oui, "Get Out" arrive à nous proposer un récit inédit qui sort des sentiers battus au sein d'un thriller horrifique bien foutu à l'intérieur duquel on a eu la bonne idée d'y glisser un brin de comique acerbe qui a le mérite de détendre sans pour autant désamorcer la tension. L'autre belle réussite du film et qui contribue grandement à son succès, c'est ses personnages : ils sont tous remarquablement travaillés et n'apparaissent jamais comme des stéréotypes. La belle-famille est « horriblement » réaliste entre le père (Bradley Whitford, classe et sympathique) qui essaye d'être cool avec son gendre noir mais qui finit par devenir ultra reloud, la mère (envoûtante Catherine Keener) psy trop protectrice envers sa fille qui parle souvent en non-dit et le beau-frère (Caleb Landry Jones, drôle et flippant à la fois !) un brin gauche qui se méfie qu'un black sort avec sa p'tite sœur. Mais le meilleur demeure le couple vedette : Allison Williams incarne une Rose ultra convaincante à laquelle on s'attache et s'identifie immédiatement ; quand à Chris, il est interprété par un magistral Daniel Kaluuya qui est stupéfiant et crève littéralement l'écran. Ce jeune acteur parvient à nous transmettre à la perfection des émotions fortes, quelles soient positives ou négatives : une prestation absolument remarquable ! Faux film d'horreur mais véritable thriller psychologique, "Get Out" est une petite perle qui a l'effet d'une grosse claque : choquant dans le bon sens du terme, il pousse à la réflexion tout en vous angoissant grandement pour aboutir à un résultat jouissif. Dotée d’une aura inqualifiable, d'une réalisation léchée et hyper maîtrisée et d'un casting béton composé d'acteurs impliqués ; le film Jordan Peele est une sorte de virée lynchienne dans un univers carrément barré que je ne peux que vous conseiller d'aller voir : la grenade est dans votre main, oserez-vous la dégoupiller ?!
Dans ce genre si particulier, Get Out impressionne par une virtuosité formelle implacable. Le souci du détail de Jordan Peele exacerbe le moindre élément (dialogue, geste, décor) dans une volonté permanente de distiller le malaise le plus insidieusement possible. Le film y parvient très bien dans l'ensemble, sa mécanique étant parfaitement articulée. A la limite, c’est l'explication finale, quelque peu rocambolesque, qui paraît détonner avec le reste du propos (en même temps, il fallait bien une idée derrière tout ça, mais était-ce la meilleure justification?). Get Out est un film d'ambiance, joliment orchestré et ménageant ses effets avec beaucoup de finesse. A cet égard le jeu des acteurs est vraiment brillant, et on se prend au jeu très facilement. Un film intelligent et malsain, qui va plus loin que les réflexions basiques sur la question du racisme ou des rapports de classe.
J’avoue qu’il n’était pas dans ma liste des films à voir pour le mois de mai mais lorsque j’ai vu la bande annonce par hasard j’ai eu envie d’aller le voir et je ne regrette pas ! C’est un film original dont le scénario est vraiment bien travaillé et surtout son ambiance. Ici ça parle du racisme aux USA, au début de façon comique pour au final partir vers d’autres chemins obscures. Rose présente Chris à sa famille, d’un niveau social assez riche. Il demande s’ils sont au courant qu’il est noir ? Celle-ci dit qu’il n’y a pas d’importance puisque son père aurait voter sans soucis Obama pour la 3ème fois si cela avait été possible. Bien qu’accueilli dans une ambiance assez bonne, on sent bien que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être. Le soucis c’est de savoir d’où vient le problème ? Le lieu est assez bien choisi puisqu’il s’agit d’une maison coloniale, aux grandes colonnes et cette famille de blancs a justement des “domestiques” noirs, ça fait très clichés surtout à notre époque. Les discours changent au fur et à mesure et la tension monte. Chris se rend compte que quelque chose cloche vraiment et qu’il vaudrait mieux déguerpir. Tout en restant soft, on est loin du film d’horreur même s’il en a des fois des airs. Je regrette juste cette fin qui ne se fait pas en finesse comme l’a été le début du film, c’est vraiment dommage ça gâche un peu selon moi.
En résumé, Get Out est une très bonne surprise, un film intelligent qui est original et surtout bien joué. Je regrette juste une fin un peu trop rapide et “simple” qui gâche un peu l’excellente première partie du film et le suspens mené jusqu’au 3/4 du film. Je ne peux que vous encourager à aller le voir. On pourrait croire que c’est un film d’horreur avec sa bande annonce mais finalement il ne fait pas du tout peur.
Le film rentre très lentement dans une atmosphère de plus en plus pesante et qui nous tient bien en haleine. Mais curieusement, lorsque se révèle la nature du piège qui se referme sur le héros du film...on est un peu déçu et même franchement incrédule....Le dénouement, enfin, reste classique et rapidement expédié. Impression mitigée. En tout cas, les critiques dithyrambiques évoquant le "film à voir" sont très très généreuses...
C'est pour moi, après "It follows", le deuxième film de série B que je vois au cinéma. Et on y trouve la même inventivité, la même capacité à questionner la société à travers l'horreur, ainsi que des acteurs tout autant inconnus mais parfaits. Le questionnement racial est très intéressant dans ce film où le racisme se double d'une totale fascination pour l'être qu'on hait. Le scénario est suffisamment bien construit pour qu'on ne saisisse pas où nous mène cette histoire. Attention aux spoilers ! Un petit film, mais qui restera dans les mémoires !
Voilà un film qui surprend et qui tend vers le chef d'oeuvre. Il est rare d'être autant impressionné par un film d'horreur. On suit un couple mixte d'une femme blanche et d'un homme noir qui vont passé un week end chez la famille de la femme dans un domaine isolé. Une atmosphère, des incidents liés à la couleur de peau de l'homme va tendre l'ambiance jusqu'à atteindre l'inimaginable. Quelle inventivité dans ce film, on suit le film avec frayeur et délectation devant tant de maitrise technique et scénaristique. Même si quelques situations feront "sourire" devant la bêtise énoncée, cela reste un film de haut vol. Bref : ce n'est pas parce qu'on est invité qu'on est le bienvenue :)
C'est un thriller particulièrement inquiétant, prenant et terrifiant. Le début dans la famille est trop beau pour être vrai et la suite devient de plus en plus déstabilisante. Le héros va vivre de situations de plus en plus bizarres et inquiétantes jusqu'à une vérité atroce. Voilà un excellent film à ne pas manquer.
Le buzz qui entoure ce film n'est guère explicable, si on ne le rapporte pas au sens du politiquement correct des Américains.
Résumons la situation pour ceux qui n'iront pas voir le film (puissent-ils être les plus nombreux possible) : un jeune Noir est invité dans une réunion de Blancs, qui ne voudront rien moins que (attention spoiler) lui piquer son corps.
Voilà.
C'est sûrement hyper touchy au coeur du Minnessota, mais vu de Lille, le produit proposé n'est qu'une série Z d'arrière boutique. Réalisé au lance-pierre, filmé avec une enclume, joué comme un spectacle de fin de CM2, il n'y a rien à sauver du brouet insipide qu'est Get out.
On aurait aimé du second degré, une franche causticité, ou une ambigüité qui mette mal à l'aise. On n'a au final qu'un pauvre black qui sourit d'un air figé, un film d'horreur qui ne fait pas peur et un film d'action sans action.
C'est peu de dire que tous les effets sont surlignés (Oh, la porte du cagibi ouverte - par un courant d'air ?- qui donne accès aux photos hyper-compromettantes) et que les situations ont déjà été vues mille fois : nul cinéma dans tout cela, seulement une rhétorique de petit malin qui sait transformer un dollar investi en mille dollar de recettes par la magie d'une promesse de subversion non tenue.