Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
garnierix
231 abonnés
455 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 30 juin 2018
On sort du film désespéré si l’on a cru y voir abordé le problème de la frontière entre Mexique et États-Unis. Donc il ne faut pas croire ça. Pas croire davantage que tout est machiavélique et manichéen dans le monde, qu’il s’agisse des mexicains frontaliers, de la CIA, du DEA, ou de la nouvelle drogue à faire passer (islamistes dont le but est de se faire exploser au Texas). Attention aux résonances contemporaines ! C’est suffisamment prenant comme action, thriller et violence, sans y ajouter du réel et du politique. Dans ces conditions-là (qui peuvent déplaire à beaucoup), le film permet de passer deux heures sans se rendre compte. On oublie soucis, voisins, fauteuils, chaleur, et même la barbarie, la civilisation, voire la guerre des cartels (qui est surtout dans le titre). Il y a des parenthèses superbes, comme ces personnages secondaires dans certaines séries télé, qui finissent par nous toucher plus que le sujet proprement dit. Mise en scène maîtrisée, bande-son dramatique, souvent délicieusement oppressante. "Pas de règles cette fois", entend-on dire. Promesse tenue ! Quoique non. D’ailleurs, tout n’est pas si manichéen puisqu’un tueur peut avoir un neurone qui n’obéit pas aux ordres, voire la larme à l’œil. Benicio del Toro et Josh Brolin excellent dans ces rôles ambigus. La fin de ces deux heures est toutefois étrange. On peut penser qu’elle est bâclée. Ou qu’elle est comme une séquence post-générique (annonçant un Sicario n°3). Espérons être dans ce dernier cas et même revoir leur partenaire féminine de Sicario n°1 –Emily Blunt manque en effet dans ce n°2, occupée qu’elle était avec Sans Un Bruit, le film d’horreur de son mari, et avec Le Retour de Mary Poppins… Cela dit, cette fin a le mérite de nous sortir de la torpeur où les images et les sons nous ont mis, et de nous faire revenir sur le scénario. Comme dans la saga Jurassic Park, il y en a qui croient savoir gérer le chaos qu’ils ont créé. Mais là, quand même, on fait croire qu’on fait croire tout en croyant qu’ils croient qu’on croit, tandis qu’on a oublié islamistes, cartels, etc. Scénario compliqué ou chaotique ?
C’était un superbe film d’action. On ne s’ennuie jamais et on apprend beaucoup de choses sur les migrants mexicain et les cartels. Je mets seulement 3 étoiles et demie car j’ai trouvé que la fin était bâclée.
Dans la série des suites que l’on n’attendait pas du tout, ce « Sicario 2 » se pose là! A priori inutile et sans aucune véritable raison artistique d’exister, cette séquelle semble pourtant installer les prémices d’un univers connecté où plusieurs histoires pourraient s’entremêler vue par différents réalisateurs. Un « Cartal Cinematic Universe » en quelque sorte où les truands, les trafiquants, le FBI, la CIA, les gouvernants, les politiques, la DEA, les kidnappeurs, le gibier humain, les barons de la drogue et la police remplaceraient les super-héros du Marvel Cinematic Universe en somme. L’idée est alléchante et quand on sait que Benicio del Toro et son personnage iconique d’Alejandro ainsi que Josh Brolin rempilent, aidés par un Taylor Sheridan de nouveau à l’écriture, on est conquis. En revanche, le personnage d’Emily Blunt a été gommé (en tout cas cette fois) et Denis Villeneuve laisse la caméra à Stefano Sollima, metteur en scène d’une œuvre toute aussi mémorable et magistrale que l’était le premier « Sicario », en l’occurrence l’excellent polar romain « Suburra » mais aussi de la série « Gomorra ». Bref, cette séquelle, sous-titrée « La Guerre des cartels », se présente en tous points sous les meilleurs auspices surtout avec le premier quart d’heure qui s’internationalise à la manière du « Zero Dark Thirty », en fondant la lutte contre le terrorisme avec celle contre les cartels mexicains de la drogue et le trafic d’humains à la frontière. Un sujet éminemment ambitieux pour une suite qui s’avère au final toute aussi passionnante que sa grande sœur quoique moins définitive et jusqu’au-boutiste. Peut-être est-ce l’effet de surprise en moins et l’impression d’assister à un film plus consensuel mais cependant tout aussi efficace.
Dans tous les cas, on apprécie la mise en scène au carrée de Sollima. A la vue des images et des séquences qu’il nous offre, on comprend que les producteurs ont eu le nez creux en le choisissant. Si nos nerfs sont peut-être moins mis à rude épreuve dans cet épisode que dans l’original qui jouait sur les pauses, l’attente et l’incompréhension du spectateur, c’est au prix d’un montage plus nerveux ici où les scènes chocs ultra violentes et les séquences d’actions se font plus nombreuses. « Sicario 2 » est beaucoup plus rythmé et les fusillades sont filmées de main de maître, elles sont lisibles et amples. Celle dans le désert, point culminant de film, est à l’égal de sa jumelle au poste frontière dans l’original. Moins sèche et inattendue certes, mais plus impressionnante et tout aussi radicale. Maintenant, le long-métrage ne révolutionne pas le genre (dominé par son aîné et par « Traffic ») mais le nourrit. L’histoire est complexe mais se suit sans trop de mal, les limites poreuses entre bons et méchants étant encore une fois la panacée. Il faut accepter d’être un peu dans le brouillard, comme l’est la situation dans cette zone dans la réalité. On regrette peut-être juste une fin très, trop, abrupte qui laisse un peu le spectateur sur sa faim. Mais « Sicario 2 » se positionne comme un excellent film dans le sous-genre devenu à la mode du film de cartel. Maîtrisé, prenant et sans concession, c’est du cinéma de haute volée.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Très bon film. Rare pour une suite ! Tj bien réaliser, bonne direction d’acteurs ! Une bonne tension ! Juste un peu trop joué sur le son qui donne une ambiance tendue ! Répétitif Mais ça fonctionne bien
« Sicario 2 La Guerre des Cartels » de Stefano Sollima- La chronique qui a une carte à jouer !
C’est perplexe que l’on ressort de la séance de ce second volet de Sicario. Déjà la traduction française induit en erreur, le titre original étant « le jour du soldat » (Day of Soldado) et non « la guerre des cartels » ce qui est plus juste.
Perplexe car le film plutôt réussi et intéressant ne transcende pas son matériau de base. Certes c’est un actionner excitant, plus nerveux que le premier opus. Mais que l’on y gagne en nervosité on le perd en intensité, on y reviendra plus bas. Le premier Sicario réalisé par Denis Villeneuve était maîtrisé dans sa réalisation (un chef-d’œuvre de réalisation et de technicité) et proposait une atmosphère étouffante et humide mais s’enlisait avec son personnage principal pleurnichard, jouée par une Emily Blunt en demi-teinte, au détriment des excellents Josh Brolin et Benicio Del Toro. On était ressorti de la salle avec un sentiment de frustration aiguë, convaincu d’être passé à côté d’un grand film.
Pour cette suite, exit Villeneuve (ouch !) et exit Blunt (ouf!), welcome to Stefano Sollima (« ACAB » et « Suburra ») et on garde la paire Brolin/Del Toro (yesss !) qui voit son importance renforcée.
Si l’on perd donc l’intensité de la réalisation d’un Denis Villeneuve que Sollima n’égale pas sur ce point, loin s’en faut, il faut avouer que ce dernier y apporte une viscéralité plus immédiate et une efficacité qui faisait défaut au canadien. Les scènes s’enchaînent sans temps mort avec une envie d’en découdre. Du coup, le métrage est prenant et t’embarque vers un voyage sans retour en terre mexicaine. C’est l’actoring qui est la réussite principale du film. Brolin et Del Toro y sont magistraux. Leurs scènes partagées proposent de grands moments vibrants de cinéma et c’est avec délice que l’on se laisse glisser dans leurs bras quitte à y récolter le baiser vénéneux de leurs étreintes mortifères. Par moment, ça sonne comme du Pacino/De Niro période « Heat ». Pas moins. C’est dire. L’autre surprise venant de la jeune Isabela Moner qui joue la fille d’un baron de la drogue et dont le jeu mêle force et fragilité avec une facilité déconcertante.
Beaucoup de belles choses donc dans un amoncellent de thématiques. Et c’est principalement ici que le bât blesse. Taylor Sheridan, le scénariste surdoué du premier opus et de l‘excellent « Comancheria » pêche ici par excès.
Le sentiment que le film change systématiquement de direction et ne va jamais au bout de son propos est déroutant. Je déroule, prenez votre respiration : Débuter sur une attaque terroriste d’islamistes sur le sol américain puis enchainer sur le déclenchement d’une guerre entre cartels au Mexique pour finalement devenir une chasse à l’homme - tout en proposant une réflexion sur la paternité - et terminer en survival, cela fait beaucoup pour un seul et même film et donne l’impression d’assister à un film pas abouti. C’est frustrant et c’est dommage.
De plus, si le film reste plaisant, il n’imprégnera pas de manière aussi durable les rétines comme avait réussi à le faire Denis Villeneuve avec son premier opus, les plans sont moins définitifs, la photographie moins somptueuse.
Cependant, « Sicario La Guerre des Cartels » est un bon summer movie décomplexé qui ne se prend pas la tête et distraie efficacement. Ne boudons donc pas le plaisir mais souhaitons le troisième volet soit plus resserré dans son propos.
Ca tend vers le nanard. Une utilisation ringarde de la musique à coup de grand boom pour souligner les moments "forts". Le scénario est totalement incohérent. Il y a des invraisemblances et des facilités à tout va. Tous les "trucs" dans ce genre de films sont utilisés. Aucune originalité.
Bon thriller , scénario haletant sur base de trafic humains à la frontière mexicaine , cela rapporte plus que la drogue avec moins de risque. Opérations secrétaire des services spéciaux américain
Cette suite dénonce encore une fois la cruauté et la méchanceté des hommes envers ses semblables. La brutalité des images et l'insoutenable et suffocant scénario sont à l'image fidèle d'un monde Ô combien cruel... Oh, d'où nous viendra le secours ?! À qui se fier ? Telle sont les questions que ce film soulève des les premières secondes , jusqu'à la dernière...
Excellente suite qui approfondi grandement les personnages. Benicio Del Torro est magistral. Le scénario ne prend pas la direction attendue, et évite les clichés. Magnifique réalisation dans la lignée de celle de Denis Villeneuve.
Sicario était une oeuvre vraiment magnifique et je m'attendais à un film de la même veine. si le début tient toutes ses promesses petit à petit le film s'enlise dans l'histoire d'un enlèvement qui n'apporte vraiment rien à l'histoire puisque on a pas les aboutissants. une oeuvre bâclée mais avec des scènes fortes dans les interventions.
Un Sicario moins puissant et moins psychologique que le premier du nom, mais très bon tout de même. J'avais lu que ce film allait être bien bourrin, il n'en est rien, l'action est bien présente, lourdement armée, efficace, mais on n'est pas dans l'excès. Les images sont superbes, impressionnantes, c'est joliment réalisé. La première partie souffre de quelques temps mort, par contre la seconde prend un excellent rythme de croisière, on ne décroche pas une seconde. Les actions des uns et des autres sont vus cette fois-ci à travers les yeux de la fille d'un chef de cartel, point de vue un peu moins intéressant que celui d'Emily Blunt dans le précédent. Concernant le scénario, il est clairement plus tarabiscoté, perdant au passage en crédibilité. Il faut un nombre de coïncidences incroyable pour que le film puisse suivre sa trame sans encombres. C'est surtout pour cette raison que je ne vais pas au dessus de 4, le hasard fait un peu trop souvent bien les choses, de même, on se dit qu'à un moment donné le gouvernement mexicain aurait dû réagir vivement à ce qui se passe sur son territoire. Les actions américaines étaient plus discrètes dans le précédent scénario, donc plus plausibles. Reste que Josh Brolin et Benicio Del Toro ont vraiment la gueule de l'emploi et impressionnent tous les deux. J'allais oublier, j'ai aussi une dent contre la bande annonce, très accrocheuse, certes, mais qui vous fait deviner ce qui va se passer pendant une heure vingt de film, dommage. De même, elle laissait entrevoir un affrontement dantesque entre Brolin et Del Toro. Je l'attends encore cet affrontement dantesque!
L'histoire est un peu moins trépidante que le SICARIO 1 mais le suspence est au Rendez vous. Et du duo BROLIN / DEL TORO toujours au TOP ! et vous laisserons bouche B quand au scénario auquel on ne s'attend vraiment pas. Visiblement un 3 ème Opus de la saga s'annonce.. A voir absolument !