Une suite très réussie. On a de nouveau de formidables scènes d'action. On se sent immergé au cœur des fusillades. Il y a un petit flottement au milieu du film mais le final remet une bonne dose d'adrénaline. Joseph Brolin et Benicio de Toro sont au top.
Histoire de mettre les choses bien au clair avant de commencer, je tiens à préciser que je n’ai vraiment pas aimé « Sicario » premier du nom. Mais alors vraiment pas du tout. C’est dire, seulement trois ans après, je ne m’en souviens déjà plus et il m’a fallu relire ma critique de l’époque pour revoir des bribes ressurgir de mes souvenirs. Maintenant que j’ai dit cela, une question doit certainement émerger dans votre esprit. Cette question, c’est sûrement : « Mais pourquoi diable est-il allé voir cette suite alors que le premier opus l’a débecté ? » Eh bien, sachez mes cher(e)s ami(e)s qu’en fait, dans mon esprit, je ne suis pas allé voir la suite du film de Denis Villeneuve, je suis plutôt allé voir le nouveau long-métrage de Stefano Sollima. Parce que oui, après tout il n’y a pas de raison : d’habitude je n’aime pas les films de Denis Villeneuve, donc le problème vient peut-être davantage de lui que de l’univers de « Sicario ». Non ? Ah ça vous parait tordu comme raisonnement ? Eh bah regardez pourtant la mise que je viens de récolter sur ce pari là ! Ah ça ! Le Stefano Sollina, il ne m’a pas déçu ! Il faut dire qu’après avoir vu « Suburra », j’avais du mal à voir comment la maestria de ce type là ne pourrait pas ressortir dans un univers comme celui de « Sicario ». Et franchement, ça se ressent dès les premiers plans. Il y a dès cette introduction un véritable sens de la mesure. On n’en fait pas trop. On questionne en permanence ce que dit l’image. On n’en montre pas trop. Suffisamment pour le spectateur comprenne ce qui se passe et saisisse la tension qui monte. Mais pas trop non plus afin que la scène puis être sèche et bien impactante. Et s’il faut chercher quelques maladresses dans ce film, c’est bien dans le début qu’elles se trouvent (notamment dans la gestion des attaques terroristes). Mais une fois la machine lancée en plein guerre des cartels, alors là, ça commence à envoyer de plus en plus du lourd. Sorte de croisée des chemins entre « Zero Dark Thirty », « Traffic » et… – bah « Sicario » premier du nom ! – cette « Guerre des cartels » s’impose progressivement comme une sorte de « thriller de guerre », terme que j’ai moi-même du mal à valider mais qui témoigne quand-même à mon sens l’étrange atmosphère dans laquelle finit par nous plonger ce film. Et si au départ j’étais un petit peu sur ma réserve à cause d’un scénario très « América Fock Yeah », je me suis mis à découvrir petit à petit que la démarche de Stefano Sollina était bien totalement aux antipodes de cela. Au contraire, à nous montrer ces Etats-Unis emmuraillés, agressifs, et destructeurs de leur propre droit, Sollina ne nous fait pas la peinture d’une Amérique toute puissante et légitime dans sa démonstration de force. Au contraire, il nous dépeint un empire qui s’effrite et qui est en train de prendre conscience comment toutes ses exactions passées deviennent aujourd’hui les raisons de son effondrement progressif et presque inexorable. Plus ce film avance, et plus il ébauche un monde nouveau autour de cette frontière. Il ébauche une nouvelle féodalité face auxquels les Empires et autres Républiques sont déjà des pantins désarticulés ; une féodalité dans laquelle les rapports de force se recomposent à échelle d’hommes et de femmes ; et surtout une féodalité face à laquelle chaque individu est amené à se choisir un camp sans forcément que ce soit la question éthique qui soit à la base de ce choix. Et si je parle de peinture depuis un certain moment ce n’est pas un hasard. Ce film est plastiquement magnifique. La photographie est un pur régal pour les esthètes. La grammaire cinématographique ici employée est une démonstration de maitrise devenue très rare de nos jours. Certaines scènes – surtout sur la fin – sont d’une virtuosité que moi je trouve éclatante d’évidence (spoiler: Je pourrais en citer vingt, mais je retiendrai personnellement la lutte finale entre les deux hélicos et les deux voitures de trafiquants ). En plus, il y a dans ce film d’excellentes idées (spoiler: comme le fait de faire mourir le personnage d’Alejandro. Ça rajoute de la crudité au film en rompant avec la logique du sauvetage attendu ). Bon certes, il y a parfois des idées un peu plus discutables (spoiler: comme le fait de ne pas faire mourir Alejandro… Est-il nécessaire que j’explique pourquoi ? ) Mais bon c’est toujours justifié par des exploitations pertinentes donc ça passe. (spoiler: Moi, ce dernier plan du film avec – donc toujours lui – Alejandro. J’ai trouvé ça juste dantesque. ) En somme – et j’avoue que j’en suis le premier surpris – je trouve ce film vraiment exceptionnel. Ce n’est pas compliqué, à peine j’en sors que j’ai déjà envie d’y retourner. Ce n’est pas par fascination morbide pour les grands gangsters ou par goût pour l’effusion de sang. Non. Vraiment, je trouve qu’il y a vraiment quelque-chose de visionnaire (et de somptueusement visuel là-dedans) dans ce film. Et c’est vraiment cela qui en fait l’un de mes gros coups de cœur de l’année. Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
grosse voire énorme déception. l idée de départ était excellente ms le fil se perd en cours de route quant à la fin rien a voir aveccle reste du film. dommage que l idée principale n ait pas été plus exploitée.
Quelle déception ! J’ai enchaîné les deux volets en une journée, découvrant ainsi le 1 en bluray avant de faire la séance du 2 au ciné... et le 2 ne fait qu’essayer de singer tout ce qui fait le charme de l’excellent film de Denis Villeneuve sans jamais y parvenir. Les personnages sont beaucoup plus classiques qu’auparavant, l’ambiance ne transmet rien de comparable avec la séquence « Juarez » et l’histoire ne sait absolument pas où elle va ! Le scénario passe d’un thème à l’autre sans jamais conclure l’un d’eux. Tout est mélangé et les clichés sont cette fois trop gros. Reste l’action, mais bon...
Mais où est donc passé le cynisme du premier opus ? Cette suite n'est pas trop décevante et même surprenante pour qui découvre Sicaro. Nous avons droit à un polar rondement mené et son côté sombre nous arrive sans filtre.
Suite à une attaque suicide dans un supermarché l'enquête met en avant des liens entre les kamikazes et des passeurs de clandestins à la frontière américano-mexicaine, une région aux mains des trafiquants de drogues. Matt Graver (Josh Brolin ) et Alejandro Gillick (Benicio Del Toro), veulent souhaient créer une guerre entre les cartels pour que ces derniers s'autodétruisent. Matt propose de kidnapper Isabela, la fille du chef de cartel.
Taylor Sheridan, déjà scénariste du premier volet, ainsi que de la trilogie des frontières (Comancheria et Wind River) reprend du service. Peut-être un petit peu en dessous de ces deux derniers, le scénario toujours sur fond de guerre des cartel mais aussi de trafic de clandestins et de terrorisme, ce second volet de Sicaro n'est pas qu'une simple suite.
Le scenario, n'est pas qu'une simple suite de séquences d'actions ou de violences gratuites, mais comporte une réelle réflexion. Que ce soit les méthodes des agences : torture, opérations clandestines pour créer une guerre des gangs ; mais aussi à l'instar des autres films des laissés pour compte du rêve américain
Benicio Del Toro reprend son rôle du mystérieux Alejandro, le sicaro, placé cette fois au centre de l'histoire. Sa prestation, est tous simplement immense.
Quelle tension durant tout le film ! Bonne histoire ! Jeu d’acteur parfait avec 2 bonnes gueules B. Del Toro et Josh Brolin ! Ma note n’est pas excessive, je note le film en le classant dans son genre. Sinon ça reste un très bon film, efficace. Hâte de voir le 3ème
Un bon film « d’aventure ». Le contexte cartel n’est que secondaire. Là c’est un operation barbouze qui tourne au vinaigre et le héros se retrouve seul avec son otage à ramener sain et sauf. Bon divertissement j’attend évidement la suite .
Film honnête mais qui n'est pas à la hauteur du premier opus de Denis Villeneuve, loin de là. Les acteurs, Benicio del Toro et Josh Brolin sont certes impeccables et implacables chacun dans leur rôle, mais le scénario est en berne. Tout d'abord, le démarrage immédiat avec ce prétexte tellement facile spoiler: du terrorisme . C'est si peu travaillé et si populiste pour attirer le chaland que plus jamais on ne vous en reparle dans les deux heures qui suivent. Ensuite, là où Villeneuve nous avait habitué à des surprises et des révélations jusque dans les dernières minutes, cette suite ne fait que vous donner un prétexte de film d'action et ne fais ensuite que dérouler cette action sans originalité. Si les dernières secondes spoiler: sont rendues inquiétantes et intéressantes par Benicio del Toro, on retrouve une fin complètement illogique où finalement l'agent sans scrupules sauve la fillette sans aucune explication travaillée, et où del Toro survit; tout le monde a vu tout de suite que la balle était dans la joue et pas dans la tête. Si les 20 sicarios autour n'ont rien vus, pas étonnant qu'ils se fassent manipuler aussi facilement.
On a laissé ici de côté le scénario qui part un peu dans tous les sens pour centrer le film sur une opération et surtout retrouver les personnages joués par Benicio del toro et Josh brolin. C'est bien fait, on passe plutôt un bon moment, mais il manque ce qui faisait les qualités du premier !
Ce deuxième volet de Sicario a également le mérite de traiter d'un sujet très intéressant mais restant assez confus. On retrouve les acteurs Josh Brolin et Benicio Del Toro dans leurs missions, mais cette fois-ci concernant le trafic d'être humains pour passer la frontière ainsi que les attentats. L'histoire est donc assez éprouvante, beaucoup de fusillades, mais un scénario qui devient difficile à suivre par moment et parfois incohérent, c'est malheureusement son gros défaut. On appréciera tout de même les paysages et le très bon jeu de rôle des acteurs.
Sicario 2 reste dans la veine du premier, même si ici, Denis Villeneuve est remplacé par Stefano Sollima à la réalisation. Ici, adieu la policière idéaliste qui veut faire les choses dans les règles, adieu la loi, adieu le manichéisme, adieu les bons et les méchant. En effet, contrairement au précédent, on veut du sale, dès le début, sans faux semblant. Ce qui a le mérite de poser immédiatement les enjeux et de ne pas nous piéger sur le genre du film cette fois-ci.
Dans ce monde sans foi ni loi, on remarque que les démocraties ne sont pas les dernières à commettre des ignominies. On connait déjà les méfaits de la CIA incarné par le personnage de Matt, mais il est assez éloquent ici de voir comment cet engrenage s'active. Une série d'attentats islamistes intervient aux abords de la frontière américano mexicaine et les huiles de Washington s'empressent d'y voir la main des cartels. De là découle un plan qui consiste à créer de chaos en déclenchant une guerre entre cartels sauf que rien ne va se passer comme prévu.
En effet, kidnapper une petite fille au Mexique en se faisant passer pour un cartel, la faire pénétrer aux USA pour mieux la faire retourner au Mexique peut s'avérer plus compliqué que prévu. Et lorsque le plan part en vrille, c'est l'anarchie qui s'invite. Taylor Sheridan signe une nouvelle fois un scénario sans concession où les valeurs morales de chaque personnage seront testées. C'est ici la guerre de tous contre tous, et pour reprendre la phrase d'Alejandro dans le premier, on est dans un monde de loup. En effet, depuis Hobbes, on sait bien que l'homme est un loup pour l'homme. Ici en plus des loups, il y a les moutons que l'on doit mener d'un côté de la frontière à l'autre. Même lorsque les loups ont pu appartenir à la même meute, ils peuvent se retourner les uns contre les autres. Et pourtant, l'espoir n'est pas totalement perdu, ici et là, l'humanité pointe le bout de son nez. Dans les réminiscences d'une petite fille perdue, dans la relation qui nait entre le Sicario et la fille de son bourreau, en quelques échanges et dialogues spéciaux, dans le refus des ordres atroces. Alors, malgré tout, au milieu de toute cette déshumanisation, l'humain résiste, et ça, ce n'était absolument pas prévu dans ce monde sinistre.
Des acteurs une fois de plus excellent avec un Benicio Del Toro qui est une allégorie du charisme, un Josh Brolin tiraillé et enfin une jeune Isabella Moner très intense et qui a une présence impressionnante pour son âge.
Même si j'ai nettement préféré le film de Denis Villeneuve, cette suite demeure tout à fait honorable; nerveux et plus politique, cet opus aborde des problématiques, hélas, très actuelles...