Ouille... Autant le premier, très prévisible et loin d'être génial, se laissait regarder. Là, c'est juste la débâcle. On le sent rapidement à travers l'utilisation de la musique où on balance le maximum de tubes (français comme américains) à la chaîne sans se soucier du contexte ou de la cohérence. Mais le pire reste quand même le « scénario » : j'ai proprement halluciné devant autant de fainéantise et de je-m'en-foutisme assumé, ne faisant même pas semblant d'avoir quelque chose à proposer, reprenant assez grossièrement la trame du premier en imaginant illogiquement la société en faillite après un coup bas du trésorier. C'en est même incroyable de voir autant de vacuité pendant de très longues minutes, où tout le monde se contente de rigoler, chanter, boire, manger, les gags dans le meilleur des cas insipides ne faisant qu'accentuer la (très) mauvaise impression générale. Cela s'améliore un peu par la suite : on n'y croit jamais vraiment
(cette parenthèse à Las Vegas, à l'éventuelle exception de la scène du casino)
et on sait que tout va finir par s'arranger dans le meilleur des mondes, mais au moins se passe t-il vaguement quelque chose, quitte à ce que ce soit très facile et caricatural
(d'ailleurs, dommage que nos deux compères n'aient pas parlé directement de leurs problèmes financiers aux stars, ça nous aurait évité de perdre 110 minutes)
. Même le final, censé être « l'apothéose » du film (c'est pas moi qui le dit, mais Bruno Lochet) s'avère bien raté par ce choix de mettre un thème musical unique pour les différentes prestations des uns et des autres, que l'on n'entend donc pas et n'apparaissant qu'une poignée de secondes pour mieux mettre en valeur l'invité surprise,
Renaud
, pour un résultat vraiment pas terrible. Seules (maigres) consolations :
la chorégraphie au monastère de la sublime Sabrina (un peu expédiée, n'en demandons pas trop non plus!)
, un ou deux gags sympas, notamment grâce à Jean-Marc Généreux (c'est vous dire le niveau du reste!!) et la bande-originale : opportuniste et mal foutue, donc, mais au moins les morceaux sont sympas, avec une grosse préférence pour ceux outre-Atlantique concernant votre serviteur. Et dire que c'était probablement Frédéric Forestier, absent de ce second volet, qui était la caution « professionnelle » à la réalisation... Totalement inutile, un échec mérité.