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    Creepy
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    81 critiques spectateurs

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    conversation
    conversation

    6 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 juillet 2017
    Un professeur en criminologie, ex-inspecteur de police, et sa femme s'inquiètent du comportement étrange d'un nouveau voisin et font le lien avec un ancien crime. Beaucoup de suspense et d'angoisse rythment le film.
    Newstrum
    Newstrum

    49 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2017
    Un film qui séduit par la maitrise de sa mise en scène. Ici, elle oppresse, là elle jette des lumières sur ce récit où le serial killer a le visage ordinaire du voisin à sa porte. Un film sur la solitude aussi, tous les personnages à l'exception du tueur apparaissent très seuls et aliénés dans l'environnement urbain les entourant. Voir ma critique complète sur mon site : newstrum.wordpress.com
    dagrey1
    dagrey1

    100 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2017
    Takakura, un ancien policier blessé en service devenu professeur en criminologie s’installe avec son épouse, Yasuko, dans un nouveau quartier, à la recherche d’une vie tranquille. Alors que des anciens collègues lui demandent de participer à une enquête à propos de disparitions, sa femme fait la connaissance de leurs étranges voisins...

    Après le médiocre et hexagonal "Le secret de la chambre noire", Kiyoshi Kurosawa revient au genre du thriller mâtiné de fantastique avec "Creepy" sorti en juin 2017.
    "Creepy" distille assez intelligemment un malaise diffus qui s'accentue au fur et à mesure que le spectateur découvre les voisins du gentil petit couple très open. Le personnage qui démultiplie cette angoisse n'est autre que le chef de famille, Nishino interprété avec talent par Teruyuki Kagawa.
    Ce personnage est véritablement bipolaire: simultanément inquiétant et clownesque, il désarçonne son entourage tout en exercant pourtant une étrange fascination et une attractivité sur Yasuko, la femme de Takakura. Si bien que la "belle", qui se morfond dans sa condition de femme au foyer, perd vite tout libre arbitre.

    spoiler: C'est ainsi que le film va nous montrer que le voisin en question n'en est pas à son coup d'essai, ayant déjà supprimé 5 personnes, 6 ans auparavant dans un quartier voisin.


    "Creepy" se regarde bien même s'il interroge parfois le spectateur. En effet, comment ce petit bonhomme plein de carences et de vulnérabilité peut il infléchir la volonté de ses "cibles" et les plier à sa seule volonté.
    Quand bien même il les drogue...ses victimes font preuve de tellement peu d'esprit de conservation que l'on ne comprend pas. La réponse se trouve t-elle dans la mythologie japonaise ou est elle du domaine du fantastique et de l'irrationnel?
    A part ce détail qui n'en est pas un, le film constitue un bon thriller filmé sans empathie par le réalisateur et à l'issue incertaine jusqu'à son dénouement.
    Le casting est très bon, les acteurs ayant cette réserve toute japonaise et cette politesse qui confine ici à l'aveuglement et à la naiveté.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 juillet 2017
    Film sombre, le suspens fonctionne tres bien et ce avec peu de choses comme le bruissement du vent dans les bambous. le voisin est vraiment flippant. l'histoire tourne rapidement au ridicule, ça peut etre déroutant, c'est en fait un film drôle qui parodie son propre genre tout en maintenant ce fameux suspens. Bon film mais c'est bcp trop long ...
    Alligator 427
    Alligator 427

    27 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 juillet 2017
    Décalage culturel ? Problème de traduction ? Si la caméra, la photographie et les décors de Creepy entretiennent un temps l'illusion, son scénario le fait entrer de plein pied et en bonne place dans l'univers du navet prétentieux et peu nourrissant. Aussi incohérent, ridicule que misogyne, il bat des records d'ennui. Amoureux du cinéma asiatique, n'y allez pas. Amoureux des thrillers, n'y allez pas. Amoureux du cinéma, n'y allez pas, ou emmenez votre pire ennemi.
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2017
    Ames sensibles, vous pouvez vous abstenir d’aller voir « Creepy » de Kiyoshi Kurosawa ! Ce film se divise schématiquement en 2 parties : Takakura, un inspecteur de police spécialistes des tueurs en série (« ceux qui agissent méthodiquement ou au contraire sans méthode mais sont faciles à traquer … et les autres difficiles à attraper ») est mis à la retraite suite à une blessure contractée au travail et il devient professeur de criminologie ce qui l’amène à déménager avec son épouse, Yasuko. Selon la tradition, tous deux vont offrir aux voisins des cadeaux de bienvenue mais ne sont pas très bien accueillis dans ce quartier peu sociable … sauf un voisin, Nishino, même s’il est un peu lunatique. Un ami, inspecteur, vient demander de l’aide à Takakura pour résoudre d’anciennes disparitions de familles non encore résolues et assez rapidement Takakura va porter ses soupçons sur Nishino mais sans preuve réelle.
    Une fois ce thriller policier abouti selon un mode classique (y compris dans sa façon d’être filmé) qu’on peut trouver lent, on bascule dans un thriller d’épouvante - effroyable (« creepy » en anglais) - qui va nous tenir en haleine jusqu’au dénouement qui nous montre comment Nishino (magistralement interprété par Teryuki Kagawa qui passe par toute une palette de jeux), est un psychopathe vraiment asocial et comment dans sa cave aux couleurs parfois psychédéliques (clin d’œil au film « Le secret de la chambre noire » tourné également en 2017) il procède pour se former une famille sans être à son sens « coupable » car n’intervenant pas directement mais ensorcelant (je ne vous dis pas comment) ses voisins choisis pour devenir les membres de sa famille ! le rythme est vraiment très soutenu à la limite du tolérable !
    J’avoue ne pas savoir si ce film a une portée sociologique mais à plusieurs reprises le caractère de moins en moins sociable des Japonais est mentionné malgré les éternelles courbettes. Est-ce la rançon des mégapoles … mais de là à …
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    179 abonnés 1 165 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2017
    Pour résumer : la fête des voisins risque d'être tendue cette année...Si l'on accepte certaines incohérences (Quelle drogue utilise le héros malfaisant pour que ses victimes soient à ce point là dociles?) ce film est un joli petit thriller bien ficelé, qui tisse sa toile lentement, au rythme d'un certain cinéma japonais, tous les protagonistes sont bien incarnés et le voisin particulièrement inquiétant et juste . Kiyoshi Kurosawa ne fait donc pas encore de l'ombre à son illustre homonyme mais ne lui fait pas honte non plus.
    Petit-doigt
    Petit-doigt

    28 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juillet 2017
    Thriller et Auteurisme sont dans un bâteau, Thriller tombe à l'eau...
    Si le début du récit intrigue, la mise en scène statique et les situations répétitives ont rapidement eu raison de mon appétit: les rencontres avec le voisin qui deviennent rapidement redondantes, l'atmosphère est grise, les personnages, à part l'infâme voisin évidemment, sont lisses voire inconsitant, il faut quand même saluer l'obstination de l'épouse à vouloir établir des rapports amicaux avec un voisins qui la met systématiquement mal à l'aise . J'ai franchement lutté pour rester éveillé. Oui. La méthode d'emprise du voisin parasitaire est invraisemblable, la fin est illogique: l'emprise ne fonctionne pas sur le mari, je n'ai pas compris, elle ne marche que sur les femmes apparemment, ça doit être un truc freudien.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 juillet 2017
    Que demande t on à un film d'horreur ? De nous terrifier... Pour ma part le contrat est rempli car le film fait appel à des angoisses profonde dans la société: Connait on nos voisins? l'administration aveugle qui ferme les yeux... Et jusqu ou peut on nier la volonté d un etre humain? jusqu ou peut on asservir les personnes? Peut on me nier et me faire nier ce en quoi je crois jusqu'au meurtre? Le héros sur de lui remis en question qui va jusqu a nier ses propres compétences? le personnage principal interroge aussi sur nos limites et notre confiance aveugle... Certes il y a certains comportements de certains personnages qui laissent perplexe mais c est peut être une question culturelle qui échappe à ma compréhension pour l'instant.. C est un portrait d un Japon en mutation qui se réveille peut être sur le phénomène des serials killers... Un phénomène peut être plus récent dans la société japonaise. Un constat sur un manque d'information ou d'approche de ce fait social... Sans artifice ce film terrifie et interroge... Une réussite
    Marclille
    Marclille

    25 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    Le scénario est aberrant, l'histoire improbable, d'inepties en inepties le spectateur s'épuise à relever les incohérences de ce film à éviter.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2017
    Ressorti de la salle avec un sentiment mélangé de plaisir d'avoir vu un film très maîtrisé sur le plan de la réalisation et de la conduite d'acteurs, avec un scénario qui tisse une toile dans laquelle vous avez le sentiment d'être une proie, mais dont la fin est peu convaincante, voire décevante, et une sensation de gâchis finalement. Dommage.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    D’abord animé par une classique intrigue criminelle, Creepy s’assombrit aux côtés de Nishino, personnage psychopathe efficacement incarné par Teruyuki Kagawa. Le film se mue ainsi, petit à petit, en thriller horrifique et psychologique. Kiyoshi Kurosawa, auteur d’une filmographie aux multiples genres, rompt donc avec ses plus récentes réalisations et renoue avec un genre qu’il visita déjà avec succès en 1997 avec Cure. Maîtrisant à la perfection son art, le cinéaste livre un pur film de mise en scène… plein-champ. Critique complète sur notre blog ciné : incineveritasblog.wordpress.com
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juin 2017
    Polar horrifique de l'expérimenté Kiyoshi KUROSAWA, "Creepy" est sans contestation un des grands films de l'année. A coup de travellings et de mouvements de recul, KUROSAWA distille une atmosphère d'une intensité et d'une angoisse folle, accentuée par les excellentes prestations des acteurs (Teruyuki KAGAWA en tête). L'opposition ou parallèle entre l'enquêteur et le psychopathe prend ici une forme novatrice où les frontières de la moralité semblent définitivement brouillées. Le paisible quartier à l'architecture singulière se transforme progressivement en métaphore de l'influence grandissante du psychopathe sur le couple protagoniste (l'habitat principal semble dévorer celui adjacent). Au final, le suspens laisse place dans la dernière partie à la tragédie, moteur du cinéma Japonais contemporain. A la suite de "seven" et de "memories of murder", principales têtes d'affiches des deux décennies précédentes, "Creepy" pourrait bien s'imposer comme le polar de la décennie 2010-2020.
    Marceau G.
    Marceau G.

    393 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juillet 2017
    Certains trouveront l'intrigue invraisemblable, ils n'auront pas complètement tort… La réussite de "Creepy" réside ailleurs ; notamment dans la puissance symbolique que lui confèrent son atmosphère et son essence formelle. L'arythmie de la narration, de la mise en scène, bref de tout ce qui constitue la façon d'appréhender l'histoire, berne complètement le spectateur. Tantôt mené vers de fausses pistes, tantôt conforté dans ses intuitions, tantôt apaisé, tantôt tendu, celui-ci n'a que peu de repères. Kurosawa réussit à lui faire ressentir toute l'impuissance, toute la naïveté des personnages victimes d'un génie du mal pourtant inoffensif physiquement. Le spectateur est manipulé par le réalisateur comme les victimes le sont par le tueur, mais en même temps il en sait plus qu'elles et se retrouve témoin de leur sort. Paradoxe troublant et fascinant qui irrigue tout le film, lui octroyant une force inqualifiable. A travers cette histoire de faux semblants, Kurosawa parle du rapport à l'autre et du "mal ordinaire", qui, d'une certaine façon, réside en chacun de nous. Un thème assez Hitchcockien souligné par la présence d'un psychopathe digne d'un film du maître du suspense, qui avait d'ailleurs pour habitude de prétendre que "meilleur est le méchant, meilleur est le film". Pas faux, en effet. Le thème du couple et des rapports hommes-femmes est aussi abordé, à travers la relation de Takakura et Yasuko. Lui est un homme actif et brillant, prof en criminologie et inspecteur retraité suite à un choc, elle est une femme au foyer, effacée et fan de cuisine… Sous ce stéréotype, offusquant pour n'importe quelle féministe occidentale, se cache une réelle peinture de la conception traditionnelle du couple au Japon. Kurosawa n'émet pas spécialement de jugement de valeurs mais il semble avertir qu'une relation trop schématisée n'a rien de positif et, pire, peut s'avérer dangereuse. On le sent dès le début du film, dès l'apparition des deux héros : leur incompréhension mutuelle (masquée par une apparente complicité et des touches d'attention en réalité superficielles) va nuire à leur couple, mais aussi à leurs personnes mêmes, d'autant plus que la solitude de la jeune femme au foyer la fragilise au plus haut point. Les acteurs sont dans l'ensemble assez bons mais peu marquants, à l'exception de Teruyuki Kagawa (le voisin), littéralement saisissant. Malgré une lenteur et quelques facilités (volontaires), "Creepy" est un thriller déroutant et donc forcément passionnant, à découvrir.
    Scaar Alexander Trox
    Scaar Alexander Trox

    15 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 juin 2017
    1/5, débandade totale. Au risque d'en énerver certains, Creepy est un des plus mauvais films que l'auteur de ces lignes a pu voir ces dernières années dans le registre du film qui se croit trop bon. Alors qu'il ne manque pas de gueule… mais c'est précisément ce qui rend la chose d'autant moins excusable. Explication. Creepy partait avec quelques sérieux atouts : d'abord, Kurosawa et son passif avec les récits de tueurs en série, plus précisément le génial Cure (vingt ans, déjà !). Ensuite, le caméléon Kagawa Teruyuki en méchant, allant comme un gant au titre, qui signifie quelque chose d'à la fois glauque et louche. Enfin, la craquante Takeuchi Yûko, grand fantasme personnel d'il y a dix-quinze ans (avec Yomigaeri, Ima ai ni yukimasu, Haru no Yuki, et la série télé Pride), même si vous vous en foutez royalement. Mais c'était oublier qu'en quinze ans, Kurosawa n'a vraiment réussi que… deux films, et pas d'horreur, mais des drames sociaux (Tokyo Sonata et le doublé Shokuzai). C'était oublier que l'homme, qui en a toujours fait des tonnes dans l'allégorisme et le mysticisme (dépassant un poil la limite avec Kairo, même si ça reste efficace en tant que film de fantôme sous perfusion de Ring), semble définitivement piégé par ses vieilles lubies. Car Creepy ne fonctionne pas. Au final, on dira même : pas du tout.

    Vous avez peut-être entraperçu sa moyenne critique sur Allociné, qui est pour le moins élevée, et vous demandez peut-être : « dafuq ? ». Mais d'une, le bobotrotskiste branchouille du microcosme parisien se sent toujours obligé d'encenser ce genre de films, Kurosawa bénéficiant de sa complaisance depuis un bail ; et de deux, quand on se penche sur les arguments, force est de constater qu'ils se concentrent sur la forme et le sens. Indéniablement, Kurosawa sait mettre en scène. Même ses films érotiques des années 80 témoignaient d'un sens du cadrage impressionnant. Creepy est très vite oppressant, anxiogène, il s'offre quelques plans carrément hypnotiques (notamment les subjectifs), la tranquillité des quartiers résidentiels n'a jamais été si trompeuse, et les premières apparitions de l'antagoniste procurent un plaisir aussi nerveux que masochiste. Et la critique d'une société nipponne habitée de ses propres démons, au solidarités traditionnelles rongées par la modernité déshumanisante, aux êtres en détresse livrés à la merci des dogmes (en l'occurrence, des gourous), ne manque pas de pertinence. Mais Kurosawa a oublié un truc, trois fois rien : une histoire, c'est mieux quand ça se tient. Sans ça, les plus beaux plans du monde ne sauveront pas l'embarcation – à moins d'être une pub pour parfum, ce que n'est pas Creepy.

    Manque de bol : sur le plan scénaristique, Creepy ne fonctionne justement pas. Et ça commence assez tôt, dès que l'épouse, au départ simplement naïve face à la menace pourtant évidente (elle veut sympathiser avec le voisin, ignorant que pour vivre heureux, vivons cachés), se révèle invraisemblablement demeurée. Genre, trop. Vous savez, ce regrettable moment où, face à un film mal écrit, vous vous dîtes : « Ouais, euh, non, c'est pas possible, là » ? Les deux derniers tiers du film sont un festival d'incohérences, d'inconnues frustrantes (par exemple, pourquoi Moi se comporte-t-elle ainsi ? Ou encore, pourquoi la seule survivante de la famille se rappelle-t-elle soudain tout ?) et d'énormités (mention à l'ancien coéquipier qui s'en va seul dans la gueule du loup alors qu'il sait clairement qu'un truc ne tourne pas rond, ou encore à la pire police de l'histoire du cinéma, pas foutue de vérifier l'identité d'un gars). Mais c'est surtout le comportement des personnages qui fait tiquer tant il est souvent surréaliste sur le plan psychologique, à commencer par celui de l'épouse Yasuko, dont rien n'explique ni n'annonce un basculement aussi radical dans l'addiction (parce qu'elle est une femme au foyer nipponne un peu déboussolée par son déménagement ? Yay, background !), et même du protagoniste, qui laisse ladite épouse croupir dans leur maison à dix mètres d'un psychopathe et finit par s'en soucier après une ridicule scène d'interrogatoire. À l'écran, la performance en plastique du souvent mauvais Nishijima Hidetoshi (deux expressions au compteur), ainsi que la direction d'acteurs hystérique dont seul Kagawa Teruyuki ressort indemne, n'aident pas vraiment. Alors, autant dire qu'au final, le spectacle en devient soit hilarant, soit exaspérant. Et quand on n'a pas trouvé la force d'en rire, on passe la dernière heure occupé par un seul brûlant désir : celui de filer des baffes aux personnages. À la fin, avec son twist sans queue ni tête, on est bien trop déconnecté émotionnellement de l'action pour frémir, ou même se réjouir [spoiler alert !] de la mort du méchant, alors qu'on espérait quelque chose du niveau de Carrie ou de The Chaser ! C'est comme ces mauvais slashers où les baby-sitters font tout ce qu'il faut pour se faire zigouiller : on n'a qu'une seule envie, les voir se faire zigouiller. Et là, pareil. On a vu mieux, pour un thriller socio-philosophico-psychologique.

    L'échec est flagrant, tant sur le plan dramatique que logique. Comment Takakura s'en sort, au juste ? Nosé, again. Oh, et puis on s’en fout, hein ! Kurosawa a commis un péché assez courant dans le cinéma japonais : il a accordé plus d'importance à la signification qu'à la cohérence. Cette tendance à une attitude assez superficielle vis-à-vis de certaines choses rappelle une autre tendance à eux, qui semblera en contradiction avec la première, celle d'accorder plus d'importance à l'effet qu'au sens (ce qui leur permet de porter des brassards nazis en cosplay sans le vivre mal), mais le présent texte n'est pas un essai sociologique, donc passons. L'important est que l'on est en droit d'attendre les DEUX. Apprécier Creepy ne tient pas à privilégier la forme sur le fond, ce n'est pas un film de Zack Snyder ou Tron : Legacy. Ça demande de laisser sa raison à l'entrée du cinéma. L'auteur de ces lignes tient à sa raison. Il veut pouvoir se branler sur le signifiant, le surmoi et les paraboles tout en suivant un récit qui se tient fait de personnages qui se tiennent, cf. le monumental Suicide Club 0 (Noriko no Shokutaku), qui traitait d'ailleurs un peu du même sujet que Creepy (l'aliénation urbaine).

    Cure, vingt ans déjà. À l'époque, le cinéaste savait bousculer le spectateur sans que cela ne se fasse au prix d'un grand n'importe quoi.
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