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coperhead
26 abonnés
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4,0
Publiée le 16 décembre 2017
Certes il y a des incohérences dans le scénario que certains pourront qualifier de ridicule mais n'oublions pas que l'action se déroule au japon qui reste encore une société bien différente de la notre. L'ensemble du film tient la route et en fait un thriller original avec un malaise qui s'installe insidieusement dans le voisinage des personnages.
Un ex-inspecteur de police a déménagé avec sa femme et se retrouve à être prof en criminologie dans une fac, lui qui était passionné lors de ses interrogatoires par l’analyse psychologique des criminels.
A la fin du film, je me suis dit -pardonnez la trivialité- « putain le cauchemar! »
J’avais adoré « Shokuzaï » du même Kiyoshi Kurosawa (aucun lien avec Akira), film qui était présenté dans sa version cinéma (ce fut fait pour la TV nippone) en deux parties de plus deux heures, film dense et doux malgré un sujet lourd. Le cinéaste y faisait montre d’une telle beauté dans les éclairages, d’une maitrise de mise en scène, que cette réalisation nous épargnait -presque- le Tragique.
Ici, l’angoisse, le cauchemar…
Le début du film m’a éclairé sur Kiyoshi Kurosawa : il est un cinéaste du lieu ! C’était déjà très fort avec « Shokuzaî ». Qu’ils soient extérieurs ou intérieurs, les lieux sont parties prenantes des films de K. Kurosawa, ils ne sont jamais banalisés; le réalisateur par ses choix de cadre et d’éclairage, en fait de véritables protagonistes. C’est saisissant.
Quant aux comédiens ils servent très bien le film, avec des intentions de jeu toutes en retenue (« Creepy » comme « Shokuzaï ») avec pour cet opus une mention spéciale à Teruyuki Kagawa (Nishino) -déjà présent dans le second volet de « Shokuzaï »- l’acteur, bien servi par une trogne peu commune, montre une large palette de jeu, faite de subtilité et de variations, offrant ainsi une aura inquiétante et déroutante à son personnage.
A n’en pas douter K.Kurosawa est un très bon cinéaste; voyez aussi « Shokuzaï », je vais quant à moi me procurer « Tokyo sonata ».
Un très bon thriller avec un suspense qui tient bien la route. Servi par des acteurs qui sonnent juste, on est dans une ambiance très sombre et très glauque. Ou comment etre un gentil voisin finit par se retourner contre soit :)
Ressorti de la salle avec un sentiment mélangé de plaisir d'avoir vu un film très maîtrisé sur le plan de la réalisation et de la conduite d'acteurs, avec un scénario qui tisse une toile dans laquelle vous avez le sentiment d'être une proie, mais dont la fin est peu convaincante, voire décevante, et une sensation de gâchis finalement. Dommage.
Thriller et Auteurisme sont dans un bâteau, Thriller tombe à l'eau... Si le début du récit intrigue, la mise en scène statique et les situations répétitives ont rapidement eu raison de mon appétit: les rencontres avec le voisin qui deviennent rapidement redondantes, l'atmosphère est grise, les personnages, à part l'infâme voisin évidemment, sont lisses voire inconsitant, il faut quand même saluer l'obstination de l'épouse à vouloir établir des rapports amicaux avec un voisins qui la met systématiquement mal à l'aise . J'ai franchement lutté pour rester éveillé. Oui. La méthode d'emprise du voisin parasitaire est invraisemblable, la fin est illogique: l'emprise ne fonctionne pas sur le mari, je n'ai pas compris, elle ne marche que sur les femmes apparemment, ça doit être un truc freudien.
Tout est prévisible, l'attitude des protagonistes est à la limite du grotesque, seule l'atmosphère quelque peu pesante et le personnage du voisin psychopathe parvient tout juste à sauver les meubles. On s'ennuie fermement du début à la fin, aucun rebondissement, sans grand intérêt. Moi qui m'attendait à expérimenter le fameux cinéma Thriller nippon, j'en suis extrêmement décu
Kyoshi Kurosawa qui fait partie avec Hideo Nakata et Shinya Tsukamoto de la génération « Super 8 » qui succéda aux maîtres reconnus de la « Nouvelle Vague » japonaise (Shohei Imamura, Nagisa Oshima) jouit depuis « Cure » sorti en 1997 d’une réputation flatteuse qui a largement franchi les frontières de son pays. Il s’est spécialisé dans le thriller horrifique, genre dont il cherche à toute force à faire craquer les coutures, exercice qui lui vaut la plupart du temps des critiques laudatrices . « Creepy » sorti en première mondiale au Festival de Berlin de 2016 n’a pas fait exception à la règle. Le film très bien engagé par l’entame de son intrigue et l’introduction de ses personnages vaguement inspirées du « Sixième sens » (1986) de Michael Mann promet beaucoup. Un policier spécialisé dans la psychologie des tueurs en série a été traumatisé par une arrestation qui a mal tourné. Reconverti en professeur d’université, il a emménagé dans un nouveau quartier. Sa curiosité l’amène à s’intéresser à la disparition inexpliquée depuis six ans d’une famille dont seule reste la fille. Il est recontacté par son ancien collègue qui suit l’affaire. Parallèlement, son nouveau voisinage que sa femme tente d’apprivoiser semble étrange voire inquiétant, symbolisé par l’intrigant Monsieur Nishino (Teruyuki Kawaga) qui derrière son insignifiance semble abriter une face sombre indicible. Durant plus de la moitié du film, Kyoshi Kurosawa est parfaitement à son aise et le spectateur intrigué par une toile d’araignée qui enserre un couple au sein duquel la communication ne semble pas être l’occupation première. Tout s’engage donc pour le mieux avant que le réalisateur ne relâche brutalement la fluidité et surtout la crédibilité de son récit. Comme si tout-à-coup, il ne savait plus quelle direction suivre, le récit devient passablement incohérent, lardé d’ellipses dont on discerne mal les visées. Voulant sans doute rester fidèle à sa réputation de petit maître de l’horreur, il se désunit littéralement dans sa direction d’acteurs, faisant endosser à Teruyuki Kawaga en fin de parcours, l’allure d’un Hannibal Lecter aux petits pieds qui tourne vite au ridicule pathétique. Le spectateur est forcément très frustré après les promesses initiales qui maigre consolation auront tout de même tenu une heure. Kyoshi Kurosawa sans doute trop sûr de son fait promet donc plus qu’il ne peut tenir. Un défaut qui ternissait déjà quelque peu le vif intérêt que l’on pouvait porter à son diptyque « Shokuzaï », alourdi par son aspect démonstratif trop insistant. Un défaut semble-t-il récurrent qu’il sera difficile à Kurosawa de corriger parvenu à un stade déjà avancé de sa carrière.
S'il faut bien reconnaître une qualité au cinéma asiatique (principalement japonais et sud-coréen), c'est qu'il n'hésite pas à prendre des chemins tordus et dérangeants là où un cinéma européen trop frileux et des toiles américaines trop feel-good n'osent s'aventurer. "The Strangers" et "Mademoiselle", deux thrillers sud-coréens magnifiques et sortis l'année dernière ont figuré à coup sûr dans les inratables de 2016 pour la plupart des cinéphiles. Et c'est le Pays du Soleil Levant qui marque d'une pierre blanche l'année 2017 en termes de torture psychologique et de déviance poisseuse. "Creepy", de Kiyoshi Kurosawa, est un film qui se veut ambitieux. Trop peut-être pour une bobine d'un peu plus de deux heures, tant l'entreprise du cinéaste, assez démentielle il faut bien le dire, nécessite un traitement méticuleux dans son exploration de l'âme dérangée d'un psychopathe. Car "Creepy", c'est la tentative d'explorer les recoins torturées d'un dangereux déséquilibré et des mécanismes pervers de domination qu'il utilise pour assouvir ses pires pulsions. Tout un programme. Le hic, c'est qu'à vouloir trop en faire, Kurosawa use de raccourcis qui plonge parfois le spectateur dans l'obscurité et n'arrive pas à donner toutes les clés pour comprendre ces mécanismes. Mais passant outre ces petits défauts, le film reste une sacrée claque. Teruyuki Kagawa est un voisin ultra-flippant qui parvient à désarçonner notre esprit au détour d'un sourire carnassier ou d'une saute d'humeur quasi-démente. La mise en scène de Kurosawa, teintée d'une chaleur accablante, est une lente descente aux enfers où l'on se sent mal à l'aise et surtout, impuissant face un cerveau criminel malade qui ne nous laisse aucun endroit pour se cacher. "Creepy" est une sacrée prise de risque plutôt maîtrisée mais usant cependant de certaines facilités pour expliquer les rouages de l'inacceptable horreur humaine.
A l'opposé du concert de louanges de la presse, je n'ai absolument pas adhéré à ce "Creepy" qui aurait pu l'être si le scénario n'était pas aussi mal développé et aussi peu crédible. Si la scène d'ouverture est la promesse d'un film fort, très vite le soufflet retombe et se perd dés le déménagement du personnage principal. Pourquoi celui-ci se met -il soudain à s’intéresser à cette histoire vieille de six ans (le raccourci est un peu court). Les acteurs sont sans aucun charisme, le rythme se délite, et l'aspect anxiogène, bien réel, ne parvient pas à retenir l'attention, faute de crédibilité et d'accumulation de maladresse scénaristique. Pas accroché du tout...
Un ancien flic, des disparitions, un voisin bizarre... Polar bien indigent. Intrigue invraisemblable, comportements incohérents, dialogues d'une banalité consternante ou ridicules (ou mal traduits), ensemble inutilement long et conclu n'importe comment. Ceux qui ont aimé le Kiyoshi Kurosawa des débuts (Cure, Kaïro...) peuvent passer leur chemin.
Un opus décevant pour ce réalisateur qui parfois m'enchante. Reste l'ambiance japonaise qui est un régal, mais la partie thriller est vraiment ratée à mon goût.
Voilà le type de film qu'il faut absolument aller voir accompagné, non pas parce que vous aurez un bras ami auquel vous accrocher en cas de grosse frousse, mais plutôt pour avoir une âme charitable qui veille bien vous réveiller en fin de projection ! Enfin si elle-même ne s'est pas profondément endormie sur ce trépidant "thriller" navet nippon . . . Passez bien vite votre chemin.
Certes, la mise en scène est anxiogène au possible et certains plans d'une grande subtilité par leur écriture et l'utilisation de l'espace. Mais, le film est truffé de tant d'invraisemblances qu'il parvient à faire retomber la tension et se retourne même contre lui même dans un final beaucoup trop explicatif qui lui enlève définitivement tout mystère.
Film sombre, le suspens fonctionne tres bien et ce avec peu de choses comme le bruissement du vent dans les bambous. le voisin est vraiment flippant. l'histoire tourne rapidement au ridicule, ça peut etre déroutant, c'est en fait un film drôle qui parodie son propre genre tout en maintenant ce fameux suspens. Bon film mais c'est bcp trop long ...
Un très bon polar âpre et bien sombre . l' ambiance , les effets visuels et sonores , les acteurs tout est réussi. On suit la vie de ce jolie couple avec passion stress et effroi . Vraiment une belle réussite.