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ygor parizel
239 abonnés
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4,0
Publiée le 26 septembre 2012
Film de gangsters français typique du genre très couru dans les années 50. Mais plus froid et mélancolique que d'autres oeuvres qui lui son contemporaine. Melville n'a pas encore la maîtrise du polar qui fera son succès dans les années 60 et 70 mais on décèle déjà sa minutie pour les scènes de braquages et de préparation.
Surprenant quand on a d’abord vu les films noirs plus connus de Melville, avec Alain Delon, et leur aspect tragique peut-être un peu trop surligné. Le style de « Bob le flambeur » est à l’image de son personnage central de joueur aux beaux costards et belles bagnoles : ludique, léger presque jusqu’à la désinvolture, à la limite de la comédie mais sans caricature ni parodie, en respectant les figures du film noir. C’est ce style très particulier qui met le film bien au dessus de l’ordinaire des films de gangsters à la française. Intérêt secondaire lorsqu’on est un natif et vieil habitant du 18e arrondissement parisien : voir comment a évolué physiquement le quartier de Pigalle depuis les années cinquante. Certaines façades n’ont pas changé…
Une oeuvre de jeunesse où Melville aborde déjà les thèmes de prédilection qui donneront ses chefs d'oeuvre du doulos au cercle rouge en passant par le samourai. Seul le casting est dans ce film un peu décevant mais la maitrise du récit et la précision du scénario font de ce film plus qu'une curiosité.
L'un des premiers longs-métrages de Melville, dans lequel le génial cinéaste imprimait déjà les thèmes et l'atmosphère qui allaient devenir sa marque de fabrique. Sa fascination pour le Paris nocturne, les bars louches, les voyous, les jeux d'argent, les voitures américaines s'exprime ici dans chaque plan. Influencés par le cinéma des États-Unis, sa mise en scène, ses mouvements de caméra et sa lumière sont en tout cas déjà absolument remarquables, et l'on prend un plaisir fou à suivre le parcours de Bob dans le Pigalle d'après-guerre. Une histoire spoiler: de non-braquage qui n'a rien à envier aux production d'outre-Atlantique.
Dans ce premier polar, Jean-Pierre Melville impose un style différent de celui constaté dans les séries noires à la française. Le réalisateur emprunte bon nombre des codes des polars produits par cinéma américain mais y adjoint une façon de filmer, notamment les extérieurs, très moderne. Bob le flambeur réalisé en 1956 contient déjà quelques éléments de ce qui fera quelques années plus tard le succès des films de la Nouvelle Vague. À travers son personnage-dandy principal incarné par Roger Duchesne (et connu du milieu parisien), Melville déroule une intrigue assez simple dont on peut regretter un épilogue un peu expéditif dans son exécution.
Un film assez méconnu de Melville mais qui mérite d'être vu. L'histoire est assez classique mais bien menée, la mise en scène est très bonne. L'interprétation n'est pas toujours juste (Roger Duchesne a la classe quand il ne parle pas) et les dialogues ont un peu vieillis.
Méconnu et c'est bien dommage. "Bob Le Flambeur", mis en scène par Jean-Pierre Melville quelque temps avant l'avènement de la nouvelle vague (1955 très exactement) n'est pourtant pas le banal film de braquage tel qu'il nous l'est présenté, au contraire. Sa première partie s'avère déjà caractéristique du coup de fouet conséquent que subira le cinéma français par la suite. Sorte de chronique dans Montmartre, l'oeuvre présente divers personnages auxquels nous nous attachons très vite grâce à une réalisation allant au contact des caractères qu'elle expose. Narrée entre autres par la voix-off du cinéaste, l'histoire n'a pas tout de suite de but mais ne tourne pas en rond pour autant. Elle creuse les sentiments et se pose presque en drame humain essentiellement psychologique. Vivant, le film offre quelques plans inventifs, de bonnes séquences au naturel édifiant et un portrait féminin auquel nous nous intéressons de près, tant il contribue à la fois à accentuer et démythifier totalement la femme fatale telle qu'elle est perçue à Hollywood. Par la suite, la tournure des événements prend un sens plus précis : prônant une dramaturgie en crescendo assez classique, elle est surtout prétexte à argumenter la maîtrise technique d'un cinéaste gérant bien son affaire. Non content de s'affranchir de sa commande, Melville joue sur le final avec son public et ses attentes pour lui offrir une vision d'un cynisme absolu à la limite de la parodie. Pas mal fait et plaisant, "Bob Le Flambeur" m'a toutefois rebuté de temps à autres dans la mesure où il donne l'impression de se tâter un peu trop, pas sûr du ton à employer ce qui rend le film hésitant. Cela se traduit également par une mauvaise interprétation de la jeune fille dont il est question, laquelle ne sait pas très bien pour quel registre opter. C'est le gros problème de cette oeuvre néanmoins passionnante : ne pas être assez sûre d'elle et de son pouvoir d'attraction. A découvrir.
Premier film de gangsters pour Melville qui prend déjà le parti de donner une place secondaire au braquage lui-même pour avant tout se concentrer sur les personnages et leurs relations. Le personnage principal, vieux brisquard rangé des voitures et joueur compulsif qui finit par vouloir monter un dernier coup, est interessant et plutôt original. Si ce n'est dans son parcours il l'est au moins dans son comportement. Et si le personnage de Paulo, jeune malfrat admirateur d'un Bob qui le prendra sous son aile, n'est pas foncièrement bon, celui de la jeune Anne l'est déjà plus. Melville s'attache aussi à décrire le quartier de Montmartre et ses habitants, en particulier au cours d'une première demi-heure que le cinéaste consacre entièrement à la peinture de ses héros et de leur environnement, Melville n'introduisant ainsi l'intrigue du casse qu'après 30 bonnes minutes. L'ironie de la dernière partie du film, qui voit Bob gagner honnêtement au jeu l'argent qu'il s'apprête à braquer, est assez inattendue et réjouissante.
Un bon polar français,un peu calme au début mais finalement a réussi a me prendre au jeu. Un bon Melville mais ma foi un peu en dessous de "mélodie e sous sol" de Verneuil et puis il manque Delon et Gabin. Pour les cinéphiles
Classé comme un des films majeurs de Melville, ce Bob le Flambeur n'égale pourtant pas les meilleurs films noirs français ou américains. Début poussif, acteurs moyens, voix off insupportable, scénario bien ficelé mais académisme trop prononcé, Bob le Flambeur essuie les plâtres d'un début de carrière cinématographique. Heureusement, les trente dernières minutes sont d'un tout autre acabit, l'intrigue décolle et, ô miracle, les acteurs trouvent le bon tempo. A voir comme une curiosité.
Voilà encore un film qui n'a pas eu toute l'attention qu'il mériter bien plus que tant d'autre. Du grand cinéma, du grand art, une œuvre d'art. Un réalisateur, que dis-je un maître réalisateur, au sommet de son art. Du grand Jean-Pierre Melville. Surement un de ses meilleurs films. Un scénario d'une justesse millimétrés, des acteurs dirigés à la perfection, bien que certains gestes soit un peu sur joués à mon avis. Mais cela est du sans aucuns doutes du à l'époque. Un film que toutes personne se disant "cinéphile" se doit de voir. certainement pas meilleur film de l'histoire mais un très grand film. Fans du genre, fans de melville et autes, vous savez se qu'il vous reste à faire.
Acteurs qui jouent faux, scénario qui aligne les clichés (le gangster au grand coeur, le novice qui fait des gaffes que rattrape le gentil mentor, la poule bébette à qui il ne faut rien confier...), mise en scène lente... On s'ennuie ferme et on a peine à comprendre comment ce film peut être considéré comme un chef-d'oeuvre !
le pire, outre la piètre interprétation, reste le final avec une fusillage bâclée et peu compréhensible et surtout une interrogation, Qu'est-ce qui permet l'arrestation de Bob le Flambeur ?! ...
Un bon polar à la sauce Melville (son premier), où l'on retrouve bien les différents codes du genre. On remarquera tout de même quelques longueurs et une fin plutôt moyenne.
Le film de gangster préféré de Stanley Kubrick apparemment. Là j'avoue que je ne comprends pas pourquoi. Ce film n'évite que peu d'écueils : il y a un goût de déjà vu dans beaucoup de situations, les personnages sont simplistes et assez caricaturaux, à tel point qu'ils deviennent plutôt des archétypes. La mise en scène de Melville n'arrive pas à redonner plus d'intérêt à la trame générale. J'ajoute que le tout sonne affreusement faux, notamment le jeu des comédiens. Ont-ils été mal dirigé par Melville ? Quoiqu'il en soit, je suis assez déçu.