Joli face à face, parfois tendu, sensuel, émouvant. Je n'ai pas vu les précédentes versions, surtout celle avec Belmondo. J'ai eu du mal au début à croire en Duris prêtre : trop séduisant, trop sourire ultra-bright pour moi. Puis, la magie prend, grâce au couple plein de grâce et de mystère qu'il "forme" avec Marine Vacth, ici superbe. Elle incarne l'héroïne par excellente, reléguant tout le reste du casting au second plan ! On ne voit qu'elle. Certains pourront y voir une histoire qui ne décolle guère, assez lente, trop, sans intérêt dans les intrigues secondaires. Pourtant, l'essentiel justement est de montrer que cette femme s'est construite sa bulle, désertique, qui n'autorise plus personne. On ressent cette solitude, dont la présence d'une seule personne va alléger au final et à sa plus gde surprise puisqu'elle n'est pas croyante. Le film vaut pour leurs échanges intelligents, vifs et "drôles" parfois. Cette femme va se libérer qq part de qq chose en elle. On ne sent pas le même amour de la part de ce prêtre qui vit surement là autre chose au début, surement l'appel de la foi de cette brebis égarée à ses yeux.
Appel qui révèlera plus charnel que prévu dans le dernier tiers du film,
l'amenant à faire un choix dans sa vie et enfin p-ê douter. C'est donc un affrontement entre 2 chemin de vies, 2 caractères qui se rencontrent à une époque qui parait ici comme lointaine, alors pourtant violente et dramatique. Les péripéties sont annexes, tout en ayant leur importance et leur sens pour ces 2 personnages. Mais encore une fois, c'est leur vérité et leur bulle qui intéressent et bouleversent. Comme un aparté que seule la guerre semblait pouvoir accepter et provoquer.
Film qui se déroule avec lenteur et douceur, tact aussi. A déguster tout doux.