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Philcroc
55 abonnés
120 critiques
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4,0
Publiée le 12 décembre 2019
Un beau film avec un super couplé d'acteurs en la personne de Romain Duris et la sublime Marine Vacht. Rien que pour eux et la profondeur et finesse de leur dialogue. Ce film mérite largement le détour. Bravo à Nicolas Boukhrief qui a su relever le défi après la version de Léon Morin prêtre de Melville.
Ce film historique construit sur l'ouverture d'esprit et l'argumentation est une belle réussite ! Tout est présent pour nous captiver du début à la fin : le jeux des acteurs, les décors, l'ambiance, les dialogues, ... Je recommande ce film
Vu avec retard ce film sorti le 8 mars dernier et qui va sans doute quitter les écrans franciliens ce mercredi…Nicolas Boulhrief livre une nouvelle adaptation du roman de Béatrice Beck, Léon Morin prêtre qui a fait l’objet d’une première adaptation par Jean Pierre Melville en 1961 avec Jean-Paul Belmondo et Emmanuelle Riva dans les rôles titres…Sur son lit de mort, Barny, une femme âgée se disant athée appelle un jeune prêtre pour se confesser…en fait elle veut lui parler d’un autre prêtre Léon Morin, arrivé pendant la seconde guerre mondiale dans son village, et dont la jeunesse et les prêches généreux émeuvent les paroissiens et plus particulièrement les paroissiennes …Barny dont le mari est prisonnier en Allemagne, contrairement au roman où l’héroïne est veuve de guerre, vit avec sa fille de son emploi de postière….communiste et athée elle s’agace des commentaires élogieux à l’égard du prêtre de ses collègues et par défi se rend à l’église lui jeter ses certitudes …commence alors un long dialogue entre le prêtre et la jeune femme, un dialogue qui passe aussi dans la profondeur des regards….un dialogue se transformant au fil des rencontres en une tension sentimentale , confrontée à un double interdit, celui de l’adultère pour elle, celui du vœux de célibat pour lui…les dialogues sont ciselés, la photographie admirable, que ce soit dans ces atmosphères hivernales, ses intérieurs aux lumières soignées, dans la pénombre d’une sacristie, dans la lumières des vitraux …Marine Vacth donne une interprétation intense de Barny, toute en intelligence et sensibilité, mais aussi d’inquiétude et de doute…je suis moins convaincu par le choix de Romain Duris qui ne correspond pas vraiment aux canons de la séduction, son look de barbu très contemporain et dont le jeu peut s’avérer désinvolte…
Une adaptation du roman Léon Morin, prêtre, tout en justesse et superbement jouée, qui invite à de solides réflexions. Un film sur le sens de la vie, les convictions, la foi, l'autre à travers l'échange, et, in fine, l'amour.
C'est toujours délicat de faire un remake d'un film réussi à tous points de vue. Le scope et la couleurs n'aideront certainement pas à retrouver toute l'humilité de la précédente version, mais le film est fait autrement et c'est ce qui en fait sa force et ce Léon Morin prêtre là est très intéressant aussi sobre que le précédent...Le tandem Romain Duris-Marie Vatch fonctionne à merveille, trop bien peut-être...aussi a-t-on parfois un sentiment de frustration concernant les rôles qui gravitent autour parfois mal définis . Ce film se veut d'être intimiste, mais ce n'est pas parce qu'il est ainsi qu'il doit être à voix basse et confidentielle sur sa presque totalité! Une musique douce vient se fondre dans tout ceci. Heureux d'avoir découvert ce film en dépit de certaines imperfections.
C'est un excellent film qui se passe pendant la seconde guerre mondiale en France. Une femme athée et communiste et un prêtre sont amenés à se voir régulièrement, à beaucoup discuter et à tomber amoureux. C'est une histoire vraie et le film s'appelle "la confession" car la dame, une fois très âgée, demande à se confesser à un prêtre et lui raconte cette histoire. Ce film est très beau et très intéressant. Les joutes verbales entre les deux protagonistes sont passionnantes.
Romain Duris est un visage de son temps. Il marque une époque de son empreinte au fer rouge. Parce qu'il n'est pas l'acteur des plus populaires, il a quand même le monopole du bon goût en matière de scénario. Ici, voilà qu'il se la joue sainteté, complètement antinomique du personnage qu'il semble être. Un artiste qui n'a pas peur de l'abîme, un charmeur redoutable qui fait tomber ses dames. Ça tombe bien, en prêchant la bonne parole, il fait chavirer ici toutes les fidèles (au féminin). Garçon intrépide qui peut sûrement tout jouer, il confesse ici un jeu en retenu, pour donner de la lumière à la sublime et énigmatique Marine Vacth. C'est aussi ça, la marque des grands acteurs.
Joli face à face, parfois tendu, sensuel, émouvant. Je n'ai pas vu les précédentes versions, surtout celle avec Belmondo. J'ai eu du mal au début à croire en Duris prêtre : trop séduisant, trop sourire ultra-bright pour moi. Puis, la magie prend, grâce au couple plein de grâce et de mystère qu'il "forme" avec Marine Vacth, ici superbe. Elle incarne l'héroïne par excellente, reléguant tout le reste du casting au second plan ! On ne voit qu'elle. Certains pourront y voir une histoire qui ne décolle guère, assez lente, trop, sans intérêt dans les intrigues secondaires. Pourtant, l'essentiel justement est de montrer que cette femme s'est construite sa bulle, désertique, qui n'autorise plus personne. On ressent cette solitude, dont la présence d'une seule personne va alléger au final et à sa plus gde surprise puisqu'elle n'est pas croyante. Le film vaut pour leurs échanges intelligents, vifs et "drôles" parfois. Cette femme va se libérer qq part de qq chose en elle. On ne sent pas le même amour de la part de ce prêtre qui vit surement là autre chose au début, surement l'appel de la foi de cette brebis égarée à ses yeux. spoiler: Appel qui révèlera plus charnel que prévu dans le dernier tiers du film, l'amenant à faire un choix dans sa vie et enfin p-ê douter. C'est donc un affrontement entre 2 chemin de vies, 2 caractères qui se rencontrent à une époque qui parait ici comme lointaine, alors pourtant violente et dramatique. Les péripéties sont annexes, tout en ayant leur importance et leur sens pour ces 2 personnages. Mais encore une fois, c'est leur vérité et leur bulle qui intéressent et bouleversent. Comme un aparté que seule la guerre semblait pouvoir accepter et provoquer. Film qui se déroule avec lenteur et douceur, tact aussi. A déguster tout doux.
Sur son lit de mort, Barny demande à ce qu'un prêtre vienne à son chevet pour entendre sa dernière confession. Nous allons alors être transportés plus de 70 ans en arrière dans un petit village du nord de la France durant la fin de l'occupation allemande. Employée à La Poste au tri du courrier et soutenant la Résistance, Barny, communiste et jusque là totalement fermée à toute notion religieuse va voir ses convictions remises en cause suite à l'arrivée d'un nouveau curé. Dès la première rencontre, les deux protagonistes vont se lancer dans de profonds débats d'idées, chacun cherchant à convaincre l'autre.
Dans un cadre intéressant historiquement parlant, le curé Morin (joué par Romain Duris) va tenter d'éduquer Barny (interprétée par Marine Vacht) à la cause religieuse, et ce malgré la résistance de la jeune femme. Tout cela dans un contexte tendu lié à la répression allemande qui s'accentue suite aux actions des résistants et qui ne va pas être sans impact sur la relation de nos deux personnages principaux.
Bien que l'époque traitée soit propice à développer un contexte qui aurait pu être très intéressant, il apparaît rapidement que ce cadre historique n'est que secondaire et que l'ensemble du film va se consacrer à ces débats d'idées, principalement autour de la religion. Et cela ne sert pas forcément le film.
Au-delà de la performance remarquable des deux acteurs principaux dans cette joute verbale et idéologique, le film reste malheureusement très lent, très long. En dehors des quelques scènes à la Poste ou à la campagne, la majorité du film va se dérouler dans l'officine du prêtre. Seule les quelques interventions de la jeune fille de Barny vont permettre d'alléger l'ambiance et de nous faire rire. Malgré un duo prometteur sur le papier qui se confirme à l'écran, et bien que les joutes verbales se révèlent par moment intéressantes, on trouve rapidement le temps long, attendant avec impatience les derniers mots de la confession pour connaître le fin mot de l'histoire.
Le film m'a plu, ils sont soucieux de tous les petits détails, Marine Vacth donne la partition à Romain Duris, c'est un film divertissant et qui ressemble sans doute à d'autres histoires qui ont eu leur réalité aussi. Les décors et les costumes sont très bien, les personnages nous emportent dans leur monde et dans une autre époque. Un pas vers le monde de la religion, les jeunes femmes qui commencent à s'affirmer, c'est parfait.
Quel plaisir de revoir Romain Duris! Surtout dans un rôle comme celui-ci, à contre-courant de ceux dans lesquels on a l'habitude de le retrouver. Il s'en sort à merveille, tout comme sa partenaire! Le duo fonctionne parfaitement, le film est beau et romantique, quoique souffrant de quelques longueurs. Les dialogues sont travaillés et intenses... pari réussi!
Alors ce n'est soi-disant pas un remake du film "Léon Morin, prêtre" avec Jean-Paul Belmondo (1961) on retrouve pourtant le ressort dramatique et la même intrigue amoureuse avec des noms identiques et certaines répliques sont des copies conformes... ceci étant - et ce n'est pas une critique - cette remise à jour de ce film adapté d'un roman de Béatrix Beck (prix Goncourt 1952) en constitue une nouvelle adaptation : l'arrivée d'un nouveau prêtre (interprété ici par Romain Duris) dans une petite bourgade pendant l'occupation allemande et c'est une belle réussite, le cheminement du doute et de la foi est très bien rendu, de même que le trouble spirituel qui ébranle la principale protagoniste de cette histoire, brillamment interprétée par Marine Vacth. La fin est cependant prévisible et m'a moins touché que le cheminement de l'histoire jusqu'à son dénouement, mais c'est un avis tout à fait personnel. Le film est un belle réussite de cinéma, une histoire forte avec de la réflexion et de la philosophie, une vraie réflexion de fond sur la foi, et au cinéma ce n'est pas si courant...
Nicolas Boukhrief change radicalement de style et se confronte à un thème classique. On est d'ailleurs ici davantage dans une nouvelle adaptation du roman et non devant un remake du classique de Melville. Le cinéaste privilégie ici l'histoire d'amour impossible entre deux êtres que tout semble opposer. Il ne tombe jamais dans le mélodrame et signe un drame digne et finalement poignant. A noter l'excellence de l'interprétation des deux acteurs principaux. Un bien beau film donc, malgré une thématique quelque peu surannée.