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Un visiteur
1,0
Publiée le 5 janvier 2019
Une énième enquête policière en version espagnole, le petit plus est son actualité, rien d’inventif ni d’innovant pour un genre de profilage déjà bien fourni genre « Esprit criminel », « New-York unité spéciale », traitant d’affaire criminelle violente. Une enquête extreme à la vue photographique de ces mamies victimes de l’infâme. De la similitude avec « Seven » pour l’ambiance glauque, les personnages sont bègues, badass, excentriques et frustrés, pas de quoi crier au génie du scénario de flic hispanique. Le travail du détail qui l’obsède avec insistance jusque dans les tréfonds, pour rendre ses inspecteurs détectives de la Policia Nacional en pauvres cinglés peureux. C’est « l’insomnia » ibérique pour un changement géographique et climatique, n’oublions pas les polars noirs français. Il n’y qu’une scène haletante et une autre rocambolesque, la fin est nulle, au moins, ce ne fut pas une perte de temps.
A Madrid, un serial-killer viole et tue des femmes âgées durant un été caniculaire. L’enquête proprement dite n’est pas le moteur essentiel de « Que Dios Nos Perdone », son scénario vaut surtout pour son côté sordide et la moiteur de son climax mais également par les tourments existentiels de ses flics. Je suis cependant resté sur ma faim et ne rejoins pas ceux qui ont été emballé par ce polar ibérique le trouvant diffus et fréquemment parasité par des scènes superflues.
Depuis une petite dizaine d'années, le cinéma espagnol est pratiquement le seul en Europe à proposer un cinéma de genre de qualité. Ce thriller de Rodrigo Sorogoyen, jeune cinéaste trentenaire alternant longs métrages et séries télévisées, en apporte une nouvelle fois la preuve. Sorogoyen en collaboration avec Isabel Pena a écrit lui-même le scénario de cette traque d'un serial killer aux goûts gérontophiles qui sévit en plein Madrid alors que la capitale s'apprête à recevoir le Pape Benoît XVI au même moment où le mouvement des "Indignés" se répand dans les rues. Immédiatement, le chef du service de police prend l'initiative de ne pas alerter les médias afin de ne pas ajouter à l'agitation du moment. L'inspecteur Luis Velarde (Antonio de la Torre) flic bègue et taiseux assisté de son collègue Javier Alfaro (Roberto Alamo) qui revient de suspension après avoir tabassé un de ses collègues vont devoir mener la traque dans ce contexte particulier en tentant de rester les plus discrets possible. C'est beaucoup demander au vu des tempéraments des deux flics et de la théâtralisation des meurtres mise en place par le tueur en série qui viole sauvagement de vieilles dames dont il parvient à s'attirer très rapidement la confiance. Le jeune Sorogoyen sans aucun doute très cinéphile, emprunte tout à la fois à l'ambiance glauque et moite développée par des réalisateurs sud-coréens brillants comme Bong Joon-Ho ("Memories of Murders" en 2004) ou Jin Na-Hong ("The chaser" en 2009 et "The Strangers" en 2016) mais aussi aux démons qui hantent l'esprit parfois torturés des enquêteurs dont le plus bel exemple reste sans doute les flic incarnés par Sean Connery dans "The Offence" (1972) et par Nick Nolte dans "Contre-enquête" (1990), deux films du grand Sidney Lumet. Quant à son serial killer effrayant à souhait il s'inscrit dans la lignée de tous ceux sortis de l'imagination fertile des scénaristes hollywoodiens à la suite du séminal John Doe (Kevin Spacey) du "Seven" de David Fincher (1995). Si l'on est en très bonne compagnie encore fallait-il savoir transcender toutes ces références pour trouver sa propre voie. Un défi relevé haut la main par Sorogoyen qui parvient avec dextérité à maintenir le toujours périlleux équilibre entre enquête et portrait psychologique grâce à un jeu de miroir captivant. Une dimension psychologique qui s'attarde sur l'impact de la violence vécue au quotidien par les flics sur leur équilibre psychologique pour peu que celui-ci soit déjà fragilisé par des traumas passés. Il faut aussi ajouter que ses trois acteurs principaux Antonio de la Torre acteur fétiche d'Alex de la Iglesia , Roberto Alamo et Javier Pereira parfaitement dirigés et imprégnés de leurs rôles très caractérisés lui apportent un sérieux coup de main. Sans oublier la très gracile Maria Ballesteros qui le temps de quelques scènes aussi troublantes que dérangeantes apporte une dose de charme bienvenue au sein d'un film noir et brutal qui ne laisse aucun moment de répit.
Assez prometteur sur papier, le film tarde tellement à démarrer que la scène finale passe pour une introduction maladroite et mal jouée. Un pervers meurtrier s'en prend au 4e âge de manière sadique et violente. Les inspecteurs mènent l'enquête dans un environnement soporifique et une succession de clichés fort malvenus. Gros point faible de ce film policier, les personnages sont grossièrement exagérés. Le flic bourru et agressif coéquipier d'un bègue renfermé et timide. Le manque cruel de complicité entre eux engendre un total détachement vis à vis de leur personne.
Rodrigo Sorogoyen a cherché à faire un film policier original et de ce côté c'est réussi. Les personnages principaux sont les policiers et leurs états d'esprit sont bien dépeints. Trouver le meurtrier semble impossible. Que dios nos perdone est cependant un film violent et dérangeant.
On connaissait le savoir-faire des Espagnols en termes de films d'horreur. Avec "Que Dios Nos Perdone", ils nous montrent qu'il ne sont pas à la ramasse dans le domaine du polar non plus. L'ambiance est très travaillée, les personnages sont profonds, attachants et bien ancrés dans la réalité. La réalisation aurait mérité un peu plus de rythme et la fin un peu plus de panache. L'enquête sordide, qui n'est pas sans rappeler certains thrillers scandinaves, se laisse suivre sans trop de longueurs. Un bon film policier!
Reclus dans un Madrid qui étouffe sous une chaleur caniculaire, QUE DIOS NOS PERDONE se positionne à hauteur de ses personnages, ces hommes aussi laids que braves, jetés à leurs grand regrets dans une affaire épouvantable. A leur tête, le bégayant Antonio de la Torre et le sanguin Roberto Alamo épousent les lignes torturées d’une enquête qui les conduiront dans les tréfonds des horreurs œdipiennes. Irrigué par la maestria d’un Rodrigo Sorogoyen qui se joue des ficelles du thriller, le long métrage scrute davantage les atours d’une humanité qui sombre au gré des rebondissements. Dès lors, QUE DIOS NOS PERDONE convoque les plus grands films policier qui font autorité, il ne s’agit pas de connaître la finalité, dé résoudre coûte que coûte le mystère, mais bien de pousser le dispositif à son paroxysme afin d’y observer, avec un dégoût affirmé, les déformations aussi hideuses que latentes des ses enquêteurs. Et alors, le monde se déroba sous leurs yeux.
tres decu de ce film, car souvent les policiers espagnols sont bons. ici c'est un peu lent, le scenario vu et revu, et surtout la fin en eau de boudin qui me dit que j'ai perdu 1h30 de film .... assez inutile....
Nul et long, je ne comprends pas pourquoi ce film est si bien noté. On s'essouffle vite dans cette enquête complexe qui n'est pas directement orientété sur l'enquête mais sur ces deux acteurs vers la fin c'est un peu mieux mais bon déçu pourtant j'aime bien les films espagnol.
D'abord, soyons cléments avec la critique et le public français qui ont largement surestimé ce "Que Dios Nos Perdone" beaucoup trop espagnol pour que tous les thèmes qui se bousculent dans son scénario engorgé soient perceptibles hors des frontières ibériques. Il faut néanmoins insister sur la forte tonalité anti-religieuse du film, qui ne se limite pas à la toile de fond ironique de la visite papale dans un Madrid miné par la crise économique : en effet, le titre du film et le livre inspirant le serial killer ("Camino") sont une référence directe à la doctrine de l'Opus Dei, qui est donc pointé clairement par Sorogoyen comme source du Mal et puissance corruptrice. Ceci dit, "Que Dios nos perdone" commence bien en parcourant avec une certaine élégance le chemin désormais bien balisé du "film de serial killer" hollywoodien avec duo de policiers passablement dérangés, et en y ajoutant ce mélange d'humour vulgaire et de brutalité relationnelle qui est si typique de l'Espagne. Le spectateur est donc intrigué puis rapidement séduit par ce contraste entre familiarité (avec le genre) et nouveauté (la noirceur certes un peu complaisante du cinéma espagnol contemporain). Avant de s'apercevoir que, peu à peu, les excès du scénario et des personnages s'accumulant au delà du raisonnable, le film perd sa crédibilité à se vouloir trop impactant. Le changement de point de vue dans le dernier tiers du film (on suit alors l'assassin) n'aide d'ailleurs pas la cohérence narrative et psychologique, et la fausse bonne idée du final "tardif" achève de déréaliser un film qui n'a définitivement pas tenu toutes ses promesses.
Malgré les rues ensoleillées de Madrid, voilà un thriller presque aussi glauque, poisseux et pessimiste que Seven. Rien de bien nouveau au royaume du tueur en série poursuivi par 2 flics que tout oppose, mais le film évite toutefois les facilités du genre et l'enquête est prenante. Une réussite !
Vraiment les Espagnoles et les Espagnols, après le film d'angoisse et d'horreur, ils ont trouvé le truc avec le polar. Après amours cannibales, la Isla Minima mais aussi l'accusé, l'homme aux milles visages et après tarde por la ira (la colère d'un homme patient), Que dios nos perdone met en scène un duo de flics face à une enquête tordue certes mais tout à fait plausible dans une Espagne de 2011 rongée par la crise. Une mention très spéciale à Antonio de La Torre, grand acteur espagnol (qu'on retrouve dans pas mal des films des années 2000). Il a une vraie gueule de cinéma. Peut-être lui manque-t-il la carrure internationale pour se hisser au niveau de Javier Bardem ! Comme j'aimerais que le cinéma français réalise et produise des polars de cet acabit. Cela manque terriblement en France.
Une palpitante histoire d'enquête sur un tueur violeur de vieilles dames à Madrid dans une atmosphère survoltée. C'est un film qui tourne autour du thème de l'Amour-Haine et pas un des personnages ne semble y échapper, ni même l'assassin. On peut dire que c'est l'essence de l'âme espagnole et son rapport à la religion qui sont les vrais sujets de ce film superbement interprété et mis en scène.