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Christoblog
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1,0
Publiée le 26 août 2017
Couvert d'éloge par la presse et une bonne partie de la blogosphère, ce polar espagnol m'a paru bien lourdingue.
Il se distingue d'abord par un scénario d'une grande platitude, qui ne tient pas la distance du film. Puisque l'intrigue peine à avancer, les scénaristes osent des raccourcis d'une bêtise confondante. Par exemple : on soupçonne le tueur en série d'aimer les chats, les enquêteurs voient un jeune homme caresser un chat errant dans la rue, il le suivent, et bingo, c'est le bon ! Dans une ville de la taille de Madrid, on avouera que le hasard fait vraiment bien les choses...
En réalité, la seule originalité du film tient dans les cibles du violeur et tueur en série : des grands-mères. Le réalisateur Rodrigo Sorogoyen n'hésite d'ailleurs pas à exploiter à fond le filon en filmant les corps suppliciés avec une complaisance qui fait froid dans le dos.
Quant à la paire des flics, elle est stéréotypée au possible : une grande gueule baraquée hyper-violente et un taiseux bègue qui ressemble tellement à Dustin Hoffman que cela en devient gênant. Les deux personnages sont dessinés à grands traits et sans nuances, les seconds rôles sont sacrifiés.
Grossier, tape à l'oeil, racoleur, fainéant : vous pouvez éviter.
Pour être sûr d'être récompensé aux "Goya", un film hispanique doit, semble-t-il (au moins récemment), répondre à un certain cahier des charges. Voir ce "Dios nos perdone" (sorti en France sous son titre original - peut-être pour éviter la traduction coulant de source, car le mot "Dieu" est assurément mal en cour cinématographique hexagonale...). Ce n'est pas un film policier - "intrigue" à la fois brouillonne et simpliste (mais, "originalité" largement relevée au sordide, bien sordide).... C'est, au mieux, un film "d'ambiance" - poisseux, bien collant....situé dans le vieux Madrid, principalement. C'est en fait surtout une charge appuyée (autant qu'hypocrite) contre les racines de l'Espagne - l'histoire se situe en août 2011, au moment des JMJ, et de la venue du Saint-Père. Cela n'apporte rien à l'intrigue, mais cela permet de taper avec délectation sur la religion catholique.... La mule "d'ambiance" est bien chargée : outre l'argumentspoiler: (à la poursuite d'un violeur et tueur en série gérontophile) , les personnages sont vraiment à l'extrême limite de la caricature, le duo de flics surtout (un sanguin alcoolo qui tape sur tout ce qui le contrarie, et un bègue qui "réfléchit" - tout en ayant des bonnes ressources de violence en lui...) - la police madrilène a beaucoup de mérite si elle trouve cette "fiction" simplement "décalée", ou quelque chose du genre, et non pas réaliste... C'est longuet - sans que le rythme anémié apporte lui non plus beaucoup à l'intrigue. La musique, qui vrille les nerfs, est insupportable... Le montage est inégal - mais cependant c'est là que se trouvent les meilleurs atouts de ce nouveau "coup de coeur" du boboland.... Côté distribution enfin, pourrait-on espérer voir quelqu'un d'autre que le (apparemment) incontournable Antonio de la Torre en vedette du prochain "thriller" en tête de gondole de la production ibérique - ici en bègue ?....
A Madrid, pendant l’été 2011, dans une ville étouffée par la canicule mais également surchauffée par les manifestants du mouvement des Indignés d’une part et par les jeunes venus du monde entier pour participer aux JMJ en présence de Benoït XVI d’autre part, dans ce contexte sévit un sérial killer qui ne s’en prend qu’aux vieilles dames, mais de manière tout à fait atroce, les tuant après les avoir violées. L’enquête, menée par deux inspecteurs aux méthodes et aux caractères antagonistes, n’en doit pas moins se dérouler dans la plus grande discrétion. Tels sont les ingrédients de base de ce polar particulièrement poisseux, nauséabond, qui se regarde sans gros ennui tout en ne proposant que les recettes habituelles du genre. La seule originalité vient du contexte (la présence des manifestants et des jeunes des JMJ), mais cet environnement n’est que rarement exploité. Les deux inspecteurs tourmentés par leur mal de vivre et leurs frustrations n’ont rien de bien surprenant : c’est presque devenu un cliché que d’avoir affaire, dans les polars, à des policiers de ce type. Mais ce qu’il y a de plus malencontreux dans ce film, ce sont les choix de mise en scène de la violence ou de ses conséquences. Etait-il nécessaire d’insérer des plans des corps nus des femmes suppliciées ? Etait-il obligatoire de finir avec une scène ultraviolente ? Le résultat, c’est un film sinistre qu’il faut déconseiller aux personnes sensibles. Allez ! Finissons-en et passons à autre chose ! 5/10
Voici un film que je qualifierai de Se7en ibérique. Scénario très proche sur la plan narratif et je ne parle même pas de l'atmosphère elle aussi poisseuse et désenchantée qui vous colle littéralement à la peau du début à la fin. Même duo, ou plutôt tandem de flics attachants, bien que très différents à la recherche d'un sérial killer qui s'en prend à de vieilles dames pour les violer avant de les trucider de manière la plus abjecte. Quand au final, ne comptez pas sur moi pour ous le révéler, mais là, en revanche, allez plutôt voir du côté de L'ALPAGUEUR - avec Bebel et Bruno Cremer - que de de celui du chef d'œuvre de David Fincher.
Le film est assez classique. Duo de flic. Flic gentil / flic méchant. Flic méchant en conflit avec la terre entière sauf de rares exceptions. Le moindre exemple : a un moment ils croisent des prostituées. Verlande laisse entendre qu alfano les connaît. Sauf erreur il ne les salue pas. Un profiler et un tueur en série chaque mettre amene son indice : des le premier on est quasi sur "tueur en série de vieilles femmes", le second la localisation et le mode opératoire, 3e? L évolution de la série. A chacun des suivants la vie la personnalité du tueur. Et l étau se resserre jusqu au coup de théâtre puis l' épilogue plus tard.
Mais il est aussi original en même temps. Tentative de l inscrire dans une temporalité avec les jmj de Madrid, ce qui lui donne une réalité et lui confère par la du réalisme. Les jmj n ont quasi aucune incidence et sa gratuité renforce d autant le réalisme. Les origines sont tues : pour la bagarre du début, plusieurs fois dans le film on a des occasions de la comprendre. Les deux curés qui se concertent pour savoir lequel des deux va parler. D ailleurs à ce propos, la transition avec la scène suivante m a bien étonné (sauf erreur coupure nette noire). Dans cette transition, j y ai vu un brillant "bref", "qu importe", "l important c est que", ... je l ai même trouvée courageuse car je pense que beaucoup devraient ne pas la comprendre. Autre originalité toujours sur les origines, on a l explication sur une origine qu on ne demande pas du tout, celle d une particularité de Verlande.
"Jamais deux sans trois", affirme une expression bien connue. Une affirmation qui, pour moi, a trouvé sa confirmation avec le film "Que dios nos perdone", 3ème polar espagnol encensé par la presse et très bien reçu par un grand nombre de spectateurs mais à qui je trouve beaucoup plus de défauts que de qualités et qui m'ennuie profondément. Les deux précédents avaient pour titres "La isla minima" et "La colère d'un homme patient". Dans "Que dios nos perdone", nous voici en présence d'un film trop long et très mal construit dans lequel le spectateur se trouve très souvent complètement perdu (Je sais, c'est à la mode, c'est fait exprès mais c'est quand même très désagréable !). La recherche du "violeur de mamies" par un flic hyper coléreux et par son collègue bègue s'avère vite très peu passionnante et, in fine, les 3 meilleurs moments du film sont ceux où on entend du fado interprété par Amalia Rodrigues.
Excellent polar ou magnifique thriller. C'est aux choix. A travers Madrid, on se retrouve embarqué avec ces deux inspecteurs, si differents l'un de l'autre, mais qui se doivent de cohabiter pour une série de meurtres et de viols abominables de personnes du troisième âges. Une large place est faite aux ames tourmentées des deux inspecteurs a travers qui ils sont. Et ces deux la sont d'une crédibilité plus vrai que nature. Les seconds rôles leurs tiennent aussi la dragée haute, et du fait que le film soit toujours rythmé en continue sans temps morts. On passe vraiment un sacré bon moment. Je conseille vivement aux amateurs du genre .
J'avais aimé "La isla minima" ... mais là, la mayo n'a pas vraiment pris. Faute, en partie, à ce télescopage (se voulant "éclairant")entre vie professionnelle juste glauque et vie privée insatisfaisante de nos deux héros (sans grand relief .. mais subtilement joués, je le reconnais) avec lesquels il est difficile d'être en empathie. De surcroît, la complaisante violence filmée - une scène de viol de mamie, la scène finale d'acharnement dictée par la vengeance - et dérangeante tout en n'apportant strictement rien au film sauf à élever de plusieurs crans le curseur du sordide. Je suis resté sur ma faim en quittant la salle. Et pourtant le film est long ... long ... trop long (ex: pourquoi ne pas couper la scène de l'enterrement du chien !).
Nous voilà avec le film surévalué du mois. Les acteurs sont excellents mais que d'artifices pour cacher un scénario insipide. On pourra dire que l'important est la vision nihiliste de tout ça mais Fincher le fait déjà tellement mieux et depuis si longtemps que la sortie ciné vers ce 'Que Dios nos perdone' n'en vaut vraiment pas la chandelle.
"Que Dios nos perdone" est un polar dans lequel deux policiers, Alfaro et Velarde, aux personnalités bien opposés, l’un brutal et l’autre cérébral timide bégayant, vont être chargés d’une enquête criminelle sur une sordide affaire de tueur de grand-mères à Madrid. Ce film de Rodrigo Sorogoyen est une bonne surprise, parfaitement maîtrisé dans l’image, la direction d’acteurs. Je lui reproche cependant un scénario qui s’essouffle à mi parcours (spoiler: notamment à partir du moment où Velarde remarque dans la rue un homme donnant à manger à un chaton ), des facilités d’écriture utile à l’intrigue, voire des incohérences. C’est comme si on avait deux films, une partie quasiment parfaite, et une autre très quelconque. C’est dommage car jusqu’à ce moment, on avait une enquête rondement menée et bien intéressante surtout au regard de la personnalité des enquêteurs. La forme et la qualité des acteurs font parfois oublier ce scénario bancal.
D'abord, soyons cléments avec la critique et le public français qui ont largement surestimé ce "Que Dios Nos Perdone" beaucoup trop espagnol pour que tous les thèmes qui se bousculent dans son scénario engorgé soient perceptibles hors des frontières ibériques. Il faut néanmoins insister sur la forte tonalité anti-religieuse du film, qui ne se limite pas à la toile de fond ironique de la visite papale dans un Madrid miné par la crise économique : en effet, le titre du film et le livre inspirant le serial killer ("Camino") sont une référence directe à la doctrine de l'Opus Dei, qui est donc pointé clairement par Sorogoyen comme source du Mal et puissance corruptrice. Ceci dit, "Que Dios nos perdone" commence bien en parcourant avec une certaine élégance le chemin désormais bien balisé du "film de serial killer" hollywoodien avec duo de policiers passablement dérangés, et en y ajoutant ce mélange d'humour vulgaire et de brutalité relationnelle qui est si typique de l'Espagne. Le spectateur est donc intrigué puis rapidement séduit par ce contraste entre familiarité (avec le genre) et nouveauté (la noirceur certes un peu complaisante du cinéma espagnol contemporain). Avant de s'apercevoir que, peu à peu, les excès du scénario et des personnages s'accumulant au delà du raisonnable, le film perd sa crédibilité à se vouloir trop impactant. Le changement de point de vue dans le dernier tiers du film (on suit alors l'assassin) n'aide d'ailleurs pas la cohérence narrative et psychologique, et la fausse bonne idée du final "tardif" achève de déréaliser un film qui n'a définitivement pas tenu toutes ses promesses.
Décidément ces Espagnols sont vraiment très fort pour nous présenter de bons films policier et sans valoir "la isla minima qui était pour moi un pur chef-d' oeuvre celui-ci ne déroge pas à la règle bon acteurs, suspense ,originalité, même si la fin est un peu prévisible bref j'ai passé un très bon moment