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    Dunkerque
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    3,9
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 juillet 2017
    Voir un film au cinéma Le Grand Rex est toujours une expérience, surtout quand il s'agit d'une avant-première. Les gens sont enthousiastes, réagissent durant le film, sifflent, applaudissent, etc (même si ça n'a pas été le cas ici, les gens n'en ont pas eu le temps !). Alors quand Christopher Nolan est présent, ça devient pour beaucoup un petit instant magique de leur vie, tandis que les cinéphiles/cinéastes apprécient de voir un maître parlé de son art. Ce moment a été également un peu nostalgique pour Nolan lui-même puisque le Grand Rex a été la première salle au monde où a été projeté "Memento", le film qui l'a fait connaître et reconnaître.

    Quand le présentateur de la soirée à questionner Nolan, il lui a demandé quel a été le travail de balance entre la réalité des évènements historiques et la fiction, étant donné que c'est le premier film du réalisateur à se basé sur des faits Historiques. Nolan a répondu que ce passage de la 2nde guerre mondiale, finalement assez peu connus du grand public en France, était d'une grande importance aux Royaume-Unis et qu'il a cherché le plus possible à rendre l'effet que ce devait être de faire partie de ces soldats et de ces hommes qui ont participé à l'opération Dynamo.

    Le film parle donc d'Histoire, mais pour résumé la situation : Mai 1940. La guerre a été déclarée avec l'Angleterre et les allemands avancent très vite. Après la conquête de la Belgique, le Nord de la France est sous le feu des canons. Pour l'état-major anglais, la priorité est d'évacué ses soldats présents sur le territoire français afin de se préparer à repousser l'invasion allemande qu'ils jugent imminente. Dunkerque. Sur les plages, près de 400.000 soldats anglais et français attendent les bateaux qui doivent les emmenés en Angleterre. Une évacuation difficile et trop lente, tandis que les forces allemandes se rapprochent toujours plus. La ville est encerclée, ce n'est plus qu'une question de temps.

    Voici les faits Historiques, et voici où le film débute. Est-ce que le métrage respecte l'Histoire avec minutie ? J'en doute fortement, et cela n'a que peu d'importance vu comment le film fonctionne et les intentions de Christopher Nolan. Ce "Dunkerque"-2017 n'est pas un cours d'histoire, c'est une expérience ! Une expérience cinématographique émotionnelle pleine et entière. Alors, serait-ce un remake du film homonyme de 1958 ? Absolument pas. Là où le film de Leslie Norman se veut certainement plus exact avec l'Histoire, la mouture de Nolan joue sur les sensations du spectateur.
    Je m'arrête deux secondes sur ce qui fait le cinéma : Si le 7e art est un média si puissant, c'est qu'il a vocation à proposer aux spectateurs, par la qualité de son scénario et de sa mise en scène, de se glisser dans la peau de quelqu'un d'autre et de vivre émotionnellement des expériences qui ne leur serait pas accessible autrement.
    C'est la définition même de ce film !

    Le ressenti émotionnel est juste immense ! Tout a été fait pour rendre l'expérience prenante et intense. Depuis la première minute jusqu'à la dernière, le spectateur est collé à son siège et vit littéralement l'horreur de cette bataille comme si il était avec les personnages. Mais là où Nolan fait des prouesses, c'est avec la tension ressenti par le public. Ce n'est plus à prouver, le réalisateur sait y faire quand il s'agit d'amener de la tension (cf toute sa filmographie). Ici, Nolan va plus loin en faisant de la tension le point central du film. Toute la structure est bâtie et conçue afin de maintenir le spectateur dans un état de tension constant et crescendo.

    Cela fait de "Dunkerque" non pas un film de guerre, mais un survival qui a pour toile de fond la guerre. Il n'est question que de lutte pour la survie, pas de combats contre l'ennemi (en tous cas, pas au sens stricte du terme). De fait, on ne voit quasiment jamais les allemands. Nolan a utilisé avec brio la technique du hors-champs, voire même du hors-film, afin de faire de l'armée allemande une menace écrasante et omniprésente, tout en évitant le plus possible son apparition à l'écran. Cet effet rend la menace plus abstraite mais aussi plus universelle et plus efficace. De fait, par extension de la menace allemande, le plus grand ennemi affronté ici est le temps. C'est une véritable course contre la montre, menée d'une main de maître par Christopher Nolan qui impose un rythme effréné où le spectateur n'a pas le temps de souffler face à un enchaînement de rebondissements dont la fluidité tient de la prouesse.

    Avec ces multiples péripéties, Nolan emprunte aux codes de l'horreur, également par sa mise en scène de la peur qui transparait chez le public ; et une représentation plus visuelle et brutale de la mort aurait suffi à le faire vraiment basculer dans l'épouvante. Même la musique va dans ce sens. Souvent très discrète, elle se montre lancinante et oppressive, et au temps fort digne des meilleurs compositions d'épouvante. Accompagnant la tension, elle sait très souvent se faire oublier pour faire place à une autre ambiance oppressante : un tic-tac d'horlogerie. Ce bruitage omniprésent, d'abord lent et régulier accélère au fil des actions, pour ajouter encore de la pression.

    Dans l'ensemble du film, le travail sur le son est excellent. Le film est assourdissant, dans tous les sens du terme. Dès le départ du film, le son des fusillades est très fort, envahissant. Les basses font trembler les fauteuils et le ressenti des spectateurs en est décuplé. Chaque balle tirée, chaque mouvement d'avion, chaque manœuvre de bateau, chaque mouvement du corps est bruité de manière quelques peu exagéré afin que le spectateur fasse plus que l'entendre, mais le ressente.

    Tout cela au service de l'histoire. Alors "Dunkerque" est un film parfait ?
    À la sortie de la salle, lorsque un ami m'a demandé mon avis sur le film, si celui-ci était très bien ou un chef d'œuvre ; je lui ai dit : «Je dirais bien chef d'œuvre, mais ce n'est pas si simple».

    Le film a quand-même un gros problème selon moi : la narration. Le choix de Nolan a été de privilégier l'expérience et la tension à l'histoire. Donc, celle-ci n'est pas très présente et elle n'a qu'une importance diminuée. Le film débute directement dans l'action et sur la plage, et le spectateur est tout de suite pris dans l'action. Mais beaucoup plus que ça, la narration est éclatée ! Ainsi, pour privilégier la tension sans temps mort, l'histoire est morcelée en axes narratifs suivant chacun des protagonistes et les temps forts de chaque axe se suivent, mais sans tenir compte de la chronologie ! Ainsi, alors que l'action entière du film se déroule sur grosso modo 2 jours, il est fréquent de passer du premier jour pour suivre un protagoniste, puis de passer au jour suivant pour en suivre un autre, puis de passer au soir, etc… On pourrait se demander pourquoi Nolan a choisi une telle narration alors que la majorité de ses films précédents étaient linéaire. C'en est oublié que le monsieur à fait Memento !

    C'est très déroutant au début, et du peu de commentaires que j'ai glané à la sortie du cinéma, ça en a désorienté plus d'un. Cependant, une fois qu'on a compris et qu'on accepte de se laisser porter non pas par l'histoire mais par la tension et l'expérience émotionnelle qu'elle engendre, on en vient à oublier l'histoire. Au moins jusqu’à la fin du film qui fait se rejoindre tous les axes narratifs et où l'histoire, redevenue maitresse du film, peut se lâchée sans pour autant être lourde.
    Un autre défaut que je reproche au film est aussi un point fort : être directement plongé dans l'action. Le film s'ouvre sur une succession de cartons qui expliquent en 4 courtes phrases la situation de la guerre et de l'armée, entremêlé de quelques plans calmes. Puis l'action arrive brutalement et on arrive directement sur la plage. Étant donné le style narratif du film, c'est tout à fait pertinent et justifié de démarré l'action le plus tôt ; mais le spectateur est en manque d'histoire. D'autant plus que celle-ci est peu présente et éclatée, elle aurait mérité une plus ample présentation qui aurait, selon moi, contenté le spectateur qui aurait alors mieux compris la situation et donc aurait pu oublier l'histoire avec plus de facilité pour mieux profiter de la tension.

    Cependant, ce choix est très largement justifié par la narration ; doublement justifié puisqu'il y a un autre intérêt : la désorientation. En effet cette absence voulue d'histoire amène un manque de confort du spectateur qui a l'habitude d'histoire posée. Par la suite, les effets sonores assourdissants, la musique oppressante, les choix des plans qui sont souvent à l'épaule et désaxés, et la photo grisâtre ; tous ces effet n'ont qu'un seul but : déboussolé le spectateur afin de lui faire ressentir ce que les personnages vivent.

    Et cela n'est possible que grâce au jeu des acteurs qui est très bon, et surtout très discret. Il n'y a ici pas de performance hors norme comme nous avait si brillamment livré Heath Ledger dans "The Dark Knight", il y a au contraire une prédominance des silences et du jeu par les regards et les attitudes. Ainsi, ce qui est mis en avant chez ces personnages, c'est leur conflit intérieur, entre honneur et survie. Un excellent exemple qui encore une fois favorise l'immersion et la tension.

    Vous l'aurez compris, et Christopher Nolan l'a rappelé lors de son intervention de cette avant-première : le maître mot du film est l'immersion. Le public est embarqué dans l'opération avec les soldats, les pilotes et les civils volontaires. On peut d'ailleurs y voir un côté film hommage, rendant grâce à tous ceux qui ont participé à cette opération miraculeuse. Le film évite pour autant le piège cliché d'en faire des héros, et la fin du film le prouve bien en allant jusqu'à poser la question de la nature de l'héroïsme, et fait se rencontrer la problématique usuelle du survival (égoïsme contre bravoure) avec les problématiques des films de guerre. Comme à son habitude, Nolan nous livre une œuvre tout autant divertissante qu'intelligente, mais l'expérience émotionnelle qu'elle nous propose va au-delà des attentes et rend ce film extraordinaire. Pas parfait, certes, mais il n'est pas difficile de passer outre ces défauts pour pouvoir pleinement apprécier une véritable expérience de cinéma.

    À voir absolument.
    legend13
    legend13

    252 abonnés 1 058 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2020
    À chaque grand cinéaste son film de guerre. "Dunkerque" est donc celui de Christopher Nolan dont j'avoue être un fan. Le monsieur étant un des rares metteurs en scène capable d'allier les exigences d'un Blockbuster avec des scénarios proprement hallucinant d'ingéniosité. Ce 10ème film n'échappe pas à la règle. Avant d'être un film de guerre spectaculaire, prenant et oppressant c'est d'abord un scénario super bien ficelé. Qui d'autre que le réalisateur d'"Interstellar" aurait pu avoir l'idée saugrenue de jouer avec le temps dans un film du genre ? Et le résultat à l'écran est juste formidable et fascinant. Et, comme tout film de Nolan, des revisionnages s'imposent clairement pour pouvoir en apprécié toutes les subtilités et ingéniosité. Cependant, je dois avouer ne pas être un grand fan de film de guerre peu importe les réalisateurs. Bref, "Dunkerque" est un très bon film mais certainement pas le meilleur de son génial réalisateur.
    Cinememories
    Cinememories

    489 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2017
    Attendu au tournant depuis le sublime « Interstellar », Christopher Nolan revient aux commande d’une pointure non négligeable, face cachée selon certains de la Seconde Guerre Mondiale. Comme le titre l’indique, « Dunkerque » va motiver tous les regards autour d’une évacuation massive, de soldats britanniques et français. L’opération Dynamo est un tournant dans le dénouement de la guerre, bien qu’elle ne vienne de commencer… Et le comble dans tout cela, c’est que le film se révèle bien moins un film de guerre que prévu. Il s’agit davantage d’un support, afin de laisser l’appréhension sensorielle faire son effet.

    De même que pour la plupart de ses œuvres qui se complexifient grandement, ce dernier essai divisera encore plus. Le choix le Nolan, privilégiant la psychologie et la tension au détriment d’un arc narratif construit autour de ses protagonistes principaux, est au désir du spectateur. On n’insiste jamais sur les soldats, on ne n’y attache pas forcément, car la seule chose qu’ils nous font partager, ce sont leur ressenti sur les terres, mers et airs hostiles de Dunkerque. Celui qui n’accepte pas ce format d’écriture, se limitera à l’effet documentaire et n’en tirera que des longueurs insoutenables. En revanche, ceux qui auront la patience et la justesse de mesurer cette expérience, comme un genre décalé du cinéma muet, trouveront justice en l’ingéniosité et la maîtrise du metteur en scène.

    Dès l’introduction, nous savons que nous sommes plongés dans un environnement peu accueillant. Nolan joue énormément sur l’hors-champ place instinctivement la Wehrmacht comme un prédateur sans répit, et toujours dans l’ombre des anglais. Il préfère cadrer à proximité des soldats et donc de l’humain, plutôt que d’évaluer des plans d’ensemble dans son récit. Bien évidemment il en existe, mais ce ne sont pas les plus pertinents afin de faire circuler la tension et le suspense prévues à cet effet. D’où la bande sonore, de nouveau signée Hans Zimmer, qui impose le tic-tac du temps qui se décompte bien plus vite dans les situations extrêmes. Si l’on a pris la peine de retirer les giclées d’hémoglobine et les toutes les horreurs associées, c’est justement pour se concentrer sur le destin de ces troupes sur la plage. Certains personnages n’ont pas de nom et si on n’en donne pas, c’est pour que l’on observe davantage le groupe et sa situation. Dans les airs, c’est un peu plus compliqué, car il y a en effet peu d’aviateur et leur nombre est amené à être réduit. Dans ce cadre, la stratégie militaire est également délaissée. On induit l’importance d’une couverture aérienne même si elle s’avère tardive et inefficace.

    On se tourne ainsi vers le message d’espoir qui peine à pointer le bout de son nez. Ce qui nous intéresse réellement dans cette aventure, c’est la manière de la faire débarquer. Le récit est subtilement fragmenté par objectifs et point de vue différents. Ils vont bien sûr s’entremêler dans un climax plutôt reposant. Pas un moment de répit nous est accordé dans ce survival. On boit la tasse en même temps que les naufragés. Nous sommes acculés au fond de notre siège, tout comme ces jeunes soldats au fond de la marée.

    Il serait également judicieux de préciser en quoi cet événement marque un tournant. Les anglais, forcés d’évacuer et d’abandonner les troupes et peuple français à leur sort, furent durement critiqués. Une nécessité afin de poursuivre le conflit sur leur île natale. La victoire est le « succès » de l’opération mais chacun prendra soin de juger à sa manière. C’est également une possibilité de redorer le décor de la ville française, renforçant le sentiment de fierté et de résistance. En somme, on ne peut critiquer l’esthétique qui rend hommage à l’enfer que les soldats sont dus endurés. Soit on nage derrière Nolan, soit on coule à flot !
    On regarde quoi aujourd'hui?
    On regarde quoi aujourd'hui?

    186 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2017
    Le génie Christopher Nolan est de retour et vient une fois de plus nous surprendre avec une de ses oeuvre dans ce cas précis avec ""Dunkerque"" qui s'illustre comme étant son travail le plus innovant . Loin de ce que nous sert habituellement le cinéaste avec des genres tel que la science fiction et autre sujet fantastique , cette fois-ci Nolan laisse place à un fais divers vrai datant de la deuxième guerre mondiale . Finis les super héros , les mondes parallèles et autre magie , et bienvenue à la vision autobiographique d'un réalisateur passionné sur la fameuse évacuation des troupes alliées de Dunkerque . Alors je serais honnête j'ai bien aimé le film mais je suis très en colère contre Nolan , j'expliquerais cela plus bas .

    L'histoire est dans son ensemble très simpliste et rudimentaire , mais c'est dans sa construction et son déroulé quelle se révèle ingénieuse . Ainsi comme les pièces d'un puzzle on regroupe plusieurs séquences aux travers de diverse point de vue différent au cours de trois histoires bien distinct qui pourtant ne font qu'un une fois réunis . spoiler: C'est ainsi qu'on se retrouve avec Tom Hardy dans les airs au cours d'une bataille dans le ciel captivante et totalement entraînante , son arc est de loin celui qui ma le plus frappé et fasciné .
    L'acteur est pourtant très sobre et ne ce permet pas de grand moment de discours mais cet aux travers de ces yeux qu'il livre l'une de ses meilleures performance .

    spoiler: Vient ensuite le récit du capitaine d'un navire lambda incarné par Mark Rylance qui veut coûte que coûte sauver le plus de soldat possible avec son petit bateau .
    Une vision plus posé mais bigrement inspiré et émotif car il permet un oeil civil et donc plus éloigné sur les événements . spoiler: Et le chapitre qui ma le moins convaincu et qui est pourtant le plus présent dans le long métrage est celui des soldats sur le sol qui essaye justement de quitter cet enfer .
    J'ai trouvé l'acteur Fionn Withehead pas très crédible et inexpressif et ce n'est pas les soldats antipathique à souhait qui l'accompagne qui m'ont rassuré . De plus je reproche à cette partie d'être un peu trop fouillie par moment et très long sur certaines séquence .

    Pour ce qui est de la mise en scène , pas de doute c'est bien du Nolan ! L'image est magnifique les cadrages impactant et les décors somptueux . Le filtre grisonnant rend le tout très inhospitalier et nous plonge dans une ambiance glaçante .Les grandes scènes narratives et explicative qui sont d'habitude la marque de fabrique du cinéaste laisse court à de longue séquence silencieuse ou le message se véhicule à travers l'image et le son et non la narration . Cette direction imagé est sans aucun doute un partis pris risqué mais qui se révèle efficace et percutant et nous force à nous maintenir silencieux jusqu'à la fin .C'est sans aucun doute dans cette construction contemplative que Nolan fais preuve d'innovation même si par moment cela semble un peu lent .

    Une chose ma clairement surpris , c'est que pas une fois on ne vois vraiment un Allemand nazi . La guerre est pourtant la et les cadavres s'accumulent mais c'est toujours invisible que la menace arrive et fais feu . Que ce soit sur le sol , dans les airs , ou dans l'eau le tir Allemand est toujours présent et pourtant pas une seule fois on ne les vois ou du moins on les aperçois de très loin . Je trouve l'idée surprenante et intelligente car sa instaure un climat hostile encore plus catastrophique qui nous angoisse car le danger est imperceptible ce qui ajoute toujours plus d'inquiétude .

    L'atmosphère , voilà ce qui ma foutu une sacrée claque ! Ce fut très stressant à certain intervalle et éprouvant , je pense en particulier au superbe final . Et on dois cela à l'influence amené par cet aura malsaine qui découle d'un entourage disgracieux et rude avec un environnement proche de la folie . Ajouté à cela l'excellent travail (j'ai envie de dire comme d'habitude) du compositeur et créateur de la BO Hans Zimmer qui livre de superbe partition lourde de conséquence et vous vous retrouvés avec une oeuvre cru , redoutable qui n'hésite pas à vous procurés le coup de frisson . La musique de Zimmer est très présente et se retrouve très importante , j'irai même jusqu'à dire majeure car elle est celle qui nous guide durant les phases d'observation .

    A présent les points qui m'ont déplu ( malheureusement il y en a ) ,déjà la durée de 1h47 min générique de fin compris .Je trouve cette durée déconvenue au vue du second reproche que je vient à faire qui est un manque cruel de développement avec ses personnages principaux . J'aurais du coup préféré que le film s'attarde au moins 15 minutes de plus pour ce centré un minimum sur le développement de ces protagonistes .Certains sont très bien et se suffisent à eux même mais d'autre sont dénué de sentiment ou du moindre humanisme comme par exemple Tommy pour qui je n'ai eu absolument aucun attachement alors que c'est lui que l'ont vient le plus à découvrir .

    Perso qu'il meurt ou non avec son unité je m'en moque , à chaque apparition de son récit à lui il me tardé que sa finisse vite pour passer aux autres héros qui sont plus intéressant .Quand à l'autre point néfaste qui franchement à failli me faire mettre moins de la moyenne à ce film tant cela ma énervé au plus haut point (!!!!) est la partis bien masqué du rôle qu'à joué la France dans cette histoire vrai . Car cette partie historique est un grand moment de l'esprit de sacrifice qu'à fais preuve l'armée Française . Je relate les """vrais""" fait .Le 25 mai 1940 a eu lieu l’une des plus grandes bataille de France (pourtant assez anonyme jusqu'à maintenant) de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

    Peu raconté dans les cours d'histoire alors que cette bataille fut un des éléments capitaux durant la guerre à mettre au même rang que les affrontements des Ardennes, de Stalingrad , d’El Alamein ou même de Koursk . La grandeur de ce combat fut tel qu'il pris le nom de ""miracle de Dunkerque"", en partie du au sacrifice des soldats français qui sauvèrent l’Angleterre d’une défaite inéluctable ce jour la , et de Hittler qui fit preuve d'une décision étonnante . Pour faire rapide ,il se joua à Dunkerque le sort de l’Armée anglaise , et c'est en grosse partie grâce au sacrifice de l’armée française qui ont combattus mémorablement les Allemands jusqu'à la mort que les britaniques ont pu fuir . Un combat dur et ferme qui dura neuf jours
    , le temps que les Anglais évacuent plus de 300 000 de leurs troupes .

    Plus de 15 000 soldats Français sont morts contre 20 000 pour les Allemands , une confrontation violente et rigide qui ne fut heureusement pas infructueuse ni inefficace ou superflu. L'exploit courageux et plein de vaillance des marins de différentes nationalités qui vinrent sauver les soldats fut possible grâce au dévouement de nos troupes qui furent sacrifiées pour que d’autres puissent échapper à l'encerclement nazi. Une grande résistance française commandés par le général Fagalde, qui ont défendu centimètre par centimètre le périmètre de la zone d'évacuation dans un combat condamné d'avance .Et bien que le périmètre défensif fut de plus en plus réduit, ils se sont battu jusqu'au bout pour protéger les derniers départs de navires. Nous mêmes et les Anglais sommes débiteurs de la bravoure des combattants de Dunkerque . Georg Karl Friedrich Wilhelm von Küchler commandant de la 18 ème armée de la Wehrmacht du Troisième Reich, a écrit dans son journal de campagne pendant le siège de Dunkerque :

    ""Malgré notre supériorité numérique et matérielle écrasante, les Français contre-attaquent à de nombreux endroits. Je n’arrive pas à comprendre comment ces soldats, combattant souvent à un contre vingt, trouvent encore la force de repousser chaque attaque. C’est stupéfiant. Je retrouve dans ces soldats français la même flamme que chez ceux de Verdun en 1916.""

    Voilà la vérité ! Et j'en ai marre de voir à chaque fois les Français décrédibilisé ou relégué au second plan par les anglais ou les américains à travers plusieurs oeuvre ! Cette partie de l'histoire à était un véritable symbole du sacrifice Français et de sa bravoure et sa me saoule de voir que tout ceci à été résumé dans ce film en seulement quelques phrases .Oui une partie de la France à fais la pire chose qui soit , la collaboration avec les nazi , mais je tient à rappeler que cette face obscur de notre histoire ne peut pas que nous résumer et que d'autre eux sont morts pour la liberté .

    Car ce n'est pas la France entière qui à collaboré , d'autre ont combattu tout le long et n'ont jamais abandonné le combat , l'armée Française à eu de grand soldats qui ont joués des rôles majeurs comme ceux-ci , merci de ne pas les oubliés ! Nolan aurait du rajouté une quatrième histoire dans son récit avec pour personnage principal un soldat Français et son combat avec tout les autres soldats qui se sont offert à la mort pour qu'ils puissent rentrés chez eux . IL me semble que sa aurait été plus judicieux et respectueux des hommes morts au combat qui ont su faire part d'un grand aplomb devant l'adversité .Et puis sa aurait ajouté grandement plus de véracité au lieu de s'en tenir à ""tient il y a un français et il fuis "". Mais bon j'ai finalement repris le dessus sur ma colère et j'ai décidé de juger le film à lui même et pas à sa véracité , du coup je dirais qu'il s'en sort plutôt bien .

    CONCLUSION :

    Dunkerque n'est pas le meilleur film du genre mais il reste de bonne facture pour la vision très personnel du réalisateur Christopher Nolan . Il y aurais eu de quoi faire bien mieux mais l'essentiel est là (sauf ce foutu aspect véridique) .
    4/5 Très bien .
    Kiwi98
    Kiwi98

    268 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2017
    Christopher Nolan est un réalisateur qui aime manipuler le temps. On le voyait déjà dans « Memento », thriller mnémonique et ténébreux sorti au début des années 2000, « The Dark Knight » avec la séquence des deux ferries, dans « Inception » et la chute de la camionnette, ou dans « Interstellar », où chaque planète avait différentes temporalités. Bref, le cinéaste britannique aime suspendre le temps et faire usage du compte à rebours pour doubler l’intensité de ses arcs narratifs. Et c’est exactement ce que l’on peut voir dans « Dunkerque », où il relate l’opération Dynamo, menée en Juin 1940 et destinée à secourir 300 000 soldats anglais, piégés par l’armée allemande sur le littoral dunkerquois. Ici, trois histoires s’enlacent sur trois axes temporels différents : l’un s’étale sur une semaine et filme les soldats feintés dans la plage de Dunkerque. Le suivant dure une journée, et narre la mission d’un bateau de plaisance anglais tentant de secourir les soldats, tandis que la troisième histoire suit un pilote et l’armée britannique sur une heure. À l’aide d’un montage particulièrement sophistiqué, Christopher Nolan met donc en scène cette histoire méconnue avec une efficacité redoutable. Mais cette stratégie se paye, puisqu’elle ne manque pas d’appauvrir la dramaturgie du film.

    Pour mettre en scène ses desseins, Christopher Nolan utilise notamment « l’effet Rashōmon » (une action filmée sous différents points de vue à des moments distincts du film). Si cela peut augmenter l’intensité du film, Nolan le fait de telle sorte qu’il finit par rapidement révéler ses limites, puisque les trois histoires se réunissent lors de la séquence finale. Résultat ? « Dunkerque » est un film intense, stressant, tentaculaire et même dithyrambique. Mais pour cela, il sacrifie sa consistance narrative en abandonnant sa simplicité.

    Très loin d’une aventure purement bigger-than-life, « Dunkerque » ne cesse de rappeler la préciosité du temps. On le sent notamment à travers la bande originale d’Hans Zimmer, constituée la plupart du temps de « tic-tac, tic-tac… ». Parce qu’à Dunkerque, le temps manque, et ainsi, Christopher Nolan se fait maitre d’une machine à rythme et ne cesse de travailler le mouvement tout en maitrisant la logique de son film. Quitte à sacrifier cette part de dramaturgie (peu de dialogues, musique envahissante, personnages développés au strict minimum), le cinéaste accouche d’un long-métrage brulant à tendance opératique, transformant la défaite militaire en victoire humaine.

    En contant ces trois fictions, « Dunkerque » s’apparente à une œuvre tendue, se déroulant sous le matraquage d’un compte à rebours. Autre point à souligner : pas un soldat de la Wehrmacht n’apparaît à l’écran. Ainsi, Christopher Nolan place le danger hors-champs. On sait que l’ennemi est là, sous l’eau, derrière les dunes et dans les airs. Mais jamais il n’apparaît. C’est peut-être le principal point fort de « Dunkerque » : le hors-champs est invité à l’intérieur du cadre, derrière le visage d’un ennemi imperceptible. Exercice de style hallucinant, « Dunkerque » va donc détruire un par un ses éléments formels pour mieux filmer l’invisible et faire du temps l’élément central de son intrigue. Saisissant l’insaisissable, Nolan, aidé par la sublime lumière d’Hoyte van Hoytema, met en scène un film qu’il est impossible de lâcher du regard, un véritable huis-clos à ciel ouvert doublé par une redoutable puissance épique. Parce que le cinéma est le meilleur artifice pour briser le temps. Une caméra qui ment pour un montage démentiel. Dantesque.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 juillet 2017
    Tout est dit dans les autres commentaires, je note juste pour en rajouter une couche et faire descendre la moyenne.
    Film indigne de son budget et irrespectueux de l'Histoire.
    Stephenballade
    Stephenballade

    404 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2017
    Surprenant. Tel est le sentiment qui prédominait dans mon esprit en sortie de salle. Oui, surprenant : c’est le mot qui convient le mieux. Surprenant dans la réalisation, surprenant dans les dialogues, surprenant dans les inexactitudes historiques. Chers lecteurs et chères lectrices, je me dois d’attirer votre attention sur la classification de ce film. Regardez bien sa fiche : guerre, seulement guerre. Pas historique, et encore moins biopic. Seulement et uniquement guerre. Sans doute était-ce voulu de la part du réalisateur pour imposer sa vision des choses, et mettre le doigt sur les actes de bravoure de certains hommes, mais aussi sur d’autres plus… regrettables (par ailleurs avérés). Mais en allant voir "Dunkerque", qui parmi vous peut prétendre qu’il (ou elle) s’attendait à un tel film ? Encore une fois, Christophe Nolan surprend son public, car il signe un film de guerre pas comme les autres. En tout cas quelque peu différent de ce que le spectateur avait l’habitude de voir en la matière, mais surtout très différent de ce à quoi il s’attendait. D’autant plus qu’il régnait parmi les cinéphiles, et à plus forte raison chez les admirateurs du cinéaste britannique, une sorte d’impatience frénétique depuis l’annonce disant que le prochain Nolan se tournerait à Dunkerque. Une nouvelle qui avait fait sensation dans l’hexagone et provoqué une véritable effervescence dans la capitale des Hauts-de-France. Et là, le public y est enfin, prenant les salles d’assaut. Et il s’attend à un grand moment. Le générique de début est des plus simples et le contexte est présenté sous forme de tableaux. Pour ceux qui connaissent l’histoire, ils remarqueront déjà une inexactitude dans le texte de présentation. Parmi les 400 000 hommes coincés dans ce qu’on appelle "la poche de Dunkerque", on n’y parle que des troupes britanniques et françaises. Bien qu’elles constituaient la majeure partie des effectifs, c’est faux : il y avait aussi des belges. Le ton est donc donné sur les libertés prises par rapport à l’Histoire. Et c’est ainsi que le spectateur est invité à se retrouver avec 6 soldats britanniques, inspectant tranquillement une rue déserte de Dunkerque. Le silence est de mise, où seuls résonnent le bruit des pas, l’entrechoc d’une nuée de papiers porteurs d’un message inquiétant qui tombent de partout, où même le simple grincement de l’ouverture d’un robinet semble emplir toute la rue. Seule une note musicale pesante de Hans Zimmer accompagne cette scène, et déjà une ambiance anxiogène se fait sentir. Le calme avant la tempête… Tout à coup, un coup de feu venu de nulle part, puis deux, trois, que beaucoup d’autres suivirent dans un bruit assourdissant, provoquant la confusion la plus totale et un vent de panique dont le seul réflexe est… la fuite. La fuite : le maître-mot que 400 000 hommes auront en tête. Fuir et survivre. Oui, "Dunkerque" est plus encore un survival qu’un film de guerre. Un choix assumé. Plus précisément, c’est un survival sur fond de guerre, doté d’un certain suspense et d’une forte intensité. Les hommes que le spectateur est invité à suivre vont l’amener à se demander s’ils vont s’en sortir. Peu importe leur passé. Il n’est d’ailleurs aucunement évoqué, et la psychologie de ces hommes n’est qu’assez peu développée. Comme si le spectateur avait été parachuté là, promu en journaliste porteur d’une caméra en vue d'un reportage aux airs de témoignage, il ne connaîtra pas jusqu’à leur nom pour certains d’entre eux. Ils sont anonymes et le restent. Tout comme ces héros d’un jour, incarnés par des noms bien connus tels que Mark Rylance en lequel on retrouve l’immense sagesse étonnant dont il avait fait preuve lors de "Le pont des espions", et Tom Hardy. On reconnaîtra aussi Kenneth Brannagh dans un petit rôle, mais d’importance. Certes quelques noms sont révélés, car cela est inévitable, mais le spectateur ne les retiendra pas. Là n’est pas l’important. Ce sont des gens comme vous et moi, et pour ce faire, le casting s’est enrichi d’illustres inconnus, et de les confronter aux différentes situations. Bien qu’on parle de 1 500 à 6 000 figurants selon les sources, la caméra va s’attarder sur trois d’entre eux. Christopher Nolan les a préservés le plus souvent de ce qui allait se passer, afin de privilégier les réactions naturelles, telles que les surprises, les étonnements, les peurs. De ce point de vue-là, c’est plutôt réussi. Oui, l’important est de savoir si les hommes présents à l’écran vont s’en tirer dans le chaos provoqué par les troupes allemandes invisibles, invisibles et pourtant bien décidées à effectuer leur travail de rouleau compresseur jusqu’au bout, sans pitié aucune ni la moindre concession. Visuellement, c’est réussi. Christopher Nolan a mis en images avec virtuosité les combats aériens, virevoltants à souhait, et quelques plans nous font prendre le point de vue du pilote. Toujours est-il que le résultat est saisissant. Le spectateur vibre, tremble, tout comme la structure de la salle obscure sous le son tonitruant des mitrailleuses, des fusils, des bombes, des explosions. Attention : si vous êtes sensibles des oreilles, prenez garde. Sinon vous risquez de vivre un véritable petit calvaire. Car "Dunkerque" est un spectacle autant visuel qu’acoustique. Pour ce qui est de la puissance du son, elle est même peut-être un poil trop poussée. Mais au moins, ça aide à comprendre les nombreux cas de surdité et les traumatismes, des traumatismes psychologiques provoqués aussi par le fait d’avoir vu la mort en face. La situation se fait voir petit. Et d’une humilité insoupçonnable. Le peu de dialogues est là pour étayer ce fait : dans cette situation autant périlleuse que compromise (voire désespérée), on est à l’affût du moindre bruit suspect, on courbe l’échine, on attend que l’orage passe, en espérant pouvoir se relever et continuer à voir le jour. Il n'y a rien d'autre à faire. Attendre et espérer. Les silences sont évocateurs et parlent d’eux-mêmes, et la tension n’en est que plus vive lorsque les raids allemands se font imminents. Le spectre de la fin. Oui chers lecteurs et chères lectrices, en dépit d’une façon surprenante de traiter le sujet et des libertés prises par rapport à l’Histoire, il est impossible de ne pas être pris dans bon nombre de scènes. Dans les faits, l’Opération Dynamo dura 9 jours. Christophe Nolan a choisi de s’attarder sur quelques faits, que le public pourra suivre sous plusieurs angles en entrecroisant la destinée de quelques hommes. Un peu comme l’avait fait Pete Travis avec son "Angles d’attaque", ou plus récemment Cédric Jimenez avec son "HHhH". Ceci a le don de mieux plonger le spectateur dans l’enfer d'un merdier sans nom, un cauchemar insoutenable où le temps parait désespérément long. C’est aussi de cette manière que toute l’horreur de la guerre est montrée, et non par les mutilations, les images gores étant aux abonnées absentes. L’incertitude de se prendre une balle ou de se trouver sur la trajectoire d’une bombe, ou encore le fait de se trouver dans un endroit quelque part sans possibilité de sortie ou encore de voir que l’ennemi s’en prend à des bâtiments sans défense, suffit à dépasser l’imagination du spectateur. Pas de place pour une romance, pas de place pour une vraie construction de l’histoire d’un personnage en particulier. Le spectateur est mis au même niveau que ces soldats poussés au bord de l’eau. Chers lecteurs et chères lectrices, soyez les bienvenus dans l’enfer de Dunkerque, héroïquement défendu par les troupes françaises aux actes plus souvent évoqués que montrés à l’écran. Cependant, il parait tout à fait compréhensible que les avis puissent être partagés tant la mouture de ce "Dunkerque" est différent de ce à quoi nous nous attendions, et différent de ce que nous avions vu jusque-là. Dans tous les cas, vous êtes prévenus…
    Roub E.
    Roub E.

    995 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2017
    Un film surprenant, très loin de ce que l'on peut s'attendre en voyant la bande annonce. Traitant de l évacuation des troupes anglaises de la poche de Dunkerque, le dernier film de Nolan n'est pas vraiment un film de guerre. Premièrement car on ne voit jamais le camp adverse; on entend tout le long l'armée allemande qui se rapproche mais on ne la voit pour ainsi dire jamais. Puis parce que le film ne raconte pas des combats à proprement parler mais plutôt un combat, celui de chacun des personnages que l'on va suivre pour sa survie. Il n'est quasiment pas question d'héroïsme tout le long du film (mise à part peut être le personnage de l'aviateur joué par Tom Hardy) mais presque du côté instinctif de chacun de ses soldats prêts à tout parfois à l'irrationnel ou à l'immoral pour quitter la zone de conflit. À ce titre l'écho qui peut se faire avec la question actuelle des migrants est presque évidente. Dunkerque est donc une forme de Survival mais aussi un grand film de suspens. Renforcé par la Bo exceptionnelle de Hans Zimmer (pas omniprésente mais essentielle) il y a une tension incroyable qui règne pendant tout le film. On est au cœur de ces soldats et on se demande en permanence d'où va venir le danger, du point de vue de l'association Montage, musique, mise en scène c'est remarquable, d'une modernité et d'une justesse admirable. Pourtant il m'a manqué un petit je ne sais quoi pour que je mette Dunkerque au niveau des autres chefs d'œuvre de Nolan comme Inception Dark Knight et Interstellar, mais c'est vraiment pour chipoter car c'est de l'excellent cinéma.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    539 abonnés 955 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2017
    Nouvelle étape dans la carrière de Christopher Nolan, Dunkirk s'inscrit à la fois dans une continuité de fond et une rupture sur la forme. Il est probable que ce nouveau film déstabilise tant le style évoque davantage l'expérimental que la fresque guerrière. Dunkirk n'est pas l'exposé d'une page de l'Histoire sur 3 heures comme on aurait pu l'imaginer, mais l'expérience d'une opération désespérée sur 1h47. C'est court, surtout de la part d'un metteur en scène dont les derniers films tutoient les 2h30. Pourtant, dès les premières minutes, le ton est donné: trois lieux (la plage, la mer et le ciel), trois angles d'attaque, une lutte pour s'enfuir. S'échapper pour survivre, ou survivre pour s'échapper. Le résultat de l'opération Dynamo conservera une part d'ambigüité (Victoire? Défaite?), elle s'inscrit donc naturellement dans la carrière de C.Nolan. On peut également retrouver cet obsédant rapport au temps, qu'il étire et divise pour mieux raconter. Mais cette fois, seule l'immersion importe. Les dialogues seront limités, les personnages réduits à leurs actes et leurs regards. Le style vise l'épure extrême, en résulte une tension inouïe étendue sur 107 minutes. D'un point de vue formel, Dunkirk est un vrai tour de force. Le travail sur l'image et le son est proprement hallucinant. Le sens du montage, les acteurs intenses, les retentissements de coups de feu, bombes ou de chasseurs, la bande originale assourdissante de Hans Zimmer. Absolument tout participe à maintenir un sentiment de danger permanent.
    Les dernières minutes sont peut être trop classiques en comparaison de la maestria qui a tenu le film jusque là, et le parti pris de Nolan a ses limites (peu de personnages à retenir au final). Mais bon sang, des films aussi immersifs et audacieux (surtout pour une grosse production) ne sont pas monnaie courante. Dunkirk divisera sans doute, mais on ne pourra pas lui reprocher d'avoir sa propre voix. Dunkirk n'est pas un film sur une victoire ou une défaite. C'est simplement l'expérience sensorielle d'un combat contre la mort, d'une débâcle à l'arrière-goût de victoire. C'en est une grande pour Nolan.
    Redzing
    Redzing

    1 157 abonnés 4 499 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2017
    Christopher Nolan s'intéresse à la poche de Dunkerque, où lors de la débâcle de 1940, des centaines de milliers de soldats français et anglais se retrouvèrent coincés entre le feu allemand et la Manche. Cependant, ne cherchez pas ici un film de guerre conventionnel. "Dunkirk" est avant tout un survival, montrant comment un aviateur, un bateau civil réquisitionné, et un soldat isolé ont vécu ce moment. Le seul gros défaut du film est qu'il ne creuse pas beaucoup ses personnages : on ne sait rien de leur passé, et les dialogues sont minimalistes (un changement de fusil d'épaule chez Nolan, ses films étant habituellement très bavards !). En conséquence, on s'attache peu à eux, malgré la bonne prestation des acteurs (Tom Hardy, Mark Rylance...). Cela n'empêche pas le film d'être très intense. On note en premier lieu l'énorme travail de montage sonore, avec une BO angoissante et permanente de Hans Zimmer, et une succession de bruits acérés et anxiogènes (sifflements de bombes, explosions, coups de feu, moteurs...). Puis la mise en scène éclatante et soignée, qui exploite la belle photographie, les décors in situ, ou la reconstitution bien réelle à base de figurants et engins, et ne relâche jamais la pression. Par ailleurs, côté montage, comme dans "Inception", Nolan s'amuse à nouveau avec la temporalité, alternant avec élégance des séquences où le temps ne passe pas à la même vitesse selon les personnages. Une façon de rendre hommage à ceux qui se sont battus sur terre, sur mers, et dans les airs, ne vivant pas au même rythme mais soumis à des expériences tout aussi intenses. Ainsi, "Dunkirk" est une jolie réussite, et, accessoirement, cela fait plaisir de pouvoir déguster sur grand écran en 2017 un film de guerre tourné sur pellicule et sans effets numériques à foison !
    Ti Nou
    Ti Nou

    511 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2017
    Concentré sur la bataille, Christopher Nolan joue la carte de l’universalité en ne nous donnant aucune information sur ses personnages : on pourrait tous être sur cette plage à lutter pour notre survie. De film en film, sa mise en scène est de plus en plus travaillée et efficace. Elle est ici épaulée par une musique oppressante de Hans Zimmer, bien éloignée de la grandiloquence de ce qu’il compose pour les blockbusters (car on lui laisse ici toute la place d’expérimenter), qui ajoute à la tension.
    Louis DCiné
    Louis DCiné

    192 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2017
    Alors ça y est, Monsieur Nolan nous offre son nouveau long métrage avec "Dunkerque", l'un des films que j'attendais le plus cette année. Après le genre du super héros, et la science fiction, le célèbre réalisateur britannique s'attaque à la guerre, en s’inspirant pour la première fois, dans un de ces films, de faits réels. C'est un projet qu'il avait depuis le tout début de sa carrière en tête. Je viens de sortir de la salle, et je dois bien dire que j'ai vraiment du mal à retrouver la vie réelle, tellement j'ai été transporté en pleine guerre de mai 1940. Le plus dingue, et je pense que tout le monde le sait déjà, c'est la tension du film! Du début à la fin, nous sommes collés sur nos sièges! On est totalement sous pression, et c'est une expérience cinématographique incroyable, jamais autant ressentie, et ultra marquante. Tout est réaliste. C'est assez ouf de savoir que la plupart des scènes ont été réalisées sans trucage (par exemple, les navires sont vrais). Ça explique (et ça se comprend) pourquoi le film est l'un des plus courts dans la filmographie de Nolan. Il y a très peu de dialogues. Les personnages ne sont pas vraiment bien développés. Nolan met tout son talent sur la mise en scène. Il insiste à fond là-dessus. Du coup, il est vrai que l'on a du mal à s'attacher aux soldats héros du film. Mais je pense que c'est bien le seul reproche que je peux faire. Et la tension prend le dessus sur tout. Les rebondissements sont nombreux, les attaques sont imprévisibles! C'est vraiment impossible de s'endormir devant "Dunkerque". Autrement, les acteurs sont tous très bons. On retrouve sans surprise des acteurs fétiches de Nolan, avec Tom Hardy, Cilian Murphy, ou même Michael Caine qui nous fait un caméo vocal. Nolan offre surtout une chance pour des petits nouveaux, avec également un éventuel début de carrière à de jeunes acteurs, dont l'un des chanteurs des "One Direction", et eux aussi se débrouillent super bien, même s'il y a toujours ce problème de manque d'attachement. J'ai beaucoup aimé Kenneth Branagh (et je viens de découvrir qu'il s'agit du réalisateur du premier "Thor") dans le rôle du Commandant que l'on retrouve régulièrement pendant le long métrage. Mais ce que je retiendrais aussi énormément, c'est le son du film! Car si "Dunkerque" n'aurait pas de son, ce serait vraiment très différent (sauf par rapport aux dialogues du coup). Les effets sonores sont dingues! On dirait que les coups de feu des fusils, ou les bruites des moteurs des avions ont été amplifiés, et cela nous met encore plus à fond dans le film. On se croirait aux côtés des soldats. Cela aide aussi à nous rendre compte de la dureté de la guerre. En plus vient s'ajouter une certaine bande son d'un certain Hans Zimmer bien sûr. Et le compositeur a encore fait un sacré travail, c'est le moins qu'on puisse dire! Il n'y a pas une minute qui est passée sans que j'ai pensé à la bande son. La dernière fois que j'ai ressenti cet effet, c'était avec.. "Interstellar"! Ça sent l'Oscar! Enfin, le film est très intéressant au niveau visuel également. On a des plans variés, plus ou moins larges, et de temps en temps aériens, où l'on est aux côtés des avions, et c'est super bien foutu encore une fois. Bref, si vous aimez les films de guerre, alors vous passerez un très bon moment devant "Dunkirk". Mais il faut savoir que c'est un film de guerre plutôt original. Il a son style, c'est bien différent d'un "Il faut sauver le soldat Ryan" ou plus récemment de "Tu ne tueras point". Moi en tout cas je le reverrai, et il marquera l'année 2017. Mais alors maintenant, une question se pose: quel va être le prochain film de Nolan, et de quel thème va-t-il traiter?
    Olivier D
    Olivier D

    33 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2017
    Dès les premières minutes on sent la démarcation de style vis à vis d'autres productions. Nous sommes en immersion totale, au plus près de ces soldats cherchant le moyen de rentrer au pays.
    Pas une seule fois nous voyons l'ennemi. Le film se consacre à la survie de ces soldats. Le son est très intense pour une immersion plus grande encore. La bande son est omniprésente et elle accentue l'angoisse et la tension aux moments cruciaux. Les batailles aériennes sont intenses avec des images jamais vues, on confond ciel et mer et on est à la barre et au viseur avec le pilote. Un film de guerre qui n'en ai finalement pas complètement un mais qui saura ravir bon nombre de spectateur par la maîtrise de Nolan. Ce n'est certainement pas son meilleur film mais il reste extrêmement bon
    Nicothrash
    Nicothrash

    381 abonnés 3 049 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 juillet 2017
    Depuis le début de sa trilogie Batman, chaque nouvelle sortie de Nolan crée l'événement et son "Dunkerque" ne déroge évidemment pas à la règle. En revanche et c'est bien normal, les attentes se décuplent à chaque fois un peu plus et nul besoin de préciser qu'elles étaient très grandes ici, notamment en raison des critiques presse dithyrambiques. C'est donc en confiance mais avec tout de même une pointe d'appréhension que j'ai découvert ce dernier Nolan et première chose, la tension présente dans les différentes bandes annonces est exactement la même que durant le long métrage et accrochez vous bien car elle est incessante du début à la fin ! Ce climat est vraiment surprenant et est en outre mis complétement en exergue par la musique entêtante et anxiogène du grand Hans Zimmer qui n'aura de cesse de nous garder sous tension. Côté réalisation c'est du grand art, de la photographie somptueuse aux effets spéciaux, tout est parfait et que dire de ces affrontements aériens, un régal de chaque instant. L'occasion également de parler de Tom Hardy, de qui l'on voit quasiment que les yeux durant tout le film, bien assez pour nous prouver une fois encore son grand talent, ok je l'adore mais tout de même ! C'est certain que ce point reste subjectif, par contre là où ça ne l'est plus du tout, c'est concernant l'ambiance sonore, cette dernière est proprement incroyable ! Entre les piqués des Spitfire et les bombardements on ne sait plus où donner de l'oreille, j'ai rarement eu cette sensation au cinéma, on est là dans une expérience assez unique, un véritable plaisir des sens !

    Maintenant, j'avoue avoir été longtemps surpris par le schéma narratif que Nolan utilise ici, les indications de temps et les légers sauts en avant ou en arrière m'ont quelque peu déstabilisé avant de comprendre le pourquoi du comment, un peu tard certes, l'occasion de le revoir rapidement et différemment. Autre point qui m'a semblé négatif un temps, l'émotion. En effet, il y en a assez peu durant une bonne partie du métrage mais c'est pour mieux nous happer dans le final, quelques mots parfois, un regard, mais le tout d'une superbe sobriété, tout comme les scènes de bateau entre Jack Lowden et Mark Rylance, ces héros ordinaires à qui l'on doit tant, c'est simplement touchant sans en faire des caisses.

    Un dernier mot maintenant aux pseudo-patriotes qui se réveillent quand ça les arrangent ou lorsque les enjeux sont assez faibles pour ne pas prendre de risques, Nolan n'élude en rien les nombreux soldats français qui se sont fièrement battus pour que les anglais puissent rembarquer, il en est clairement fait mention à différents moments du film. En outre, loin de faire l'apanage du "héros anglais", il respecte plutôt bien les faits historiques et étant lui même britannique, peut-on lui en vouloir d'avoir choisi le point de vue anglais ? A la limite, on le pourra peut être lorsque en France, on sera capable de traiter nous même de notre histoire au cinéma avec la qualité des réalisateurs étrangers. En attendant, Nolan le britannique nous offre une nouvelle fois une leçon de cinéma et place son "Dunkerque" parmi les tous meilleurs films de guerre, il n'est clairement pas passé loin du chef d'oeuvre, et peut être que c'en est un tout compte fait, l'avenir nous le dira ...
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    257 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juillet 2017
    Après trois ans d’absence, le réalisateur adulé Christopher Nolan est enfin de retour pour notre plus grand bonheur ! Après sa trilogie Dark Knight, son thriller d’action mental Inception et sa grande épopée de science-fiction Interstellar, le réalisateur britannique nous revient en 2017 avec un nouveau film très ambitieux (et très attendu) où il pousse encore plus loin ses obsessions et la technicité de sa mise en scène. Ce nouveau film c’est Dunkerque, son premier film guerre et pour marquer le coup, Christopher Nolan a décidé de nous offrir une vraie expérience de cinéma pas comme les autres pour un film abordant la Seconde Guerre mondiale ! Mai 1940. Après avoir subi une débâcle sans précédent sur le sol français, les troupes alliées, principalement britanniques, attendent d’être évacuées de la plage et du port de la ville de Dunkerque. Ce sont en effet près de 400 000 hommes, stationnés sur cette immense plage, qui attendent leur délivrance, acculés sous les feux de l’aviation ennemie, et n’ayant que pour seul objectif de survivre et de fuir au péril de leur vie. Christopher Nolan est probablement le cinéaste le plus marquant des années 2010. A chaque nouveau projet, toujours plus ambitieux que le précédent, le réalisateur britannique est attendu au tournant, aussi bien par ses fans que par ses détracteurs. Ne sortant qu’un film tous les trois ou quatre ans, lorsque le nouveau Christopher Nolan sort en salle il s’agit d’un des évènements de l’année cinéma ! Après nous avoir offert avec Interstellar une épopée de science-fiction majestueuse et puissante qui a su marquer le public du monde entier, le réalisateur nous revient donc avec un film très différent de ce qu’il a pu faire auparavant puisqu’il s’agit de sa première incursion dans le film historique qui traite de la Seconde Guerre mondiale. Promettant un film de guerre pas comme les autres, quasi-expérimental, d’une grande intensité, avec un maximum de prises de vue réelles tournées en grande partie en France, là où s’est déroulée la fameuse évacuation de Dunkerque entre le 26 mai et le 3 juin 1940, Christopher Nolan plaçait la barre très haute. Et force est de constater que Dunkerque est bel et bien un film de guerre différent des canons du genre ! Si certains pourront être surpris par le traitement du réalisateur sur ce récit de l’opération Dynamo, Christopher Nolan a au moins le mérite de proposer, non pas une réinvention du film de guerre, mais une vision et un traitement différent de celle-ci. Si vous cherchez un film avec un scénario complet avec des personnages assez fouillés, Dunkerque n’est peut-être pas fait pour vous. Christopher Nolan a en effet pris pour postulat de départ de livrer un film de guerre totalement immersif, quasiment sans dialogues, où le réalisme a été travaillé comme jamais pour littéralement plonger le spectateur dans l’action et lui faire vivre une tension et un suspense comme rarement il en a vécu dans un film du genre… Et la mission est tout simplement brillamment accomplie ! En optant pour une narration en trois actes qui s’entremêlent et se lient d’une façon bluffante, le réalisateur revient encore à l’une de ses obsessions : le temps. Dunkerque se divise en effet en trois parties : une semaine sur la plage et la jetée avec des soldats cherchant à sauver leur vie, un jour en mer où un bateau civil anglais doit se rendre à Dunkerque pour évacuer les troupes, et une heure dans le cockpit d’un avion de combat anglais qui a pour mission d’empêcher les attaques de l’aviation allemande. Tous ces évènements s’entremêlent donc d’une manière impressionnante pendant les 1h47 du film, complexifiant ainsi la narration et le scénario forcément basique mais voulu par le réalisateur. De plus, Dunkerque est en quelque sorte l’aboutissement quasi-total du travail technique de Nolan sur ses films : le montage, le son, la musique, la photographie, l’image, les prises de vue réelle, l’utilisation de figurants, de matériel militaire,… Ce film est une véritable expérience sensorielle et totalement immersive du début jusqu’à la fin avec des montées de tension terribles, le tout sans aucune surenchère dans les explosions ou la violence, le film reste sobre et modeste ! Par exemple, les scènes avec Tom Hardy dans son avion sont probablement les plus impressionnantes et bluffantes de Dunkerque car offrant enfin au genre de vraies scènes de combat aérien comme on n’en a jamais vu, à savoir sans musique, seulement la respiration du pilote, le bruit du moteur et le ciel et la mer à perte de vue ! Il est également important de noter que Christopher Nolan a fait le choix de ne pas montrer la violence des événements, d’autres l’ont brillamment fait avant lui tel que Steven Spielberg et son Il faut sauver le soldat Ryan, lui aussi véritable expérience physique et éprouvante, mais avec Dunkerque, Nolan préfère ne pas aborder la violence pour plutôt se concentrer sur le suspense, l’angoisse et la peur que ressentent les soldats pour les faire vivre aux spectateurs cloués à leur sièges ! Rien que les scènes où les Stukas allemands larguent leurs bombes sur la plage, le tout accompagné du terrifiant bruit de moteur de l’avion quand il se met en piqué, le réalisateur renforce ainsi encore plus cette sensation de peur, on s’y croit vraiment ! Et il faut dire que la partition du grand compositeur Hans Zimmer (sixième collaboration avec Nolan) y est pour beaucoup car constamment présente, assourdissante, terriblement tendue, voire asphyxiante parfois, s’accompagnant d’un « tic-tac » constant,… le compositeur offre une nouvelle une partition de grande qualité qui amplifie l’immersion voulue par le réalisateur. N’oublions pas de noter un casting de grande qualité que Nolan réunit pour chacun de ses films, que ce soit de jeunes acteurs qui se démarquent très bien, Fionn Whitehead, Tom Glyn-Carney, Jack Lowden et même Harry Styles, le vétéran Mark Rylance, l’impeccable Kenneth Branagh, et deux des acteurs fétiches du réalisateur : Cillian Murphy et Tom Hardy d’une grande sobriété ! Bien sûr nous pouvons évoquer quelques bémols à quelques endroits du film comme par exemple le fait que le personnage de Fionn Whitehead survive à absolument toutes les situations dans lesquelles il se trouve (sacré chanceux quand même !) ou que le personnage de Cillian Murphy apparaisse dans une scène de nuit sur une barque avec des hommes après le naufrage d’un navire et qu’on l’ait trouvé sur une épave en pleine mer plutôt dans le film alors qu’il est censé être revenu sur la plage… Sinon la plage fait un peu trop propre, les photos d’époque montrent bien que la plage était jonchée de véhicules endommagés ou détruits, de déchets, que les bâtiments qui la bordent étaient sans doute en partie détruits et il y avait surement plus de corps et de trous d’obus, le réalisme n’est finalement pas total mais c’est peut-être une question de budget aussi. Quoiqu’il en soit, Dunkerque marquera les esprits comme les derniers films de Nolan, c’est sûr. Il n’est peut-être pas encore un chef-d’œuvre mais nous avons là, et pour ma part, un grand film de guerre des années 2010 traitant de la Seconde Guerre mondiale. Christopher Nolan a réussi à livrer une de ses œuvres les plus impressionnantes et des plus immersives dans une reconstitution globalement très réaliste et bluffante des événements qu’a connus la ville de Dunkerque en 1940. Pour le moment Dunkerque de Christopher Nolan est le meilleur film de cet été, tout comme un des meilleurs de l’année 2017... Foncez le voir de toute urgence !
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