À fond : les secrets du tournage

Ce sont les producteurs Marco Cherqui, Lauranne Bourrachot et Thomas Langmann qui ont proposé à Nicolas Benamou de mettre en scène A fond après la sortie de Babysitting 2 (2015) qu'il avait coréalisé avec Philippe Lacheau. Le metteur en scène se souvient :

"Les producteurs avaient trouvé des réalisateurs qui faisaient des films d’action, mais ils leur manquaient une touche de comédie et inversement des réalisateurs de comédie qui avaient peut-être moins d’affinité avec l’action. Je pense qu’ils ont eu l’impression que je réunissais les deux conditions pour mener à bien ce film."

Valérie Bonneton devait jouer le rôle de Caroline Vigneaux, mais elle n'était finalement plus disponible au moment du tournage.

Le casting du film est riche en humoristes (ou anciens humoristes) puisqu'il comporte José Garcia, Caroline Vigneaux, Charlotte Gabris (déjà présente aux génériques de Babysitting 1 et 2), Vincent Desagnat, Jérôme Commandeur et Florence Foresti.

La voiture, La Medusa, est un personnage à part entière du film mais également un décor avec lequel les comédiens et l'équipe technique ont passé deux mois et demi. "C’était un peu comme une vieille actrice qu’il fallait préparer la veille de la scène qu’on tournait le lendemain, il y avait toute une équipe pour s’en occuper : des mécaniciens, des constructeurs auto et des ingénieurs qui n’étaient là que pour elle. En fonction de la scène, du plan à tourner, il fallait qu’on adapte toutes ces contraintes", s'amuse Nicolas Benamou.

Tout le film a été tourné avec des véhicules à vitesse réelle et non en studio. Une volonté visant à renforcer l'authenticité des scènes mais qui allait de pair avec de nombreuses difficultés techniques comme aléas de la météo ou encore l'absence de réseaux de communication (du fait des zones de brouillages militaires à certains endroits).

Une autre difficulté de tournage provenait du fait qu'il n'y avait pas de place dans la voiture pour les techniciens (les acteurs étant dedans). C'est pour cette raison qu'un deuxième véhicule technique suivait les voitures de jeu. Nicolas Benamou se rappelle : 

"On s’est rendu compte avec Antoine Marteau, le chef op, que pour installer des caméras sur des voitures qui roulent très vite, il fallait qu’elles soient très bien accrochées mais aussi que le système soit léger parce que sinon le poids pourrait se déporter, ce qui aurait pu causer des accidents. On a donc recherché des systèmes rapides à mettre en place et surtout qui permettraient que tout tienne dans la voiture."

Pour les prises de vue dynamiques à grande vitesse immergées dans la circulation, le Scorpio arm, un dispositif assez cher servant à filmer des véhicules en mouvement en toute sécurité, a été utilisé par Nicolas Benamou.