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    Frantz
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    448 critiques spectateurs

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    8 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    On aime François Ozon. Pour sa finesse, son analyse et ses personnages. Pour le trouble, voire le malaise fascinant qu’il suscite. On s’était aventuré Dans la maison, découvert Une nouvelle amie avant de débarquer en plein après-guerre, en 1919, auprès de parents sans fils et de leur (belle) fille désormais veuve. Tous les jours, elle se rend sur la tombe de Frantz, son défunt mari : Adrien aussi, même s’il court des risques. Cette époque était sous l’emprise d’une haine mutuelle entre français et allemands : ce qu’on appelle la « paix », la « fin de la guerre » n’était qu’une vaste fumisterie. On a d’ailleurs droit à certains échanges sur les causes de la guerre, pourquoi tant de morts, à qui la faute… Pour mieux analyser cette société ancrée dans le souvenir, dans un temps marqué par les obus et l’habitude de la mort, Ozon a choisi le noir et blanc. Après un générique ultra-sobre dans l’ombre de ceux des années 30, c’est une séquence épurée qui ouvre cette histoire d’amour confus entre une femme troublée et un ancien combattant traumatisé. On note très vite la délicatesse de la lumière sur les visages, la manière dont elle influe sur l’atmosphère en demi apnée de début du XXème. Le lien entre les deux inconnus, c’est Frantz. Adrien rend visite aux Hoffmeister pour leur parler de lui : il parle des visites à Orsay, des cafés, des discussions, des moments d’amitié (impossible ?). « N’ayez pas peur de nous rendre heureux » répond Magda, la mère, à son silence. Mais ce regard nerveux, cette démarche hâtive cachent quelque chose chez Adrien, un secret auquel ses visites sur la tombe de son ami prennent des airs de regrets, de rédemption même. On se prend très vite au jeu des acteurs, principale souffle dramatique : Pierre Niney, forcément, nous émeut une fois de plus, et Paula Beer illumine par sa grâce ces moments de confusion où le dialogue paraît inutile. Sur le quai, par exemple, quand Adrien s’en va et qu’elle refuse son amour, c’est une scène qui se déchire dans les lambeaux du sanglot, dans un raffinement brut.
    Après le départ fautif d’Adrien, Anna se décide à partir en France pour le retrouver. Au prix d’échanger les rôles et d’être l’intruse à son tour. Elle le cherche, même si elle sait ce qu’il a fait : le mensonge à ses parents, son amour inavouable, tout cela s’emmêle dans un chaos sentimental ordonné par la mise en scène radicale de François Ozon. Loin d’être une frustration sentimentale perpétuelle, le film parvient à préserver le bonheur ainsi qu’une porte – petite mais visible – qui ouvre sur un monde plus vif où les gens ont pardonné les querelles de l’autre : le présent, symbolisé par un passage à la couleur. Ces passages sont rares, car « idéalistes » pour ceux qui les imaginent. Même le pardon n’achève pas l’angoisse d’Adrien, cette angoisse de n’avoir rien mérité et d’être coupable, depuis la guerre, d’être vivant, de se relever après une explosion et d’avancer, assourdi au milieu des décombres, sans vraiment avoir conscience du monde et des autres, renfermé dans son propre traumatisme, sa propre névrose. L’amour en est-il la solution ? Une retraite, plutôt, une manière de valoir quelque chose, de retrouver une personne qui nous aime et panse nos blessures. Les sentiments sont purs dans ce film malgré tous les obstacles qui les altèrent.
    Et puis, il y a ce tableau de Manet, effrayant et hypnotique, Le Suicidé – dont le seul nom est bien assez explicit. Il occupe une place symbolique dans ce film, sans qu’on sache précisément sa signification. C’était la toile préférée de Frantz selon Adrien. La première fois, il apparaît comme un avertissement surgi du passé, fantasmé par Anna et ses beaux-parents qui ne vivent que grâce au souvenir de leur fils. Mais le chemin ne va pas droit : il change vite de direction et nous fait suggérer que c’est en fait Adrien, le suicidé, celui qui s’enterre vivant sous la terre du remord. Sa mère pense que c’est Anna qui tourmente sa nature fragile : « Ce n’est pas moi. C’est Frantz. » Elle ne ment pas en disant cela : elle aime Adrien mais il n’a pas la tête à aimer, la relation est donc plus simple qu’il n’y paraît. Seulement aucun d’entre eux n’a les pieds sur terre car ils vivent dans deux réalités différentes. On ne sait ce qui, de son ancienne relation avec Frantz ou de son être tout entier, pousse Anna à trouver Adrien. Il dit lors de leur première promenade : « Ma seule blessure, c’est Frantz. » Dans ce sens, a-t-il renoncé à stopper l’hémorragie ? Ou ne vit-il que par l’absence de cet ami ? La vérité n’apporterait certainement pas toutes les explications. Quoiqu’il en soit, une seule personne arrive à se détacher de ce la mémoire de ce soldat : Anna retourne voir Le Suicidé, un jeune homme assis à côté d’elle. Il lui demande ce qu’elle ressent devant ce tableau. « Il me fait sentir à quel point je suis vivante. » Arrive un moment où il faut faire le deuil du deuil et aller au devant – show must go on. Tant pis si on renonce à mourir…
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 5 septembre 2016
    Comme à son habitude, François Ozon surprend à nouveau avec « Frantz », film en noir et blanc se déroulant juste après la Première Guerre mondiale. Une histoire adaptée du roman L’Homme que j’ai tué (Broken Lullaby) de Ernst Lubitsch. Une adaptation sobre, académique qui dessert le film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 septembre 2016
    un excellent film, très touchant, et magnifiquement interprété, les deux protagonistes sont vraiment extraordinaires ! le tout filmé d'une très belle manière, les plans sont magnifiques, les rares passages du noir et blanc à la couleur se font très bien, progressivement, ce qui en embellit encore d'avantage les séquences. Courez-y !
    mickancy
    mickancy

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2016
    Sensible, romantique, étonnant par la situation. Qu'ajouter ? Maîtrise des sentiments, maîtrise et brio des acteurs, on se laisse emporter et convaincre
    Il faut faire gaffe à la guerre !
    T-rhy
    T-rhy

    78 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2016
    Un remake du film de Ernst Lubitsch de 1932 très réussi. Ozon a su gardé l'émotion et le drame du long métrage d'origine (les faits se passent dans l'après guerre 14-18), tout en changeant la perspective en plaçant cette fois l'histoire du point de vue du personnage principal féminin ET allemand, porté avec élégance et sincérité par une jeune Paula Beer qui est juste fascinante. La jeune actrice allemande porte littéralement le film de part sa prestation remarquable et touchante de simplicité. Elle est bien évidemment supportée par une réalisation assez classieuse de Ozon et le reste du cast qui est troublant de justesse (dont un Pierre Niney qui prouve une fois de plus qu'il est l'un des meilleurs acteurs français de sa génération).
    Bref, Frantz est un bon film. Touchant. Poignant. A l'esthétique surprenante et envoûtante. Il mérite définitivement le détour en salles à sa sortie le 7 septembre prochain.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 août 2016
    Un point de vue très intéressant qui aborde l'après guerre du côté allemand, la relation franco-allemande très tendue et dans toute la tristesse de cette période des moments colorés viennent redonner foi en l'amitié de personnes se détestant par principe patriotique. Paula Beer avec son petit côté Romy Schneider nous fait voyager avec Pierre Niney, dans un mélange mélancolique et puissant. François Ozon est un artiste a part entière et nous offre une très belle version de cette histoire. spoiler: Le mensonge omniprésent m'a pris complétement
    !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 août 2016
    Magnifique film, tourné presque exclusivement en noir et blanc afin de donner plus de réalisme , les acteurs sont touchants de sincérité ! On y parle de la guerre mais surtout de l'après-guerre , des victimes, de ceux qui restent, de travail de deuil , d'amour et d'art ...Un bijoux , à voir absolument !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 août 2016
    Merci pour ce joli film François Ozon. Le duo Pierre Niney et Paula Beer est parfait.
    Vous m'avez reconcillié avec la langue Allemande qui est si jolie à entendre.
    Frantz est un film délicat et poétique qui m'a transporté.
    J'espère que vous serez récompensé pour ce joli film.
    À voir en salle !
    tixou0
    tixou0

    699 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juillet 2016
    "Frantz" (orthographié à la française, comme le Frantz du "Grand Meaulnes", Frantz de Galais - sûrement pas un hasard, quand on se souvient que Alain-Fournier, jeune lieutenant de 27 ans, fut une des premières victimes de la Grande-guerre, dès septembre 14), c'est l'Arlésienne (mutatis mutandis) de ce nouveau film de (François - toujours pas un hasard, probablement) Ozon. La scène est entre le printemps et l'automne 1919, en Allemagne (dans la petite ville pittoresque de Quedlinbourg, en Saxe-Anhalt), puis en France (Paris, et Bourgogne - environs de Saulieu, en Côte-d'Or). Anna (la sublime Paula Beer) pleure son fiancé Frantz, mort au combat (avant ses 24 ans), à la fin de la guerre, de conserve avec les vieux parents de celui-ci, les Hoffmeister (dont c'était l'unique enfant), et chez lesquels elle vit. Lors de sa visite rituelle au cimetière - où elle va fleurir une tombe vide (Frantz repose dans une fosse commune en France), elle découvre un mystérieux visiteur, un Français. Cet Adrien Rivoire (Pierre Niney) est venu en "terre ennemie" pour s'acquitter d'une mission douloureuse, sur laquelle plane longtemps à l'écran beaucoup d'équivoque.... FO a construit là un chef d'oeuvre d'écriture, pour une oeuvre à la fois puissante et subtile, mise en scène de même, où tout est à louer, de l'opportunité coloriste à l'illustration musicale, où l'essentiel n'est pas asséné dans quelque discours édifiant, moraliste, pesant.... ou exploitant les facilités d'un psychologisme racoleur, mais suggéré, dans le détail visuel souvent, en évitant toujours le parti pris, la certitude, tout en abordant des thématiques essentielles... Du très grand art - comment allier sensibilité et intelligence.
    Vu en AP - j'en sors enthousiaste (mon premier "5 étoiles" pour 2016 !).
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juillet 2016
    Un film formellement et visuellement très beau mais qui m'a laissée sur ma faim tant il se révèle d'un classicisme et d'un académisme étonnants pour un film de François Ozon. Ici, point de cynisme ou d’ironie qui teintaient ses précédentes réalisations, on se retrouve devant un mélodrame de très bonne tenue mais sans grande originalité ni vraiment de personnalité, même si il faut reconnaître que la première partie suscite un vrai trouble, marque de fabrique d'Ozon. Le noir et blanc donne un vrai charme au film, il y a de vraies belles scènes d'émotions qui m'ont pris à la gorge mais le tout est un peu atténuées par les longueurs et cet aspect trop formel du film. Gros point positif du film (et qui vaut le déplacement à lui seul) : le casting... allemand. Alors certes Pierre Niney est la tête d'affiche de Frantz mais le véritable premier rôle et grande révélation du film est une actrice allemande en la personne de Paula Beer. Elle vole littéralement la vedette à Niney (qui fait du Niney) et crève l'écran dans tous les plans. Le film aura au moins servi à la découvrir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 septembre 2016
    Ce film donne envie de vivre, rempli d'émotions, de sentiments, il est terriblement touchant, c'est encore émue que je quitte la salle de cinéma!
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    77 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    François Ozon est l'un de mes cinéastes préférés. Il s'aventure à chaque film dans une nouvelle direction, alternant drame et comédie, mais dont le point commun est cette extraordinaire attention portée aux personnages, féminins bien souvent. Et celui-ci ne déroge pas à la règle malgré le prénom masculin du titre. En 1919, dans un village allemand, Anna vient se recueillir sur la tombe de Frantz, son fiancé mort au combat dans les tranchées françaises. Un jour, au cimetière, elle aperçoit un homme en larmes, Adrien Rivoire (Pierre Niney, parfait), qui prétend être un ami du défunt. Troublée par son mystère et son chagrin, elle s'attache à lui jusqu'à ce qu'il lui révèle son terrible secret… Ce magnifique portrait de femme, réalisé dans un noir et blanc très expressionniste ponctué ça et là, et par petites touches, de plans en couleurs, m'a émue. C'est en partie dû à la comédienne (Paula Beer) dont la grâce tout en frémissement fait beaucoup penser à Romy Schneider. Mais aussi parce qu'Ozon dépeint avec une infinie délicatesse les âmes tourmentées de ces deux êtres accablés par le deuil et dévastés par la douleur. Suspicions, secrets et ambiguïté, des thèmes que le réalisateur explore avec persistance et qui nourrissent son œuvre, la rendant atypique, profonde et éminemment personnelle. Ni bruit, ni fureur, juste la peine, parfois contredite par le bruit du vent dans les arbres, la puissance d'un tableau de Manet ou la légèreté d'une valse… La deuxième partie, plus cruelle encore, et la fin, inattendue mais inévitable, sont particulièrement réussies.
    tony-76
    tony-76

    1 073 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2016
    Frantz, un drame historique de François Ozon (le spécialiste du drame) qui après Une nouvelle amie assez glauque, vient ici nous présentez une nouvelle oeuvre dans le genre. Et, le résultat en est bluffant ! Il ose créer un vrai mélodrame en noir et blanc en jouant avec les couleurs vives spoiler: lors des flash-backs ou dans d'autres beaux moments.
    Un exercice de style intéressant et séduisant ! Ozon parle de l’entre-deux-guerres en adoptant le point de vue des Allemands et multiplie les faux-semblant autour des thèmes du mensonge, du deuil et de l'amour perdu... Tout se passe dans une ville allemande, on rencontre Anna (Paula Beer) se rendant tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz devant laquelle se trouve, un jour, un étrange jeune homme (Pierre Niney)… L'homme avait un lien mystérieux avec Frantz, leur rencontre va chambouler leur vie ! Une photographie impeccable avec une mise en scène très élégante et maîtrisée en tout point. Les décors sont bien reconstitués à l'époque de l'après guerre 14-18. Il y a pas mal d'émotion dans ce récit, on est vraiment ébranlé par les choix des protagonistes, spoiler: comme le départ de l'un des personnages.
    La finale est déchirante, c'est magnifique !! Franchement, les sensations ne manquent pas à l'appel. On sourit, on pleure... Rien de tout cela ne serait arrivé sans la présence de ce duo flamboyant ! Pierre Niney est incroyable !! Il change de registre sans cesse (Five, comédie), (Un homme idéal, thriller), (Yves Saint Laurent, biopic), maintenant le spectateur sait désormais qu'il peut tout jouer... L'acteur ira loin et aura pas fini de nous étonner. Et puis, il se donne à fond sur un projet, rien que celui-ci encore d'après quelques interviews en sa présence, il affirme avoir appris la langue allemande et le violon ! Pierre Niney est très fort ! L'acteur est accompagné d'une allemande, Paula Beer. Juste une révélation cette jeune femme ! Lumineuse à souhait, impose sa délicatesse et sa beauté à l'écran. Un portrait de la femme à la fois victime et forte... L'atmosphère qui règne au sein de l'histoire s'avère troublante... La bande son se veut discrète mais tellement juste lors des moments tristes. En conclusion, ce Frantz est surement LE meilleur film de François Ozon. Bouleversant ! Frantz nous rappelle pourquoi on aime le cinéma. Merci !
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