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    Frantz
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    crachou94
    crachou94

    23 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 septembre 2016
    Un film magnifique magistralement interprété par Paul Beer et Pierre Niney sur fond d'après première guerre mondiale.
    Paula Beer est sûrement la nouvelle Romy Scheider, Pierre Niney interprète le rôle d'Adrien ave beaucoup de sensibilité et de talent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 septembre 2016
    La bande annonce laisse comprendre que le film pourrait être une histoire d'amour gay. J'étais donc déçu lorsque je me suis rendu compte qu'il ne l'est pas. Cela dit, le film est beau et très poignant avec un jeu incroyable. Paula Beer magnifique.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2016
    Librement inspiré d'une pièce de Maurice Rostand déjà adaptée au cinéma par Ernst Lubitsch en 1932 sous le titre de « Broken Lullaby », le nouveau film de François Ozon s'en démarque toutefois suffisamment pour en faire une œuvre originale et singulière, un chef d'oeuvre de finesse et d'émotion dont les thèmes entremêlés nous interrogent et nous bouleversent : celui du conflit et du pardon et celui de la vérité et du mensonge, ce thème-ci étant récurrent chez le cinéaste qui l'a abordé dans plusieurs de ses films (« Jeune et jolie » et « Une nouvelle amie » par exemple). Mais, même si j'ai déjà eu bien des fois l'occasion d'en souligner les mérites, jamais encore l'art de François Ozon ne m'avait autant enthousiasmé que dans ce nouveau film dont il faut souligner tous les aspects : scénario, mise en scène, photographie, musique et jeu des acteurs et actrices, en insistant sur celui de Paula Beer (sans aucun doute la révélation du film).
    Dix ans après une œuvre remarquable intitulée « Angel », c'est la deuxième fois que François Ozon signe un film en costumes. L'action démarre dans une cité d'Allemagne (Quedlinburg) en 1919. Les plaies de la Grande Guerre sont encore vives et c'est peu dire que les habitants de cette ville ne voient pas d'un bon œil séjourner chez eux un jeune homme venant de France et prénommé Adrien (Pierre Niney). Que peut-il bien venir faire là ? Pour Anna (Paula Beer), qui vient chaque jour entretenir la tombe de Frantz Hoffmeister, son fiancé mort au combat, la surprise est encore plus grande, puisqu'elle découvre que le Français, lui aussi, vient se recueillir au cimetière et pleurer le même disparu. Intriguée, elle ne tarde pas non seulement à faire sa connaissance mais à l'introduire chez les parents du défunt. Hostile dans un premier temps (« Chaque Français est l'assassin de mon fils ! », dit-il), le père de Frantz ne tarde pourtant pas à s'amadouer. Si ce Français a réellement connu et fréquenté leur fils, avant la guerre, au point d'en être l'ami, les Hoffmeister ne demande pas mieux que de se consoler un peu en l'écoutant en faire le récit. « N'ayez pas peur de nous rendre heureux », lui demande même la mère de Frantz.
    Peut-il vraiment donner du bonheur à ces gens ? Ce qui est sûr, en tout cas, c'est qu'Adrien se trouve pris dans un jeu affectif qu'il n'avait sans doute pas prévu. Et pour ce qui est de raconter, il raconte : son amitié avec Frantz, leur passion commune pour le violon, une visite au Louvre qu'ils firent ensemble, etc, etc. Comment s'arrêter quand on s'est laissé entraîner dans un discours mensonger, comment ne pas en rajouter encore et encore, d'autant plus qu'on a affaire à des personnes meurtries que ces paroles apaisent ?
    En fait, et c'est une des grandes idées de scénario de ce film, le spectateur est amené à assister, en quelque sorte, à un transfert de la parole mensongère d'une personne à l'autre. Quand, n'en pouvant plus, Adrien se décide à tout révéler à Anna, c'est elle qui devient comme la dépositaire des propos mensongers et qui se doit, d'une certaine façon, de les entretenir et même de les alimenter. C'est d'ailleurs, curieusement, à la faveur d'une confession que le film bascule, en son milieu, Anna en devenant dès lors le personnage principal bien plutôt qu'Adrien. Le prêtre qui l'entend au confessionnal l'absout des paroles mensongères qu'elle a commencé de proférer (« Dire la vérité, affirme le confesseur, ne ferait qu'apporter davantage de souffrance et davantage de larmes ! ») et l'invite à accorder son pardon à celui qui l'a entraîné sur cette voie.
    Munie de la force du sacrement, c'est, après Adrien qui était venu en Allemagne chercher la tombe de son « ami », au tour d'Anna d'entreprendre un voyage en France en quête d'un jeune homme qui n'a même pas laissé de véritable adresse. Ce voyage, qui pourrait être éprouvant pour la jeune fille, car elle découvre, étape par étape, des vérités qui ne sont pas très belles (ou qui ne sont, en tout cas, pas celles qu'elle était en droit d'espérer), ce voyage s'avère, en fin de compte libérateur. Anna, qui se trouve contrainte de mentir aux Hoffmeister, Anna, qui pourtant est le seul personnage du film connaissant la vérité tout entière (dans la mesure où on peut la connaître), Anna éclaire tout le récit d'une présence à la fois souffrante, apaisante et pardonnante.
    On n'en finirait pas d'énumérer les nombreuses qualités de ce film et toutes les subtilités de sa réalisation. J'en relèverai simplement trois. D'une part, il est intéressant de noter la finesse de la réalisation du point de vue de la photographie. L'essentiel du film est tourné en noir et blanc, ce qui se justifie pleinement pour une œuvre de cette sorte, mais quelques scènes, par contraste, sont dotées de couleurs. Il s'agit surtout de scènes heureuses (même si le bonheur qu'elles donnent à voir n'est, en fin de compte, que mystification) et les tons en sont pâles, un peu comme ceux d'un vieux livre d'images aux couleurs défraîchies dont on feuilletterait les pages. Aucun de ces passages du noir et blanc à la couleur et inversement ne m'a semblé ni ostentatoire ni artificiel, bien au contraire. Chacun d'eux s'appuie finement sur un tournant du récit. D'autre part, il faut relever combien les thématiques abordées dans ce film apparaissent pertinentes à l'heure actuelle. Bien qu'on ait affaire à un film d'époque, tout y parle aussi, en filigrane, d'aujourd'hui, et nous renvoie à nos propres angoisses, nos propres malaises, nos propres questionnements. Que dire, par exemple, des accents de patriotisme exacerbé qui se manifestent, à plusieurs reprises, au cours du film, tant du côté allemand que du côté français ? Il n'est pas question, bien sûr, de dénigrer le patriotisme en tant que tel, mais comment ne pas être pris de malaise quand celui-ci n'est mis en avant que pour justifier une xénophobie latente et qui n'ose pas ou plus (encore) se montrer à visage découvert ? Pour moi, en tout cas, cela ne fait pas de doute, et ce film, dont l'action se situe en 1919, nous interroge, nous, Européens et Français de 2016, de manière bien plus intelligente et plus pertinente que des films tapageurs (et moralement douteux) comme « Nocturama » et « Divines » (qui, tous eeux, viennent de sortir sur nos écrans mais que je ne recommande nullement!). Enfin, mais il est impossible de tous les énumérer, il convient de souligner combien ce film de François Ozon offre de scènes ou de plans à la fois simples, subtils et forts émotionnellement. Comme tous les grands cinéastes, Ozon n'éprouve jamais le besoin de s'encombrer d'explications : un plan rapide, un reflet sur la vitre d'un train par exemple, nous font comprendre plus de choses que toutes les explications du monde. Et quand, parmi tant d'autres scènes superbes et poignantes de ce film, Anna récite un célèbre poème de Verlaine (« Chanson d'automne »), ce plan si simple et si beau nous étreint irrésistiblement le cœur et les entrailles. Le cher poète Verlaine, dont Anna reçoit un peu plus tard un recueil de poèmes choisis, éclaire de sa douce lumière ce grand et beau film (comme Rimbaud qui offrait une des clés de lecture de « Jeune et jolie », un autre film de François Ozon). Quoi qu'il en soit, pour moi pas de doute : « Frantz » est d'ores et déjà l'une des grandes révélations cinématographiques de cette année 2016. 9/10
    Stephan '
    Stephan '

    5 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    Magnifique mélo de François Ozon... ou l'ange Anna, entre chagrin et séduction, se retrouve cadenassée par son abnégation. Habillage musical tout en discrétion et puissance par le fidèle Philippe Rombi.
    colombe P.
    colombe P.

    130 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2016
    Voilà le chef d'oeuvre de l'année, sans aucun doute.
    Un petit bijou ce film.
    Cela parle de la guerre, du deuil, des sentiments amoureux, de la famille, et du mensonge surtout.
    Les acteurs sont parfaits, les décors et tenues vestimentaires splendides.
    C'est une histoire très triste et très émouvante.
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    183 abonnés 1 084 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2016
    Un film élégant, subtile et émouvant porté par un duo de comédiens pleins de grâce.
    Une critique plus détaillée et d'autres sur
    dominique P.
    dominique P.

    836 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2016
    On peut qualifier ce film de chef d'oeuvre magnifique !
    Tout est parfait pour moi : la qualité de la réalisation et la qualité de l'interprétation.
    Que c'est beau, sensible, sobre, délicat, émouvant !
    L'actrice principale est sensationnelle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 septembre 2016
    un hommage au cinéma noir et blanc avec une scène à la Hitchcock des plans à la truffaut. un jeu d'acteurs d'une grande finesse. mention spéciale au directeur de la photographie, Pascal Marty. un discours pacifiste avec une résonance actuelle.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    François Ozon est quelqu'un d'exaspérant. Il peut faire des films antipathiques, provocateurs, ou d'une laideur arrogante pour montrer au bon peuple qui va les apprécier combien il le méprise (l'abominable 8 femmes, Potiche!!), et puis, de temps en temps, on entend une voix, une vraie voix, pure, grave, d'une émotion ravageuse comme dans Sous le sable par exemple. Alors, qui est le vrai Ozon? Ou est il?

    En tous cas, Frantz est une merveille de délicatesse, de justesse, de gravité. Mélo comme on n'en fait plus, sous le signe de la guerre, la pire des guerres modernes, cette guerre de 14 où la jeunesse allemande et française poussée par les bellicistes, les capitalistes, les nationalistes, les marchands d'armes allait perdre la vie par millions, dans la boue de tranchées où souvent, les ennemis qui auraient pu être les meilleurs potes et crapahuter ensemble dans les Alpes n'étaient séparés que par quelques dizaines de mètres.... et la haine après, persistante, entre les deux peuples, sales français, sales boches, qui les préparait vingt ans plus tard à jouer la rebelote (en espérant que cela sera aussi le dix de der). Et rien que pour nous avoir rappelé ça, on peut remercier Ozon.

    Anna (merveilleuse Paula Beer) a perdu son fiancé Frantz (Anton von Lucke) dans ces tranchées. Elle n'a pas de famille, vit chez les parents de Frantz -le père, Hans (Ernst Stötzner, excellent), est médecin- qui l'aiment comme leur fille. Et un jour, dans le cimetière de cette petite ville, un Français vient fleurir la tombe de Frantz, cette tombe qui n'abrite rien puisque le corps du garçon n'a pu être identifié et rapatrié. Qui est ce? Sale Français, crie toute la petite ville indignée. Hans tout d'abord refuse de le recevoir; et puis, il s'avère que cet Adrien (Pierre Niney dans ce qui est certainement son plus beau rôle!) était le meilleur ami de Frantz, quand ils étaient tous les deux étudiants à Paris, Frantz violoniste amateur, Adrien violoniste professionnel; ensemble ils allaient au Louvre voir les Monet, ensemble ils allaient au bal aussi, et Adrien conseillait Frantz sur la tenue de son archet...

    Alors, pour ces parents désespérés, l'intrusion d'Adrien dans leur vie c'est un peu comme si Frantz revivait... La petite ville est vent debout. Magnifique morceau de bravoure quand Hans rappelle à ses anciens camarades de taverne que ce sont eux, les pères, qui ont poussé à la guerre, eux qui ont acheté les armes, eux qui ont envoyé leurs enfants sur le front....

    Mais le film, c'est aussi une histoire de mensonge. De mensonge qui fait du mal. Ou du bien. Au point d'être encouragé par le confesseur.... Parce que la vie n'est pas si simple. Cette vie qui est faite pour continuer, malgré tout.

    Passant d'un beau noir et blanc à des plages de couleur, très douce, ce film nous bouleverse. C'est une merveille. Il faut le voir.
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    N'oublions pas que l'histoire se déroule dans l'exact après guerre en 1918-1919, le film est en cela un parfait écho au chef d'oeuvre "Le Ruban Blanc" (2009) de Michael Haneke qui se déroule dans l'Allemagne à la veille de 14-18 et dont le noir et blanc accentue la parenté. Ozon signe un mélo touchant sur les conséquences de la guerre grâce à un scénario intelligent et prenant qui n'est jamais manichéen. Il manque sans doute juste une pincée de cohérence (NB ou couleur) et surtout d'un peu plus de passion.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Un jeu tout en retenue et en émotions. Le film est beau visuellement et d'une sobriété élégante. Il est inspiré du film de Lubitsch mais Ozon en donne une suite: cette incursion dans le présent, la recherche du soldat français à Paris. Comme un film qui se rejoue à l'envers et qui de prime abord semblerait perturber la vraie question du remords. L'histoire d'amour n'est pourtant pas secondaire et se justifie par la volonté de pardonner et d'accepter le don de son amour en échange.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    151 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    J’avais un gros doute en allant voir "Frantz", il faut dire que les mélodrames sur la période d’après-guerre 14-18 sont légion et ne font pas tous honneur au genre.
    Ma crainte s’est vite renforcée en constatant que j’étais le seul homme dans une salle remplies de femmes d’âge mur. Et il faut aussi avouer qu’à l’image de son noir & blanc, le film est aussi austère que l’époque qu’il dépeint.
    Pourtant, par sa mise en scène soignée, son montage élégant qui fait glisser les enchaînements avec subtilité, j’ai vite oublié mes craintes et me suis laissé porter par l’histoire.
    D’autant plus qu’entre les lieux, les véhicules, le mobilier et surtout les costumes fabuleux, la reconstitution d’époque est parfaite et totalement crédible.
    Mais ces atouts visuels ne seraient rien sans un bon jeu d’acteurs. Si Pierre Niney est impeccable en artiste-bourgeois très sensible et fiévreux, c’est surtout Paula Beer qui porte le film.Son visage stoïque - comme il se doit pour porter le deuil dans une société moralisatrice – et sa pâleur naturelle ne font paraître qu’une douleur contenue, tout en retenue. Mais ses magnifiques yeux font passer tout le reste avec une force peu commune !
    Le film est souvent âpre mais ne vous y trompez pas, sous ce vernis sombre, les émotions sont bien présentent et dévoilées avec délicatesse.
    La force profonde du film est de montrer les points de vues des deux camps face à la défaite ou la victoire qui, au final, on toutes deux un goût bien amer. En effet, passé le patriotisme exacerbé qui était de mise, chacun se rend compte que le conflit n’a rien apporté, à part la douleur profonde de la perte de proches.
    Cette force réside aussi dans la démonstration de l’utilité du mensonge face à la douleur contre laquelle la vérité n’est pas toujours le meilleur moyen pour pouvoir faire son deuil.
    Enfin, l’histoire navigue habillement entre différentes culpabilités et incompréhensions, comme celle de tuer, celle de perdre l’être aimé, celle d’aimer de façon coupable…
    François Ozon nous livre une très belle surprise avec talent, à l’image de la scène ou Paula prend le train pour aller en France, on la voit de l’extérieur et son regard change puis les ruines d’un village apparaissent dans le reflet de la vitre, tout est suggéré avec brio et esthétisme.
    Le réalisateur se permet même une petite audace avec des passages en couleurs qui ne se comprennent totalement qu’à la fin du film.
    Voilà un bien beau mélodrame.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Allemagne, 1919. Un an après l’Armistice, la jeune Anna continue de fleurir la tombe de Frantz, son cher fiancé tombé au front. Un jour, elle remarque la présence d’un jeune homme au pied de la tombe où elle vient elle-même se recueillir. Il s’agit, d’Adrien Rivoire, jeune français affirmant avoir été un excellent ami de Frantz à Paris alors même qu’Anna ignorait son existence. Très vite, Adrien est invité au domicile des Hoffmeister, parents de Frantz, afin de conter ses souvenirs de Frantz.

    Dans un premier temps, comment parler de ce film sans souligner la prestation des acteurs. Pierre Niney qui joue, comme à son habitude, extrêmement juste. Paula Beer, réelle révélation de ce film pour moi, dont les émotions apparaissent d’autant plus sincères de par l’utilisation du noir et blanc.

    Ensuite, l’approche humaine et sentimentaliste plutôt que géopolitique (maintes et maintes fois vue) de la 1ère guerre mondiale rend le film d’autant plus intéressant. Durant toutes nos années scolaires, on nous a ressassé que la 1ère guerre mondiale opposait les gentils français aux méchants allemands. Ce film a l’honnêteté de nous rappeler que, comme dans tout conflit, la douleur est présente dans les deux camps et qu’il existe des (non)-pacifistes des deux côtés des frontières.
    Enfin, François Ozon soulève des questionnements intéressants tel que la culpabilité de mentir à ceux qu’on aime afin de les protéger.

    Seul petit bémol est le fait que certains rebondissements sont assez prévisibles, ce qui rend le film parfois un peu linéaire. Néanmoins, j’ai passé un excellent moment avec Frantz et cela faisait longtemps que deux heures de film étaient passées aussi vites, ce qui peut paraître comme un exploit pour certains moins attirés par les films en noir et blanc.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Un très beau film, émouvant et surtout merveilleusement interprété par Pierre Niney
    et Paula Berr. Les séquences en noir et blanc donnent l'impression d'être au coeur de cette époque d'après guerre 14-18
    Jorik V
    Jorik V

    1 271 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    François Ozon n’est jamais là où on l’attend. C’est certainement l’un de nos cinéastes actuels les plus éclectiques. Si sa filmographie revêt des thèmes récurrents, il passe d’un genre à l’autre sans encombre et généralement avec brio. Ici, il retrouve une veine mélodramatique et romanesque qu’il avait mise de côté depuis « Angel », également tourné à l’étranger. Sa proposition de cinéma est rare dans le paysage actuel du cinéma français et rien que pour ça il peut se voir offrir des louanges. Surtout que son film est maîtrisé de bout en bout même s’il peut paraître froid et manquer un peu d’âme.

    Situé juste après la Grande Guerre, le long-métrage prend place dans un petit village d’une Allemagne vaincue et en deuil de ses soldats. L’irruption d’un jeune français venu saluer la famille d’un ami allemand va semer le trouble. Entre romantisme échevelé et mystère intriguant, « Frantz » déroule doucement ses atouts dans un écrin feutré d’époque qu’on n’a plus l’habitude de contempler sur grand écran et qui nous rappelle forcément au cinéma d’antan. Une gageure réussie même si l’absence de couleurs fige quelque peu le film dans un académisme poussiéreux. Quant au procédé consistant à mettre de la couleur dans les moments de bonheur rappelant au passé, il parait accessoire, sauf dans le dernier plan, sublime.

    Le choix de Pierre Niney pouvait sembler évident mais il n’est finalement pas vraiment à l’aise dans ce rôle d’époque. Et c’est sa partenaire allemande Paula Beer qui attise tous les regards. Dans un jeu d’une pureté et d’une justesse incroyable, elle irradie l’écran, une vraie révélation. Ozon égratigne au passage avec subtilité les stigmates de l’après-guerre entre haine anti-français (ou anti-allemand) tout comme il exalte, lors d’une Marseillaise inattendue et qui prend aux tripes, le souvenir d’une France qui n’est plus. « Frantz » ne fera pas partie des immanquables du cinéaste par ses partis pris esthétiques radicaux et ses longueurs mais dénote agréablement du tout-venant cinématographique. De sa musique intrigante aux sentiments qu’il met en scène, il marque l’esprit à défaut de passionner réellement.
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