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    Frantz
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    448 critiques spectateurs

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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2016
    Ozon s’aventure à nouveau en terra incognita ; un film d’époque traitant du traumatisme de l’entre-deux guerres du point de vue des allemands. Frantz est un soldat mort en 1918 sur le front et enterré dans une fosse commune en France. Anna, sa fiancée, entretient tous les jours « sa tombe » dans son village allemand jusqu’au jour où elle surprend un jeune homme pleuré sur celle-ci. Adrien est français et a connu Frantz en France et vient prendre contact avec sa famille. Pourquoi ? Qui est-il vraiment ? Que cherche-t-il à travers la rencontre des proches du défunt ? çà sera le mystère de la première moitié du film.
    Ozon, assagi, épure un maximum son récit pour conserver la quintessence classique d’un récit romanesque. L’austérité lui sied mal et le spectateur n’attend guère une telle partition de sa part. Donc longtemps, on attend un événement métaphysique, un retournement de situation spectaculaire ; on voie même bon nombre d’ambiguïtés sexuelles autour d’Adrien (homosexualité d’Adrien, convoitise d’Anna la fiancée de Frantz, androgynie de Fanny,…). Attentes légitimes quand on connaît l’auteur. Et donc à force de fausses pistes, d’un scénario pensant qu’il réservait d’énormes surprises découle une surprise énorme… le scénario conserve en fait banalement son cap pour rester sur un mélo classique et classieux avec une belle photo noir et blanc. On peut donc regretter la présence en filigrane de l’ironie d’Ozon ou alors on aurait aimé qu’il aille au bout de ses intentions. Il en va de même des subterfuges candides et éculés pour garder une forme de pression sur les spectateurs : la construction Hitchcockienne autour du tableau de Manet (cf Vertigo), le renfort de musique aux moments clés,… Pour toutes ces raisons, son film reste froid et peine à émouvoir.
    Moins d’Ozon encore et çà aurait été un succès. Anna est le personnage central du film et elle constitue la véritable révélation de « Frantz » ; Paula Beer supplante par son naturel l’emphatique Pierre Niney. Enfin, les questions que pose le film autour du deuil et de la culpabilité sont pertinentes. Adrien a besoin d’exorciser la mort de Frantz pour guérir et c’est le but de son voyage en Allemagne. Mais en rencontrant les parents du défunt et sa fiancée, il se décharge de son mal être et de son fardeau ou plutôt le transfert sur les épaules de quelqu’un plus apte que lui à le porter. Les parents de Frantz seront soulagés au final de voir leur fils vivre à travers Adrien ; mais Anna en conservant un mensonge trop lourd pour les préserver se brise le cœur. A moins que le final nous parle de reconstruction pour elle aussi…. Et dans ce cas cette rencontre avec Adrien lui aura aussi été salutaire en se séparant de ses futurs ex-beaux-parents et d’un fiancé décédé omniprésent. Le final est en ce point une réussite.
    Beau mélodrame malgré des maladresses.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 octobre 2016
    étrange une lenteur délicieuse et sensuelle. émotion narcissisme et fragilité
    jeux de miroirs avec soi et soi. peur d'être seul.
    le pardon un chemin
    les femmes fortes
    mensonge et vérité
    Philippe C
    Philippe C

    97 abonnés 1 050 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2016
    ce film tout en finesse de François Ozon raconte une histoire d'amour entre un soldat français de la grande guerre et la fiancée d'un soldat allemand mort au combat, en développant successivement le point de vue des civils allemands sur les français, puis celui des français sur les allemands. Au delà de l'excellent jeu des acteurs ( le français Pierre Ninney et l'allemande Paula Beer), le récit est souligné par le tournage essentiellement en N&B (sauf les moments de joie)et une musique bien adaptée. Culpabilité, remords, responsabilité,amour, trahison sont les thèmes abordés.
    Un film émouvant, un très bon film
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 octobre 2016
    Plus un téléfilm,mais incroyablement bien joué par P.Niney et Paula BEER. Un peu long, mais touchant. à voir
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 octobre 2016
    Tout simplement un chef d'oeuvre d'émotions avec des acteurs hors norme. Une grande subtilité dans la réalisation et un scénario tranché au couteau servi magnifiquement par le noir et blanc. Du grand ciném français . Ozon et Ozon encore plus. Merci pour ce beau film .
    herve d.
    herve d.

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2016
    Très beau film tout en finesse. On se laisse prendre par cette histoire, par ce mensonge ajusté par respect d'une famille, de ses traditions, de ses valeurs.
    Chris58640
    Chris58640

    210 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2016
    Le film de François Ozon a tout pour rebuter d’emblée ! Je dois lui reconnaitre une vraie audace de présenter un long métrage en noir et blanc, sur un sujet douloureux (la mort est omniprésente dans ce film), pour moitié en langue allemande sous-titrée et au rythme parfois assez lent. On sait Ozon adepte des défis difficiles et des films différents (« Rickie » par exemple) et on sait qu’il a une vraie cote d’amour dans le cinéma français, côte d’amour que j’ai parfois du mal à comprendre, je l’avoue. Avec « Frantz », il fait le pari du noir et blanc, avec juste quelques passages en couleurs particulièrement choisi avec soin (en accompagnement du violon). Le procédé n’est pas nouveau, le noir et blanc donne une vraie gravité au sujet que l’on veut filmer et les courts passages en couleurs peuvent faire passer un message (d’optimisme ici) à certains moments du film. Décidément, « La liste de Schindler » de Steven Spielberg servira de référence encore longtemps sur cette question. Moi, honnêtement, même si je ne suis pas certaine d’en voir l’utilité (la sujet est déjà suffisamment grave sans qu’il soit vraiment besoin de l’appuyer avec du noir et blanc), ça ne me gène pas et je ne trouve pas cela rebutant. Surtout qu’Ozon soigne son film aussi avec l’utilisation de la musique, discrète, jamais envahissante et qui ne parasite pas les images. Certains plans sont très beaux, certaines scènes silencieuses sont parfaitement réussies (la seconde scène du lac). La reconstitution de l’Allemagne puis de la France sont également très belles, assez fidèles à cette ambiance particulière de l’immédiat après-guerre. La scène ultra courte où Anna traverse en train les paysages français ravagés (alors qu’en Allemagne, tout est intact) avec dans son compartiment une gueule-cassée est forte et n’a pas besoin de tirer en longueur pour faire passer l’idée de l’absurdité de la guerre. Le casting franco-allemand de « Frantz » ne se résume pas au couple Anna/Adrien campé par Paula Beer et Pierre Niney. Les seconds rôles, et particulièrement les parents endeuillés de Frantz sont des rôles assez écrits, notamment le rôle du père tenu par Ernst Stotzner. Ce vieux médecin, écrasé par le chagrin et la culpabilité d’avoir incité son fils à s’engager, lutte contre lui-même pour tolérer la présence de ce français qui lui apporte à la fois réconfort et douleur. Ce vieil homme bascule doucement du côté de l’humanisme alors que tellement de ses contemporains vont basculer de l’autre côté, c’est un beau rôle, parfaitement incarné. Pierre Niney est un acteur de talent dont le rôle est horriblement difficile. Il donne beaucoup dans en incarnant Adrien mais étrangement, sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi, je n’ai pas été convaincue à 100% par sa performance. Il m’a donné l’impression à plusieurs reprises de surjouer un tout petit peu : surjouer la fragilité, surjouer la maladresse, surjouer la malaise. Cela vient peut-être du fait qu’à côté, Paula Beer est impeccable et toujours d’une justesse totale. Cette jeune femme triste à mourir qui renait petit à petit au contact de ce français qu’elle aurait mille fois raison de haïr, c’est un rôle plein de délicatesse et Paula Beer y apporte énormément de douceur et de dignité. Le film de François Ozon est clairement un film qui bascule en son centre. Dans toute la première partie, Adrien est en Allemagne, cherche le contact avec la famille de Frantz, est en but à la froide hostilité de toute la ville, il est en souffrance et cherche quelque chose qu’il n’arrive pas à formuler. Puis, au milieu du film, la vraie raison secrète de la présence d’Adrien tombe. Honnêtement, ce « rebondissement » n’est pas difficile à deviner, il était tristement prévisible. Dés lors, le film bascule et les rôles s’inversent : c’est Anna qui recherche Adrien, qui voyage en France et se retrouve dans un pays hostile (mais de manière différente), et c’est Anna qui recherche en Adrien quelque chose qu’elle n’ose pas se formuler à elle-même. La mort est omniprésente dans la France et l’Allemagne de 1919, elle est partout où on regarde, elle en chacun des survivants, elle en chacun des parents endeuillés. C’est une période particulière et le climat y est particulièrement bien rendu dans « Frantz » : la France saignée à blanc, détruite mais victorieuse d’un côté, l’Allemagne saignée à blanc, intacte mais humiliée (et déjà revancharde) et bientôt ruinée de l’autre. Le film traite aussi du pardon et du deuil, et évidemment de l’absurdité du conflit (au travers du personnage du père). Le scénario, même s’il est sans surprise, est d’une grande pudeur sur toutes ces questions. Il amène ses deux personnages, il les accompagne dans leur retour à la vie, chacun à leur manière. On peut trouver au film de François Ozon une certaine aridité parfois, quelques longueurs, quelques scènes un peu bavardes aussi. C’est évident qu’il n’est pas formaté pour plaire au plus grand nombre, qu’il n’est pas pensé pour être diffusé à 20h50 un dimanche soir sur TF1. Mais c’est un film intelligent et soigné, plein de délicatesse, campé dans une période historique très particulière (et sur laquelle il y aurait beaucoup à dire et à filmer, on attend avec impatience l’adaptation de « Au revoir la haut » de Pierre Lemaitre) et qui traite de sujets simples mais essentiels.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2016
    Film extrêmement émouvant sur l'absurdité de la guerre de 1914-1918. Pierre Niney est très bon comme toujours.
    C'est un film très original.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2016
    Il y a d'abord un peu de surprise à voir Ozon assumer avec "Frantz" une forme aussi classiquement sage, pour le meilleur (une indiscutable subtilité dans la représentation d'un pays vaincu, égaré entre deuil et soif de revanche, une véritable oreille musicale quant à l'utilisation des deux langues du film) et parfois le pire (le stéréotype toujours pénible du passage à la couleur comme "symbole"). Bien sûr, derrière la reprise d'une pièce de théâtre apparemment déjà adaptée en mélo humaniste par Lubitsch, on reconnaît aisément les thèmes habituels d'Ozon, et en particulier le mensonge comme révélateur d'une vérité plus profonde. Mais paradoxalement, peut-être à cause d'une certaine maladresse dans la construction du récit (la seconde partie, française, moins réussie d'ailleurs, en écho de la première ; le truc des deux "révélations" pour relancer le film qui peine un peu...), on se lasse finalement des enjeux théoriques de "Frantz" pour s'intéresser au splendide retour à la vie d'une jeune femme étouffée par le deuil, superbement interprétée par une jeune Allemande inconnue chez nous, Paula Beer. A elle seule, elle justifie pleinement l'intérêt que l'on peut porter au film, et conforte encore la réputation justifiée de Ozon, directeur d'actrices et filmeur de femmes.
    montecristo59
    montecristo59

    39 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2016
    François Ozon a mis le paquet et il a eu raison. Gros moyens sur la photo, magnifique : des éclairages très travaillés, un noir et blanc superbe alternant au fil des flash-backs avec la couleur, une bonne idée à mon sens pour rythmer cette longue narration. Gros moyen sur les costumes, les extérieurs et les décors. Gros budget donc sûrement, mais ça valait la peine...
    Sensibles et justes, les deux têtes d'affiche accrochent sans excès de pathos, tout en retenue. Paula Beer est une Anna délicate, fine et très classe en fiancée éplorée mais digne, poignante d'un bout à l'autre de ce beau récit. Dans sa jolie bouche l'allemand est une langue bien musicale, et le français est magnifié par son accent discret. Difficile de rester de glace, de ne rien ressentir au spectacle de sa souffrance discrète...
    Pierre Niney s'est paraît-il donné du mal pour être crédible, puisqu'il lui a fallu apprendre le violon et l'allemand, peu ou prou. Le jeu en valait la chandelle, il est un Adrien convaincant.
    Ernst Stötzner et Marie Gruber, en père et mère de Frantz (ce mort aussi présent qu'un revenant), sont plus que des faire-valoirs : ils campent avec beaucoup de sentiment des gens simples et bons. Les émotions affleurent d'un bout à l'autre du film, soutenues par les qualités esthétiques de l'imagerie rétro juste ce qu'il faut, et par la bande-son classique sans effets ronflants.
    Quant au message, certes simple (simpliste diront les cyniques : la guerre c'est mal, ça brise les vies des survivants pour longtemps, les esprits ouverts sont réfractaires aux nationalismes et ne peuvent que la détester...) il prend une portée universelle et puissante grâce à la finesse des jeux d'acteurs, si bien choisis et dirigés. Quand le réel est insoutenable, comment ne pas céder à la tentation du mensonge pour le supporter ?...
    Bref, au final c'est vraiment de la belle ouvrage, un film qui vaut le détour !
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    57 abonnés 541 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 octobre 2016
    Une si belle histoire d'amour.
    Excellente surprise de cette rentrée, Frantz nous plonge au lendemain de la première guerre mondiale dans une histoire d'amour originale et délicate.
    Par petites touches, le réalisateur nous décrit les ravages d'un conflit absurde, les menaces du nationalisme et l'impuissance des peuples face à l'arrogance et la stupidité de leurs dirigeants.
    François Ozon nous surprend une nouvelle fois en réalisant une oeuvre différente et puissante.
    Pierre Niney délivre une prestation remarquable d'émotions. Quelle classe !!
    Les personnages secondaires sont tous remarquables et contribuent à la réussite de ce film.
    Courez y !!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Jusqu'à présent je n'ai jamais été très fan de François Ozon, mais je me dois de reconnaître ici un film à la réalisation aboutie et maîtrisée. Frantz fait vivre beaucoup d'émotions au spectateur, sans jamais tomber dans le mélo. L'intrigue est belle, le suspense prenant, la progression de l'action parfaitement menée. Etrangement, le noir et blanc n'enlève rien, bien au contraire. Un grand bravo sans restriction pour ce film sans complaisance.
    ICHBIAHR
    ICHBIAHR

    11 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Magnifique interprétation par deux artistes au mieux de leur art, casting réussi, le noir et blanc convient à l'époque, Ozon surprend par ce film qui ne ressemble pas aux autres, le succès est dans la salle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Super film , très belle histoire. À chaque fois, on est surpris par la tournure des événements. On sent vraiment la froideur de l'après guerre
    gjolivier1982
    gjolivier1982

    64 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Le dernier opus d'Ozon est une vraie déception. Le film a des qualités évidentes du point de vue esthétique déjà. Les plans sont magnifiquement composés, la musique est très belle. Malheureusement l'ensemble est extrêmement froid et manque profondément d'émotion et ce malgré la prestation remarquable de Paula Béer qui est une vraie révélation. Le problème vient avant tout de l'écriture car tout le film repose sur un mystère dont la révélation à tout du grand n'importe quoi. Les personnages réagissent de manière tellement incompréhensible qu'il devient difficile d'effectuer un processus d'identification on reste donc très à l'écart du drame qui se déroule sous nos yeux.
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