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In Ciné Veritas
89 abonnés
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2,0
Publiée le 22 octobre 2016
François Ozon revisite Broken lullaby (1932, Ernst Lubitsch) qu’il complète d’une deuxième partie romancée. Porté par une mise en scène trop distanciée, une photographie réalisée sur papier glacé et une narration faible, Frantz mue l’intense et brillant plaidoyer pour une amitié franco-allemande d’Ernst Lubitsch en un mélodrame au propos froid et sans profondeur. Frantz passe cependant au révélateur une jeune actrice allemande, Paula Beer, auteure d’une délicate et remarquable interprétation. Plus de détails sur notre blog ciné :
François Ozon signe un film sur le deuil, la culpabilité et le mensonge dans un magnifique noir et blanc. Un mélodrame émouvant qui trouve les émotions justes sans sombrer dans le pathos. Ozon confirme son talent pour exploiter les secrets de ses personnages. Pour une fois l‘entre-deux-guerres n’est pas uniquement abordé du point de vue français.
En 1919, un Français rencontre la femme de Frantz, un Allemand mort aux combats. Un mélo émouvant, au NB sublime, qui parle de deuil et de culpabilité, porté par une interprétation remarquable. Le dernier plan est magnifique.
j'ai vu un film... Absolument magnifique... On est emporté dans une fresque émotionnelle d'une densité incroyable... François Ozon livre un film d'un précision de la mise en scène incroyable... Tout est élégant, subtil, fin... Pierre Niney et Paula Beer sont prodigieux, ils nous font vivre des émotions d'une force inouïe. Ce film, remake d'un film d'Ernst Lubitsch, est adapté d'une pièce de Maurice Rostand dans les années 30... Et il faut beaucoup de courage à François Ozon pour s'attaquer une cette oeuvre, et pour renouveler la narration.
Adrien va se recueillir sur la tombe d'un Allemand, tombé en septembre 1918... Au-delà des fleurs, Adrien porte un terrible secret qui va se dévoiler et va affecter tout le monde... La fiancée éplorée, les parents détruits et Adrien !
Il est question de deuil, de mensonge, de la vérité et de la façon dont un amour peut naitre après la mort d'un être cher. Autre point intéressant sur ce film, c'est l'alternance de séquences longues et élégantes en noir & blanc, et d'autres en couleurs, lorsque l'on perçoit le retour de la vie... Quel film délicat...
Le sujet est beau et finement amené avec un soupçon de surprise (car je voyais arriver une idylle non chut), l'actrice est sensible et si j'adore Pierre Niney j'avoue ne pas avoir cru en son personnage... il manque quelque chose, une intensité, une complicité. Le film ressemble finalement plus à un exercice de style : le majestueux noir et blanc et les passages à la couleur le soulignent d'autant plus, ainsi que la reconstitution soignée, la partition qui semble pomper l'hymne à la joie, etc. C'est un bel objet, un peu trop désincarné qui a néanmoins le mérite de rappeler le cinéma classique, avec un intéressant regard sur les Allemands défaits au lendemain de la grande guerre et qui m'a rappelé parfois, dans sa structure, Un long dimanche de fiançailles.
François Ozon n’est pas le premier venu et il nous emporte dans l’émotion en magnifiant cette histoire âpre dans un scénario délicat et inattendu. Les personnages se révèlent dans une photo en noir et blanc qui sublime leurs sentiments. Pierre Niney et Paula Beer incarnent avec brio et sobriété deux âmes déchirées qui se rencontrent et s'apprivoisent. C’est magnifique !
Magnifique film romanesque, à la beauté austère soutenue par un splendide noir et blanc, entrecoupé judicieusement de séquences en couleur. Un des plus beaux plaidoyer pour le pacifisme, tout en émotions et sans démonstration verbeuse. Irréprochable réalisation, d’un grand classicisme, indispensable au ton de l’histoire. Histoire qui se passe au sortir de la Grande guerre et qui dégage beaucoup d’authenticité et d’humanité. Enfin une interprétation éblouissante de tous, et tout particulièrement de la ravissante Paula Beer, jeune actrice hyperdouée, qui oscille entre passion et rigueur, force et fragilité. Elle est au cœur du récit, qu’elle transcende, dirigée par Ozon, ce grand dramaturge des femmes.
Le film reste très moyen. L'histoire reste simple et facile. Après la première guerre mondiale, c'est vrai les tensions entre allemands et français devaient être énormes. Après un français qui va se promener en Allemagne en 1919, ce n'est pas courant. Une haine tenace. Après il tombe amoureux. C'est possible. Mais c'est un film long qui manque de rythme et il ne se passe pas grand chose.
Une histoire artificielle par sa froideur et ses "révélations" évidentes, rendant l'évolution des personnages peu passionnantes malgré un casting brillant et une mise en scène léchée. Un mélodrame bien terne émotionnellement.
Comme on dit : "qui trop étreint mal embrasse". C'est valable pour "Frantz". Alors oui, un beau mélo en noir et blanc sur de guerre 14/18 et deux acteurs magnifiques. Sauf qu' Ozon pèche par force de maniérisme : insertion d'images en couleurs, dialogues plus ou moins expéditifs, longueurs un peu trop contemplatives... Mais surtout, ce sentiment persistant qu'Ozon cherche à retenir le plus possible l'émotion, la passion. Puisqu'il s'agit quand même d'une histoire d'amour ou en tout cas de l'histoire d'une femme amoureuse. Ceci dit, Paula Beer illumine le film à chaque plan. La comédienne allemande est d'une grâce et d'une profondeur de tous les instants et porte littéralement cette histoire. A ses côtés, Pierre Niney ne démérite pas. Et puis c'est très beau à voir : photo, cadrage, direction artistique... Y a du taf, il faut l'admettre.
Francois Ozon essaie avec "Frantz" de retranscrire l'ambiance de l'après guerre dans les années 20 en Allemagne et en France. Il faut avouer qu'il décrit très bien l'atmosphère de cette période, un moment de l’histoire chargée d’une haine profonde entre les deux pays. Seulement, cette histoire de sentiment de culpabilité d'un homme français ayant tué cet allemand Frantz est vraiment peu vraisemblable. Il se jette véritablement dans la gueule du loup en allant en Allemagne pour rencontrer la fiancée et les parents du défunt germanique. De plus, la femme de ce Frantz l'accueille chez elle sans violence alors qu'il est l'assassin de son mari, c'est totalement irréaliste. Ozon est un réalisateur que j'aime beaucoup d'habitude mais je trouve qu'il a raté ce film.
Une histoire très belle, un ensemble de comédien très bon, au dessus bien entendu Pierre Niney, mais on peut aussi saluer la performance de Paula beer, et e ceux qui joue les parents de Frantz. Le deuil, la souffrance est vraiment bien traité. La nuance couleur/noir et blanc rend le film encore plus touchant. Un bon moment passé devant.
Paradoxal Ozon, on se souvient bien des thèmes de ses films mais jamais je ne suis sorti en disant « waouh, je viens de voir un grand film ». Frantz fait penser à un travail appliqué de bon écolier, bien réalisé, alternance de noir et blanc et de couleur, agréable à voir et dont le scénario tient le spectateur jusqu’au bout. En revanche, très peu d’émotion travers l’écran, aucun moment ne peut emporter le spectateur loin de cette atmosphère intimiste, bon chic, bon genre. La difficulté du contexte de l’après-guerre sert de décor et souffre de la comparaison avec le brillantissime « Au revoir là-haut ». Il nous reste un débat intéressant et bien mis en valeur : le mensonge peut-il aider à survivre après la disparition d’êtres chers ? Encore une question intello, mais Frantz l’illustre avec justesse, et le débat qui a suivi une projection en cinéclub l’a confirmé. Cinema 1 - juin 2018 Après la projection de Ondine, voilà la confirmation que Paula Beer est une actrice de talent. Sept 2020
Film lent mais tout en délicatesse. Comme l'acteur Pierre Niney. spoiler: Sur la difficulté de se remettre d'avoir tué l'ennemi du même âge et ayant lui aussi une famille.
Il y a nombre de films traitant de la guerre qui sont plus touchants, plus spectaculaires, plus élaborés mais ça reste de bonne facture. 3,5/5
Une autre facette de la grande guerre, qui met en face a face le combattant et le non combattant, sur fond de haine remplie d'amour, avec une très bonne maîtrise des couleurs.