Un film long et sans rythme. On s'endort rapidement devant cette histoire farfelue dont le manque d'argent qu'il aurait fallu pour la financer se fait clairement ressentir.
Le traitement de l'épidémie est bien par contre les causes sont bidons, le scénario en patit. Ce n'est pas ce que Cronenberg a fait de mieux. Le début du film n'est pas réussi ensuite c'est mieux les acteurs sont médiocres.
Un immense film de genre servi par un Cronenberg au meilleur de sa forme. D'une idée complétement farfelue représentant les méfaits de la science dans une de ses plus dangereuses branches, Cronenberg arrive à isser le fond du film sous plusieurs dérivations. Il en résulte une vaste métaphore (kitschissime dans la forme) sur les MST. Chambers est magnifique, sa sensualité y est transcendée par la caméra de Cronenberg. Dommage que l'on ne puisse la voir que dans quelques navets sans intérêt ou dans des films pornos destinés à un public bien précis. Par son jeu, elle fait honneur au cinéma de genre, qui ne rencontre souvent que des potiches toutes plus superficielles les unes que les autres. Mais quels yeux, mais aïeux! Certes, l'oeuvre commence à se faire bien vieille et la génération mtv s'écroulera certainement de rire à la vision du monstre-seringue logé sous l'aisselle de Chambers. Mais que dire de ces innombrables scènes jouissives, je pense à celle du resto, celle du commissariat, et plus que tout autre chose, la scène finale, lourde de signification. C'est là une représentation excellente de la contamination virale dans une société irresponsable qui engendre des martyrs pour en faire des damnés. Le cycle s'avère bien plus pernicieux: la maladie, comme les ordures, finit toujours par ressortir de terre. Chambers comme étendard de la guérison ou comme éternel recommencement? Un film qui rappelle que la marginalité comme instrument de spectacle peut très vite, par le biais de sa mutation incontrôlée devant l'implication irraisonnée d'une vaste hiérarchie sociale, peut englober les plus prudents (distanciation ironique...) des spectateurs. A ce titre, le choix de l'actrice principale n'est peut être pas anodin...
Dès le début, il m’a été très difficile de relier la cause à l’effet, c'est-à-dire le banal accident de moto à l’épidémie de rage. Alors, n’y étant pas parvenu, tout m’a semblé incohérent. Et si la situation n’était pas si dramatique, elle pourrait en être comique. Gloire aux acteurs, qui ont dû garder leur sérieux lors du tournage, tant leur composition prête à la caricature. C’est du prévisible à souhait. À une exception près…, que cela finisse dans les bennes à ordures. La classe ! Rien de convainquant, si ce n’est le fait que ça pue le navet.
Rage est l'occasion pour David Cronenberg de dresser un touchant portrait de femme avec Rose, un personnage ambigu car prédatrice malgré elle. C'est donc un film saignant mais touchant, paradoxe qu'on retrouve chez le protagoniste avec lequel Marilyn Chambers, troublante, s'en sort très bien.
Rage : Rabid est le prototype même du film "underground gore no limit urbain" avec une intrigue tordus. Alors il y a des choses que j'ai aimés et une autre pas vraiment. La lenteur est son plus gros défaut. Cronenberg à le talent de captiver sans proposer du gore à tout bout de champs mais cela peut être au final un brin ennuyant, surtout vers la fin lorsque l'on revient au petit ami de Marilyn Chambers et que l'on suit sont parcours sans but dans la ville. Tourné sans pratiquement de moyens, cela se ressent fortement sur la pellicule qui en a pris un sacré coup les effets de maquillage trop visibles et les jeux d'acteurs trés moyens. Outre ses defauts, Rage est un film fascinant comme en réalise souvent Cronenberg. C'est une version "underground" du mythe des vampires remanié selon le cinéaste. C'est à dire qu'ils n'ont pas de dents allongés mais un dard situé sous les esselles! Ils sont contaminés par la rage à la manière des animaux en ayant en plus un besoin énorme de sang. La cause de cette épidémie n'est pas explicitée et c'est le meilleur. Ce serait à l'origine d'une opération chirurgical menée par un savant qui agit sans conscience à la suite d'un banal accident de moto. Mise en scène efficace qui se débrouille sans effets hormis un genre de maquillages que l'on retrouvera dans le futur regulièrement chez Cronenberg et en mieux. Rage s'interresse à l'aspect charnel et corporel du besoin des vampires avec une forte dose de trash qui déroutera. La présence de l'actrice X, Marilyn Chambers n'y est pas étrangère. Pour les sceptiques, pas de scènes où M.Chambers fait son numéro habituel. Donc ce film réalisé en 1976 montre un cinéaste qui sait faire honnête film d'horreur tout en y introduisant des idées qu'il exploitera mieux par la suite.
Comme dans Shivers, Cronenberg exploite la contamination, ici d'un équivalent du virus de la rage. Le deuxième Long Métrage de Cronenberg un peu moins bon que son premier ou ses œuvres antérieures. La réalisation est vraiment très bonne et les acteurs ne sont pas mauvais mais pas exceptionnels. A noter néanmoins la scène tout a fait saisissante du métro est remarquablement bien jouée. A l'inverse de Shivers, le sang est bien mieux représenté. Et la musique permet de faire monter la pression.
C'est long, très long. Ca peut effectivement donner la rage. Cronenberg sait, la plupart du temps, nous captiver avec très peu d'action. Il y a très peu d'action dans "Rage" mais il y a trop d'erreurs (longueurs, script parfois foireux, acteurs très moyens, scénario bancal, sfx douteux...), probablement dû à un budget minimal, pour ne pas s'ennuyer. Ce qui est dommage puisque l'on retrouve tous le charme hypnotique (façon de parler) des ambiances glauques, malsaines et morbides d'une grande partie des films de Cronenberg. Sans oublier une fin très joyeuse et une b.o lugubre à souhait. L'image la plus trash restant les militaires utilisant les camions-poubelles pour ramasser les cadavres sanguinolents des enragés. Bon appétit !
Malgré une réalisation toujours aussi efficace et une maîtrise assez poussée dans le fonctionnement de la psychose, ce « Rage » n’atteint pas les prouesses de son prédécesseurs « Frissons ». D’ailleurs, à trop suivre la démarche de ce dernier, ce « Rage » ne fait que nous lasser d’autant plus vite. Ajoutez à cela certains effets visuels assez ratés qui portent plus à rire qu’à frémir et vous comprendrez que « Rage » n’est pas le meilleur film pour apprécier le divin Cronenberg.
Unique rôle 'traditionnel' de la porno-star Marilyn Chambers. On pourrait s'attendre, compte tenu de la personnalité de l'actrice et du style de Cronenberg, à de la nudité en permanence, en fait, non, pas du tout. Preuve que Cronenberg l'a engagée (même si au départ, il pensait à Sissy Spacek, qui venait de jouer dans "Carrie" - il y à d'ailleurs l'affiche du film dans "Rage !") pour prouver ses vrais talents d'actrice. Un film excellent, supérieur à "Frissons", et sur un thème assez similaire, même si étendu au Canada tout entier, et pas seulement à un immeuble. Le sexe = mort, dans ce film. Un film de vampires moderne, en quelque sorte. Seul point faible : la mutation de Rose/Laure (Rose en VO, Laure en VF - à noter, le prénom Rose fait allusion aux épines des roses, comme le dard de l'héroïne...), c'est à dire, la manière dont le dard lui est apparu, est assez peu crédible...
Film limitée où l'on suit la dissémination d'une forme de rage qui rend les gens innfectés plus ou moins des zombies! Cela reste du Cronenberg mais comparé au reste celui ci est très moyen.
Assez ennuyeux... Après m'être pris récemment une claque avec The Brood du même Monsieur, j'ai été très déçu par ce film qui m'a semblé long, sans rythme et pas assez effrayant par rapport à l'histoire qui l'est vraiment (épidémie)...
Un film d'horreur très organique de maître Cronenberg avec la très charmante Marilyn Chambers dans le rôle d'une fille génétiquement modifiée avec un dard sous le bras. Rage est, comme tous les films de l'auteur, spécial et péssimiste. Donc incontournable...