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Félix F
253 abonnés
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3,5
Publiée le 27 décembre 2013
Un film d'horreur, mais surtout une critique avant-gardiste des conséquences de la médecine et des expériences pratiquées sur l'homme. Une maîtrise total du sujet pour un film fracassant, traitant son sujet avec ampleur et conviction. De l'excellent travail comme toujours.
David Cronenberg revient avec un film contestataire, dénonçant les dérives de l’expérimentation médicale. Rage est un long-métrage avant-gardiste traitant le thème de la contamination de manière hautement sexuelle, et cela des années avant l’épidémie de SIDA qui allait marquer profondément notre société. L’impact du film est néanmoins atténué par un scénario pas toujours très cohérent et par un manque de moyen évident.
Ceux qui ont vu en Rage le prolongement de Frissons avaient raison : les deux œuvres se complètent, traitent des même thèmes à différents nivaux. Frissons abordait la sexualité en tant que besoin viscéral dans un milieu en huis clos où l'individu se retrouve sans aide et doit assurer seul sa résistance, dans Rage le vecteur du mal se propage rapidement à grande échelle et l'on observe les réactions collectives, l'organisation de la société en train de lutter. Bien que l'on assiste à la naissance du mal source, cela constitue un long prologue à Rage, filmée magnifiquement comme un road movie, au sein de paysages sauvages et de lieux quasi oniriques (un établissement de chirurgie esthétique perdu en pleine nature). Le démarrage est encore plus réussi que la présentation de l'immeuble dans Frissons : en quelques plans les protagonistes prennent de l'importance, et ils sont déjà au cœur même de notre attention au bout de quelques minutes. La photographie impressionne encore plus par son découpage minutieux et sa froideur lumineuse qui partage des points commun avec le travail qui sera réalisé plus tard sur le cultissime Silence des Agneaux. L'héroïne est incarnée par un star de cinéma X, choix atypique mais diablement malin de la part de Cronemberg, en lien direct avec Frissons, les autres comédiens assurent un jeu convaincant et ne tombent pas dans le cabotinage propre aux séries B. Comme Cronemberg le disait dans une interview sur Frissons, qu'il avait conscience de faire des séries B d'un genre mineur souvent snobé par Hollywood, mais qu'il les faisaient consciencieusement, avec sérieux. Il est vrai que la plupart des réalisateurs affirment s'être éclaté avec leurs acteurs lors du tournage de tels films. Cette approche de Cronemberg se voit dans Rage. Le film possède moins d'humour glaçant que Frissons et plus de tristesse. La musique mélancolique qui l'accompagne offre des thèmes qui pourraient sortir tout droit de l'antre de Carpenter. La mise en scène a encore gagné en puissance, la caméra cadrant à merveille les grands espaces extérieurs et se faufilant vicieusement dans les intérieurs étroits...Rage m'a plus effrayé que Frissons, avec un suspense prenant, mais moins choqué...Normal, il induit des images déjà présentes dans l'imagerie de notre génération : avant Zombie de Romero, avant 28 jours/semaines plus tard, avant Je suis une légende et tout ces films, Cronemberg parle de contamination, de rage, de moyen de défenses radicaux, peint des tableaux infernaux de villes assiégées par la maladies. Et ce avec un budget peu conséquent et un immense talent. Du grand cinéma horrifico-gore.
Par ce film, et le choix de son actrice principale (Chambers fut une actrice pornographique très célèbre), Cronenberg étale sa haine misogyne au grand jour. La Femme est dangereuse. Elle est, dans "Rabid", la pourvoyeuse d'un virus mortel : elle "mange" les hommes, littéralement, aspirant leur force vitale (comprendre leur énergie sexuelle). On retombe donc dans les sempiternels clichés sexistes et gynophobes, usés jusqu'à la corde. Le choix de Cronenberg de faire terminer son héroïne dans une benne à ordures est symbolique et démontre sa propagande sexocide. La femme est dangereuse. Et en tant que telle doit être traitée en jouet sexuel, puis, quand on a fini de jouer avec, expédiée aux ordures.
Pour l'un des premiers films de Cronenberg, Rage est plutôt mou, ennuyant et sans grand intérêt. Si on remarque que les sujets d'expérimentations scientifiques préoccupent déjà le réalisateur, Rage ne porte cependant pas le sujet assez loin. On assiste alors à un enchainement de scènes à symbolique pornographique tout en se demandant combien de temps tout ceci peut encore durer.
Après une greffe de peau suite à un accident de moto, une jeune femme se transforme en un véritable vampire qui a un dard sous l'aisselle. Le thème: la contamination. Si au début, le film impressionne il finit vraiment par lasser car toutes les scènes d'horreur sont calquées les unes sur les autres. D'accord ce film a été tourné avec un budget dérisoire mais ce n'est pas une excuse, "Rage" pourrait être qualifié d'imitation de film d'horreur. C'est assurément un film que l'on oublie bien vite.
Et puis l'idée de faire jouer la miss Chambers (à l'époque star de l'érotisme et du pornographisme) n'était peut être pas la plus judicieuse qui soit.
Même le très respecté David Cronenberg aura signé des bouses irrécupérables..."Rage"(1976)qui prend place dans une trilogie horrifique,ne possède ni le visuel choc de "Frissons",ni la psychologie déviante de "Chromosome 3".Il s'intéresse à une jeune femme,accidentée en moto,qui a recours à la chirurgie esthétique pour son visage.A son réveil,elle est devenue une sorte de mutante assoiffé de sang et porteuse d'un virus.Les thématiques sont typiques de Cronenberg,avec les dérives médicales,les sévices corporels,la contamination et la déshumanisation.Seulement,le film est tellement fauché qu'il ne peut échapper au cheap.L'interprétation est désastreuse,et ce n'est pas Marilyn Chambers,actrice issue du poron,qui peut frelever le niveau.Quel idée saugrenue aussi de faire d'une aisselle à la pointe rétractable un dard tueur?De plus,le caractère répétitif qui implique l'extension du virus n'a rien de folichon.Non,vraiment,si ce n'était pas signé Cronenberg,on hurlerait tout de suite au nanar métaphorique,et on aurait pas tort!
Une série B ambitieuse pour l'époque mais qui a considérablement mal vieillie. Le coté "old school" du film est réjouissant (acteurs, costumes, décors) mais le scénario n'est pas assez élaboré pour être prenant. Dommage car il y a quelques bonnes idées et l'on retrouve les thèmes chers au réalisateur Canadien David Cronenberg : Mutation, contagion, sadisme, ambiance malsaines...Un film qui a du inspirer plus d'un autre réalisateur mais laissera le spectateur d'aujourd'hui dans l'ennui.
Rage, de David Cronenberg, se résume à une chose : l'un des premiers films d'horreur se plaçant dans un contexte de virus qui contamine tout le monde, dont s'inspireront plus tard 28 jours plus tard où Contagion. Interdit aux moins de 16 ans, le film inconnu aux acteurs inconnus possède tout de même quelques qualités, comme l'innovation scénaristique pour l'époque ou encore la brutalité psychologique de ses images. Néanmoins, à l'instar de sa fin ouverte qui n'apporte aucun dénouement, Rage se montre finalement inintéressant, à la photographie malpropre et aux acteurs bidons.
Comme tous les 1ers films de Cronenberg réalisés avant Dead zone Rage a quelque peu vieilli pourtant il demeure toujours dans la mise en scène un côté mélancolique et désenchantée qui nous touche encore de plus l'histoire est pas mal du tout même si Cronenberg ne parvient pas à éviter quelques situations grotesques ou étranges spoiler: pourquoi la voiture de la Mairie passe par un terrain en construction . Dans le rôle du personnage principal Marylin Chambers (issue du porno) s'en tire bien.
David Cronenberg signe encore un film épidémique avec "Rage". Cette fois, c'est une jeune fille qui se retrouve porteuse d'un parasite à cause d'une greffe de peau expérimentale. Elle ressent alors le besoin incontrôlable de nourrir son parasite avec du sang humain. Mais même sans tuer ses victimes, elle leur a transmis sans le savoir une maladie semblable à la rage... Voilà pour le pitch, sinon que dire ? Tout le budget des effets spéciaux a dû passer dans l'accident de moto qu'on voit au début du film. Concernant le parasite, c'est une sorte de saucisse de Vienne avec un aiguillon qui vit dans un nid d'apparence rectale situé sous les aisselles... Quant aux individus enragés, ils ont un beau maquillage de cernes autour des yeux et sont très doués pour baver leur bonbon effervescent en grognant. Non, "Rage" n'est pas un nanar, mais un film de série B qui d'ailleurs est loin d'être mauvais... C'est vrai que le film a ses bons moments, comme l'attaque dans le métro, mais si seulement le rythme pouvait être un peu plus soutenu ! Dans l'ensemble je dirais que c'est un film à voir, tout comme je dirais qu'il faut voir le "Halloween" de Carpenter, c'est à dire avec le recul nécessaire et l'idée qu'on ne va pas nécessairement se trouver face à un chef-d'oeuvre.
Entre Frissons et Chromosome 3, David Cronenberg réalisait Rage, au coeur d'une première trilogie de l'horreur. On retrouve ici un grand nombre de thèmes abordés dans les deux autres films : les dérives de médecins illuminés, la métamorphose du corps humain, l'apparition d'une maladie rapidement hors de contrôle... Ce qui est intéressant ici c'est le cas de Rose, une mutante qui incarne à la fois la violence et l'irrationalité d'un monstre mais aussi la conscience et les sentiments de l'être humain. À noter la fin très macabre qui rappelle un peu celle de Soleil Vert (de Richard Fleischer). Même s'il n'est pas le plus connu des films du réalisateur canadien, Rage est encore une fois un modèle de créativité et a très probablement inspiré d'autres chefs d'oeuvres de l'horreur tels que Zombie de George Romero (les zombies dans un cadre urbain) ou 28 Jours Plus Tard (des expériences scientifiques qui engendrent un virus puis une épidémie), et même La Mutante (qui n'est pas forcément un chef d'oeuvre !).
Bon film mélangeant, érotisme et maladie vénèrienne. Le film peut ètre aussi compris comme une genre de relecture du mythe vampirique. Chambers joue très bien, les autres ne sont pas mal non plus. Cronenberg signe du grindhouse de qualité.
Même si Cronenberg a fait des choses auxquelles je n'adhère pas toujours, il ne m'était jamais arrivé de trouver l'un de ses films mauvais. Voilà qui est fait. "Rage" n'a rien des univers troublants qui ont fait la réputation du réalisateur. Le scénario bien peu inspiré tire en longueur, la réalisation est pitoyable, et ce qui choque le plus est le niveau d'amateurisme des acteurs. Un film a effacer de la filmographie du maître.
La rage c'est un prétexte, évidement. Les nombreuses incohérences du film ne me choquent pas, mais il faut avoir vu "Frissons" avant, comme ça on est prévenu. C'est un film de genre, tout simplement, filmé avec une audace et sans crainte du mauvais goût. Attachez vos ceintures! une fille à la suite d'une greffe de peau, devient vampire, et vecteur d'une sorte de rage, qu'elle transmet en piquant ses victimes à l'aide d'un dard caché dans son aisselle, pour se nourrir, de sang frais. Et même en disant ça je ne déflore en rien le sujet, c'est presque expérimental, pas vraiment épouvante, un peu fantastique, on peut trouver ce qu'on veut dedans, à condition d'être open. Il balance tout à la figure, tout en voulant faire gore et intello à la fois, d'où la sensation de voir un film inachevé, faut aimer, j’accroche pas. Autre divertissement pour adultes avertis, avec beaucoup d'idées à décanter pour plus tard.