Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
aberdeen76
45 abonnés
1 013 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 13 avril 2012
Une série B ambitieuse pour l'époque mais qui a considérablement mal vieillie. Le coté "old school" du film est réjouissant (acteurs, costumes, décors) mais le scénario n'est pas assez élaboré pour être prenant. Dommage car il y a quelques bonnes idées et l'on retrouve les thèmes chers au réalisateur Canadien David Cronenberg : Mutation, contagion, sadisme, ambiance malsaines...Un film qui a du inspirer plus d'un autre réalisateur mais laissera le spectateur d'aujourd'hui dans l'ennui.
13 920 abonnés
12 474 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 12 avril 2011
Avant de signer une suite remarquable de films d'horreur au scènario très original, David Cronenberg avait signé en 1976 un film dèrangeant et malsain soulignè par l'ètrange bouche-sexe de Marilyn Chambers (actrice devenue culte pour ses rôles dans quelques classiques èrotiques classès X dans les annèes 70) d'où jaillit une sorte de phallus-lancette! Avec "Rage", le cinèaste canadien perfectionne les personnages, l'intrigue, la mise en scène, avec une bonne dose d'hèmoglobine! Le film fait naître la peur dans une atmosphère rèaliste et la musique d'Ivan Reitman (le futur rèalisateur de "S.O.S Fantômes") fait augmenter la tension du tèlèspectateur! Le premier film choc de Cronenberg avec une Marilyn Chambers au sommet de son art...
David Cronenberg revient avec un film contestataire, dénonçant les dérives de l’expérimentation médicale. Rage est un long-métrage avant-gardiste traitant le thème de la contamination de manière hautement sexuelle, et cela des années avant l’épidémie de SIDA qui allait marquer profondément notre société. L’impact du film est néanmoins atténué par un scénario pas toujours très cohérent et par un manque de moyen évident.
Une jeune femme qui vient d'avoir un accident de moto est opérée en urgence dans une clinique de chirurgie esthétique. Elle se met peu de temps après son réveil à attaquer des gens qui développent des symptômes voisins de ceux de la rage. Réalisé alors que David Cronenberg n'était pas encore très connu du grand public international, le film tient la route. Son absence d'acteurs de grande renommée et une photographie peu travaillée, lui donne paradoxalement un certain charme. Le film ne connaît pas de rupture de rythme et est à la hauteur de films plus connus du réalisateur. On notera la présence de Marilyn Chambers, actrice de films pornographique, dans le rôle vedette du film. Cronenberg souhaitant Sissy Spacek pour le film, après l'avoir vu dans "carrie" de De Palma. Les amateurs de Cronenberg ne manqueront pas ce film, même s'il n'est pas le meilleur de son auteur.
L'idée de départ est sympa; après un accident de moto, une femme est emmenée dans un hôpital où un chirurgien en profite pour faire des expériences pas très catholiques sur son corps... les conséquences arrivent: après l'opération, la femme rentre par moment dans des accès de folie furieuse où elle transmet un cas de rage à tous les gens qu'elle arrive à "piquer" avec son dard se situant dans on aisselle. Deuxième "véritable" film de David Cronenberg, on reconnait d'ores et déjà sa patte, les thèmes qui lui sont récurrents comme l'expérimentation de la chair, du corps humain mais hélas, cela ne suffit pas. Ce qu'il y a de dommage avec Rage, c'est qu'il est surtout ennuyeux, sur sa courte durée on ne retiendra que peu de scènes. Si vous vous attendez à un film d'infectés comme on l'entend, vous risquerez d'être déçu (car ça n'a rien à voir, le film est surtout centré sur l'actrice principale et sur son fiancé qui est à sa recherche). Mais cela dit, le film reste assez effrayant dans le fond.
Rage est l'occasion pour David Cronenberg de dresser un touchant portrait de femme avec Rose, un personnage ambigu car prédatrice malgré elle. C'est donc un film saignant mais touchant, paradoxe qu'on retrouve chez le protagoniste avec lequel Marilyn Chambers, troublante, s'en sort très bien.
Rage : Rabid est le prototype même du film "underground gore no limit urbain" avec une intrigue tordus. Alors il y a des choses que j'ai aimés et une autre pas vraiment. La lenteur est son plus gros défaut. Cronenberg à le talent de captiver sans proposer du gore à tout bout de champs mais cela peut être au final un brin ennuyant, surtout vers la fin lorsque l'on revient au petit ami de Marilyn Chambers et que l'on suit sont parcours sans but dans la ville. Tourné sans pratiquement de moyens, cela se ressent fortement sur la pellicule qui en a pris un sacré coup les effets de maquillage trop visibles et les jeux d'acteurs trés moyens. Outre ses defauts, Rage est un film fascinant comme en réalise souvent Cronenberg. C'est une version "underground" du mythe des vampires remanié selon le cinéaste. C'est à dire qu'ils n'ont pas de dents allongés mais un dard situé sous les esselles! Ils sont contaminés par la rage à la manière des animaux en ayant en plus un besoin énorme de sang. La cause de cette épidémie n'est pas explicitée et c'est le meilleur. Ce serait à l'origine d'une opération chirurgical menée par un savant qui agit sans conscience à la suite d'un banal accident de moto. Mise en scène efficace qui se débrouille sans effets hormis un genre de maquillages que l'on retrouvera dans le futur regulièrement chez Cronenberg et en mieux. Rage s'interresse à l'aspect charnel et corporel du besoin des vampires avec une forte dose de trash qui déroutera. La présence de l'actrice X, Marilyn Chambers n'y est pas étrangère. Pour les sceptiques, pas de scènes où M.Chambers fait son numéro habituel. Donc ce film réalisé en 1976 montre un cinéaste qui sait faire honnête film d'horreur tout en y introduisant des idées qu'il exploitera mieux par la suite.
A la suite d'un accident de moto, une jeune femme se transforme après une opération. On trouve les obsessions de Cronenberg, le corps qui se transforme, le risque de contamination. Le film est cependant lourdement daté et un peu lent par moment. La réalisation est encore en devenir. Transformer Marilyn Chambers ancienne star X en quasi mante religieuse est osé. Le déroulement s'empâte un en cours de récit, la fin par contre étonne.
Rage commence très simplement, un accident de moto, une opération d'urgence qui a l'air plutôt normal (bien qu'une chose attire notre attention, et elle sera importante). Et puis ensuite c'est vrai que le film met un peu de temps à se mettre en route. Jusqu'à ce qu'au bout d'un moment la victime de l'accident commence à avoir un comportement déroutant et à commettre des actes bizarres. Cela arrive à d'autre personnes par la suite, la première étant celle qui a été en contact de la femme "malade". On comprend que c'est une sorte de virus qui se propage. Mais on peine à voir d'où tout cela vient, à part peut la petite subtilité du chirurgien 1 mois plus tôt durant l'opération.
Et au bout d'une demi heure on voit et on comprend ce qui se passe. Et c'est la que le film se lance réellement, en reprenant des idées déjà présente dans Frissons, le précédent film de Cronenberg, comme le virus, la contamination (l'aspect gestion de la crise est assez intéressant), la médecine, les lieux clos, les expériences sur le corps humains, en accentuant surtout sur le coté sanglant, et body horror, le gros de l'action étant montré bien frontalement.
Cronenberg maîtrise toujours le sens du rythme, la montée en température, ainsi que les scènes dérangeantes, le tout avec un sens de la débrouillardise que j'adore. Mais j'ai été moins emballé par le manque d'ambiance anxiogène durant les temps morts, ce qui était pour moi une des plus grandes forces de Frissons. Il faut aussi dire que je suis très réceptif à la musique dans les films, et ici elle est assez peu présente, à part dans les scènes chaudes. La pression est relâché par petits instants certes, mais en 1h30 ca suffit à faire baisser quelque peu l'intérêt de la chose. Surtout que le concept en lui même nous laisse un peu sur notre faim, tant Cronenberg aurait pu aller plus loin, en montrer plus. Attention ce qui est présent est déjà très bien, mais ça va peut être trop à l'essentiel cette fois.
Le traitement de l'épidémie est bien par contre les causes sont bidons, le scénario en patit. Ce n'est pas ce que Cronenberg a fait de mieux. Le début du film n'est pas réussi ensuite c'est mieux les acteurs sont médiocres.
Un artiste se met en place dans ses premiers films. On voit la, des ses debuts, l'attirance pour la chaire et la penetration. Un peu vieillot, mais pour les fans, une mine d'or.
David Cronenberg signe encore un film épidémique avec "Rage". Cette fois, c'est une jeune fille qui se retrouve porteuse d'un parasite à cause d'une greffe de peau expérimentale. Elle ressent alors le besoin incontrôlable de nourrir son parasite avec du sang humain. Mais même sans tuer ses victimes, elle leur a transmis sans le savoir une maladie semblable à la rage... Voilà pour le pitch, sinon que dire ? Tout le budget des effets spéciaux a dû passer dans l'accident de moto qu'on voit au début du film. Concernant le parasite, c'est une sorte de saucisse de Vienne avec un aiguillon qui vit dans un nid d'apparence rectale situé sous les aisselles... Quant aux individus enragés, ils ont un beau maquillage de cernes autour des yeux et sont très doués pour baver leur bonbon effervescent en grognant. Non, "Rage" n'est pas un nanar, mais un film de série B qui d'ailleurs est loin d'être mauvais... C'est vrai que le film a ses bons moments, comme l'attaque dans le métro, mais si seulement le rythme pouvait être un peu plus soutenu ! Dans l'ensemble je dirais que c'est un film à voir, tout comme je dirais qu'il faut voir le "Halloween" de Carpenter, c'est à dire avec le recul nécessaire et l'idée qu'on ne va pas nécessairement se trouver face à un chef-d'oeuvre.
Plus abouti sur le plan formel que son frère jumeau Frissons, Rage est un film de contamination assez classique dans son déroulement scénaristique, mais non dépourvu de fulgurances, notamment lorsque Cronenberg se laisse aller à ses obsessions médicales sur la nouvelle chair. Ainsi, Marilyn Chambers se voit pourvue d’un appendice sous l’aisselle que n’aurait pas renié H.R. Giger. Chose d’autant plus symbolique que celle qui porte cette marque sexuelle agressive est également actrice issue du porno. Hasard de la production ou volonté manifeste de son auteur ? On notera en tout cas la capacité à créer un climat angoissant avec peu de choses. Le réalisateur n’a pas son pareil pour filmer des espaces modernes dénués d’âme. Toutefois, le script est un peu routinier, malgré les quelques trouvailles visuelles de Cronenberg, et l’ensemble se regarde donc comme une œuvre de jeunesse intéressante, à défaut d’être pleinement satisfaisante. Avec Chromosome 3 tourné juste après, le réalisateur boxera cette fois dans une catégorie nettement supérieure.
Après" Frissons", Cronenberg confirmait sa maitrise du genre fantastico-horrifique avec un réel talent de metteur en scène. Sissy Spacek était pressentie pour le role principal mais se fit finalement connaitre la méme année chez De Palma dans le fameux "Carrie". Cronenberg prit donc Marilyn Chambers, star du porno, pour incarner sa "vampire", monstre humain ne devant son existence qu'à une opération chirurgicale ayant provoqué une mutation génétique...
Ceux qui ont vu en Rage le prolongement de Frissons avaient raison : les deux œuvres se complètent, traitent des même thèmes à différents nivaux. Frissons abordait la sexualité en tant que besoin viscéral dans un milieu en huis clos où l'individu se retrouve sans aide et doit assurer seul sa résistance, dans Rage le vecteur du mal se propage rapidement à grande échelle et l'on observe les réactions collectives, l'organisation de la société en train de lutter. Bien que l'on assiste à la naissance du mal source, cela constitue un long prologue à Rage, filmée magnifiquement comme un road movie, au sein de paysages sauvages et de lieux quasi oniriques (un établissement de chirurgie esthétique perdu en pleine nature). Le démarrage est encore plus réussi que la présentation de l'immeuble dans Frissons : en quelques plans les protagonistes prennent de l'importance, et ils sont déjà au cœur même de notre attention au bout de quelques minutes. La photographie impressionne encore plus par son découpage minutieux et sa froideur lumineuse qui partage des points commun avec le travail qui sera réalisé plus tard sur le cultissime Silence des Agneaux. L'héroïne est incarnée par un star de cinéma X, choix atypique mais diablement malin de la part de Cronemberg, en lien direct avec Frissons, les autres comédiens assurent un jeu convaincant et ne tombent pas dans le cabotinage propre aux séries B. Comme Cronemberg le disait dans une interview sur Frissons, qu'il avait conscience de faire des séries B d'un genre mineur souvent snobé par Hollywood, mais qu'il les faisaient consciencieusement, avec sérieux. Il est vrai que la plupart des réalisateurs affirment s'être éclaté avec leurs acteurs lors du tournage de tels films. Cette approche de Cronemberg se voit dans Rage. Le film possède moins d'humour glaçant que Frissons et plus de tristesse. La musique mélancolique qui l'accompagne offre des thèmes qui pourraient sortir tout droit de l'antre de Carpenter. La mise en scène a encore gagné en puissance, la caméra cadrant à merveille les grands espaces extérieurs et se faufilant vicieusement dans les intérieurs étroits...Rage m'a plus effrayé que Frissons, avec un suspense prenant, mais moins choqué...Normal, il induit des images déjà présentes dans l'imagerie de notre génération : avant Zombie de Romero, avant 28 jours/semaines plus tard, avant Je suis une légende et tout ces films, Cronemberg parle de contamination, de rage, de moyen de défenses radicaux, peint des tableaux infernaux de villes assiégées par la maladies. Et ce avec un budget peu conséquent et un immense talent. Du grand cinéma horrifico-gore.