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    Rage
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    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 085 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mai 2019
    Révélations possibles sur la toute fin du film.

    Deuxième film reconnu de David Cronenberg, Rage ! se pose en effet comme un film de transition : il reprend la sexualité évoquée au travers de Frissons pour la mêler aux transformations corporelles poussées proposées par Chromosome 23. Dès le départ, c'est très viscéral : le côté film d'horreur de son temps, à petit budget, filmé modestement, appuie le réalisme des scènes et la tension de l'épouvante.

    D'autant plus que Cronenberg, grand acharné qu'il est, a pris pour protagoniste une actrice de film x, Marylin Chambers, qui transmettra ce virus de la rage par le désir sexuel. Il y a toujours cette propension à rendre la sexualité crade, perverse, mortelle : un peu comme la série b sympathique La Mutante, Rage ! proposait déjà, une vingtaine d'années plus tôt, une thématique du désir profondément perverse et gênante : Eros et Thanatos unis, l'ami David se déchaîne et nous dévoile les vices de ses personnages jusqu'à leur mort, plus suggérée par talent que par manque de moyens, des acteurs professionnels étant contaminé par une actrice de films x. Les plus farfelus pourront en déduire que Cronenberg prédisait la venue du cinéma international pornographique, à l'époque en plein essor.

    Profondément cynique, il nous dépeint une société qui se construit sur le sexe à outrance, qu'on pourrait qualifier de mauvais sexe : voyeurisme, tromperie, luxure et viols (à plus ou moins grande échelle), le tableau des réjouissances, profondément malsain, pose ce qui sera le cinéma du réalisateur : glauque, représentation excessive des travers de nos sociétés, l'art de Cronenberg tapera dans les dents en nous exposant les envies qu'on rattache au corps, et qui peuvent être nocives à l'excès.

    Ainsi, son film d'infectés passe du champ de la critique d'une routine sociale à celui de satire de la représentation qu'on peut avoir des couples, en témoigne cette dernière partie, dramatique, d'une rupture par téléphone. Un triste constat, purement ironique, cynique, à la limite du sarcasme qui laisse sur le cul : il aura suffit d'une benne à ordure, de deux éboueurs pour signer une conclusion affligeante d'ironie, et d'une séquence de téléphone enragée pour sceller le destin des deux personnages principaux, au travers d'une tension des plus efficaces et d'une envolée de colère très bien rendue par des acteurs convaincants (à ce moment).

    Seulement, Rage ! pâtit de la réalisation encore trop classique de Cronenberg : ses plans simples, champ/contre-champ pour la plupart, sa caméra trop stable qui manque d'envolées, de pics d'émotions le rend légèrement dépassé, vieillissant. Plus que vieilli (qui ne semble pas être un problème), il en est devenu dépassé : le jeu d'acteur inconstant doit y jouer pour quelque chose, notamment au travers de la prestation irrégulière de Chambers et de l'acteur principal, tous deux excellents sur la fin quand ils étaient soit caricaturaux (la représentation du couple n'échappe pas aux clichés américains, pour les détruire ensuite de manière salvatrice par l'intelligence de l'écriture) soit peu investis (Chambers qui tue les désireux n'est guère effrayante).

    La peur, plus que d'être transmise par la prestation des acteurs, viendra ainsi plus de cette même mise en scène posée qui, si elle manque encore de fluidité et de dynamisme, sait déjà très bien poser son ambiance, étayer son propos et mettre en valeur ses maquillages profondément répugnants. En ce sens réussi, Rage ! a conservé son impact initial : à certains moments plutôt gênant, il illustre talentueusement la réflexion de son réalisateur, et se pose comme un second regard intéressant de ce qui se perpétuera, au travers de multiples grands films sortis à peine plus tard, comme l'une des plus grandes carrières d'un réalisateur épouvante/fantastique de l'histoire du cinéma moderne.
    AMCHI
    AMCHI

    5 902 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Comme tous les 1ers films de Cronenberg réalisés avant Dead zone Rage a quelque peu vieilli pourtant il demeure toujours dans la mise en scène un côté mélancolique et désenchantée qui nous touche encore de plus l'histoire est pas mal du tout même si Cronenberg ne parvient pas à éviter quelques situations grotesques ou étranges spoiler: pourquoi la voiture de la Mairie passe par un terrain en construction
    . Dans le rôle du personnage principal Marylin Chambers (issue du porno) s'en tire bien.
    Félix F
    Félix F

    253 abonnés 2 423 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2013
    Un film d'horreur, mais surtout une critique avant-gardiste des conséquences de la médecine et des expériences pratiquées sur l'homme. Une maîtrise total du sujet pour un film fracassant, traitant son sujet avec ampleur et conviction. De l'excellent travail comme toujours.
    WardStradlater
    WardStradlater

    56 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 juillet 2012
    Pour l'un des premiers films de Cronenberg, Rage est plutôt mou, ennuyant et sans grand intérêt. Si on remarque que les sujets d'expérimentations scientifiques préoccupent déjà le réalisateur, Rage ne porte cependant pas le sujet assez loin. On assiste alors à un enchainement de scènes à symbolique pornographique tout en se demandant combien de temps tout ceci peut encore durer.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    765 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juin 2018
    "Rage" peur clairement être considérer comme étant un des films les plus malsains dans la filmographie de David Cronenberg. L'histoire qui mélange sexualité et vampirisme est vraiment très étrange mais la mise en scène de Cronenberg est assez aboutie. On notera la performance très convaincante de Marilyn Chambers, qui était déjà une star du cinéma X.
    Nicothrash
    Nicothrash

    378 abonnés 3 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2024
    Si je m'attendais à ça ! Connaissant bien les névroses et les thématiques de Cronenberg (et les appréciant) je ne pensais pas tombé sur peut être l'un des tout premier film d'infectés. C'est pourtant bien de cela qu'il s'agit même si le point de départ avec accident et mutation du corps laissaient présager autre chose. Avec son budget probablement serré, Cronenberg pour l'un de ses premier long assure vraiment pas mal avec de bons effets spéciaux et une intrigue qui tient la route, distillant pas mal l'angoisse au passage. Certes ça a un peu vieilli et quelques passages à vide alourdissent l'ensemble mais le moment est agréable et le réalisateur canadien nous livre l'air de rien un très bon film d'horreur. Assez remarquable vu les forces en présence.
    Santu2b
    Santu2b

    255 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2023
    Réalisé en 1977, "Rage" est le quatrième long-métrage de David Cronenberg. Succédant à "Frissons" celui-ci poursuit le propos de ce dernier et assoit définitivement les obsessions du cinéaste. Le film mêle en effet expériences médicales, corps mutilés et rapports sexuels. Ajoutez à cela une inventivité jouissive, portée par le personnage de Rose, tueuse buveuse de sang à partir de son aisselle ! D’ailleurs, pour l’interpréter, Cronenberg choisit la vedette pornographique Marylin Chambers. Ce n’est pas le film le plus mémorable du cinéaste mais particulièrement jubilatoire ; on y retrouve des éléments fondateurs de son cinéma.
    Starwealther
    Starwealther

    77 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2022
    "Rage" fait parti des tous premiers films de David Cronenberg, on perçoit déjà un talent indéniable dans la réalisation de ce film, certes mineur dans sa filmographie, mais malgré tout très intéressant. Tous les thèmes obsessionnels du réalisateur sont présents notamment les expériences scientifiques, la déformation des corps, le cannibalisme, les corps dénudés. La musique angoissante est particulièrement sympathique et rehausse beaucoup la tension. Le réalisateur nous transporte dans un véritable enfer où les gens se sucent le sang à cause d'une maladie ressemblant à la rage, une véritable épidémie qui dans quelques aspects nous fait penser à ce que l'on vit en ce moment avec le covid. Un bon film donc qui fait parfois froid dans le dos.
    albancinedvd63
    albancinedvd63

    17 abonnés 366 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 septembre 2024
    Ce film sort bien tout droit de l’esprit bizarroïde de Cronenberg et la c’est vraiment bizarroïde. Une greffe qui se transforme en pique sous les aisselles qui transmet une rage… vraiment ça va un peu loin. Mais si on passe le scénario tordu, le reste à malheureusement beaucoup vieilli, le film est lent et sans rythme et même Cronenberg qui l’est on s’ennuie vers la fin.
    Housecoat
    Housecoat

    124 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 septembre 2022
    Un film peut-il créer une véritable angoisse et ensuite perdre tout pouvoir horrifiant une fois passé un événement spécifique dans la vie réelle ? Question qui mérite d'être posée puisque Rage comporte tellement de similitudes avec les dernières années que nous avons connu que je n'ai pu retenir une expression hilare non sans une certaine nervosité tout du long. J'étais fasciné seulement par le premier acte où se jouait la tragédie d'une femme transformée en monstre. David Cronenberg dissèque là où ça fait mal pour créer une réelle sensation de dégoût teintée par une curiosité voyeuriste malsaine à chaque fois que la patiente zéro, animée par la seule volonté de se nourrir, passe à l'acte. La progression de l'épidémie repose sur un montage et un hors-champ qui justifie peu la vitesse que prend les événements (et des autorités compétentes) mais aide à dépeindre une situation d'urgence qui aurait pu être totale si les moyens n'étaient pas aussi fauchés. La perfection aurait nécessité plus de figurants et un regard plus acerbe sur la société, une plus grande prise de risque (pourquoi ne pas montrer la panique de la population et approfondir les réactions de la loi martiale?). Outre l'impression de regarder une série B, il y a de sérieuses lacunes narratives. Les personnages sont inintéressants, le petit copain qu'on voit rouler en voiture 80% du temps sans rien faire d'autre est aussi lisse qu'une planche lustrée, les personnages secondaires ne gagnent notre intérêt seulement quand on comprend qu'ils sont condamnés. L'histoire est à l'image de sa protagoniste, en pilote automatique. J'ajouterai qu'au-delà de la ressemblance troublante avec le contexte de crise sanitaire, Rage comporte des scènes involontairement hilarantes (les flics les plus zens du Canada, le conducteur qui active ses lave-glace après qu'on ait débarrassé le cadavre sur son capot, la copine gourdasse qui mène sa vie pépère sans prêter attention à cet apocalypse et le Père Noël qui se fait abattre par erreur. C'était gratuit, de rien).
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2022
    David Cronenberg sortait en 1977 son quatrième long-métrage, un petit bijou gore imprégné des codes du film d’exploitation et de la série B : en témoigne son actrice principale, la convaincante Marilyn Chambers, venue de l’industrie du porno et dont ce sera la seule incursion dans le cinéma mainstream. Bénéficiant d’une mise en scène inspirée qui fait monter l’angoisse avec maestria, Rage permet au cinéaste canadien d’aborder deux de ses obsessions récurrentes qu’il parvient à faire cohabiter avec plus ou moins de cohérence. Tout d’abord la transformation du corps humain, qui va devenir monstrueux suite à des manipulations médicales hasardeuses. Et, par un enchaînement d’événements un brin artificiel, une terrifiante pandémie qui va mener au chaos et à l’explosion de toute l’organisation sociale d’un pays. Il était alors déjà question de passeport vaccinal, c’est dire l’esprit visionnaire de Cronenberg. Globalement très jouissif.
    Djam A
    Djam A

    20 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2018
    ce film film est superbe , petit film d'exploitation et d'anticipation il y figure 3 plans magnifique celui du début avant l'accident et celui ou rose s'enfuit de l’hôpital au petit matin dans la pluie et celui de fin le ramassage des corps contaminés par les éboueurs incroyable plan et photo . ,le rôle principal devait être a l'origine pour sissy spacek,mais qui a fini par être attribué a marilyn chambers une ex star du x ,qui s'en sort pas mal dans ce film . une ville assiégée par la maladie ou l’être humain et perçu une fois atteint comme un animal ,le fil a été tourné avec très peu de moyens ce qui laisse a pensé la créativité de david cronenberg. a noté la magnifique musique de howard shore qui colle parfaitement a l' ambiance glauque du film .
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 avril 2016
    S'il demeure plutôt dérangeant, Rabid reprend trop les thématiques de Shivers, le précédent film de Cronenberg, pour ne pas installer une certaine redondance qui rend l'ensemble plutôt vain. Bien tourné et un brin plus crépusculaire mais moins bien écrit, le film vaut quand même pour Marylin Chambers, star du porno canadien dont Cronenberg utilisait les charmes à merveille, et un épilogue écrit à rebours du film, qui fait de la prédatrice devenue victime le symbole d'une humanité soumise à sa fragilité. Bref, un Cronenberg mineur et sans surprise, bien que pas désagréable.
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Le cinéma des débuts de Cronenberg est quand même vachement intéressant. Avec peu de moyens, il arrivait à nous plonger dans ses histoires, qui paraissent simples au premier abord, mais qui se révèlent beaucoup plus profondes et signifiantes lorsqu'on les regardait de près. C'est le cas de Rage, qui présente un postulat de départ digne d'une bonne série Z, mais avec Cronenberg aux commandes, ça monte d'un coup dans un autre niveau. Le rythme est très bon, la mise en scène distille l'angoisse de façon extrêmement maîtrisée et la bande sonore est réussie. C'est vrai que son style de mise en scène et de photographie a beaucoup évolué depuis quelques années, mais le côté amateur, caméra épaule fonctionnait super bien sur ses premiers films. J'ai un peu moins apprécié que **Frissons**, mais j'ai quand même trouvé ça super cool !

    Je le conseille !
    matt240490
    matt240490

    85 abonnés 1 062 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 avril 2012
    Rage, de David Cronenberg, se résume à une chose : l'un des premiers films d'horreur se plaçant dans un contexte de virus qui contamine tout le monde, dont s'inspireront plus tard 28 jours plus tard où Contagion. Interdit aux moins de 16 ans, le film inconnu aux acteurs inconnus possède tout de même quelques qualités, comme l'innovation scénaristique pour l'époque ou encore la brutalité psychologique de ses images. Néanmoins, à l'instar de sa fin ouverte qui n'apporte aucun dénouement, Rage se montre finalement inintéressant, à la photographie malpropre et aux acteurs bidons.
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