Passage au long-métrage pour le réalisateur essentiellement connu comme réalisateur de séries, Braven est un petit film d’action pas dément mais que j’ai trouvé moins rachitique et décevant que de coutume.
D’abord, visuellement il est un cran au-dessus de la concurrence (genre Seagal et consort). Beaux paysages enneigés (le réalisateur offre d’ailleurs un générique de début sur de très belles images), mise en scène propre qui ne rend pas illisible les scènes d’action, ces dernières se montrent aussi sobre et efficace. Pas de fusillades outrancières par exemple, une approche sobre et réaliste aussi sympathique au final. Braven dispose aussi d’une bande son atmosphérique plutôt inattendue dans le genre mais qui souligne bien le côté presque « mystique » de certains passages du film. Perso, formellement ça m’a fait du bien par rapport aux DTV de Van Damme, de Seagal ou autres, très laids en général. Un petit bémol sur un ou deux plans numériques un soupçon douteux.
Le scénario reste très basique. Pour moi, la bonne surprise c’est le personnage de Stephen Lang, et la première partie du film apporte de l’épaisseur, de la rondeur par rapport aux produits habituels. Cette épaisseur se perd malheureusement un peu ensuite et en plus semble avoir été utilisée au début pour faire durer le film inutilement vu qu’elle n’est pas exploitée (et c’est très dommage). Pour le coup, Braven m’a paru un peu au-dessus, mais maladroit ou pas à la hauteur dans le traitement de ce qu’il avance. Reste que le film est divertissant, surtout dans sa deuxième partie, classique mais efficace. Pour ma part, le film suit finalement une trame très académique, mais le fait honorablement.
Le casting est attrayant. Comme je l’ai dit, la meilleure surprise reste le traitement du personnage de Lang campé par l’acteur très convaincant. Pour le reste, Momoa n’est pas un grand acteur mais assume plutôt bien son rôle, et Dillahunt en fait des caisses en méchant pour notre plus grand plaisir, avouons-le ! Au milieu, Jill Wagner campe le personnage féminin, qui a le droit à une intervention musclée aux forts effluves « girl power », mais un peu ridicule sur le plan scénaristique ! Bon, l’interprétation est là-aussi clairement au-dessus de pas mal de DTV concurrents, mais c’est pas non plus le summum. Reste que les personnages sont mieux dégrossis que ce que je croyais.
En conclusion, Braven suit une trame très classique (et cela malgré un début qui annonçait mieux), mais ça reste bien emballé. Les amateurs de petits films d’action trouveront leur compte je pense, surtout au vu de la qualité médiocre de ce qui se fait à l’heure actuelle dans le genre. Pour ma part, 3.