Violoniste classique de très haut niveau, leader, très sévère avec ses partenaires, d'un quatuor à cordes qui cherche à se faire connaître, Laerte se retrouve paralysé par le trac alors qu'il passe une audition pour intégrer l'orchestre symphonique de São Paulo. Paralysé au point de quitter la scène sans avoir joué la moindre note, qu'elle soit juste ou qu'elle soit fausse. Des fausses notes, il va en entendre une belle collection lorsque lui est présenté l'orchestre monté dans la favela Heliopolis afin de convertir les jeunes du quartier à l'apaisement via la musique classique. En effet, il faut bien que Laerte gagne sa croute et on lui a proposé le job de professeur pour cet orchestre. On pourrait croire que si des jeunes se sont présentés pour faire partie de cet orchestre c'est qu'ils sont, a priori, motivés. Certains le sont, mais d'autres ont trouvé là le moyen d'échapper à la prison. En tout cas, Laerte va avoir beaucoup du pain sur la planche pour exercer son métier dans l'entourage brutal de la favela et pour conduire cet orchestre à un niveau lui permettant de jouer honorablement lors d'un concert organisé par une ONG. Bon, vous avez sans doute compris, "Le Professeur de violon" est un film au scénario très prévisible sur les rapports qui se lient entre un professeur et ses élèves. On sait à peu près à l'avance comment le film va évoluer et comment il va se terminer (Quoique ...). Le problème avec ces films (mais est-ce vraiment un problème ?), c'est que, tout en étant conscient de la manipulation dont on est l'objet, on marche à peu près à tous les coups. C'est le cas dans ce film, surtout grâce au jeu des comédiens, qu'ils soient professionnels ou amateurs, et surtout, surtout, grâce à la musique : comment résister à Jean-Sébastien Bach, Pachelbel, Samuel Barber et autres grands musiciens ?