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    Les Frères Sisters
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    cortomanu
    cortomanu

    74 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2018
    Une fois n'est pas coutume (S.Leone) c'est un européen qui réussit à se réapproprier le western, genre codifié s'il en est.
    Depuis la brutalité de l'Ouest à travers les frères Sisters, le film nous emmène petit à petit vers une vision plus positive du monde et de l'homme. Sans rien ôter de sa part d'ombre. Un film magnifique.
    montecristo59
    montecristo59

    39 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2018
    Que Jacques Audiard se mesure au western, je ne m'y attendais certes pas. Mais qu'il se place pour ce faire à la croisée des chemins qu'ont tracés avant lui Sergio Léone, Clint Eastwood et Tarentino plutôt qu'Attaway ou J.Ford, cela me convient parfaitement. Car c'est bien l'idée que je me fais du passé vrai de l'Amérique qui transparaît ici : violence, cupidité et crasse dedans-dehors des hommes n'enlèvent rien à la beauté grandiose des grands espaces où ils se démènent, beauté si bien mise en valeur par la lumière et les cadrages. Prédateurs inconséquents, même quand ils se cachent sincèrement derrière des idéaux irréalistes pour se procurer de l'or, les mâles blancs qui s'agitent sous nos yeux ne laissent au monde qu'ils investissent que peu de chance de les accueillir harmonieusement, comme en témoignent une poignée de poissons crevés, vomis par la rivière qu'ils polluent à force de stupide convoitise... Il paraît que le livre dont est tiré le scénario est désopilant, des critiques ont d'ailleurs apprécié un humour "second degré" dans ce western. Personnellement je n'y ai vu que l'observation un peu désolée, un rien caustique, d'un échantillonnage social peu avenant, brouillon, juste préoccupé de sa survie au jour le jour ou de profits à court terme... En revanche, j'ai apprécié les tentatives d'Audiard pour conserver à ses pires personnages une once d'humanité, j'ai même perçu dans le scénario ce que leurs efforts laborieux pour échapper à la pure barbarie doivent à la psychanalyse, si on se réfère notamment à la scène finale. Pour le coup, j'ai reçue celle-ci comme un clin d'oeil peut-être délibérément dérisoire, une sorte de caricature de la relation des deux tueurs à leur mère ou à leur enfance. J'ai noté aussi qu'on ne croise dans le cours du récit que très (trop) peu de femmes prenant une vraie part à l'action, trois en fait : une crapule, une prostituée simple, digne et bonne, enfin une mère disons... archétypale ! Cherchez la femme, donc, dans ce western. Quant aux indiens, inutile de les chercher, le blanc les a aujourd'hui presque éradiqués mais même si, à cette époque de la ruée vers l'or, ils avaient encore l'espoir de prospérer sur leur terre natale, l'histoire des frères Sisters ne leur laisse aucune place. Pour finir, je dirais donc que si les femmes et les indiens m'ont manqué un peu, elle m'a bien accroché quand même, cette histoire. Alors qu'importe ces manques pour le genre, pour moi Audiard s'en tire avec les honneurs.
    Clément R
    Clément R

    15 abonnés 346 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2024
    Quelle réussite ! Un western bien mené ; idéal pour s’évader. Le duo des 2 frères est parfait. Une vraie réussite
    Cuzion
    Cuzion

    24 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2018
    Faut quand-même se dire que le genre Western est extrêmement diversifié. On à le traditionnel américain avec Alamo, le moderne américain avec Trois Heures Dix pour Yuma, l’actuel avec Trois Enterrements, le spaghetti avec la trilogie du Dollar, le comique spaghetti avec les Terence Hill et Bud Spencer ou encore le foutraque avec Le Bon, La Brute et le Cinglé. Alors classer dans le genre Western est très compliqué.
    C’est là que Jacques Audiard nous sort un western, avec des acteurs américains se passant lors de la ruée vers l’or. On peut donc s’attendre à du traditionnel américain mais voilà, un Audiard reste un film à part même dans le genre Western.
    Ici nous est servi un film esthétiquement beau, intelligent et humaniste. La violence est présente mais elle participe à montrer la difficulté des hommes à vivre selon cette fameuse loi de l’ouest. Ou comment un frère qui veut en imposer par les colts doit aussi faire face à la vie que veut mener son autre frère qui lui en a clairement marre de tout ça.
    L’un est brut, cherche le conflit, obéit aux ordres et adore faire parler ses armes. L’autre est posé, romantique, s’ouvre au confort et à l’hygiène et souhaite surtout être en paix.
    C’est là que le duo Joaquin Phoenix et John Reilly est magistral, ces deux frangins se supportent tant bien que mal mais ils sont tout l’un pour l’autre. Phoenix nous sert encore un de ces personnages fous au possible (à croire qu’il l’est lui-même) et Reilly nous prouve encore une fois qu’il est un excellent acteur qui ne se cantonne pas aux rôles lourdeaux d’avec son comparse Will Ferrell.
    A ce duo ajoutons le second duo, Jake Gyllenhaal qui n’est plus à plus présenter et qui prouve encore une fois tout son talent et Riz Ahmed, qui est lui aussi à la hauteur de son boulot (second film que je vois avec lui après l’excellent We Are Four Lions).
    Ce qui est bien avec ce Western, c’est l’équilibre entre les grandes chevauchées, les traques, la violence, l’humour, la poésie et la tendresse. Un très beau film qui prouve qu’un bon livre (je suppose), un très bon réalisateur et des très bons acteurs peuvent faire de très belles œuvres.
    Dom Domi
    Dom Domi

    40 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2018
    Le far West, il y a l'idée qu'on s'en fait, il y a les images qu'on nous a donné à voir.
    Ce film retrace, au delà du Far West, l'épopée de la conquête de ces terres lointaines qui sont devenues, au fil de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique, une grande puissance mondiale issue de l'immigration et du travail de millions d'individus venus de toute l'Europe, ou d'ailleurs...
    Attirés par l'appât du gain, poussés par des histoires familiales chaotiques, des hommes ont marqué de leur passage cette terre vierge pour lui subtiliser ce qu'elle avait mis des millions d'années à créer tout en la rendant parfois impropre à la vie.
    C'est ce qu'on a appelé la conquête de l'Ouest et le Progrès mais aussi le long chemin vers la Démocratie et la paix civile et sociale qui ont vu le jour.
    Les hommes sont parfois broyés, anéantis et payent de leur personne cette longue histoire humaine.
    Ainsi, à travers ce film fort bien mené, cette conquête est résumée de façon fort intelligente et talentueuse.
    On y retrouve tout de ce qui a fait l'Amérique.
    Pourtant, il fallait sans doute que ce soit un européen qui rende hommage à ces hommes et femmes à travers un film qui tord le cou aux travers du cinéma américain...
    domi...
    Matching P.
    Matching P.

    14 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2018
    Jacques Audiard est pour nous une valeur sûre depuis "Un prophète". Nous étions curieuses de voir un western fait par une équipe de Frenchies, tourné en Espagne avec des acteurs américains, qui a remporté un Lion d'argent à la Mostra de Venise.
    En sortant de la salle, il y avait comme une petite déception, mais comme la nuit porte conseil, nous avons révisé notre jugement et les images fortes ont effacé l'impression de longueur.
    Selon Audiard, "c'est un voyage de deux vieux enfants" marqués par leur enfance, deux bouseux, que ce périple va transformer. Les frères sont magnifiquement interprétés par Joaquin Phoenix et John C. Reilly (qui nous a le plus surprises par un jeu plein de subtilité). Lui, le grand frère, le personnage le plus attachant qui s'endort avec un châle qu'on lui a offert, objet d'un rituel sensuel. Lorsqu'ils rejoignent les deux hommes qu'ils poursuivent, un détective (Jake Gyllenhall) et un chimiste (Riz Ahmed), des hommes éduqués et instruits, le cours de leur traque va changer.
    Bien que, au départ, tout oppose les chasseurs et leurs cibles, ce quatuor d'hommes va finalement se lier pour un projet commun qui pourrait se transformer en idéal de société. De magnifiques paysages dignes des meilleurs westerns américains et de nombreux rebondissements font passer quelques longueurs. Il y a aussi les beaux plans rapprochés que nous aimons chez Audiard et le talent du directeur de la photographie, Benoit Debie.
    Les scènes humouristiques, comme lorsque les frères découvrent les acquis de la vie moderne (la brosse à dents ou la chasse d'eau) et des séquences touchantes, comme la rencontre avec la prostituée, alternent avec des scènes de grande violence. On tue sans état d'âme mais on pleure la mort de son cheval !
    En revanche, sans trop dévoiler la fin, le Happy End donne davantage une allure de fable à la cavalcade de deux tueurs à gages. Ils rangèrent leurs armes et vécurent heureux... On retrouve l'Amérique dans sa brutalité, celle des westerns classiques où quelques individus pouvaient tuer en toute impunité car, de plus, il n'y a ici aucun représentant de la Loi.
    A travers ce film, la banalisation de la violence nous rappelle que le culte des armes à feu est toujours intact aujourd'hui. Mais on se laisse aussi porter par de belles images et une histoire finalement touchante.
    Donc un bon film à voir ...
    http://www.matchingpoints.fr/2018/09/27/cinema-les-freres-sisters/
    janus72
    janus72

    48 abonnés 269 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2019
    Revu avec grand plaisir, ce film au scénario solide est visuellement superbe et surtout servi par des acteurs Tip-top !
    Ou comment sans doute réaliser un rêve Américain - une aventureuse utopie, presque lyrique, qui émerge de barbarie humaine . . . message subliminal vers le triste mr Trump et ses sbires ?
    Barry.L
    Barry.L

    28 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Des réalisateurs français qui font du western, soyons honnête, ça ne court pas les rues. Ça ne courait déjà pas les rues autrefois. Un Français qui a fait des westerns, il y en a au moins un. Lui aussi avait pour prénom Jacques. Jacques Tourneur avait réalisé ‘’Le passage du canyon’’ (1946) et ‘’Le Gaucho’’ (1952). Voilà donc un autre Jacques qui en 2018 s’essaie au western. Et même si on peut être dubitatif devant le cinéma de cet Audiard-là (son père était en revanche un génie), nul doute que ‘’Les frères Sisters’’ est tout simplement un excellent western. Jacques Audiard reçut d’ailleurs à juste titre le lion d’argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise de 2018. Récompense amplement mérité, délivré par un festival qui lui ne récompense pas seulement des drames sociaux (n’est-ce pas Cannes?

    L’intrigue est tiré du livre de Patrick deWitt. Eli (John C. Reilly) et Charlie (Joaquin Phoenix) Sisters sont deux tueurs employés par le commodore. Ils sont chargés de retrouver Warm (Riz Ahmed) et de lui extorquer sa formule permettant de trouver facilement de l’or. Mais le détective John Morris (Jake Gillenhaal) qui devait les mettre sur la voie de Warm finit par se lier d’amitié avec ce dernier. L’affrontement puis le rapprochement entre les quatre hommes sera au centre de l’anecdote.

    Dans ses déclarations, Audiard avoue préférer le western des années 60-70 (qu’on serait tenté de qualifier d’anti-western) au western plus hollywoodien. Si cela l’amène à lâcher des aberrations (du style ‘’j’ai revu « Le train sifflera trois fois » de Fred Zinneman, 1953, c’est à peine regardable, très simpliste avec des méchants idiots’’, dans Telerama ), Audiard a néanmoins compris la leçon des années 60-70. ‘’Les frères Sisters’’ est en effet un western cynique avec un fort goût de dépravation. Propre à l’anti-western, il y a d’abord dans ce film un changement de personnages, par rapport à ce que Hollywood proposait avant la fin des années 60. Dans le western traditionnel (genre manichéen), le film suit les aventures du héros qui doit affronter un méchant. Au contraire, dans ‘’Les frères Sisters’’, Jacques Audiard embrasse le regard de tueurs dangereux, des ‘’méchants’’. Ce choix, qui est de suivre la canaille et la vermine est symptomatique de ce qu’est le western depuis les années 60. Et pourtant (c’est ce qui est magnifique dans le film), Audiard parvient à rendre follement attachant Eli et Charlie. Oui, ceux sont des tueurs sans foi ni loi. Oui, ils ne servent que leur propre intérêt. Partout où ils passent les Sisters laissent traîner un nombre considérable de cadavres. Mais Audiard est passionné par les marginaux. Il sait faire sortir l’Humain de l’humain. Et ça ne rate pas avec Eli et Charlie qui sont tous les deux profondément humains. Pour nous les faire aimer, et même adorer, Audiard montre à quel point les méchants peuvent être proches des héros. Dans ce film, on serait tenté dans un premier temps d’opposer Eli et Charlie Sisters (les méchants, des tueurs qui veulent l’or) à Jack et Warm (les héros, ils n’aiment guère la violence et veulent créer une communauté fraternelle). Il y a d’un côté les sales (Eli et Charlie) et les propres (John et Warm d’apparence plus distinguée). Mais cette opposition n’a finalement pas lieu d’être. Les similitudes entre ces deux couples sont flagrantes. Charlie et John sont des leaders, vouant une haine farouche à leur père (le premier a tué son père, le second a définitivement coupé les ponts avec le sien). Leur rencontre d’abord violente finit par se teinter d’un respect pour l’autre. Quant à Eli et Warm, ils sympathisent rapidement. Les deux sont des êtres doux, et ont un rêve à atteindre. spoiler: Il n’est d’ailleurs pas étonnant si, à la fin du film, Charlie est près de John pour l’aider à mourir, tandis que Eli est près de Warm. Toutes ses morts traduisent une nature (humaine ou non) d’une rudesse inouïe qu’Audiard capte via d’étonnantes scènes
    . Dans cet Ouest sauvage, ni le climat, ni la faune et la flore (Eli gobe pendant son sommeil une araignée, ce qui le rend très malade) ni surtout les hommes ne sont positifs. Ce climat hostile et rude, Audiard l’a trouvé en Espagne et en Roumanie. Refuser de tourner aux USA est bien le signe que le western hollywoodien n’existe plus. Le jour lumineux d’Hollywood avait laissé sa place au crépuscule du Nouvel Hollywood et à la sécheresse du western spaghetti. Désormais, Audiard le sait, le western est soit crépusculaire soit ironique (à la Tarantino). Et Audiard choisit de faire un western crépusculaire et ironique. ‘’Les frères Sisters’’ tire sa noirceur de ces deux époques qui s’entrechoquent. Eli et Charlie incarnent une époque contrainte à disparaître : celle de l’Ouest sauvage qui va se heurter à cette modernité en marche. John et Warm eux représente une époque plus civilisé, plus érudite et surtout plus scientifique. Si il n’y a pas d’inéquation entre les hommes de ce quatuor (tous les quatre vont se lier d’amitié), il y aura inéquation entre les époque dans lesquelles vivent ces hommes. spoiler: Et Charlie dans sa précipitation à découvrir la technique si moderne de Warm pour trouver de l’or, provoquera la mort de John et Warm. En tuant leur porte de sortie pour l’avenir (c’est-à-dire John et Warm), Eli et Charlie ne peuvent trouver comme seul refuge leur passé (c’est-à-à-dire leur mère, vers qui ils retournent à la fin du film)
    . Ce changement d’époque est en plus illustré par petites touches. Il est par exemple illustré quand Eli découvre la brosse à dents et le dentifrice. Ou encore quand les Sisters découvre émerveillé San Francisco et ses infrastructures modernes… Mais ce qui fait aussi la beauté du film, c’est son côté décalé. Audiard jongle avec les tonalités avec une grande dextérité. N’hésitant pas à aller vers le comique, le film s’avère être constamment surprenant. Par exemple, on ne s’attend pas forcément à voir, le temps de quelques secondes dans un western… la mer ! L’humour et la surprise osent intervenir à la fin du film, spoiler: pourtant très dramatique quand Eli et Charlie s’en vont assassiner le commodore… et qu’ils le retrouvent déjà mort à leur arrivée !
    L’humour croise parfois la route de la violence, parfois extrême. On pense à cette scène, où l’un des deux frères rêve de son père. La scène n’est pas loin de certain film d’épouvante : un homme flouté semble se comporter comme une bête sauvage et découpe des morceaux de corps humain. La scène, glaçante vient confirmer à quel point Jacques Audiard est capable de manier plusieurs registre de cinéma (cette séquence renvoie clairement au cinéma de genre américain).

    Plastiquement superbe (grâce à l’irradiante photographie de Benoît Debie), réalisé et scénarisé de main de maître par Audiard, et surtout interprété par des acteurs profondément attachants, ‘’Les frères Sisters’’ brille de ce feu qui détruit la grange au début du film. C’est une œuvre magnifique et inventive où se dégage de la part de ses personnages principaux une humanité sincère. A voir, qu’on aime où pas le cinéma de Jacques Audiard.
    David E
    David E

    15 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2020
    Western Dynamique on aime, grands acteurs on aime, violent bon on s'y attend dans ce genre de f, mais du coup pas si original.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    Un grand et beau western, original par son côté intimiste, réalisé de main de maître par Jacques Audiard qui revisite les codes de ce genre trop rarement traité en France. Des personnages très travaillés autour d'un beau casting parfaitement dirigé et superbement mis en lumière par Benoît Debie. La bande originale n'est pas en reste, avec une belle composition d'Alexandre Desplat, surprenante par son décalage avec ce que l'on attend généralement d'un western. Une franche réussite, plus orientée réflexion qu'action, même si celle-ci reste présente.
    SYLVIE B.
    SYLVIE B.

    27 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 septembre 2018
    Ceci n'est pas un western. Au sens classique du terme, oui, les chevaux, les grands paysages, les chasseurs de prime et d'or sont là. Mais l'histoire est ailleurs, dans la société qui évolue. Dans l'amitié qui nait entre le chasseur de prime et sa proie, dans la cupidité et ses dangers. C'est magnifiquement filmé, et Joaquin Phenix joue un rôle à sa démesure. Une très belle histoire d'hommes qui changent.Un très beau Audiard
    Fabien Sorrant
    Fabien Sorrant

    42 abonnés 1 301 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2024
    Un très bon western de la part du réalisateur français Jacques Audiard avec Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal, Riz Ahmed et John C. Reilly.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Cette fois, ce n’est pas un contexte géographique et historique différent (l’Australie, la Corée du sud...ou la Hesbaye selon Bouli Lanners,...) qui apporte un énième sursis à ce genre en réanimation perpétuelle qu’est le western mais les contingences de sa création et l’originalité du regard que lui porte un cinéaste très éloigné de cet univers et même du contexte culturel qui l’a fait naître. A la base donc, il y a ce roman qu’un des acteurs principaux, John C.Reilly, adorait et qu’il voulait à tout prix voir adapté à l’écran par un des réalisateurs français les plus polyvalents du moment. L’idée pouvait sembler singulière mais à bien y réfléchir, le western a déjà été muséifié, parodié, détourné, exécuté sans sommations, exhumé et vaguement ressuscité, ce qui semble indiquer qu’on peut faire à peu près tout ce qu’on veut avec lui. En surface pourtant, ‘Les frères Sisters’ se présente comme un spécimen tout ce qu’il y a de plus classique: les deux chasseurs de primes qui portent, en anglais, ce patronyme si particulier traquent l’inventeur d’un procédé scientifique qui permettrait de faire luire les pépites dans les cours d’eau aurifères. Ces deux bandits sont aussi impitoyables qu’amoraux et pourtant, pour l’un d’entre eux en tout cas, il ne s’agit que d’une façade tant il aspire à une vie plus conventionnelle, au point d’engager des prostituées pour rejouer le lointain souvenir d’une institutrice qui lui confia un jour son étole en cadeau d’adieu. Ensuite, derrière ce progrès scientifique qui suscite toutes les convoitises, il y a l’idée d’une société idéale, d’un phalanstère proto-communiste débarrassé de la notion de propriété, de l’appât du gain et de la violence...même si pour mener à bien cette utopie, il est nécessaire de froidement jouer le jeu du système et de se salir les mains, de vaincre, dominer, détruire, quand bien même les hommes sont de bonne volonté et aspirent à ce rêve universel. Qu’est ce que John C.Reilly a décelé dans ce roman ? En tout cas, ce que Jacques Audiard y a vu, c’est une métaphore de l’Amérique éternelle : au fond, c’est ce que voient les réalisateurs de western depuis toujours mais les années passant, c’est peut-être moins la représentation d’un passé légendaire, du mythe de la Frontière et de ses possibilité infinies qui prévaut que le constat d’une civilisation capable d’offrir ce qu’il y a de meilleur mais qui finit toujours par être rattrapée par les vieux démons de sa logique prédatrice, au point de rendre toute poursuite du bonheur illusoire si ceux qui le cherchent ne tranchent pas les liens qui les relient à elle. Derrière sa légèreté apparente, le film de Jacques Audiard offre un point de vue extrêmement pessimiste sur l’humanité. Entre ses explosions de violence et des touches inattendue d’humour en suspens, une impalpable mélancolie imprègne cette poursuite à travers les terres sauvages de l’Ouest, donnant au terme “crépusculaire” une dimension inédite, et faisant de ces ‘Frères Sisters’ un des relectures du genre les plus singulières et intrigantes de ces dernières années.
    Stone cold steve austin
    Stone cold steve austin

    15 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2019
    Jacques Audiard bouscule ici le western classique pour faire un film à sa manière. Des beaux plans montrant de beaux paysages sauvages et une vrai sensation d'Amérique qui change des déserts habituels (même si les derniers westerns comme Django Unchained ou The Revenant affichaient déjà d'autres paysages). Un duo formidables des Brothers Sisters touchant, les faiblesses de ces deux anti-héros nous apparaissent de manière réaliste. Des enjeux qui ne servent qu'au développement des personnages, ce qui pourrai déplaire mais le fond est alors très bien maitrisé. La fin magique, spoiler: le duel tant attendu n'a pas lieu et Audiard fait alors un doigt à tous ceux qui attendaient ce moment avec impatience
    !! Un western donc différent qui s’affranchit de toutes les conventions, excellent
    Hélène B
    Hélène B

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Du beau cinéma. Un western, ça change. L'ambiance est là Les paysages sont splendides. La relation entre les deux frères est belle.
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