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Hotinhere
555 abonnés
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3,5
Publiée le 7 mars 2021
Entouré de trois grands acteurs, Jacques Audiard s’essaie au western pour un résultat très maîtrisé et souvent flamboyant mais assez inégal dans l’intensité du récit qui imprègne généralement la plupart de ses films.
Bon déroulement du film , sans être exceptionnel.......inspiration des 2 frères sur le thème : Le bon , la brute et le truand étant le Commodore.........pas le meilleur Audiard.....3 étoiles....!!!
Un casting marquant. Une histoire plutôt atypique. Un dénouement touchant. Audiard et son cinéma sont de retour avec une histoire sur fond de western, avec des paysages magnifiques et une évasion garantie.
Jacques Audiard se lance via le Western à la conquête de l'ouest anglophone...Avec ce film mélant exploration de l'âme humaine et violence, il risque bien d 'atteindre son objectif. Les deux frères, tueurs à gages, sont de bons professionnels sans état d'âme quant à leur Job, mais le couple est disymétrique avec Charly, brute de décoffrage et dominateur, et Elie, l'aîné plus réfléchi, plus sentimental, plus responsable, plus ouvert. Le duo qu'ils poursuivent, missionnés par le Commendatore, est lui aussi atypque, utopique, un brin intello, et pourtant assoiffé d'or, mais pour la bonne cause..
Personnellement, j'ai trouvé le démarrage du film assez lent et la fin plus intéressante, quoique la dernière scène avec le retour au bercail chez Maman, ne m'ait pas semblé indispensable.
Je ne sais pas vous, mais moi je ne suis jamais rentré complètement dans ce film intéressant mais plutôt complexe. En fait, il ne correspondait pas à mes attentes.Je pensais trouver un western pessimiste et crépusculaire à la Sam Peckinpah. Il n'en demeure pas moins que ce film, de par sa structure narrative et thématique, me rappelle beaucoup REGARDE LES HOMMES TOMBER, le premier film du cinéaste. Une histoire exclusivement masculine, complexe, impliquant des personnages dont les trajectoires vont s'imbriquer de telle manière que les uns comme les autres vont trouver dans cette aventure un sens à leur vie. Voilà mon analyse, qui n'engage que moi.
Dans ce film on suit les aventures de deux fréres ayant des caractères très opposés à l époque western, ces derniers sont des chasseurs de primes. J ai bien aimé comment les scènes sont tournées il y a de l humour cependant le scènario bon au début part vite en besogne. Le film n apporte rien sur le plan de l'histoire mais se laisse regarder ...
La bande annonce m'avait fait imaginer un film original sublimé par une bande son grandiose. J'ai trouvé que ce dernier Audiard est à la hauteur de ces films précédents. Des personnages brutaux complexes mais sur la voie de la rédemption. Les décors sont superbes et le spectateur est plongé dans une période historique importante de la colonisation américaine. L'histoire, sans être très originale, est plutôt intéressante et certains passages du quotidien de cette époque donne du réalisme et du comique au film. Certaines scènes ne manquent pas de grâce grâce à son thème favori de la rédemption. Cependant, j'ai eu le sentiment qu'Audiard est passé un peu trop vite et que le film méritait qu'on s'arrête davantage sur certains personnages et situation. Un peu déçu même si ce film reste de bonne facture.
Même si Audiard aime à filmer les hommes qui se heurtent à de graves problèmes ou à eux-mêmes, réminiscence récurrente de sa déjà très riche filmographie, on ne s’attendait pas à le voir conquérir le genre balisé et devenu quasiment exclusivement américain du western pur jus. Mais, à la réflexion, quel genre incarne le mieux la virilité d’hommes en proie en conflit avec leurs semblables que celui-ci. C’est donc au XIXème siècle sur la côte ouest du pays de l’Oncle Sam que le cinéaste français tourne son premier film étranger. Américain donc, logiquement et pour être plus précis. Revolvers, chapeau de cowboys, duels, saloons et ruée vers l’or égrainent donc la trame d’un film qui, s’il ne révolutionne peut-être pas le genre comme on l’aurait secrètement espéré, le renouvelle à sa manière, par petites touches. « Les frères Sisters » n’est pas vraiment un hommage français au genre mais fait montre d’un beau respect tout se positionnant comme une belle déclaration d’amour envers lui.
Le genre s’est fait plutôt rare depuis plusieurs décennies mais il nous offre régulièrement quelques beaux spécimens comme « 3h10 à Yuma » ou « Trois enterrements ». Cette année, Scott Cooper nous a tous mis à terre avec le magnifique et poétique « Hostiles » qui marquera les esprits pour longtemps par son côté définitif, presque le parangon tardif de tout un genre à priori moribond. « Les frères Sisters » est réussi. C’est indéniable. Cependant, il n’atteint pas la magnificence de son cousin de 2018. Le film d’Audiard est plus classique dans sa tonalité et son déroulement même si le scénario réserve régulièrement quelques saillies inattendues comme cette séquence où les frères arrivent sur une plage de l’océan Pacifique (vue très rare dans un western) ou celle de la piqûre d’araignée, quelque peu incongrue mais plaisante. De la même manière, le film réserve quelques personnages iconoclastes (comme Mayfield) et des notes d’humour bienvenues et probantes qui dénotent dans le cadre du western et même dans la filmographie d’Audiard. Le scénario est donc parfois surprenant sans pour autant être original non plus et reste dans le respect des codes du genre.
On ne s’ennuie pas un seul instant sur les deux heures que dure le film entre beaux plans et fusillades musclées bien échelonnées. Le temps passe vite et on prend plaisir à suivre cette chevauchée de ses deux frères à la poursuite d’un chimiste et d’un détective. C’est d’ailleurs lorsque les deux groupes sont réunis que le film déploie ses meilleurs moments. Les scènes où les quatre personnages sont réunis sont belles et dégagent une agréable sensation d’apaisement. Et le choix de casting du metteur en scène pour incarner ce quartet de personnages relève du génie. En plus d’être prestigieux, ces quatre acteurs sont en osmose totale et très bons. Joaquin Phoenix au sommet de son art, John C. Reilly plus nuancé et grave qu’à l’accoutumée, Jake Gyllenhaal encore une fois parfait et étonnant et un Riz Ahmed qui apporte une touche de douceur à tout cela. Quatre acteurs brillants qui permettent de très beaux moments et auxquels on offre d’excellents dialogues. Si on attendait peut-être encore plus de cette rencontre au sommet entre cette distribution quatre étoiles, l’un de nos réalisateurs les plus renommés et ce genre si mythique, c’est tout de même du cinéma avec un grand C.
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Pour son huitième film, Jacques Audiard se frotte au western sur l'invitation de John C. Reilly, fondateur avec son épouse (Allison Dickey) d'une société de production. Le pari était risqué car hormis le grand Sergio Leone, créateur à lui seul d'une révolution et d'un sous-genre (le western spaghetti) qui fit florès le temps d'une courte décennie (entre 1964 et 1972) en Italie, le western toujours en relatif sommeil est depuis redevenu presque exclusivement américain. Le verdict ne s'est pas fait attendre, "Les frères Sisters" engloutissant plus de 25 millions de dollars de pertes au box-office. Pourtant, cette sortie audacieuse du réalisateur chéri de la critique française hors de sa zone de confort ne manque pas d'intérêt, loin s'en faut. Inspiré du roman éponyme de Patrick deWitt publié en 2012, le film nous emmène en 1851, soit dix ans avant le déclenchement de la Guerre Sécession quand l'Amérique était en pleine période aurifère (1848-1856). Deux frères (John C. Reilly et Joaquin Phoenix) aux caractères dissemblables dont le patronyme bizarre les assimile à deux sœurs sont à la solde d'un homme d'affaires sans scrupule, le Commodore (Rutger Hauer), pour éliminer à sa place tous ceux qui pourraient entraver la bonne marche de son business. Après une expédition sanglante tenant lieu d'incipit au film et alors que l'aîné s'interroge sur l'intérêt de poursuivre leur macabre activité,spoiler: ils sont chargés d'aller en Californie exécuter un chimiste chercheur d'or (Riz Ahmed) qu'un détective (Jake Gyllenhaal) se chargera d'identifier sur site . Si la mise en place des personnages peut paraître de prime abord un peu brouillonne, elle réserve une pirouette scénaristique qui produit un réel effet de surprise. Le périple westernien peut alors se mettre en place. Mais s'éloignant un peu des canons traditionnels, Audiard laisse la part belle aux dialogues entre les deux frères qui s'interrogent sur le sens passé et à venir de leurs existences à partir de l'analyse de leur enfance passée avec un père alcoolique et violent. Ces conversations introspectives improbables au regard des origines des deux hommes ainsi que la manière dont est filmée leur longue route entrecoupée de fuites et d'arrêts dans les différents lieux de plaisir des villages qu'ils traversent font penser qu'Audiard a longuement regardé et apprécié le mythique "Butch Cassidy et Billy the Kid" de George Roy Hill (1968) auquel il semble vouloir ici rendre hommage après l'avoir dépouillé de ses aspects romantiques et glamour. L'Ouest finissant qui habite de nombreux cinéastes à partir des années 1960 avec comme chef de file le plus représentatif Sam Peckinpah, n'est pas l'affaire de Jacques Audiard qui n'étant pas américain ne peut sans doute pas en ressentir la nostalgie à travers la glorification d'un mode de vie fantasmé. C'est plutôt aux racines du capitalisme en pleine crise existentielle depuis qu'il est devenu mondialisé que le réalisateur a voulu remonter pour tenter d'en extraire le péché originel qui est de pervertir les rapports entre les hommes après avoir institutionnaliser la course au gain. Le scénario tiré du roman même s'il est entaché de quelques rebondissements curieux et d'une issue pour le moins improbable est suffisamment malin pour exposer clairement le contexte tout en restant parfaitement digeste. Les acteurs quoique venant d'univers très différents se révèlent plutôt complémentaires tout comme la photographie de Benoît Debie contribue à crédibiliser le décor et l'atmosphère qui s'en dégage (le tournage s'est déroulé en Espagne). Comment expliquer alors l'échec du film ? Sans doute parce qu'Audiard en faisant s'exprimer longuement ses personnages sur leurs motivations, les a départis d'une grande part de mystère, finissant par tous les placer sur une ligne médiane qui empêche l'émergence d'un héros et d'un véritable méchant. Le spectateur forcément moins impliqué voit l'intrigue s'étioler tout doucement jusqu'à un dénouement complètement à contre-courant du genre. Sergio Leone plus prudent avait perverti tous les codes du mythe de l'Ouest sans en laisser un seul de côté. Jouer un peu trop à sa guise avec les lignes de force d'un genre mythique qui doit tant aux John Wayne, Gary Cooper, James Stewart et autres Clint Eastwood était certainement trop déstabilisant pour un public américain plutôt conservateur. Dommage
Ce n'est pas un "western", en dépit des paysages in situ, du contexte (la "ruée vers l'or" bat son plein) et de la distribution US. Le genre n'est ici qu'un habillage. Le Français Jacques Audiard signe (avec ce 8e long métrage) l'adaptation d'un roman canadien homonyme en langue anglaise, "The Sisters Brothers", une affaire picaresque (sur la forme), et édifiante, sur le fond. Les "frères" des rôles-titres (l'aîné, Eli, incarné par John C. Reilly, et le cadet, Charlie, par Joaquin Phoenix), hommes de main du mystérieux "Commodore", devront s'affranchir d'une lourde hérédité façon Atrides au Far-West, via une chevauchée peu fantastique vers la Californie, puis retour, leur mutation étant facilitée par un bout de chemin avec un autre duo, improbable, celui du détective lettré Morris (Jake Gyllenhaal), "retourné" par un coup de foudre amical avec leur proie commune, le fouriériste et savant Warm. Sans être le chef d'oeuvre célébré par l'ensemble de la critique pro (avec l'habituelle déférence réservée à JA - pour moi totalement indue...), ce vrai/faux western se regarde, 2 heures durant, sans ennui.
Le genre comme les codes du western sont ici bien respectés pour l'incursion de l'un de nos meilleurs réalisateurs de l’hexagone dans le western et logiquement en langue anglaise. L'exercice est donc réussi, même si l'on peut se demander logiquement pourquoi cet hommage au Far West calibré a tenté Jacques Audiard. La distribution impeccable comme la mise en scène sombre et soignée ont placé " les frères Sisters" en bonne position pour les Oscars, mais si le genre que j'adore remplit ici son cahier des charges, il ne demeure pas mon préféré dans la riche filmographie du réalisateur et dégage une petite odeur d'envie de franchir l'atlantique pour une future carrière aux USA...
J’étais curieuse de voir ce film après toutes les bonnes critiques que j’ai vu sur lui. Et puis, il faut bien le dire les westerns ne courent pas les rues donc j’avais envie de le voir aussi pour cela sans avoir réellement vu de bande annonce avant. J’ai été globalement assez surprise de l’histoire de ce film, je ne m’attendais vraiment pas à cela. J’ai eu du mal à appréhender les personnages mais aussi l’histoire et voir où Audiard voulait mener tout cela. Pourtant c’est un film audacieux, tourné tout en anglais avec des acteurs talentueux. La photo du film est splendide et la réalisation magnifique mais il manque un petit quelque chose pour nous dire que ce film est réellement génial. La traque menée par les frères sisters est prenant on se demande s’ils vont réussir, leur parcours est quand même assez semé d’embûches ! Le retournement de situation est assez surprenant et certaines scènes sont totalement inattendues. Je n’ai toujours pas trop compris où il voulait en venir sur ce scénario, la fin m’a surprise et pas totalement séduite.
En résumé, les Frères Sisters est vraiment très bien filmé, tous les plans sont magnifiquement réalisés. Quand à l’histoire, le moins que l’on puisse dire c’est que celle-ci est originale mais malheureusement ça reste assez plat et on s’ennuie quand même par moment … C’est dommage parce que le casting est bon mais la lenteur du film et le manque d’action gâche un peu le tout.
Jacques Audiard et son scénariste se meuvent avec bonheur et subtilité dans l'univers westernien, dont ils respectent les codes tout en greffant un univers et un style qui leur sont proches. Attachant.
C'est bien joué, il y a du suspens, et on apprécie d'assister à l'évolution des personnages principaux. Je crois que le seul véritable reproche que je peux faire à ce film, c'est d'être trop lent. Pas au point où il en devient irregardable, sinon je ne lui aurais pas mis cette note, mais il possède quand même beaucoup trop de longueurs à mon goût. Je sais que c'est voulu, de plus on m'a dit que les réalisations de Jacques Audiard avaient souvent cette caractéristique car c'est son rythme, et j'accepte qu'il y en ait dans les films, mais pas autant, ou du moins pas sans le signaler dans mes critiques. Je trouve tout de même Les frères Sœurs "légèrement" surnoté. Les fans de Jacques Audiard, sans doute...