Les qualités de mise en scène de Jacques Audiard sont aussi celles du film tandis que ses défauts en fixent les limites. Les interprètes sont tous fabuleux.
Je ne suis pas forcément grand connaisseur des films se passant dans le Far-West mais j'essaye de m'y intéresser. Ce film est un peu particulier notamment du fait du personnage interprété par John C. Reilly. Ok, il tue à tout va, mais ce n'est pas ce qui le motive. Il est là pour son frère cadet. La relation fraternelle est compliquée mais on les sent extrêmement liés. Les quatre protagonistes principaux sont bluffant de talent et je me suis pris à éprouver de l'affectation pour leurs vies compliquées. Je recommande vivement ce film.
Beaucoup de choses ne fonctionnent pas dans ce western où les fusillades se déroulent hors champ: le couple de frères aurait du être formé par Gyllenhaal/Phoenix et pas Reilly qui n'a aucun trait en commun avec Joaquin.Le nom des frères est ridicule:franchement à quoi bon cette afféterie alors que tout dans le ciné d'Audiard sent la testostérone?Le seul personnage féminin ressemble d’ailleurs à un homme (Mayfield).L'enjeu est certes original mais le réalisateur n'en fait rien ou alors une pale copie du trésor de la sierra madre...tout ceci donne furieusment envie de revoir le chef d'oeuvre d'Huston.Enfin c'est toujours mieux que le consternant Dheepan.
Malgré un casting de haute voltige avec Joaquin Phoenix et John C. Reilly dans les rôles titres ainsi que Riz Ahmed et Jake Gyllenhaal en seconds rôle, le film a un gros problème de rythme. On a tendance à lâcher prise pendant quelques temps avant que le film ne nous rattrape par la main. Ces montagnes russes sont vraiment dommages car le film est esthétiquement beau, les acteurs sont très bons et Joaquin Phoenix et John C. Reilly parviennent à créer des personnages de western peu courants. Des brigands qui révèlent leur humanité, leur passé et leurs défauts. Un film qui aurait mérité mieux avec un rythme plus effrené.
En 2018, pour sa première collaboration avec des acteurs américains, le cinéaste français Jacques Audiard s’aventure dans l’écriture d’un western. Avec une mise en scène soignée malgré l’obscurité prégnante de nombreuses séquences, le récit décrit le parcours vers la rédemption de deux frères tueurs à gages. On retrouve les traditionnels thèmes propres à ce type de film, à savoir cruauté, univers sombre et masculin, action (plus suggérée que présente d’ailleurs), auxquels le réalisateur ajoute une forte dose d’analyse psychologique de ses personnages. Cela a le défaut d’être parfois un peu trop bavard même si on se régale des prestations de John C. Reilly, Joaquin Phoenix ou bien Jake Gyllenhaal. Bref, un pari réussi sans néanmoins révolutionner le genre.
Dans ce métrage, sorte de parenthèse américaine pour Audiard, le réalisateur français s’offrait un casting quatre étoiles, ce qui paie car les acteurs sont tous très bons. La photographie du métrage est également splendide et est sublimée, à la bande-son, par Alexandre Desplat. En ce qui concerne le script, adapté d’un roman de Patrick deWitt, chacun des protagonistes, qu’il soit chasseur de primes ou encore chercheur d’or, va, ici, se questionner et trouver d’autres buts que ceux originellement fixés et ce, lors de rencontres qui changeront leur vie. On est ici à la période de la ruée vers l'or dans l'ouest américain des années 1850, celle de tous les possibles, les héros choisiront une voie, mais laquelle ? Vous l’aurez compris, on a affaire-là à un film de cowboys pas comme les autres, en ce sens où il dénonce la violence qui n’apporte rien de bon et où chacun fait un bilan de sa vie. Un western introspectif en somme, mais pas désagréable !
J'ai eu beau lire le moins possible sur le film d'Audiard, j'en avais deux attentes majeures : un western plus forestier que désertique, et un roman familial.
La première, The Sisters Brothers la satisfait : le nord-ouest états-unien fraîchement occidentalisé où poussent les villes-champignons et où démarre l'économie en toussotant, à coups de pancartes bâclées annonçant le prix d'un repas, c'est exactement l'impression que je recherchais. Le réalisateur, lui aussi, semblait prendre à cœur de montrer un Far West où tout est possible, où rien n'est une mauvaise idée, et donnant naissance à cette multitude d'idéologies fantasques issues du Siècle des Lumières européen qu'on pouvait enfin mettre en pratique sur un terrain vierge et plein de promesses. Poumon vert et feuille blanche, l'Oregon d'Audiard convainc.
Le roman familial, lui, est plus flou. La relation des deux frères veut s'imposer comme une évidence, mais je n'ai pas trouvé l'alchimie de Joaquin Phoenix et John C. Reilly très probante. Ça a du sens de les voir évoluer chacun de leur côté puisque leur conflit croissant est central à l'histoire, mais il n'y a pas vraiment de point de rencontre pour commencer - peut-être que davantage de contexte aurait aidé. Le spectateur, en tout cas, devra composer avec très peu.
Enfin, il y a la manière dont le tout s'agence. Jake Gyllenhaal est le meilleur catalyseur : avec son personnage indépendant et littéraire, il guide notre émerveillement et lui donne de quoi garder les pieds sur terre - le Nouveau Monde est aussi impitoyable qu’idyllique. Mais dès qu'il cède le devant de la scène, le chapitrage devient très visible, effaçant l'impression d'un récit qui peut prendre un nouveau tournant à tout moment - car oui, rappelons-nous qu'on est sur un territoire de tous les possibles.
En conséquence de tout ça, The Sisters Brothers donne ce qu'on attend de lui en petites quantités. Le film a des difficultés à accentuer ce qu'il faut, et nous conduit vers une conclusion un peu plate qui semble ne pas passer loin d’être carrément pertinente. Très dépaysant mais pas assez abouti.
Un excellent film, on sent vraiment la patte de Jacques Audiard ; que ce soit dans la réalisation, dans l'écriture du scénario ou dans le jeu d'acteur, il apporte vraiment un renouveau et un point de vue différent dans le genre du western. Je conseille fortement.
B.O 864 897 Longtemps que je n'avais pas vu un ptit western...les frères sisters racontent l'aventure de ces chasseurs de primes à la recherche d'un homme qui trouve de l'or grâce a une formule etc etc... Alors gros casting et Audiard a la réa...bon en même temps je ne pourrais pas vous citer un film de lui donc je m'en fou du réa!loool Le film en lui même alors moi j'adore les westerns nerveux et ici c'est un peu mou pour moi. Il reste assez intéressant de part la teneur et les événements qui s'y produisent, encore une fois de beau paysage et puis oui le plus c'est que chaque scène amène a se demander comment ils vont finir vu comment cela se déroule. NOTE: 6.75/10
Les Frères Sisters est un film violent au souffle épique et à la noirceur d'un vieux western crasseux. Il est très bien porté Reilly et surtout par J. Phoenix qui tient là un très beau rôle. Audiard a réussi son western, bravo à lui.
Un western original dans son traitement avec un couple de hors-la loi déglingués en vedette. Quelques trouvailles vraiment très réussies (scènes nocturnes éclairées par les éclairs des coups de feu). Mais le film ouvre beaucoup d'histoires individuelles qui mériteraient d'être approfondies
Bien déçu par cette ambiance de déprimé, un western qui montre tout les cotés sales du western. Des personnages tous désagréables, scènes d'actions mal faites ou la compréhension n'est pas optimal, des plans pas toujours jolis. Une fin médiocre. La relation frère frère aurait elle aussi pu être un peu plus profonde.