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    Les Frères Sisters
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    562 critiques spectateurs

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    Redzing
    Redzing

    1 058 abonnés 4 409 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2019
    "The Sisters Brothers" est davantage un drame qu'un western, nous faisant suivre un quatuor de personnages. Charlie et Eli Sisters, deux assassins habiles, mais dont l'efficacité rouille peu à peu (Charlie sombre dans la boisson, Eli doute de son métier). Ainsi qu'un chimiste prospecteur d'or idéaliste, et un détective à bon fond qui le traque. Tous incarnés par de solides acteurs (Joaquin Phoenix et John C. Reilly en tête), et développés au cours d'une intrigue qui retourne régulièrement les conventions du western, pour mieux surprendre son spectateur. En effet, entre des fusillades tournées de nuit ou souvent hors champs, et des rebondissements assez inhabituels au cinéma, Jacques Audiard est largement plus préoccupé par le sort de ses protagonistes que par rivaliser avec les classiques du western ! Ce qui n'est pas plus mal, permettant à "The Sisters Brothers" de nous livrer plusieurs moments touchants, et des personnages avec une vraie intensité. D'autant plus que les couleurs & décors sont beaux, et la mise en scène esthétique. On regrettera peut-être la participation bien trop brève de Rutger Hauer (quelques seconds à peine, et sans dialogue !), mais ce serait bouder son plaisir que de passer à côté de ce film.
    Acidus
    Acidus

    690 abonnés 3 691 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2019
    Après avoir obtenu la Palme d'or avec "Dheepan", voilà que Jacques Audiard frappe là où on ne l'attendait pas en réalisant un film de genre, en l'occurrence un western. On pourrait même qualifier "Les frères Sisters" de western crépusculaire et le rapprocher du travail d'un Clint Eastwood ou d'un Sam Peckinpah. Il n'y a pas grand chose à reprocher au film. La mise en scène est propre, la photographie est belle et les acteurs impeccables. Le scénario est lui plus basique mais reste acceptable. Je regrette surtout un manque d'intensité dans les émotions véhiculée et, de profondeur. Sans dire que l'histoire et le film est plat, on est loin d'être bousculé. C'est un bon western mais il ne s'inscrira jamais comme un incontournable du genre.
    .
    Ti Nou
    Ti Nou

    471 abonnés 3 473 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2019
    Jacques Audiard part aux États-Unis sans rien perdre de sa superbe. Il signe un western élégant sur les rapports complexes que nouent deux frères, mercenaires ayant pour mission d’exécuter un chercheur d’or utopiste.
    moket
    moket

    501 abonnés 4 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2020
    Un western crépusculaire et atypique, poétique et bourré d'images splendides. Les acteurs sont excellents et la relation entre ces deux frangins complexe et passionnante.
    Jérémie
    Jérémie

    137 abonnés 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    D'emblée, on est embarqué dans un film résolument différent. Un western reprenant quelques codes de western mais qui ne ressemble pas tant à un western.
    Une grosse critique personnelle est le choix de musique, qui ne m'a pas forcément plu, que je n'ai pas trouvé en accord avec le film.
    Mettons de côté de petit couac, les prestations du quatuor est bluffante. Un chapeau bas pour Reilly qui signe une performance remplie d'empathie et de justesse. Le film se résume finalement à l'évolution de ces personnages. Sans être doté d'une histoire complexe, sans twist, on s'attache à ce film, en étant intime avec ces personnages et suivant leurs aventures. C'est donc un pari réussi à ce niveau.
    J'ai eu, à chaud, un bémol sur le final qui me semblait "gentillet". Mais en y repensant, après réflexion, la fin correspond pleinement au film et à l'état psychologique final des personnages.
    Un bon film qui plaira à toutes personnes aimant le cinéma !
    mat niro
    mat niro

    340 abonnés 1 784 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2018
    Jacques Audiard, pour son premier film en langue anglaise, nous offre un pur western plutôt réussi. Il y est question ici de grands espaces et de ruée vers l'or mais c'est avant tout le lien fraternel qu'évoque ce film. Les deux frères Sisters, Charlie et Eli, sont campés respectivement par J Phoenix et John C. Reilly. C'es bien là que la complexité commence avec deux caractères bien différents : le premier bagarreur et alcoolique, souvent épaulé par son ainé qui aspire lui à une vie plus rangée. L'œuvre est souvent violente mais comporte quelques moments de bravoure. Audiard fait donc le job mais sans être flamboyant dans cet univers où la femme est presque oubliée. Heureusement, il peut compter sur l'interprétation grandiose des deux frère Sisters et des deux autres personnages.
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    10 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 octobre 2018
    Dire que je venais de revoir IEUF dans l'Ouest... La comparaison fait mal pour les frères Sisters. Très mal. Et pourtant 4,3 de moyenne. La presse voit donc là un chef d'oeuvre. Est-ce un complot ? Un tel engouement est difficile à comprendre, quand on ne voit poindre de l'émotion que dans la dernière partie du film. Avant, ces personnages laissent de glace. Et Desplat, encensé partout ! Mais quelle partition nous livre-t-il ? Un brouet insipide, décalé. Tellement loin de Morricone. Ah si, un morceau est vraiment bon... sur le générique de fin. Quant aux acteurs, leur jeu est trop lisse, sans aspérité. En conclusion, un film décevant, plutôt ennuyant. À se demander si la presse a cédé à une dictature de la vénération pour tresser à Audiard de tels lauriers. Totalement immérités.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 septembre 2018
    Un western intéressant sans être incroyable. Des scènes marquantes sans être cultes.
    Je n'ai pas lu le livre mais l'histoire est divertissante. La relation entre les deux frères est assez authentique et amusante. Le casting est parfait.
    Ce n'est pas le meilleur western de ces dernières années mais il est à voir.
    L'OMBRE DU 7ème ART
    L'OMBRE DU 7ème ART

    64 abonnés 406 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Les frères sisters est un film que je n'attendais pas spécialement puisque je me doutais qu'il allait être sur un temps assez lent connaissant le réalisateur qui nous offres toutefois de très bon cadrage ainsi qu'une recherche dans le développement de ses personnages qui est juste à la perfection et il faut avouer que ce film ne déroge pas à la règle et qu'au contraire il a réussi à me surprendre sur certains points. Pour commencer, le film apparaît comme un western classique avec des grandes plaines, une chevauchée assez longue qui permet aux personnages de nous faire découvrir de nouveaux paysage (avec des rivières, la forêt, la montagne et les grandes villes avec les saloon et les hôtels somptueux) . De plus, les scènes de combats bien que peux nombreuses sont assez bien filmées mais il n'y a rien de révolutionnaire et parfois on se demande si les mecs sont réellement des chasseurs de primes tellement que nos protagonistes( Elli et Charlie) arrivent à sans sortir alors qu'ils sont que 2 et que les chasseurs de primes sont environ 4 à chaque foid. Attention je ne dis pas que les scènes d'actions ne sont pas réussies, je trouve juste qu'elle manque de justesse et parfois de réalisme. Toutefois le gros point fort du film réside dans la prestation des acteurs qui sont juste somptueux. En effet, on éprouve de la sympathie envers les personnages et surtout des sentiments. Jack Gyllenhaal est comme a son habitude remarquable et joaquim Phoenix ne déroge pas à la règle puisqu'il nous prouve encore une fois de plus toute sa présence, mais le plus gros coup de cœur réside dans la prestation de Jhon C. Reilly dans le rôle de Dlli Sisters qui est juste remarquable puisqu'il arrive à nous faire passer par tout les sentiments. Ainsi malgré tout ses points positifs le film fait face d'une part à de nombreuses longueurs qui viennent déranger la compréhension et surtout la rythmique du film et dans un second temps la musique n' est pas si ouf que celà, on a l'impression qu'elles sont placées à droite et à gauche sans que cela est un réel impact puisque le bruit des révolvers et des différents chevauchées auraient pu faire l'affaire. Un film long, avec un scénario assez plat mais maîtrisé, mais qui vaut surtout le détour pour la prestation des acteurs.
    Yves G.
    Yves G.

    1 411 abonnés 3 428 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 septembre 2018
    Les frères Sisters sont tueurs à gages. Dans l'Amérique de la ruée vers l'or, ils vendent leurs talents au plus offrant. Charlie le cadet (Joaquin Phoenix) est le plus insouciant des deux, qui boit et qui couche dès que l'occasion s'en présente. Eli l'aîné (John C. Reilly) est le plus sensible, qui peut abattre de sang froid un homme mais ne supporte pas de voir une bête souffrir.
    Leur donneur d'ordres, le mystérieux Commodore, leur a désigné leur prochaine cible : Hermann Kermit Warm (Riz Ahmed) un alchimiste auquel ils devront, avant de l'exécuter, arracher la formule qu'il a inventée. Un détective privé est déjà sur ses trousses : l'élégant John Morris (Jake Gyllenhaal).

    De tels tombereaux d'éloges se sont déjà abattus sur Les Frères Sisters qu'on sera bien hardi d'en dire ici du mal. On le sera d'autant plus qu'on tient Jacques Audiard pour le plus grand réalisateur français contemporain avec Abdellatif Kechiche : tous ses films, à l'exception peut-être de "Dheepan", qui ne méritait pas la Palme, sont des chefs d’œuvre inoubliables de "Sur mes lèvres" à "De rouille et d'os" en passant par "Un prophète" et "De battre mon cœur s'est arrêté".

    On lit qu'il tourne un "western crépusculaire". Expression ô combien galvaudée depuis que le western, genre éminemment daté, contemporain d'un âge d'or américain, qui n'en finit plus de connaître un long épuisement et dont on se demande diable ce que le réalisateur français est allé y chercher, dans des décors naturels espagnols ou roumains et avec des acteurs américains recrutés à prix d'or.

    On lit aussi qu'il raconte "un sublime récit de fraternité" en mettant en scène deux frères au patronyme déroutant. On n'y voit pourtant, comme on l'a vu mille fois, qu'un duo de cowboys, ici unis par les liens du sang, qui incarnent chacun à leur façon des caricatures : l'aîné incarne la voix de la raison laissant au puîné le rôle du débauché capricieux et immature.

    On lit enfin qu'il s'agit d'une "réflexion terrassante sur la banalité du mal", un sujet qui traverse l’œuvre de Audiard. C'est sans doute faire beaucoup de cas à ce quatuor de personnages dont l'histoire ne surprend guère, sinon par la scène, attendue pendant près de deux heures durant laquelle Warm teste enfin sa formule. Elle restera gravée dans les mémoires. Elle ne justifie pas à elle seule les éloges excessifs venus saluer cette odyssée américaine d'un réalisateur dont on espère le retour rapide à des horizons plus familiers.
    Antoine D.
    Antoine D.

    37 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2018
    Il y a 3 ans, Jacques Audiard remportait la palme d’or pour Dheepan. Le film baigne dans l’utopie et le conte.
    Charlie et Eli Sister sont des tueurs à gages hantés par leur passé familial. Leur mission est de trouver et tuer le détenteur d’une formule chimique permettant de trouver l’or.

    Ce « western », sorte de road movie, où la violence doit laisser place à la civilisation et la rédemption de deux frères. Pour cela, Audiard s’expatrie complètement aux États-Unis et se tourne vers de grands acteurs qui propulsent son film.
    PaulGe G
    PaulGe G

    105 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    une grange qui brule dans la nuit. et tout le reste se passe pratiquement la nuit . c'est éclairé a la lanterne . on ne voit même pas le visage des comédiens , les rares scènes de jour sont filmée en contre jour ou dans la brume ou la fumée , pas d'action , quelque secondes de chevauché , le dialogue ? du bla-bla la mise en scène ridiculement prétentieuse (sans doute du style) et une fin risible font de se simili western un des plus mauvais westerns depuis la création du western.
    Benito G
    Benito G

    645 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 octobre 2018
    JAcques Audiard nous signe ici un western relativement abouti montrant une fois de plus le talent du réalisateur. LE scénario est assez dense et intervient parfaitement pour le coté western du film. On notera un bon jeu d'acteurs qui aide au film pour le tenir un peu plus. Et pas le temps vraiment de s'ennuyer avec plusieurs rebondissements, qui nous amène par la suite un nouvel enjeu et de l'action. On est donc fasse à quelques choses de tendre, doux et brutal en même temps On ressort de la salle avec quelques choses qui nous amène à réfléchir sur le quotiden que l'on voit de violence et cela sans tomber dans d'autres travers ou le "too much".. Certains y verront parfois un humour noir, ce qui en soit ne fait pas de mal et le démarque un peu plus. Bref un western comme cela faisait longtemps que l'on en avait pas et Jacques A. réusssit son coup avec brio, aidé bien sur du talent des acteurs.Très bonne surprise dans le genre comme on en voit peu.
    Cinememories
    Cinememories

    467 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2022
    Succédant des réalisations soignées et qui prônent chacune un discours moral sur la différence, c’est aux commandes d’un nouveau projet à nouveau registre que l’on recolle avec Jacques Audiard. Le western n’est pas un genre de prédilection pour les français et pourtant, cette dernière œuvre s’impose déjà comme un symbole de polyvalence dans l’hexagone. On explore ainsi les terres de l’Oregon, irriguées de sang, de sueurs et d’or.

    L’ouverture ne transcende pas le genre, mais nous rappelle qu’il émerge de la violence. La photographie retentit au rythme des coups de feu venant de la pénombre. Les terres sauvages de l’état sont rongées par des cow-boys sanguinaires, pour qui la vie représente peu. La plupart d’entre eux sont enfermés dans une stase qui les conditionne à boire et à traîner dans tous les bordels possibles. Leur vie ne se résume qu’à l’égoïsme et à la satisfaction des pulsions les plus primitives. Pourtant, un duo se détache de cette caricature, comme si tout le récit les pousse à reculer vers leur passé ou bien se chercher un avenir durable, loin de cet enfer doré.

    Les frères Charlie (Joaquin Phoenix) et Eli (John C. Reilly) Sisters sont deux chasseurs de primes, qui ont grandi dans un monde pourri jusqu’à la moelle. Ils font corps avec cet environnement sordide et dangereux, mais la vieillesse les rattrape. On le constate essentiellement auprès d’Eli, l’aîné qui a perdu son lot de virilité pour se détacher se ses responsabilités. À présent, il est en quête de rédemption, voire d’émancipation avec le métier qui fait de lui un homme sanguinaire vue de l’extérieur, mais tendre à l’intérieur. Comme un ours fatigué, à l’image son cheval qui peine à l’accompagner, il commence à embrasser la vision d’un monde moderne et saint, ce que n’entrevoit pas du tout son cadet de frère. Très impulsif sur les bords, caricature même des rodéos du genre, il insuffle la part haineuse de cette fraternité, qui n’est pourtant jamais remise en question, ou du moins que nous ne sommes pas prêts d’y croire.

    C’est pourtant son évolution, si linéaire, qui donnera du corps aux personnages secondaires. Morris (Jake Gyllenhaal), détective et Hermann Kermit Warm (Riz Ahmed), chimiste souhaitant révolutionner la démarche pour la prospection de l’or, forment un duo qui vire sans surprise à un quatuor très familial, où chaque membre sera sujet à l’introspection. L’intrigue est ainsi bavarde et engage ses personnages à expliquer leur situation psychologique en permanence. Les échos à « Impitoyable » peuvent trahir certains passages qui souhaitent tutoyer l’émotion comme la charpente vers la rédemption. Autant la performance des acteurs est une merveille, autant la mise en scène sombre aisément dans l’hommage, bien qu’elle soit esthétiquement bien appliquée au décor.

    « Les Frères Sisters » apparaît ainsi comme un miracle dans les choix de mise en scène qu’Audiard emprunte. Une œuvre exclusivement tournée en anglais, avec des acteurs américains, nous bluffe en matière d’authenticité et la partition discrète d’Alexandre Desplat nous garde en alerte dans les transitions, avant que le son la Nature meuble l’atmosphère. La traque de deux tueurs devient un duel sur le rapport de force et le chemin vers l’humanité est tracé. Bipolaire dans les excès qui forgent le caractère des frères, on trouvera énormément de réconfort à suivre l’ultime aventure d’une vie, qui trouvera une autre issue que l’impureté de la chair et de l’or. Le dénouement resserre l’étau sur un monde paisible, preuve d’un accomplissement paradoxal sur les déboires de deux tueurs innocents.
     Kurosawa
    Kurosawa

    562 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 octobre 2018
    Trois ans après le douteux "Dheepan", Jacques Audiard revient avec un premier film américain, une incursion dans le western plutôt réussie. "Les frères Sisters" séduit par la modestie de son écriture (un montage parallèle bien tenu, deux duos qui finissent par se rejoindre à mi-parcours), la beauté de sa photographie qui contraste nettement avec celle, poisseuse et lassante, de ses derniers films français et par une mise en scène qui, à défaut d'être originale, est dépourvue d'effets de style qui encombraient de plus en plus le cinéma d'Audiard. Il ne faut pas chercher de grands moments de bravoure dans "Les frères Sisters" mais suivre avec un certain plaisir une histoire narrée avec élégance, dans laquelle l'humour et la cruauté se côtoient naturellement. Il est donc assez surprenant de voir un film d'Audiard aussi modeste dans sa facture, aussi simple dans sa manière de créer une complicité entre des acteurs et des personnages sans que ces derniers soient psychologiquement épais (ce qui reste malgré tout une limite). Alors que le film met longtemps en scène une banalité de la violence, règle essentielle pour survivre dans ce monde de brutes, il prend le spectateur à contre-pied au moment où les quatre personnages principaux sont réunis : leur entente dans leur quête d'or est proche d'un pacifisme absolu dans un lieu quasi idéal (une rivière dans les bois californiens) mais va s'écrouler lors de la meilleure scène du film, qui met en évidence l'inexorable cupidité des hommes. Le film déçoit néanmoins dans un dernier quart d'heure expéditif, à peine filmé puisque sans aucun intérêt scénaristique, se concluant par une scène balourde, aussi anecdotique qu'inconséquente. Malgré quelques réserves, le virage opéré par Audiard est convaincant dans la mesure où le cinéaste semble enfin avoir trouvé des procédés formels et d'écriture à la hauteur de ses ambitions, judicieusement revues à la baisse.
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