Très belle performance des acteurs et message très positif à la fin. J'adore le clin d'oeil aux films de la blaxploitation des années 70 avec les coupes afros et les pantalons patte d'éph. Barny signe un très bon film empreint d'authenticité.
Basé sur une histoire vraie, ''Le Gang des Antillais'' entend relater l'histoire d'antillais venus en France sous l'impulsion du BUMIDOM en espérant y trouver le bonheur et la richesse pour finalement se retrouver à récurer les toilettes et avoir du travail ingrat. Dans ce contexte, Jimmy Larivière rencontre un groupe décidé à prendre à la France ce qu'elle lui a promis. Braquant des bureaux de poste, Jimmy devient alors riche mais la belle histoire ne va pas durer : ses complices ont chacun un motif différent, les rivalités entre communautés se retrouvent exacerbées et il doit assumer son rôle de père. Histoire classique d'une ascension puis d'une chute, ''Le Gang des Antillais'' est intéressant pour ce qu'il raconte de la France des années 70, marquée par le racisme et la violence, une époque qui fait cruellement écho à la nôtre. Soignant sa reconstitution, Jean-Claude Barny manque de budget pour mettre en scène les braquages (on ne verra que le premier commis par Jimmy) et se contente de coller au personnage incarné avec charisme par Djedje Apali... quand il ne parle pas. Il faut dire que les dialogues sont assez pauvres et qu'en terme de dramaturgie, le récit manque d'originalité, fonctionnant sur un schéma tellement vu et revu qu'il faut le transcender par tous les moyens. Une chose que Barny se trouve bien incapable de faire, se contentant d'offrir un film assez plat malgré son contexte intéressant. Reste certains acteurs et leurs gueules, en particulier Adama Niane, déjà remarqué pour sa bluffante prestation dans ''L'Affaire SK1''.
Film touchant et toujours d'actualité chômage racisme problèmes familiaux violence... l'histoire tient la route on ne s'ennuie pas il y a de l'action à la française (c'est marrant)
(...) Faisant le choix de la fiction, Jean-Claude Barny ne sombre ni dans l'illusion libertaire ni dans une hagiographie idéalisée à la Bonnie and Clyde : l'attrait de l'argent ne saurait masquer que c'est bien d'une vengeance tragique et fataliste qu'il s'agit. (...) Mené tambour battant, le film se veut thriller mais la volonté d'énonciation, le chassé-croisé entre intime et politique, l'identification impossible à des héros frustrés et une esthétique clinique proche de Les Anarchistes d'Elie Wajeman maintiennent une distance bienvenue avec le genre tout en ouvrant cette œuvre atypique à un large public. Nombreux sont ceux qui s'y reconnaîtront : ceux du Bumidom, les exilés, les migrants de l'espoir cassé. (Lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
J'ai eu la chance d'avoir assisté l'avant première, diffusée en Martinique le vendredi 14 octobre 2016 qui ne restera pas qu'une sortie de week-end banale. Je recommande vivement de voir ce film qui s'imposera, sans promesses, mais avec certitude dans le cinéma mondial grâce à sa justesse...tant bien sûr l'écriture que sur la scénographie. Très intéressant débat que j'ai eu l'occasion d'avoir ce soir avec le grand et talentueux Joby Barnabé, " justesse ou présence ? " un fil conducteur qui suffit en lui même... Je conteste les critiques sur le manque de détail ou dans quel style, ou quel genre s'inscrit-il véritablement. Il reflète juste ce qu'il faut pour nous diriger naturellement dans l'histoire sans caricatures ni stéréotypes. Hormis la dénonciation ou la thématique dramatique,... Juste ce qu'il faut, pour rentrer comme référence mondiale du cinéma. Un exemple pour les personnes à la recherche d'une vérité ou une solution. Je dirai même j'ai retrouvé la sensation d'ignorance que je recherche depuis des années dans mon parcours théâtrale qui me pousse à la réflexion. Je remercie le réalisateur Jean Claude Barny avec qui j'ai pu avoir un réel échange et ses fidèles membres du "gang" le producteur Sébastien Onomo et les deux acteurs que j'ai pu rencontrer également Djedje Apali et Vincent Vermignon. Félicitations à eux 🎀😁 une expérience à partager à notre entourage.
Gel gachis. Il y avait moyen de faire très bien avec ce background mais RIEN ne fonctionne. Surjeu d'acteurs, ambiance sonore loupée, faux raccords à la pelle, ellipses sur les braquo frustrantes, plans clichés avec mention toute spéciale pour les ralentis, tout semble brouillon et caricatural, même les transitions sont ridicules dans cette mise en scène datée. Un film qui n'aurait jamais du sortir dans cet état.