Joli film féminin et féministe ou avec de jolis portraits de belles indiennes d'aujourd'hui, dans une société où il est parfois dur pour de fortes femmes de trouver sa place.Tres jolis décors, (Goa ?), Belle lumière et jolie couleurs ambiantes, l'amitié forte qui relie ses femmes est fraîche mais parfois un peu trop "filles en vacances", les thèmes engagés abordés sont tous présents : mariage arrangés dans la société indienne, la femme doit allier travail, ménage et éducation des enfants, homosexualité féminine, la culture du viol en Inde... Des sujets supers intéressants mais abordés trop maladroitement ou superficiellement à mon goût, car trop entrecoupés de scène musicale ou de "sorties entre filles", dommage... Ça gâche le rythme qui est trop long à démarrer... Choix interessant pour la deuxième partie du film mais encore une fois arrivé trop tard ?? Mention bien pour les thèmes abordés.
C'est un film indien très moderne, réalisé par un homme. Moins abouti que "La saison des femmes", sorti lui aussi cette année, il illustre la condition des femmes indiennes éduquées et citadines, dans un format un peu décousu mais touchant. On participe aux retrouvailles amicales de ces 7 femmes qui sont actrice, photographe, chef d'entreprise, syndicaliste, chanteuse, femme au foyer et femme de ménage. On pleure et on rit avec elles. Elles pourraient être nos sœurs, nos nièces, nos filles ou nos amies. Elles se retrouvent à Goa dans des paysages de rêve. Quand le film vire au drame, on est touché même si la fin très noire est dérangeante, bien que libératrice.
Freida, photographe surdouée, convie dans le plus grand secret ses meilleures amies à son mariage dans une belle maison portugaise à Goa. Mad, la chanteuse, Pam, la bourgeoise mal mariée, Nargis, la militante, Jo, l'actrice métisse, Su, la businesswoman, et même Laxmi, la bonne, sont chacune à leur façon des "déesses indiennes en colère".
Le film de Nan Palin est indien à 200 %. 100 % de vitalité, de musique, de rires et de larmes. 100 % d'académisme à sa façon de consacrer une saynète à chaque personnage, qui incarne une des facettes des violences faites aux femmes en Inde : le viol, l'homophobie, la violence de classe, l'exploitation capitaliste, la phallocratie triomphante, le mariage arrangé...
Le sujet est grave. Et, par un tournant que rien n'annonçait, il bascule aux deux tiers du film dans le drame, sauvant "Déesses indiennes en colère" de la guimauve très girly dans laquelle il s'était gentiment installé. Pour autant ce film qui se prétend féministe défend avec une touchante maladresse la cause des femmes : avec des top models longilignes filmées dans des décors de rêve, une domestique traitée comme une sœur mais rappelée régulièrement à sa condition ancillaire et une working girl qu'on culpabilise de délaisser son rôle de mère. Dans le même registre "La Saison des femmes" de Leena Yadav était autrement plus subtil.
Après une longue période de comédie légère entre femmes qui se retrouvent à l'invitation de l'une d'entre elles, on entre peu à peu dans la gravité des enjeux et notamment la question du traitement des femmes par les hommes. Quelque poste ou posture, que chacune occupe, la dimension sociétale ne peut être mise de côté. Ces femmes ne se laissent pas faire, elles n'acceptent pas de faire l'objet de commentaires machistes et réagissent. On peut les qualifier de femmes engagées. Pan Nalin dit qu'il fait un "cinéma organique". Effectivement, il y a une intensité organique dans ce film : du désir, de la vie, de la mort, du conflit, de l'agressivité et de la violence. Que fait la police ? Comment la justice opère-t-elle ? Et puis, il y a la danse, les chorégraphies et la force, qui se dégage de ces femmes entre elles est source d'espoir et de possibles changements. Tant mieux que de tels films engagés existent!
Beau film qui se décompose en deux parties. Une première plus légère et une deuxième plus sociétale. Il fait réfléchir sur la place de la femme en Inde, qui est compliquée à cause de la tradition, de la famille et de l'omniprésence du mari dans la société indienne. Beau film, dur, bien joué ... À voir sans modération.
un excellent film des actrices au scénario en passant par la BO... du rire aux larmes sans aller dans le pathos...ce film dépeint une réalité touchante
Malgré la sincérité du propos féministe sur la condition des femmes en Inde, le film n'évite pas les clichés (mais on est loin du cinéma de Bollywood) et un certain effet catalogue. Sujet intéressant, réalisation moyenne.
Des amies venant d'horizons différents aux personnalités très différentes se réunissent pour le mariage de l'une d'entre elles. Chacune va se dévoiler peu à peu dans la première partie du film qui est un peu longue puis.... le vrai sujet est abordé brutalement car il,s'agit bien là de brutalité et de barbarie. Je ne vous en dis pas plus, ça vous gâcherait et le film et ce serait dommage. C'est un beau et bon film.
Ce film est bien plus qu'un buddy movie! Casting enthousiasmant, portraits de femmes diverses et variées, loin des clichés, et témoignage poignant sur le sexisme auxquelles sont confrontées les femmes dans la société indienne (mais leurs questionnemets sont universels). On passe du rire aux larmes. A voir, définitivement.
Film violent et un peu criard pour un européen qui mélange les genres, passant de la comédie délurée au thriller noir. Il reste une dénonciation forte de la violence faite aux femmes dans un pays où pèsent les traditions patriarcales, les castes et un déséquilibre démographique (1,12 hommes pour 1 femme) de plus en plus déstabilisant qui s'achève par une perturbante apologie de la loi du talion.
A l'occasion de son mariage dans les prochains jours, une femme convie ses amies proches à passer quelques jours dans sa maison de campagne. Ce film dresse le portrait de différentes femmes indiennes à travers leurs échanges, après une présentation de chacune dans une introduction très dynamique mettant en valeur leur côté libéré. Ainsi, ce long-métrage a un rythme assez lent et aborde différents sujets concernant principalement la place des femmes dans la société indienne. La dernière partie est différente, spoiler: après l'agression sexuelle et le meurtre de l'une des protagonistes et permet d'aborder de manière percutante la problématique du viol en Inde. La toute dernière scène peut paraître un peu optimiste, mais elle fait du bien au vu de ce qu'il se passe précédemment et conclut efficacement l'histoire .
Déesses indiennes en colère est une grosse surprise à laquelle je ne m'y attendais pas du tout! Le film commence bien puisqu'il montre les personnages principaux se rebeller contre leur milieu de travail où elles rencontrent des difficultés, où elles essaient de lutter, certaines contre des clichés, d'autres contre des problèmes etc. Le film paraît assez léger au début mais au fur et à mesure. Les actrices prennent beaucoup de risques en jouant dans ce film, le réalisateur en prend énormément beaucoup en voulant se rebeller contre la société indienne et les conditions des femmes. Un film qui faut absolument aller voir!
Vendu comme un « female-buddy movie » du genre de Bridesmaids (Mes Meilleures amies), une comédie produite par Judd Apatow pour qu’on se fasse une idée, le film de l’indien Pan Nalin ne lui ressemble en rien. Déesses indiennes en colère n’est pas qu’une comédie de potes. Il appartient en fait à un genre indéfinissable, mainstream de la part d’un cinéaste assez zen (en dehors de son succès mondial Samsara, il est plutôt connu pour ses documentaires sur l’Ayurveda ou sur Bouddha), occidentalisé mais suffisamment indien pour être ponctué de danses et de chants, extravagant et manquant par endroits de crédibilité pour un film dont les premières scènes se moquent cependant de Bollywood, cinéma extravagant par excellence….