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    Le Mirage
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    FaRem
    FaRem

    8 631 abonnés 9 521 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2015
    "Le Mirage" est une vraie comédie dramatique qui parle de la vie familiale et privée avec beaucoup d'humour et de dérision avant de s'attaquer à des maux plus sérieux qui interviennent suite à un surmenage et une surconsommation qui sont tous les deux liés. Un film qui monte crescendo avec une histoire qui commence comme une comédie avant de laisser place petit à petit à un drame qui se termine d'une façon pas forcément originale, mais au moins ça change des fins habituelles. J'ai beaucoup aimé ce film, c'est drôle, léger, mais aussi touchant. Les acteurs sont très bons et leur accent ainsi que leurs expressions contribuent à ce petit côté décalé et amusant que j'ai beaucoup apprécié.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    283 abonnés 3 112 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2019
    Alors là je ne m'attendais pas du tout à ça !! J'étais tellement persuadé de me mettre devant une comédie lourde et loufoque sur le sexe que j'ai été complètement scié par ce merveilleux film. C'est drôle, acerbe et terriblement réaliste. Pour être honnête, j'ai rarement tant ri devant un film tant j'ai trouvé qu'il reflétait parfaitement le drôle de monde dans lequel on vit ! Et tout y passe : le couple, le surmenage au travail, la sexualité, la pornographie, la dépression, la surconsommation, le paraître... et tout y est parfaitement dépeint pour amuser et révolter à la fois ! Un vrai chef d'oeuvre d'humour noir et cynique ! Un petit bijou qu'il faut voir au plus vite ! Bravo !
    Tony L'Ambassadeur
    Tony L'Ambassadeur

    35 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    Ce Mirage il fait du bien au genre. Voici une comédie dramatique de qualité plus amère que douce. Les acteurs principaux Louis Morissette et Julie Perreault sont vraiment excellents et l'histoire, si révélatrice de notre époque, symptomatique, nous plonge avec une très grande justesse dans les méandres d'une quête, celle du bonheur et de l'équilibre, que ce soit en couple ou bien avec soi-même. Ricardo Trogi garde le cap et le rythme tout au long du film et ce, jusqu'à la toute dernière seconde grâce à une scène finale efficace qui sonne comme un gong la fin de l'histoire. Une fin sans équivoque pour ma part, mais je n'en dirais pas plus...
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 935 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2017
    Au vu de la bande annonce, je pensais le film centré uniquement sur la frustration sexuelle. Celle de Patrick, compagnon de onze ans d’Isabelle, tous deux parents de deux enfants. Comprendre ce qui a amené Patrick à draguer leur amie commune : Roxanne. Evidemment, la frustration peut expliquer sa conduite mais il me semble que le film veut nous en dire plus avec une surcharge de déboires. Comme si la frustration seule ne pouvait suffire à justifier son acte. Et pourtant, la frustration seule peut faire des dégâts. Au lieu de ça, on apprend que sa compagne Isabelle est en arrêt maladie pour burnout ; à la maison, elle se comporte comme une housewife ; Patrick est un franchisé d’une enseigne de sport laquelle est en faillite ; aux dettes du magasin s’ajoutent celles de son foyer par les dépenses de sa femme qu’il interprète comme inconsidérées. Cette accumulation de déboires paraît justifier le comportement de Patrick. Certes, la frustration est là comme un fil rouge mais elle me semble noyée dans un panier garni de mésaventures. C’est dommage d’en avoir tant rajouté. Il m’aurait paru plus judicieux de désépaissir la situation. Il y a bien quelques séquences qui traduisent cette frustration : Isabelle qui se remet tout doucement de son burnout est peu encline à faire l’amour le soir venu ; quand elle daigne accepter, elle prétend souffrir de sécheresse vaginale ; quand elle daigne s’ouvrir, elle bâille pendant un cunnilingus, ce qui a le don de couper tout élan à Patrick ; quand elle daigne gâter son compagnon, elle s’interrompt pour penser à sa journée, à celle du lendemain, à une machine à faire tourner. Ce qui a le don de couper toute envie. Isabelle n’a pas l’esprit à faire l’amour, elle n’installe aucune condition favorable à l’amour. Mais ne pas faire l’amour ne signifie pas ne pas aimer son conjoint. Le réalisateur dénonce quelque part un grand classique : l’homme a le mauvais rôle ! Il passe pour un obsédé, un pervers. Patrick l’évoque à sa psy. Il faut en finir avec ce sentiment de culpabilité. Ce qui n’est pas un souci pour Isabelle encombre l’esprit de Patrick. Monsieur passe pour un ingrat s’il ne profite pas de sa compagne le soir venu ! Il ne comprend pas que ce n’est pas le moment de faire l’amour à sa femme qui se remet lentement d’un burnout, à une femme fatiguée par les contraintes de foyer. Lui, il peut travailler dur, être aussi pris dans le tourbillon du foyer et des contraintes liées aux activités de ses enfants, être préoccupé par son enseigne, il est mal venu de penser à aimer sa femme ! Alors Patrick est plongé dans un mirage d’illusions : croire que l’herbe est plus verte ailleurs est un mirage ; le fait de croire que toutes les femmes sont ouvertes à l’amour sauf la sienne est un mirage ; croire que son amie Roxanne est prête à vivre avec lui une aventure extra-conjugale est un mirage. Voilà où peut conduire la frustration. Voilà pourquoi Patrick commet une erreur. Cela suffisait comme thème à exprimer. Inutile d’en rajouter avec la faillite, le burnout etc… Deux phrases (de mémoire) résument à plein la situation de Patrick et d’Isabelle, celle-ci dit à Roxanne : « J’ai lu que l’on passe plus de temps à nettoyer sa voiture qu’à s’occuper de soi-même ». Plus tard, Patrick dit à Isabelle : « On n’est pas un couple, on est des parents ». Cela en dit long sur leur vie de couple. J’ai lu, il n’y a pas si longtemps, que pour éviter une crise dans le couple, il faut savoir fixer, à un moment donné, un rendez-vous. On arrive à prendre une heure par semaine pour un cours de danse, de musique, deux heures par semaine pour une activité sportive, pourquoi ne pas consacrer une heure à s’aimer. Film qui ne bouleverse en rien le cinéma, qui n’a pas pour fonction d’être une thèse sur le couple, juste une tranche de vie qui peut faire écho à chacun d’entre nous. Il donne à méditer, comme une piqûre de rappel. Film à voir en V.O pour l’accent canadien. Les personnages s’expriment en français mais les sous-titres sont les bienvenus.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 janvier 2016
    Elle vit avec un homme brisé. Un homme craquelé en polystyrène, qui s'effrite et qui brûle.
    C'est joli, hein. Ok, c'est pas de moi, mais de Thom Yorke, le leader de Radiohead, qui signait en 1995 ces paroles extraites de la sublime ballade "Fake plastic trees", le morceau qui accompagne aux deux-tiers du film la chute de Patrick Lupien, le personnage principal. Elle, dans ce long-métrage sorti vingt ans après ce titre du mythique groupe anglais, c'est évidemment la femme de Patrick mais elle ne voit rien venir, ou plutôt ne veut pas voir…
    Tabarnak! Entre Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y., Dallas Buyers Club), Denis Villeneuve (Prisoners, Sicario) et ce "Mirage" inconnu en France, les réalisateurs canadiens se portent décidément très bien. Car autant le dire tout de suite: j'ai adoré ce film. Pourtant j'ai toujours eu du mal avec l'accent québécois. Je trouve qu'il est tellement prononcé et comique qu'il peut désamorcer une scène dramatique. Regardez "Amour" de Michael Haneke ou "Antichrist" de Lars Von Trier doublés en québécois et vous aurez l'impression de vous retrouver devant un bon vieux feel-good movie. Je vous rassure, "Le mirage" n'a rien en commun avec les deux épreuves susnommées. Ici on se marre franchement, tout du moins pendant une bonne partie du film et ça n'a rien à voir avec l'accent (même si je vous conseille fortement les sous-titres). En effet, on évolue d'abord sur le terrain de la comédie à la sauce piquante façon Judd Appatow avant de virer vers le feel-bad movie existentiel dans le style d'un Jason Reitman. On pense aussi à l'excellente série "Journal intime d'un homme marié" et surtout à "American beauty". En particulier quand on voit Patrick, en pleine crise de la quarantaine, se branler en pleine nuit dans le lit à côté de son épouse. Il faut dire que Patrick, qui ne baise plus beaucoup, se branle très régulièrement. Même au bureau. Sur internet ou en s'imaginant le héros de films pornos, histoire de s'évader de son quotidien stressant et de ne pas rejoindre sa femme dans la dépression. Pourtant Patrick semble avoir atteint ce qui est traditionnellement décrit comme la définition occidentale du bonheur: une jolie femme, deux gosses pas trop chiants, un poste de responsable d'un gros magasin franchisé d'articles de sports, une maison superbe et la possession de nombreux biens matériels haut-de-gamme. Mais ce tableau aux couleurs vives est accroché en équilibre très instable sur un mur s'effritant inexorablement, infiltré insidieusement par la routine, la solitude, la surconsommation compensant les frustrations de la vie et les illusions envolées dans les lointains nuages d'une perfection impossible. Un mur qui s'écroule complètement quand Patrick, déjà endetté, se retrouve dans une situation professionnelle très critique et se met par ailleurs à fantasmer plus que de raison sur la meilleure amie de sa femme et sa nouvelle paire de nibards.

    Louis Morissette, l'acteur principal (beau gosse, soit-dit en passant) a également écrit le scénario et co-produit ce portrait amer d'un père de famille en pleine détresse arrivant à un âge où l'on dresse un premier bilan de sa vie et pour qui le bonheur s'avère être un mirage. La caméra de Ricardo Trogi, réalisateur canadien prenant régulièrement le pouls des relations hommes-femmes, le suit pas à pas dans son magasin ou dans son immense maison, dans de fluides plans-séquences nous plongeant dans un quotidien où il peine de plus en plus à assumer un train de vie au-dessus de ses moyens et à masquer l'irrépressible recherche d'un plaisir sexuel érodé par la dépression de sa femme, vingt ans de mariage et deux enfants. Le rapport entretenu avec le couple d'amis joués par Patrice Robitaille (un Adam Sandler québécois) et la sculpturale Christine Beaulieu va alors faire office de détonateur, nous réservant quelques scènes absolument succulentes. A commencer par celle où les deux conjointes se roulent une méga-pelle dans un bar échangiste sur la mélodie synthétique 80's d' "Eyes without a face" de Billy Idol, la caméra se dirigeant alors dans un léger travelling avant vers les deux maris profitant béatement du spectacle, imaginant subitement l'éventualité troublante de concrétiser LE fantasme sexuel masculin. La proposition giclant alors littéralement de la bouche d'un Patrick surexcité puis la rupture provoquée par le plan suivant constituent un grand moment comique. Mais le film se révèle bien plus profond qu'une vulgaire comédie libidineuse sur les obsessions du mâle quadra rangé, dressant notamment un constat lucide et poignant sur ces couples qui mettent un mouchoir sur leur amour-propre en continuant à vivre ensemble uniquement parce qu'ils ont des enfants. Morissette pose avec justesse les questions sur la quête du bien-être apparent dicté par la pression sociale et les sacrifices consentis pour en arriver là, sur fond de crise financière.

    "Visa, Mastercard, les banques, ils s'en crissent eux autres, que je sois en burn-out. Si moi je ne travaille plus, qui va ramener de l'argent à la maison?? Pas ma femme certain, elle est en burn-out! Ah ah ah!! Elle y a pensé avant moi la coquine! Je vais prendre une option sur le cancer moi, elle m'aura pas deux fois."

    Porté par des dialogues croustillants, une interprétation solide et une bande originale en béton, passant du classique à la pop (ah l'arrivée de Christine Beaulieu sur le court de tennis au son de "Time to pretend", l'hymne générationnel de MGMT…), "Le mirage" est un petit joyau réfléchissant, sorte de boule à facettes dans lesquelles chacun, arrivé à la mi-temps de son existence, peut se reconnaître à un moment ou à un autre. Et puis la dernière scène, touchante, évite de patauger dans un bol de guimauve happy-end à l'américaine ou à l'inverse de sombrer soudainement dans un puits de noirceur malvenu. Au contraire elle sonne juste, travelling latéral sur Patrick interrompant son footing pour faire un choix important, puis reprenant sa course dans une nature ensoleillée défilant en arrière-plan. Avant, il courait dans son garage sur un tapis roulant. Sous une lumière artificielle et sans avancer.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 décembre 2015
    Bon petit film qui nous permet de vivre dans la peau d'homme qui passe un cap difficille dans une societé de plus en plus dur.
    Les meilleurs films de tous les temps
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