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    In Jackson Heights
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    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2022
    Dans ce film de 2015, le documentariste culte Frederick Wiseman nous plongeait pendant trois heures au cœur de Jackson Heights, un quartier populaire de l’arrondissement de Queens à New York. Prenant le pouls des différentes communautés et minorités qui y cohabitent, souvent filmées lors de réunions collectives, il dresse un portrait fascinant de ce quartier cosmopolite en voie de gentrification. Laissant à la parole des gens une place de choix, n’insérant aucun commentaire ni élément de contexte, Wiseman semble se poser la question : comment la vie en commun est-elle possible quand les cultures et les intérêts des uns et des autres paraissent si éloignés ? En cela, il nous offre un superbe essai politique, plutôt optimiste et d’une grande finesse, parfois conforme aux a priori que l’on peut avoir sur les États-Unis, parfois plus éloigné des représentations que l’on peut avoir sur ce pays à l’énergie incroyable. Une œuvre d’une infinie élégance.
    Julien Vasquez
    Julien Vasquez

    31 abonnés 1 094 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2021
    Un documentaire qui nous plonge dans l'univers des différentes communautés qui peuplent Jackson Heights. Il aurait peut être mérité d'être un peu plus court plus être plus percutant.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 201 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2021
    Après Aspen (1991) & Belfast, Maine (1999), Frederick Wiseman poursuit son travail en brossant un troisième portrait communautaire et nous immisce cette fois-ci au cœur de Jackson Heights, dans le Queens à New York. Sans nul doute, le quartier le plus cosmopolite de la grosse pomme, tant au niveau ethnique que culturel (on y parle plus de 165 langues !). La pluralité de la population fait que l’on y retrouve des immigrés des quatre coins du globes (du Mexique, d'Amérique du Sud, du Moyen-Orient, de l’Afrique, de l’Asie ou encore de l’Europe). Du simple citoyen au détenteur de la "carte verte" en passant par le sans-papier, tous se sont parfaitement intégrés au quartier, ils l’aiment et entendent bien participer à la vie en communauté. Ajouter à cela, que l’on y trouve aussi l’une des plus importante communauté LGBT new-yorkaise.

    Sur 120 heures de rushs (filmées pendant près de 9 semaines), le réalisateur en a conservé un long-métrage de 190min, très dense, nous permettant de mieux découvrir ce quartier définitivement pas comme les autres, où le multiculturalisme prend tout son sens. Le réalisateur (de 86ans) s’insinue partout où il peut et nous donne l’occasion d’assister à toutes sortes de réunions sur la vie associative qui régit ce quartier (associations LGBT, juive, sud-américaine, musulmane, 3ème âge, …), il s’intéresse aussi aux petits commerçants qui tentent de survivre contre la gentrification (l'inflation des loyers les impactent fortement, sachant que les petits commerces sont principalement tenus par des immigrés), d’ailleurs, on assiste à un cas concret avec l’enseigne GAP qui, pour s’installer à Jackson Heights, a dû absorber 7 à 8 baux commerciaux, mettant ainsi à la rue bon nombre de petits commerçants.

    Le réalisateur semble prendre un malin plaisir à laisser trainer sa caméra où bon lui semble, filmant d’innombrables tranches de vie, notamment dans les nombreuses échoppes du quartier (une boutique de tattoo, une école coranique, un magasin d’articles catholiques, un cours de danse orientale, un toiletteur, ainsi qu’un marché de volailles vivantes halal où un boucher égorge des poules, tourné vers la Mecque tout en faisant ses invocations).

    Des rencontres et des débats passionnants, donnant une toute autre image du quartier (pour celles et ceux qui y seraient déjà allé, cela donne l’occasion d’en apprendre plus, de voir différemment la population locale). On assiste même à la préparation à l’examen d’accès à la nationalité américaine ainsi qu’à l’obtention du permis pour devenir chauffeur de taxi (nous permettant d’assister à une séquence très amusante sur un exercice mnémotechnique des points cardinaux).

    Comme à son habitude, Wiseman brosse un portrait passionnant et invite à découvrir la richesse de tout un quartier et rappelle s’il ne le fallait encore, les bienfaits du multiculturalisme.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2016
    Plus de trois heures de cinéma, réalisé par Frederick Wiseman, virtuose du documentaire. Des hommes et des femmes de tous âges, issus de milieux et de confession différents se regroupent pour tenter de faire barrage à l'inexorable avancée des investisseurs immobiliers qui mettent à mal leur bel univers. Il y aura aussi les luttes de certains pour faire valoir leur juste droit à la différence. Le réalisateur est un magicien qui capte les regards, tout autant que les voix qui résonnent dans leur combat au sein d'un univers associatif qui reste à saluer. Restent aussi les paroles de ces charmantes "dames" tricotant dans un café tout en échangeant des propos sur les anciennes stars d'Hollywood. Ou plus cruelles comme celles de cette dame âgée, presque centenaire, et qui, en dépit d'une grande aisance financière, se retrouve dans la plus grande des solitudes. Que dire de la dernière séquence avec la voix de ces femmes qui chantent à tue-tête ? In Jackson Heights est à la fois empreint d'une certaine tristesse, d'une grande cruauté avec quelques images insoutenables quand il est question de la cause animale. Mais par dessus tout, ce film est d'une grande délicatesse, et d'un humanisme réconfortant.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Wiseman est vraiment un documentariste talentueux. C'est formidable de pénétrer au sein de toutes ces communautés, de constater combien la parole circule au sein de ces communautés. Mais, il y a vraiment quelque chose qui domine la culture américaine au sens large, c'est cette désinhibition totale de l'expression orale. Comment se fait-il que, toutes générations confondues, toutes origines sociales, culturelles, géographiques, chacun, qui prend la parole, va se dire en extension. Nous n'avons décidément pas, en France, le même maniement de la langue orale. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de profondeur dans ce film centré sur un quartier, que dans celui de Depardon, qui a, lui, arpenté la France entière et reste bien plus superficiel dans son propos.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 avril 2016
    Géantissime ! Sans jugement, on passe de groupes de paroles à des cérémonies religieuses en passant par une gay pride ou un lavomatique.

    Il y a des séquences horriblement drôle, il y en a d'autres touchantes, et le tout nous permet de connaître Jackson Heights sans n'y avoir jamais mis les pieds.

    Merci !
    Alfredibut
    Alfredibut

    21 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 mars 2016
    Ennuyeux à souhait, ce film n'est pas un documentaire.
    C'est un patchwork incohérent de séquences où des gens parlent de leurs problèmes quotidien et de la vie du quartier de Jackson Heights à New York. On suit également les activités de quelques personnes (cf la scène dans l'abattoir, probablement la plus intéressante du film). Il n'y a quasiment rien à apprendre de ce "documentaire" interminable. Il n'y a rien de passionnant où d'intéressant, quasiment pas de problématique.

    C'est probablement intéressant pour un américain ou un habitant de New York, mais pas pour nous. Des thèmes importants sont abordés : problèmes de la communauté latino (immigration, non renouvellement de leurs baux locatifs...) et des homosexuels (discrimination, avec en trame de fond la mort d'un certain Julio Rivera en 1990), mais toujours d'une façon superficielle, par le biais d'expériences pas très intéressantes et qui n'expliquent rien.

    A fuir, donc, sauf si vous voulez flinguer une place de cinéma et une soirée complète.
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mars 2016
    À quatre-vingts ans passés, Frederick Wiseman est le plus grand documentariste contemporain. Il a créé un style documentaire qui s’est imposé comme une règle, au point parfois d’être érigé en dogme : pas de voix off, pas d’explication, pas d’interview, pas de musique. Des images et du son bruts, captés sur le vif, au plus proche de la réalité.

    Cette technique cinématographique, Wiseman la met au service d’un projet sociologique. Chacun de es documentaires décrypte une institution : un hôpital (Near Death, 1989), un théâtre (La Comédie-Française, 1996), un centre d’accueil pour femmes battues (Domestic Violence, 2001), une université (At Berkeley, 2013), un musée (National Gallery, 2014)…

    Comme son nom l’indique, In Jackson Heights ne décrit pas une institution, mais le quartier le plus cosmopolite de New York où coexistent des communautés du monde entier. En filmant les réunions des associations qui en forment le tissu social – commerçants menacés par la grande distribution, LGBT en butte à l’homophobie, « wetbacks » en mal d’intégration – Wiseman se fait l’hagiographe du melting-pot américain.

    Son documentaire a trois défauts. Le premier est le manque d’unité : autant l’exploration d’une institution telle que la National Gallery ou l’université de Berkeley avait sa cohérence, autant celle d’un quartier n’en a pas spontanément. Le deuxième est l’angélisme : à en croire Wiseman, le multiculturalisme américain ne connaît ni angles morts ni plages d’ombre. Le dernier est la longueur : les documentaires de Wiseman ont une durée hors norme (At Berkeley excédait les quatre heures, In Jackson Heights dépasse les trois) qui se justifie quand ils nous captivent mais est rédhibitoire dans le cas inverse.
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