Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Daniel C.
145 abonnés
721 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 6 février 2017
Voilà un documentaire régénérant tellement porteur d'espoir en ce que la culture transcende la haine. Rassembler les différences pour qu'elles s'orchestrent ensemble et qu'un enrichissement réciproque en soit le résultat, voilà à quoi aboutit la culture du talent, l'envie de susciter le plaisir du spectateur. Cela fait penser à "This is my land", qui rassemblait des enfants palestiniens et israéliens. L'au-delà des différences, c'est quand même plus exaltant et prometteur que la construction d'un mur. Ouvrir, mélanger, plutôt que cloisonner. C'est un film éminemment politique même s'il n'est apparemment question que de musique et de chant. Yo-Yo Ma est un talentueux violoncelliste, qui a su fédérer ce projet généreux et ambitieux. Un film sur l'exil et le désir de créer ensemble. Il y a aussi ces pays, où la musique a été proscrite. Quelle hérésie ! Et dire que certains peuvent sombrer dans des votes radicaux ! Allez voir ce film si un sentiment de rejet de l'altérité vous anime, vous verrez combien la rencontre de "l'autre pas pareil" peut s'avérer fructueuse!
Une œuvre rassurante qui donne l'espoir que les douleurs de ce monde pourraient être adoucies. Sous la forme d'un documentaire, jamais didactique, on suit la trajectoires de quelques émigrés de pays où ne règne pas vraiment la liberté d'expression. De belles questions existentielles concernant la musique sont posées avec acuité. Une belle phrase que l'on pourrait mettre en exergue à propos de la politique et de la culture : Qui se souvient du souverain régnant à l'époque de Beethoven ?
Quel est le rôle de la musique dans un monde chaotique ? Le documentaire montre les différents conflits qui ont poussé des musiciens à rejoindre le groupe. De cette réflexion sur la nature même de l’art musical se dégage paradoxalement la force et la limite du propos (trop simpliste) du film de Morgan Neville. Néanmoins, The Silk Road Ensemble est un bel exemple de brassage des traditions pour la meilleure des causes qui redonne le moral à une époque où la tendance est plus au renfermement sur soi que sur la découverte de la culture de l’autre.
Yo-Yo Ma est un violoncelliste chinois de renommée. Avec quatre-vingt-dix albums à son actif, il fonde en 2000 le Silk Road Ensemble. Plus de soixante pays vont se réunir dans ce langage universel qu’est la musique. The Music of Strangers est un documentaire qui va nous raconter comment ce projet s’est construit, nous présenter ces hommes et ces femmes venus des quatre coins du monde et leurs instruments que nous ne connaissons pas toujours, mais également le contexte culturel de leur pays. Le film va alors brièvement nous décrire la place de la musique face à la révolution culturelle chinoise, la guerre en Syrie, les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, la liberté d’expression en Iran, l’éducation dans un camp de réfugiés en Jordanie… On le voit, Morgan Neville avait envie de dire pleins de choses et son documentaire s’éloigne souvent du sujet principal. Les transitions réalisées au montage sont brutales en imposant le son et le bruit venu de tout pays, pour nous prouver que de toute façon, la vie en est rythmée. Conclusion un peu longue, le film nous fait néanmoins découvrir un groupe formidable qui nous fait voyager dans l’Empire Romain, la Galice, le Moyen-Orient, la Chine. The Music of Strangers transpire l’art et culture grâce à des virtuoses unis. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44